Marie de Magdala - Textes bibliques

Jésus est crucifié

Lors de la crucifixion de Jésus, plusieurs femmes prénommées Marie sont au pied de la croix : la mère de Jésus, Marie femme de Clopas et Marie de Magdala. Jésus s’adresse à sa mère et au disciple.

Jean 19,25 Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala.

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Le tombeau vide

Trois personnages animent cet épisode. Leur ordre d’entrée dans le tombeau n’est pas anodin. Cette scène inaugure « la mise en récit de la naissance de la foi pascale» selon l’exégète Jean Zumstein. Marie de Magdala constate que la pierre qui obstrue le tombeau a été déplacée mais elle n’entre pas dans le tombeau. Dans l’épisode suivant (Jean 20,11-18), elle n’entre toujours pas : elle se baisse pour voir dans le tombeau tout en restant à l’extérieur.

L’autre disciple arrive le premier au tombeau mais n’entre pas. Pierre arrive le deuxième sur les lieux et entre le premier dans le tombeau. L’autre disciple entrera après Pierre : « il voit et il croit ».

Jean 20,1-10 Le premier jour de la semaine, à l’aube, alors qu’il faisait encore sombre, Marie de Magdala se rend au tombeau et voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court, rejoint Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé du tombeau le Seigneur, et nous ne savons pas où on l’a mis. » Alors Pierre sortit, ainsi que l’autre disciple, et ils allèrent au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. Il se penche et voit les bandelettes qui étaient posées là. Toutefois il n’entra pas. Arrive, à son tour, Simon-Pierre qui le suivait ; il entre dans le tombeau et considère les bandelettes posées là et le linge qui avait recouvert la tête ; celui-ci n’avait pas été déposé avec les bandelettes, mais il était roulé à part, dans un autre endroit. C’est alors que l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau ; il vit et il crut. En effet, ils n’avaient pas encore compris l’Ecriture selon laquelle Jésus devait se relever d’entre les morts. Après quoi, les disciples s’en retournèrent chez eux.

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Jésus annonce ce qui va arriver

Lorsque Jésus invite Philippe et Nathanaël à le suivre, il annonce à ce dernier les événements à venir. Les anges établissent un lien entre Dieu et le Fils de l’homme Cette expression en hébreu est une manière de dire " l'être humain " . Dans les évangiles, cette expression est placée dans la bouche de Jésus qui se désigne lui-même ainsi.* (Jésus).

Jean 1,51 Et il ajouta : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

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L’enlèvement du corps de Jésus

Dans ces deux épisodes, les adversaires de Jésus cherchent à éviter la disparition du corps de Jésus qui serait d’après eux interprétée comme résurrection. Il faut donc éviter que les disciples volent le corps et fassent croire à une résurrection. Les autorités et Pilate mettent en place une garde devant le tombeau et scellent son entrée. Après la résurrection de Jésus, les autorités achètent le silence des gardes avec une forte somme d’argent. Ces derniers font alors courir le bruit que ce sont les disciples de Jésus qui ont enlevé son corps.

Matthieu 27,62-66 Le lendemain, jour qui suit la Préparation, les grands prêtres et les Pharisiens se rendirent ensemble chez Pilate. « Seigneur, lui dirent-ils, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit de son vivant : “Après trois jours, je ressusciterai.” Donne donc l’ordre que l’on s’assure du sépulcre jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : “Il est ressuscité des morts.” Et cette dernière imposture serait pire que la première. » Pilate leur déclara : « Vous avez une garde. Allez ! Assurez-vous du sépulcre, comme vous l’entendez. » Ils allèrent donc s’assurer du sépulcre en scellant la pierre et en y postant une garde.

Matthieu 28,11-15 Comme elles étaient en chemin, voici que quelques hommes de la garde vinrent à la ville informer les grands prêtres de tout ce qui était arrivé. Ceux-ci, après s’être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une bonne somme d’argent, avec cette consigne : « Vous direz ceci : “Ses disciples sont venus de nuit et l’ont dérobé pendant que nous dormions.” Et si l’affaire vient aux oreilles du gouverneur, c’est nous qui l’apaiserons, et nous ferons en sorte que vous ne soyez pas inquiétés. » Ils prirent l’argent et se conformèrent à la leçon qu’on leur avait apprise. Ce récit s’est propagé chez les Juifs jusqu’à ce jour.

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L’apparition aux disciples

Les disciples cheminent et parlent avec Jésus sans le reconnaître. Le texte grec dit littéralement : « mais leurs yeux étaient empêchés pour ne pas le reconnaître ». Dans le deuxième passage, ils sont même effrayés et croient voir un esprit. On comprend bien ici que la vision n’est pas le moyen essentiel pour croire, elle est même source d’erreur.

Luc 24,13-16 Et voici que, ce même jour, deux d’entre eux se rendaient à un village du nom d’Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem. Ils parlaient entre eux de tous ces événements. Or, comme ils parlaient et discutaient ensemble, Jésus lui-même les rejoignit et fit route avec eux ; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

Luc 24,36-38 Comme ils parlaient ainsi, Jésus fut présent au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » Effrayés et remplis de crainte, ils pensaient voir un esprit. Et il leur dit : « Quel est ce trouble et pourquoi ces objections s’élèvent-elles dans vos cœurs ? »

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Viens et vois !...

Le disciple appelé Thomas est devenu le modèle de l’incrédule qui ne croit que ce qu’il voit. Or, dans le texte, il exige ce qui a été accordé aux autres disciples, c’est-à-dire de voir. Jésus accède à sa demande tout en expliquant à tous – y compris au lecteur – que la foi est indépendante de la vision ou d’une quelconque preuve matérielle.

Jean 20,29 Jésus lui dit : « Parce que tu [Thomas] m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru. »

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L’appel des deux premiers disciples

Jésus pose à ses deux premiers disciples la question suivante : « Que cherchez-vous ? ». Les disciples sont en quête d’un lieu : où habite donc Jésus ? La quête n’est pas tant matérielle (peu importe où il habite) que spirituelle. S’attacher à un lieu empêche la mise en mouvement. Or, les disciples sont invités à se mettre en mouvement pour croire.

Jean 1,37-39a Les deux disciples, l’entendant parler ainsi, suivirent Jésus. Jésus se retourna et, voyant qu’ils s’étaient mis à le suivre, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Rabbi – ce qui signifie Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez. »

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Un lieu singulier

Le jardin est un lieu important : c’est là où Jésus et ses disciples ont l’habitude de se réunir, c’est là également où Jésus est arrêté. Le tombeau dans lequel on a déposé le corps de Jésus se trouve aussi dans un jardin.

Jean 18,1-6 Ayant ainsi parlé, Jésus s’en alla, avec ses disciples, au-delà du torrent du Cédron; il y avait là un jardin où il entra avec ses disciples. Or Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, car Jésus s’y était maintes fois réuni avec ses disciples. Il prit la tête de la cohorte et des gardes fournis par les grands prêtres et les Pharisiens, il gagna le jardin avec torches, lampes et armes. Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit: « Qui cherchez-vous? » Ils lui répondirent: « Jésus le Nazôréen. » Il leur dit: « C’est moi. » Or, parmi eux, se tenait Judas qui le livrait. Dès que Jésus leur eut dit c’est moi, ils eurent un mouvement de recul et tombèrent.

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Le bon berger

Jésus se compare à un bon berger dont les brebis (re-)connaissent la voix qui les appelle.

Jean 10,1-4 « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis mais qui escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Celui qui garde la porte lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix ; les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom, et il les emmène dehors. Lorsqu’il les a toutes fait sortir, il marche à leur tête, et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. »

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Un Dieu d’amour

Un parallélisme s’instaure entre la relation qu’a Jésus avec Dieu et la relation que tout disciple aura avec Dieu s’il garde les commandements, et en particulier le commandement d’amour. Cette relation d’amour en Jean 15,9-12 part du Père (Dieu) pour aller au Fils (Jésus) et du Fils pour aller aux disciples. Elle devient en Jean 20,17 une relation d’amour qui part du Père pour aller aussi bien vers le Fils que vers les disciples.

Jean 15, 9-12 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés; demeurez dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon Père, je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

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Jésus et la Samaritaine

Cet épisode a des similitudes avec celui de Marie de Magdala. Jésus s’adresse à une femme et l’échange porte sur l’identité de la Samaritaine comme sur l’identité de Jésus. Elle part vers la ville et rapporte ce que Jésus lui a dit. Par son témoignage, elle suscite la foi parmi les Samaritains.

Jean 4,21-30 et 39-42 Jésus lui [la Samaritaine] dit : « Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit et c’est pourquoi ceux qui l’adorent doivent adorer en esprit et en vérité. » La femme lui dit : « Je sais qu’un Messie doit venir – celui qu’on appelle Christ. Lorsqu’il viendra, il nous annoncera toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »
Sur quoi les disciples arrivèrent. Ils s’étonnaient que Jésus parlât avec une femme ; cependant personne ne lui dit « Que cherches-tu ? » ou « Pourquoi lui parles-tu ? » La femme alors, abandonnant sa cruche, s’en fut à la ville et dit aux gens :« Venez donc voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui.
(…) Beaucoup de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Aussi, lorsqu’ils furent arrivés près de lui, les Samaritains le prièrent de demeurer parmi eux. Et il y demeura deux jours. Bien plus nombreux encore furent ceux qui crurent à cause de sa parole à lui ; et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus seulement à cause de tes dires que nous croyons ; nous l’avons entendu nous-mêmes et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. »

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L’attitude différente des femmes dans l'évangile selon Marc

Dans l’évangile selon Marc, les femmes (Marie-Madeleine, Marie mère de Jacques, Salomé) ne partent pas témoigner comme le jeune homme vêtu de blanc le leur demande. Elles sont remplies de peur et partent en courant, silencieuses.

Marc 16,5-8 Entrées dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme, vêtu d’une robe blanche, et elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voyez l’endroit où on l’avait déposé. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.” » Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

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Le but de ce livre

Voici comment l’auteur de l’évangile selon Jean présente lui-même le but de son récit :

Jean 20,30-31 Jésus a opéré sous les yeux de ses disciples bien d’autres signes qui ne sont pas rapportés dans ce livre. Ceux-ci l’ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom.

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