Glossaire
Auteur d’une autobiographie (Historia calamitatum) et du Sic et non. Né au Pallet (Bretagne) en 1079, il appartient à la petite noblesse. Il abandonne le métier des armes à ses frères et se consacre aux études. En 1113, il obtient une chaire à l’Ecole cathédrale de Paris. Il est plus généralement connu pour sa relation avec Héloïse (Cf. le roman de Régine Pernoud, Héloïse et Abélard), nièce du chanoine Les chanoines sont des prêtres qui aident l'évêque dans sa tâche pastorale et sont en lien direct avec lui. Tout en faisant partie du clergé , ils mènent une vie communautaire. Généralement, ils adoptent la " règle " de saint Augustin, qui n'est pas à proprement parler une règle mais un ensemble de conseils. Le recrutement des chanoines se fait généralement dans l'aristocratie ou dans la grande bourgeoisie. Ils ont souvent des maisons particulières. Il existe ainsi, parfois, de véritables quartiers de chanoines, avec domesticité Fulbert. Précepteur de la jeune fille, Abélard en tombe amoureux. De leur union naît un enfant. Abélard doit alors quitter la maison de Fulbert et l’enfant est confié à la sœur d’Héloïse. Abélard, châtré par des amis de Fulbert, se réfugie comme moine dans l’abbaye de Saint-Denis. Il est théologien et philosophe, soucieux d’établir des liens entre science et théologie. Il applique à la lecture de la Bible la méthode des disputes Il s'agit d'une discussion publique sur une thèse philosophique, scientifique ou théologique. Dès l'Antiquité, en avait fixé les règles et les formes. Elle devient courante au 12e siècle et peut prendre différentes formes. Au 16e siècle, ce mode de débat contradictoire est particulièrement prisé par les théologiens. Les Réformateurs y auront fréquemment recours pour défendre et faire avancer leurs idées scolastiques Du latin schola qui veut dire " école ". La théologie scolastique est l'enseignement théologique donné au Moyen-Age par les écoles et universités, qui étaient des institutions ecclésiastiques. Elle ne cherche pas à trouver des vérités religieuses, mais à les prouver, à les défendre, à les fonder de manière rationnelle. La méthode scolastique a été développée de manière déterminante par Pierre (1079-1142). La scolastique du 13e siècle, en particulier avec d'Aquin, va devoir prendre en compte des données nouvelles. En effet, on a accès désormais aux écrits d' concernant les sciences naturelles, à ceux des savants juifs et arabes (Averroès) ; la fondation d'universités ouvre l'enseignement au public laïc ; les et les commencent à enseigner en dehors des murs de leurs monastères. Ces trois facteurs mettent la scolastique devant un défi nouveau : " réconcilier " les idées philosophiques et scientifiques avec les dogmes religieux. Ainsi la scolastique est une forme d'intelligence de la foi qui s'efforce de prendre en compte les différents savoirs humains, en particulier la philosophie, et de les organiser par la raison. Cette expression qui recouvre un important courant de la théologie est parfois utilisée de manière péjorative pour désigner une démarche et une pensée très " scolaires ", pour en dénoncer le formalisme ou en critiquer les subtilités intellectuelles. Voir l'entrée Bernard de Clairvaux . Ses idées suscitent de vifs débats. Il est condamné au concile de Soissons en 1121 pour ses convictions théologiques jugées incompatibles avec l’orthodoxie, notamment au sujet de la Trinité Même si les textes de l'Ancien Testament ou du Nouveau se servent des notions de Père, de Fils et d'Esprit pour dire comment Dieu se révèle, la doctrine de la Trinité en tant que telle ne s'y trouve pas. Elle a été formulée et est devenue la doctrine officielle de l'Eglise au cours des premiers siècles (concile de Nicée en 325 et 1er Concile de Constantinople en 381), non sans débats et conflits. Elle cherche à dire l'unicité de Dieu se manifestant aux croyants sous différentes formes. On parle de Dieu en trois " personnes " : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Pour bien comprendre le sens de cette formulation, il ne faut pas perdre de vue que ses racines sont à la fois liées à la religion juive et à la philosophie grecque. Au cours des siècles, cette doctrine a été régulièrement contestée par des théologiens qui se considéraient pourtant chrétiens, par exemple Michel Servet au 16e siècle ou aujourd'hui les Eglises unitariennes . Mais son interdiction d’enseigner et de publier sera levée et il est élu abbé de Saint-Gildas de Rhuys. Bernard Né à Fontaine-lès-Dijon autour de 1090, mort à Clairvaux le 20 août 1153. Il entre en 1112 au monastère de Cîteaux, né d'un mouvement de réforme au sein des bénédictins de Cluny. En 1115, Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, l'envoie avec 12 autres moines fonder une nouvelle abbaye à Clairvaux. Il en devient l'abbé. Il ne tarde pas à convertir son père, certains de ses frères et sa soeur Ombeline, qui ira s'installer au monastère féminin de Jully. Bernard publie une Apologie qui défend la réforme cistercienne contre les accusations des bénédictins de Cluny. Il se lie d'amitié avec le Vénérable. En 1128, il rédige la règle des . Son influence grandit, et en 1130, c'est son soutien qui décide de la reconnaissance d'Innocent II contre l'antipape Anaclet. En 1134, il prêche la 2e à Vézelay. Avec de Saint-Thierry, il conteste les idées d' et provoque la retraite de celui-ci à Cluny, puis fait condamner les idées de de la Porrée à Paris en 1147 et à Reims en 1148. Bernard meurt en 1153, et est canonisé en 1173. Il est nommé " docteur de l'Eglise ". L'influence de ses écrits s'étend à tout le Moyen Age et jusqu'à l'époque moderne, en particulier en ce qui concerne la prédication et la vie chrétienne. On l'appelait dès le 15e siècle Doctor mellifluus : " docteur coulant de miel ". Ce nom fit de lui dans l'Eglise catholique le patron des apiculteurs. La de Bernard influence largement les théologiens après lui. Voir aussi l'entrée qui lui est consacrée de Clairvaux le fait condamner à nouveau au concile de Sens en 1141. Cette fois-ci, sa condamnation est confirmée par le pape Innocent II. Pierre Il entre comme à l'abbaye clunisienne de Sauxillanges. Très jeune, à 20 ans, il devient prieur de Vézelay. En 1122, il est élu abbé de Cluny. Il prend parti avec Bernard de Clairvaux contre l'antipape Anaclet II. Après une visite en Espagne, il s'intéresse à l'Islam (dans le but de pouvoir mieux le combattre !) et il fait traduire le Coran. Quand sera condamné à Soissons, il le recueillera à Cluny, convaincu de la valeur de ses idées. Il l'appelle " Socrate de France, Platon de l'Occident, notre Aristote " le Vénérable le recueille à Cluny où il meurt en 1142.
Abraham a reçu l’ordre de Dieu de quitter sa patrie qui était Our en Chaldée pour partir vers un pays inconnu qui allait devenir la terre promise. Il est parti avec Sarah, sa femme et son neveu Loth. Dieu fait alliance avec lui et lui promet une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que les grains de sable. On ajoute souvent à la mention de Dieu lui-même qu’il est Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Les expressions « fils d’Abraham », « enfants d’Abraham » ou encore « fille d’Abraham » expriment une appartenance. Abraham est l’ancêtre du peuple d’Israël.
Esaïe 51, 2
Regardez Abraham, votre père, et Sara qui vous a mis au monde ; il était seul, en effet, quand je l’ai appelé ; or je l’ai béni, je l’ai multiplié !
Abraham est l’ancêtre des croyants des trois religions monothéistes : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.
Romains 4, 1
Que dirons-nous donc d’Abraham, notre ancêtre…
« Père d’une multitude ». Selon la tradition de l’Ancien Testament, le premier des patriarches du peuple d’Israël. Dieu a appelé celui qui s’appelait encore Abram (« mon père est grand ») à partir de Charan où il habitait, pour aller dans le pays que lui-même lui donnerait. La saga d’Abraham et de ses descendants est racontée dans le livre de la Genèse, du chapitre 12 au chapitre 50.
Une quarantaine de chrétiens fonde le 16 juin 1974 l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) à Versailles, en France.
A l’origine, deux femmes, Hélène Engel et Edith du Tertre, sensibilisées à la question de la torture à la suite d’une conférence d’un pasteur italien revenant du Sud-Vietnam, décident de s’engager dans la lutte contre la torture. Membres de l’Eglise réformée, elles choisissent de mobiliser particulièrement les chrétiens considérant que le message de l’Evangile est incompatible avec la torture. Elles réunissent autour d’elles quelques amis protestants, catholiques et quakers. Des orthodoxes les rejoindront. La vocation oecuménique de l’ACAT est née.
La mission de l’ACAT est strictement définie :
-
Combattre la torture
-
Abolir les exécutions capitales
-
Protéger les victimes
L’ACAT enracine son combat dans sa foi, en référence à l’Evangile, et dans la déclaration universelle des droits de l’Homme.
» Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants « .
» Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait « . Evangile selon Matthieu 25,40.
Action des chrétiens pour l’abolition de la torture. Association interconfessionnelle de chrétiens
Qu’il s’agisse de la Parole de Dieu, des prophéties ou des temps, on dit qu’ils s’accomplissent. Accomplir dit plus que » faire » puisque le verbe contient l’idée d’une plénitude, d’un achèvement parfait. Pour le christianisme, le Nouveau Testament est par excellence le temps de l’accomplissement. Jésus accomplit les prophéties selon lesquelles un Messie arriverait. Ici, il accomplit la Loi : il en approfondit les préceptes, pousse l’exigence jusqu’à l’intention, la renouvelle en en révélant l’exigence centrale de l’amour (cf. Matthieu 5,17). Cet accomplissement ne se fait pas dans le discours, il est incarné jusqu’à la mort. En cela, on parle aussi d’accomplissement parfait et définitif.
Ce livre du Nouveau Testament est la deuxième partie de l’œuvre de l’évangéliste Luc. Il y raconte le développement de la première Eglise, de Jérusalem jusqu’à Rome, selon un plan qui suit l’expansion progressive du christianisme. On y voit les apôtres à l’œuvre pour porter l’Evangile » jusqu’aux extrémités de la terre « . Deux d’entre eux jouent un grand rôle : Pierre et Paul. La conversion de Paul est rapportée, ainsi que ses trois voyages. On y trouve des éléments historiques importants sur la primitive Eglise, les difficultés et les persécutions qu’elle rencontre, mais aussi des indications sur les premiers débats théologiques qui la traversent, en lien avec l’ouverture de la mission du monde juif vers le monde païen. Ce livre propose une théologie missionnaire
L’auteur de ce livre est l’évangéliste Luc, rédacteur du 3e évangile (Evangile de Luc). Luc y raconte la vie des premières communautés chrétiennes, après la mort et la résurrection de Jésus, pour fortifier dans leur foi les communautés nées de la proclamation de l’Evangile aux nations païennes. Les Actes des Apôtres relatent comment la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ se propage à Jérusalem et en Judée, puis dans les grandes villes de l’empire romain, en Asie mineure et en Grèce notamment. L’Evangile atteint non plus seulement des fidèles de la religion juive, mais aussi des sympathisants du judaïsme (comme l’eunuque éthiopien venu en pèlerinage à Jérusalem), et enfin des personnes totalement étrangères au milieu juif auxquelles on donnera le sobriquet de chrétiens (Actes 11).
Ce passage du judaïsme strict au mouvement chrétien est souligné par l’histoire détaillée que rapporte Luc de la vie de l’apôtre Paul, sa conversion, et ses 4 voyages missionnaires autour du bassin méditerranéen.
L’un des 10 commandements
Les dix commandements ou dix Paroles se trouvent dans le livre de l'Exode et dans le livre du Deutéronome : Exode 20, 1-17 Et Dieu prononça toutes ces paroles : "C'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude : Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils sur trois et quatre générations -s'ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m'aiment et gardent mes commandements. Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR, ton Dieu, car le SEIGNEUR n'acquitte pas celui qui prononce son nom à tort. Que du jour du sabbat on fasse un mémorial en le tenant pour sacré. Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c'est le sabbat du SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, pas plus que ton serviteur, ta servante, tes bêtes ou l'émigré que tu as dans tes villes. Car en six jours, le SEIGNEUR a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le SEIGNEUR a béni le jour du sabbat et l'a consacré. Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que te donne le SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de rapt. Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain. Tu n'auras pas de visées sur la maison de ton prochain. Tu n'auras de visées ni sur la femme de ton prochain, ni sur son serviteur, sa servante, son boeuf ou son âne, ni sur rien qui appartienne à ton prochain."Deuteronome 5, 6-22 "C'est moi le SEIGNEUR ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d'idole, rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils et sur trois et quatre générations -s'ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m'aiment et gardent mes commandements. Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR ton Dieu, car le SEIGNEUR n'acquitte pas celui qui prononce son nom à tort. Qu'on garde le jour du sabbat en le tenant pour sacré comme le SEIGNEUR ton Dieu te l'a ordonné. Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c'est le sabbat du SEIGNEUR ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'émigré que tu as dans tes villes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras qu'au pays d'Egypte tu étais esclave, et que le SEIGNEUR ton Dieu t'a fait sortir de là d'une main forte et le bras étendu ; c'est pourquoi le SEIGNEUR ton Dieu t'a ordonné de pratiquer le jour du sabbat. Honore ton père et ta mère, comme le SEIGNEUR ton Dieu te l'a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux sur la terre que te donne le SEIGNEUR ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de rapt. Tu ne témoigneras pas à tort contre ton prochain. Tu n'auras pas de visées sur la femme de ton prochain. Tu ne convoiteras ni la maison de ton prochain, ni ses champs, son serviteur, sa servante, son bœuf ou son âne, ni rien qui appartienne à ton prochain." Ces paroles, le SEIGNEUR les a dites à toute votre assemblée sur la montagne, du milieu du feu, des nuages et de la nuit épaisse, avec une voix puissante, et il n'a rien ajouté ; il les a écrites sur deux tables de pierre, qu'il m'a données. Exode 20, 2 Je suis l'Eternel, ton Dieu qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, la maison de servitude. Deutenomme 5, 6 Moi, je suis l 'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison de servitude. Ce sont des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l'aider à vivre. Le livre du Deutéronome dont le terme vient du grec et signifie "seconde loi" est le livre de la loi pour permettre au peuple de vivre devant Dieu. La loi n'a sa raison d'être que par le rappel de la libération du peuple par Dieu et par l'affirmation par Dieu qu'il est un Dieu qui libère.
est :
Exode 20,14
Tu ne commettras pas d’adultère.
Nous lisons dans le livre du Lévitique :
Lévitique 20,10
Quand un homme commet l’adultère avec la femme de son prochain, ils seront mis à mort, l’homme adultère aussi bien que la femme adultère.
Et dans le livre du Deutéronome :
Deutéronome 22,, 20
Si l’on prend sur le fait un homme couchant avec une femme mariée, ils mourront tous les deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme elle-même. Tu ôteras le mal d’Israël.
Symboliquement l’adultère signifie la rupture avec Dieu. Dans le livre du prophète Ezéchiel, au chapitre 16, Dieu accuse Jérusalem de se prostituer avec les dieux païens et de commettre l’adultère :
Ezéchiel 16,32
Tu as été la femme adultère, qui reçoit des étrangers au lieu de son mari.
Dans la Bible, on désigne ainsi, avec une majuscule, celui qui s’oppose à Dieu. On trouve encore les noms de diable (en grec : » celui qui divise « ), de Satan (traduction de l’hébreu : » celui qui accuse « ), de Malin (celui qui fait le mal), etc. Selon les récits, il peut s’agir tantôt d’un principe, d’une force ou d’une personnification du mal
Ce mot désigne des repas communautaires partagés entre chrétiens, accompagnés de prières, mais distincts du repas du Seigneur (appelé aussi eucharistie Vient du verbe grec eucharistein (" rendre grâces "). Le mot désigne aujourd'hui le repas célébré en mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Jusqu'à la fin du 1er siècle, le mot était utilisé uniquement pour la prière qui précède la formule de consécration du pain et du vin. Voir aussi Cène. ou cène C'est le nom donné au dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il leur demande de partager après sa mort un tel repas en mémoire de lui. Pour désigner ce repas de communion, la tradition protestante parle plutôt de Cène ou Sainte Cène, la tradition catholique d'Eucharistie. ). Directement calqué sur le mot grec agapê, charité, il souligne le caractère fraternel et communautaire de ces repas. On le trouve mentionné dans l’épître de Jude, verset 12. Ces agapes sont fréquemment attestées dans les écrits chrétiens jusqu’au 3e siècle et semblent avoir perdu de l’importance après. Aujourd’hui, on les célèbre à nouveau dans certaines Eglises
Désigne l’animal qui est immolé lors de la célébration de la Pâque juive : cette célébration rappelle la libération de l’esclavage en Egypte. Jésus est souvent désigné comme l’agneau
Philosophe et théologien, ce dominicain L'abréviation des dominicains est O.P. du latin Ordo [Fratrum] Praedicatorum : l'ordre des prédicateurs. Ce 2e ordre mendiant (après les ) est fondé par l'espagnol Dominique. Celui-ci reçoit en 1216 du pape Honoré III la permission de créer un ordre dont les activités principales seront la prédication, l'étude de la théologie et le combat contre les . Au Moyen Age, les dominicains sont les théologiens de la cour papale. Les plus connus parmi eux sont le Grand et d'Aquin. Après 1232, les dominicains sont chargés de postes principaux dans l' ce qui leur a valu le surnom Domini canes : " les chiens du Seigneur ". L'ordre des dominicains a une branche féminine et un . s’applique à diffuser et commenter les écrits retrouvés d’Aristote et des savants juifs et arabes. Il est encore connu comme naturaliste, ayant proposé une classification des plantes. Ses propres analyses le poussent à critiquer un nombre important de convictions mythologiques en matière de nature
Les albigeois, un groupe de cathares nommés ainsi en lien avec la ville d’Albi, avaient une théologie manichéenne, des exigences strictes d’ascèse et vivaient en communautés très hiérarchisées. Sous le pape Innocent III, qui a appelé à la croisade contre les albigeois, ils seront persécutés et exterminés
La lecture « allégorique » d’un texte biblique veut dire que les expressions utilisées renvoient non pas à un sens littéral (ou matériel) mais à un sens figuré. Ainsi, affirmer que Jésus est « la pierre d’angle » associe au personnage de Jésus non pas la matérialité d’une pierre, mais bien le sens que prend la pierre d’angle dans une construction.
L’alliance est un motif central dans l’Ancien Testament. Dieu est présenté comme un Dieu de l’alliance. Deux compréhensions de cette alliance se trouvent dans les textes.
La première est celle d’un contrat passé entre Dieu et le peuple. Cette conception est celle des traités entre les états du Proche Orient Ancien et renvoie à l’idée générale d’une relation entre partenaires le plus souvent inégaux unis par un contrat. L’alliance fixe un certain nombre d’obligations, d’engagements réciproques qui lient les partenaires. On parle alors d’alliance conditionnelle. L’Ancien Testament souligne la fidélité de Dieu face à l’infidélité toujours répétée du peuple.
La seconde compréhension est celle de l’alliance inconditionnelle. L’alliance est alors un don gratuit offert à l’être humain. Après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, les chrétiens ont parlé de « seconde alliance » ou de « nouvelle alliance » : ils ont vu en Jésus-Christ le signe de cette alliance que Dieu offre à tout homme.
L’alliance est un motif central dans le livre de l’Exode, thème qui prolonge l’alliance de la Genèse et se poursuit jusque dans le Deutéronome. L’origine du terme alliance, en hébreu : berît, reste incertaine. Le mot alliance est souvent associé au verbe hébreu « couper » traduit par « conclure ». L’expression « couper l’alliance » fait référence à un rituel d’engagement solennel dans un traité qui liait deux royaumes et dans lequel un animal était coupé en deux. La notion d’alliance de l’Ancien Testament provient de la pratique des relations diplomatiques entre les états du Proche Orient Ancien et renvoie à l’idée générale d’une relation entre partenaires unis par un contrat. Les textes de traités entre un suzerain et son vassal contiennent un certain nombre d’obligations, d’engagements réciproques qui lient les partenaires.
Organisme de diffusion de la Bible et de littérature biblique, rattaché à l’Alliance biblique universelle qui fédère les Alliances bibliques des divers pays
Le Dieu de l’Ancien est un Dieu de l’alliance (avec Noé, Abraham
Abraham a reçu l'ordre de Dieu de quitter sa patrie qui était Our en Chaldée pour partir vers un pays inconnu qui allait devenir la terre promise. Il est parti avec Sarah, sa femme et son neveu Loth. Dieu fait alliance avec lui et lui promet une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que les grains de sable. On ajoute souvent à la mention de Dieu lui-même qu'il est Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Les expressions "fils d'Abraham", "enfants d'Abraham" ou encore "fille d'Abraham" expriment une appartenance. Abraham est l'ancêtre du peuple d'Israël. Esaïe 51, 2 Regardez Abraham, votre père, et Sara qui vous a mis au monde ; il était seul, en effet, quand je l'ai appelé ; or je l'ai béni, je l'ai multiplié ! Abraham est l'ancêtre des croyants des trois religions monothéistes : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam. Romains 4, 1 Que dirons-nous donc d'Abraham, notre ancêtre...
…). Deux compréhensions de cette alliance coexistent dans les textes :
a) l’idée d’un contrat entre Dieu et l’être humain (voire le peuple tout entier) dans lequel on souligne la fidélité de Dieu face à l’infidélité toujours répétée du peuple,
b) l’idée d’un don gratuit offert à l’être humain / au peuple, les signes en sont le sabbat et la circoncision. L’Arche de l’Alliance semble un objet de culte depuis la traversée du désert après la libération de l’Egypte . Les descriptions de cette « arche » datent du temps de l’Exil et s’appuient sur des souvenirs ce qui rend difficile voire impossible une reconstruction. Par ailleurs, on mentionne plus que l’extérieur le contenu de cette arche : les tables de la loi. L’arche signifie la présence de Dieu au milieu de son peuple. C’est une présence « mobile » et puissante. On s’approche d’elle avec crainte.
Plusieurs mots d’une phrase commencent par la même lettre
Le fait d’être autre, d’être différent de manière plus ou moins fondamentale : l’homme et la femme par exemple. Plus radicalement, on parle de l’altérité de Dieu qui ne se confond pas avec l’être humain.
Caractère de ce qui est autre, ou un autre. C’est le fait d’être différent de manière plus ou moins fondamentale : l’homme et la femme par exemple. Plus radicalement, on parle de l’altérité de Dieu qui ne se confond pas avec l’être humain. On le désigne comme le Tout-Autre. Comme la différence, l’altérité s’oppose au même, à l’identité
Il naît vers 340 à Trêves (Allemagne) et meurt à Milan (Italie) en 397. Père de l’église latine et évêque de Milan, il lutta contre les cultes païens et l’arianisme. Il baptisa Saint Augustin. Il réforma le chant sacré et créa le rite ambrosien.
Le mot « âme » a été et est encore souvent utilisé dans un sens assez vague pour désigner la part la plus intime, la plus profonde de l’être humain, celle qui a du mal à se dire par un langage rationnel, ce qui s’éprouve sans toujours pouvoir s’exprimer, la vie intérieure dans ce qu’elle a d’indicible.
Ce terme d’âme a son origine dans la pensée grecque qui considère que l’être humain est fait de plusieurs parties : le corps, l’âme et l’esprit. L’âme est le composant immatériel. Dotée de l’immortalité, elle est distincte du corps voué à la disparition. Cette conception est étrangère à la vision biblique qui souligne avant tout l’unité de la personne et annonce sa résurrection y compris celle du corps. On voit donc le contresens que peut entraîner l’utilisation du terme d’âme dans certaines traductions de la Bible.
Le mot grec psychè a toutefois été utilisé par la Septante
Traduction grecque de la Bible hébraïque entreprise par les communautés juives d'Alexandrie en Egypte au 3e siècle av. JC. Elle était destinée aux juifs qui ne connaissaient plus l'hébreu. La légende veut que 72 (septante deux) savants juifs, travaillant en différents lieux et sans se consulter, soient arrivés à la même traduction en 72 (septante deux) jours. D'où le nom de " Septante " que l’on abrège aussi parfois en chiffres romains : LXX.
pour traduire l’hébreu nefesh. Ce vocable désigne dans l’Ancien Testament la gorge, la respiration, donc la vie et plus largement l’être vivant dans son unité concrète. On retrouve ce sens dans l’origine latine du mot âme qui vient de animus ou anima, à l’origine « souffle », « vent ». Dans le Nouveau Testament la psychè c’est l’être entier, la vie physique (Matthieu 2,20), l’existence humaine (Matthieu 6,25), la personne en vie (Luc 6,9). Aimer Dieu « de toute son âme » (psychè), c’est s’engager totalement envers lui (Luc 10,27).
Terme hébreu conservé tel quel dans le Nouveau Testament et signifiant « vraiment », « assurément », « ainsi soit-il ». Dans les liturgies Le mot liturgie vient du grec leitourgia qui signifie " service public, service du culte ". En christianisme, la liturgie désigne le culte public et officiel institué par une Eglise. Ainsi, la liturgie désigne le déroulement d'un culte rendu à Dieu, en donne son ordre, son sens et son contenu juive chrétienne, ce terme sert de conclusion à une prière.
Le mouvement amish est issu de l’anabaptisme européen, mais s’est développée surtout dans l’Est des Etats-Unis. Il doit son nom à un mennonite d’origine bernoise du 17e siècle, Jacob Ammann (1644 ?-1730 ?), actif en Suisse et en Alsace. Ce théologien s’était attaché à radicaliser la discipline ecclésiologique et les règles de vie religieuse. Le mouvement amish se distingue comme une branche conservatrice du mennonisme, car il applique à la lettre les règles d’Ammann (refus du service armé et de toute fonction publique, costume austère et port de la barbe, maintien du dialecte bernois, refus de toute innovation technique moderne comme l’électricité ou l’automobile). Au milieu du 19e siècle, plusieurs centaines d’amish suisses et alsaciens émigrent aux Etats-Unis, où le mouvement s’organise en communautés rurales relativement autarciques, maintenant toutes leurs spécificités (langue, vêtement, architecture, etc.)
La vision d’
Afin de poursuivre cet idéal,
Au dernier décompte, elle regroupait plus de 2,2 millions de membres et de sympathisants actifs dans plus de 150 pays et territoires.
L’anabaptisme naît d’une dissidence protestante du 16e siècle. On l’appelle aussi la Réforme radicale. Divers courants naissent à peu près en même temps dans différentes régions d’Europe. Appelés » rebaptiseurs » par leurs adversaires, les anabaptistes refusent le baptême des enfants et l’intervention de l’Etat dans l’Eglise. L’anabaptisme suisse est très bibliciste et non violent ; l’anabaptisme néerlandais est lui aussi marqué par le pacifisme de Menno Simons (qui a donné son nom aux communautés » mennonites « ) ; enfin, l’anabaptisme autrichien prend une forme plus communautaire en Moravie. Au 16e siècle, ces différents groupes sont rejetés et persécutés par les catholiques comme par les réformés. Leurs descendants se trouvent aujourd’hui dans le monde entier, dans les Eglises mennonites, chez les amish et les houttériens. On compte environ 900 000 membres adultes dans ces communautés
On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi » Réforme radicale » ou » aile gauche de la Réformation « . Poussant à l’extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l’Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés » rebaptiseurs » (c’est l’étymologie du mot » ana-baptistes « ) par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d’alliance entre l’Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d’anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c’est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle Schwärmer (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l’Ecriture, une » illumination » directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le Royaume de Dieu va bientôt devenir une réalité visible. Sous la conduite notamment de Thomas Müntzer C'est un prêtre de l'ordre des Augustins. Il étudie la mystique médiévale et reçoit également une formation humaniste. En 1519, il rencontre Luther et adhère aux idées de la Réforme. Mais il va s'en séparer à la fois sur le plan théologique et le plan politique. Prédicateur à Zwickau (1520) et Allstedt (1523), il sera chassé de chacune de ces villes. En 1524, il rédige son Sermon aux princes où il présente son programme de réforme, très marqué par le . Il devient le chef de la Guerre des Paysans, prêchant une sorte de communisme évangélique. Engels verra en lui un des premiers révolutionnaires. Capturé lors de la bataille de Frankenhausen (1525), il sera torturé puis exécuté , ils élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang lors de la Guerre des Paysans (1525). En Hollande, il y aura l’expérience millénariste Croyance dans un règne terrestre à la fin des temps, inauguré par le et ses élus, qui durera pendant 1000 ans. La pensée millénariste s'appuie en particulier sur des textes du livre de l'Apocalypse. On y trouve souvent un rejet radical de l'ordre social et politique existant. verra dans la révolte paysanne un moment fondamental du jugement de Dieu du Royaume de Münster Après 1530, sous l'influence de Melchior Hoffman, un mouvement se développa, marqué par l'idée que la fin des temps était proche. On en vint à appeler les fidèles à prendre les armes pour établir le règne de Dieu. Avec Jean de Leyde qui se proclama roi de Sion, l'illuminisme prit le dessus, une théocratie et la polygamie furent instaurées. La ville de Münster fut assiégée par une coalition catholique-protestante et prise le 25 juin 1535. Les survivants furent torturés et exécutés. Tout au long du 16e siècle, les anabaptistes ont été combattus et persécutés aussi bien par les Réformateurs que par les catholiques
On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi » Réforme radicale » ou » aile gauche de la Réformation « . Poussant à l’extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l’Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés » rebaptiseurs » (c’est l’étymologie du mot » ana-baptistes « ) par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d’alliance entre l’Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d’anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c’est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l’Ecriture, une » illumination » directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le Royaume de Dieu Le mot grec utilisé dans le Nouveau Testament peut être traduit par royaume, règne ou royauté. Le Royaume de Dieu est là où Dieu règne. Ce n'est pas un lieu spécifique mais plutôt une relation particulière entre Dieu et les hommes qui se traduit dans des relations de paix, de justice et de fraternité entre les hommes. Jésus annonce qu'il est déjà présent, de manière non éclatante, comme une semence. Il est appelé à une plénitude à la fin des temps quand le Christ reviendra va bientôt devenir une réalité visible. En Allemagne (1525) et en Hollande (1535) les anabaptistes élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang
Le grec anathèma signifie littéralement » ce qu’on place par-dessus « , » ce qu’on offre par surcroît « , » ce qu’on met à part « . Ce terme appartient déjà au langage religieux avant le christianisme. Il désigne l’offrande faite à une divinité ou encore ce que l’on appelle des ex voto comme en témoigne Luc 21,5.
Il traduit dans la Septante (la Bible en grec) le terme hébreu qui signifie « mis à l’interdit », donc « exclu de la communauté ». L’interdit a un rapport étroit avec le sacré, soit que la personne ou l’objet souille l’espace sacré, soit qu’il est déclaré interdit parce que réservé à Dieu, comme pour le butin de guerre par exemple dans l’Ancien Testament.
Ce mot est présent avec d’autres significations dans le Nouveau Testament où il est très rare. C’est alors un serment par lequel, en cas de parjure, on affirme s’en remettre au jugement, à la malédiction de Dieu (Actes 23,14), une imprécation pour vouer quelqu’un à la malédiction de Dieu (1Corinthiens 12,3;16,22, Galates 1,8s). C’est encore le fait d’être séparé de Dieu (Romains 9,3).
Dans l’Antiquité chrétienne, le mot anathème désigne la mise au ban de la communauté. L’anathème est généralement porté contre les hérétiques qui combattent la doctrine ou l’autorité de l’Eglise. Le concile d’Elvire en 306 est le premier à comporter des anathèmes, qui deviendront ensuite très fréquents.
Ce titre n’indique pas forcément un chef hiérarchique d’une communauté, mais, d’après l’usage des Eglises d’Aise, quelqu’un qui avait appartenu au groupe des disciples du Seigneur ou qui avait encore connu ces derniers. C’était donc un homme qui jouissait d’une autorité considérable, en tant que témoin du début de la tradition apostolique
Le mot » ange » vient du grec angelos qui signifie » messager « . Les anges sont ceux qui transmettent la parole ou les signes de Dieu.
Le mot « ange » vient du grec
Le mot ange vient du mot grec angelos dont le premier sens est porteur d’une nouvelle, messager
L’Eglise d’Angleterre est née de la rupture d’Henri VIII avec le pape Clément VII qui lui avait refusé l’annulation de son mariage. Mais c’est son successeur, Edouard VI, qui va amener l’Eglise d’Angleterre vers la Réforme. Une nouvelle liturgie, le Prayer Book (Livre de prière), est adoptée en 1549. Sa 2e édition (1552) est fortement marquée d’une empreinte protestante, sous l’influence notamment de Bucer Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l'ordre des à l'âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s'enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l'Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d'organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c'est son sens de l'unité. Il travaillera en vain à des compromis entre les positions de Luther et de sur la , ou à des accords avec les et même avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseignera jusqu'à sa mort. Il contribuera à réviser le Prayer Book . Mais l’anglicanisme ne s’installe véritablement que sous le long règne d’Elisabeth 1e (1558-1603) qui fut excommuniée en 1570. Un exposé de la foi, les Trente-Neuf Articles, d’inspiration protestante, paraît en 1571. C’est aujourd’hui encore la base doctrinale de l’anglicanisme : affirmation de l’autorité des Ecritures, reconnaissance de deux seuls sacrements : le baptême et la cène, possibilité de mariage pour les ministres du culte. Aujourd’hui les femmes peuvent être ordonnées prêtres et évêques, ce qui a suscité des tensions vives au sein de la Communion anglicane et avec l’Eglise romaine. La tradition anglicane garde toutefois encore bien des aspects du catholicisme : hiérarchie, formes liturgiques, succession apostolique historique L'expression " succession apostolique " désigne, de manière large, la continuité de l'apostolicité de l'Eglise c'est-à-dire sa fidélité à l'enseignement originel posé par les apôtres. Mais cette expression s'entend souvent, de manière plus étroite, d'une succession historique d'évêques remontant sans interruption jusqu'aux apôtres. Dans la doctrine officielle de plusieurs Eglises (Eglise catholique romaine, Eglises orthodoxes, Eglise anglicane...), l'ordination d'un évêque, pour être valide, nécessite l'imposition des mains par un autre évêque, inscrit lui-même dans cette succession historique par l'imposition des mains reçue lors de sa propre ordination. Par contre, pour les Eglises luthériennes et réformées, l'apostolicité de l'Eglise n'est pas garantie par la continuité historique de la succession à travers le ministère épiscopal de l'Eglise, mais par la fidélité au message des apôtres . L’anglicanisme ce n’est pas seulement l’Eglise d’Angleterre, c’est 70 millions de fidèles partout dans le monde
L’Eglise d’Angleterre est née de la rupture d’Henri VIII avec le pape Clément VII qui lui avait refusé l’annulation de son mariage. Son successeur, Edouard VI, entraîne l’Eglise d’Angleterre vers la Réforme. L’anglicanisme s’installe véritablement sous le long règne d’Elisabeth 1ère (1558-1603), excommuniée en 1570. Un exposé de la foi, les Trente-Neuf Articles, d’inspiration protestante (1571), reste la base doctrinale de l’anglicanisme (autorité des Ecritures, deux sacrements du baptême et de la Cène). Cependant la tradition anglicane garde des aspects du catholicisme : hiérarchie (épiscopat), formes liturgiques … L’anglicanisme ce n’est pas seulement l’Eglise d’Angleterre mais ce sont 70 millions de fidèles dans le monde entier
On désigne ainsi la visite de l’ange Gabriel chez Marie, puisqu’il lui » annonce » qu’elle va enfanter Jésus, le Sauveur
Anselme est un moine italien du 11ème siècle qui est venu très jeune à l’abbaye du Bec-Hellouin en Normandie où il fit sa formation intellectuelle et religieuse. Il devient prieur de cette abbaye et son enseignement était très recherché. Puis, à la fin de sa vie il devient archevêque de Cantorbéry, à l’époque primat (représentant du pape) dans l’Etat plantagenêt. Il laisse une oeuvre importante que l’on considère comme le fondement de la scolastique. Il est le premier à avoir affirmé la place de la raison dans le champ de la foi : comprendre ce que l’on croit. L’époque pendant laquelle il vit est marquée par des progrès techniques importants. Il est donc un philosophe engagé qui a des fonctions publiques et qui veut comprendre le réel et agir sur lui. De son oeuvre théologique, on retient surtout l’argument ontologique de l’existence de Dieu. Il a aussi donné une interprétation de l’incarnation et de la mort de Jésus Christ qui entre dans sa théorie de la justice de Dieu. La faiblesse humaine exigeait une réaction divine face à l’impasse du péché. Dieu est en effet doublement touché par la désobéissance des hommes, qui n’accomplissent pas Son oeuvre et qui Le déshonorent. Sur le modèle féodal des relations entre le suzerain et ses vassaux, Jésus Christ, le Fils, personne de la trinité, a une attitude chevaleresque. En échange de sa vie il libère les vassaux captifs et ainsi lave l’honneur souillé du suzerain. La justice de Dieu est respectée, son honneur rétabli et sa miséricorde manifestée. Cette explication sera reprise et systématisée par Thomas d’Aquin. En dehors du contexte féodal, les commentaires qui en seront faits ensuite réduiront cette analyse en termes de calcul que l’on résumera sous l’appellation d’expiation substitutive.
Anselme de Cantorbéry devient abbé en 1073 et entreprend en même temps une intense réflexion théologique. Selon lui, puisque Dieu est le créateur de la raison, celle-ci, loin de s’opposer aux vérités de la foi, doit pouvoir en rendre compte. Philosophe, moine et théologien, il propose un lien fort entre foi et connaissance dans la phrase suivante : Credo ut intelligam ( » Je crois pour connaître « ). Dans son oeuvre théologique centrale, le Cur Deus homo (Pourquoi Dieu devint homme ?) écrite entre 1097 et 1099, il reprend la formulation de la Trinité telle que les Eglises occidentales l’ont gardée
Anselme naît à Aoste , dans le Piémont. A 15 ans, il veut se faire moine mais change d’avis. A la mort de sa mère, il quitte son père et prend la direction de la France » à la recherche du plaisir « . Il poursuit des études à l’abbaye bénédictine du Bec en Normandie, attiré par la renommée de cette école. A 27 ans, il y entre comme moine. Très vite, il est choisi comme prieur. On souligne la douceur avec laquelle il remplit sa fonction. Il devient abbé en 1073 et entreprend en même temps une intense réflexion théologique. Selon lui, puisque Dieu est le créateur de la raison, celle-ci, loin de s’opposer aux vérités de la foi, doit pouvoir en rendre compte. Philosophe, moine et théologien, il propose un lien fort entre foi et connaissance dans la phrase suivante : Credo ut intelligam ( » Je crois pour connaître « ).
Vingt ans plus tard, le roi d’Angleterre, Guillaume le Conquérant, le nomme archevêque de Cantorbéry. Mais il défend l’indépendance de l’Eglise par rapport aux prétentions des rois d’Angleterre. Une position qui lui vaudra un premier bannissement de son archevêché en 1097 par le roi. Il est réinvesti dans son poste quelque temps plus tard par le roi Henri 1er , mais à nouveau chassé en 1103. Compte tenu de la situation difficile, il demande de pouvoir retourner comme simple moine dans son monastère mais le pape s’y oppose. Il restera alors dans sa charge d’évêque, revient en Angleterre en 1106 et meurt à Cantorbéry en 1109. Il est canonisé en 1494 et proclamé docteur de l’Eglise en 1720. On l’appelle, à cause de l’ampleur de son oeuvre théologique » Docteur magnifique « . Son oeuvre théologique centrale est le Cur Deus homo (Pourquoi Dieu devint homme) écrite entre 1097 et 1099. Les images qui le représentent soulignent l’un ou l’autre trait de son personnage : évêque, philosophe, moine bénédictin
Ce mot vient de deux mots grecs : anthropos (l’humain) et logia (science). Il désigne la compréhension et la définition de l’être humain. Ainsi on parle d’anthropologie biblique pour exprimer la manière dont la Bible décrit la condition humaine.
Ce mot vient de deux mots grecs :
Du grec
Ce terme vient de deux mots grecs
Ce terme vient de deux mots grecs anthrôpos qui signifie l’homme (homme et femme) et morphê qui signifie la forme. Ce terme désigne dans le discours une manière de parler de Dieu comme si c’était un homme, tant au niveau des sentiments que des actions.
On appelle » antiquité » la période du monde occidental qui englobe à la fois l’Egypte des Pharaons, le monde grec et le monde romain jusqu’à la prise de Rome par les barbares au début du 5e siècle ap. JC. Plus précisément on parle de l’antiquité grecque et de l’antiquité romaine, comprenant le premier millénaire av. JC jusqu’au 5e siècle ap.JC.
Après l’Antiquité commence le Moyen-Age.
L’aoriste est un des temps de la conjugaison des verbes en grec. C’est un temps ponctuel qui se rapporte à une action simplement considérée comme un événement. Il se traduit généralement par le passé simple, mais aussi par le passé composé. On peut comparer son sens à celui du parfait, autre temps ponctuel, (traduit généralement par le passé composé) qui représente un état présent résultant d’une action passée. Les traductions en français ne peuvent pas toujours rendre compte de cette différence, sans alourdir le style. Exemples :
Romains 4,24-25, traduction TOB Nous croyons en celui qui a ressuscité [
Ce livre est attribué par la tradition à Jean, l’évangéliste, car l’auteur se présente avec le nom de Jean. Le texte a probablement été écrit autour de l’an 95 après JC. Le langage est pétri de symboles, de visions et de citations de l’Ancien Testament. Selon certains commentateurs, il est écrit dans un but de consolation des communautés persécutées, selon d’autres, il met en garde contre un affadissement de la foi des chrétiens qui commencent à s’arranger avec les réalités politiques de leur temps (le culte de l’Empereur en particulier). Les deux interprétations ne s’excluent pas mais mettent des accents différents
Le terme apocalyptique a pris en français le sens de catastrophe très violente évoquant la fin du monde. Dans la Bible ce terme se rapporte bien à la fin des temps, mais il signifie » dévoiler « , » révéler « . En mettant en scène le dévoilement de la vérité à la fin des temps, la littérature apocalyptique cherche à révéler un sens profond derrière les événements de l’histoire. Il ne s’agit donc pas de prédictions mais d’une interprétation de l’histoire qui réorganise la vision du monde et de l’univers. La littérature apocalyptique se caractérise par :
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La pseudonymie : ces écrits sont placés sous l’autorité d’un grand personnage du passé qui dévoile le plan de Dieu selon un calendrier, des origines à la fin de l’histoire
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L’ésotérisme : les révélations sont exprimées en langage codé
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Le monde et le temps sont coupés en deux, d’un côté le monde actuel qui va vers sa fin, de l’autre le monde et le temps de Dieu
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Le déterminisme : tout est déjà écrit
Ce terme vient du grec
Mot qui signifie » caché » et s’applique à certains livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Concernant l’Ancien Testament, la Réforme a considéré tout livre qui ne figure pas dans la Bible hébraïque comme » apocryphe « . Quant au Nouveau Testament, » apocryphe » est employé par les Eglises chrétiennes pour désigner des livres datant des premiers siècles de l’Eglise et qui n’ont pas été retenus dans le canon biblique.
Mot qui signifie » caché » et s’applique à certains livres de l’Ancien et du Nouveau Testament
Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt "l'Ecriture" ou "les Ecritures". On dit aussi "l'Ecriture sainte" ou "les Saintes Ecritures".
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Concernant l’Ancien Testament, la Réforme a considéré tout livre qui ne figure pas dans la Bible hébraïque comme » apocryphe « . Quant au Nouveau Testament, » apocryphe » est employé par les Eglises chrétiennes pour désigner des livres datant des premiers siècles de l’Eglise
Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine.
et qui n’ont pas été retenus dans le canon
Canon vient d'un mot grec signifiant "roseau", "bâton", "règle pour mesurer". Le canon est une règle concernant la foi et la discipline. Le canon des est le catalogue des livres reconnus par et réunis dans la Bible.
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L’apologétique est la partie de la théologie ou un discours théologique qui vise à défendre la religion chrétienne contre ses détracteurs et fonder ainsi la foi des fidèles eux-mêmes
Discipline qui a pour but de défendre la religion contre les attaques dont elle l’objet.
L’apologétique est la partie de la théologie ou un discours théologique qui vise à défendre la religion chrétienne contre ses détracteurs et fonder ainsi la foi des fidèles
Un apostat est une personne qui a renié sa foi. C’est la traduction du mot latin lapsi qui signifie » ceux qui ont failli » en opposition à ceux qui sont restés fermes dans la foi. Ce terme est employé pendant des périodes de persécution. La question de l’accueil des apostats (lapsi) qui demandent à participer à nouveau à l’eucharistie Vient du verbe grec eucharistein (" rendre grâces "). Le mot désigne aujourd'hui le repas célébré en mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Jusqu'à la fin du 1er siècle, le mot était utilisé uniquement pour la prière qui précède la formule de consécration du pain et du vin. Voir aussi Cène. est l’occasion de débats théologiques et pastoraux importants. Certains évêques soutiennent que toute demande de pénitence doit être accueillie. D’autres au contraire considèrent que les apostats ne peuvent pas être réintégrés dans la communauté chrétienne
Du grec
Du grec
Du grec ^
Du grec
Les apôtres sont les douze disciples que Jésus a choisis. Le mot apôtre vient du grec
Du grec
Il s’agit d’une expression qui vient de l’araméen, mais qui est traduite dans une autre langue (hébreu, grec,…). Certaines particularités (tournure de la phrase, etc.) permettent aux spécialistes de les détecter. Ces importations d’expressions d’une langue dans une autre sont très fréquentes dans le texte biblique et viennent du fait que les auteurs « naviguent » entre plusieurs langues : ils pensent en araméen, ou en hébreu, ils s’expriment par écrit en grec.
L’araméen était la langue usuelle de la vie quotidienne. C’est une langue sémitique, proche de l’hébreu, parlée au cours de l’Antiquité dans tout le Proche-Orient.
Il ne faut pas confondre l' »arche de l’alliance » et l’arche de Noé. L’hébreu ne fait pas cette confusion, mais en français, elle est possible. Le mot hébreu que l’on utilise pour désigner l’arche de Noé parle d’une barque tandis que pour l’alliance, il s’agit d’un autre mot qui veut dire « coffre » ou encore « armoire ». Une seule fois, la « barque » de Noé apparaît encore dans la Bible : pour parler de la corbeille dans laquelle on a trouvé Moïse (Exode 2, 2,3,5).
L’Arche de l’Alliance semble un objet de culte depuis la traversée du désert après la libération de l’Egypte. Les descriptions de cette « arche » datent du temps de l’Exil et s’appuient sur des souvenirs ce qui rend difficile voire impossible une reconstruction. Par ailleurs, on mentionne plus que l’extérieur le contenu de cette arche : les tables de la loi. L’arche signifie la présence de Dieu au milieu de son peuple.
L’Arche de l’Alliance semble un objet de culte depuis la traversée du désert après la libération de l’Egypte . Les descriptions de cette » arche » datent du temps de l’Exil* et s’appuient sur des souvenirs ce qui rend difficile voire impossible une reconstruction. Par ailleurs, on mentionne plus que l’extérieur le contenu de cette arche : les tables de la loi. L’arche signifie la présence de Dieu au milieu de son peuple
Anglican Roman Catholic international commission
Instance de dialogue internationale regroupant depuis près de 40 ans théologiens anglicans et catholiques. Son équivalent existe en France (French ARC) sur des questions pastorales et liturgiques
Courant théologique fondé par Arius (vers 260-336), un prêtre d’Alexandrie qui radicalise l’enseignement d’Origène Origène est un de l'Eglise du 3e siècle dont l'oeuvre théologique et exégétique est très importante. Il naît à Alexandrie vers 185. Son père meurt en 202. Il n'a que 18 ans quand Démétrios, l'évêque d'Alexandrie, lui confie la direction de l'école de dans cette ville. Il y enseignera et rédigera ses traités et ses commentaires bibliques jusqu'en 232 environ. A cette date, un conflit avec l'évêque Démétrios l'oblige à quitter Alexandrie pour Césarée où il avait été ordonné prêtre et où il continuera son oeuvre. Son but était l'enseignement de " la vérité de la foi " à partir des Ecritures et la réfutation des courants jugés hérétiques. Il a eu de son vivant une très forte influence sur la constitution de la théologie chrétienne et il a posé les règles de l'exégèse. Emprisonné et torturé pendant la persécution de l'empereur Dèce, il meurt vers 253 des suites des sévices subis. Après sa mort, son oeuvre sera traduite en latin et commentée par ses disciples. Elle reste très vivante jusqu'au 6e siècle, suscitant des confrontations avec la doctrine définie par le de Nicée. L'empereur d'Orient Justinien condamne Origène et sa doctrine en 543. Du fait de cette condamnation, une grande partie de l'oeuvre en grec d'Origène s'est perdue . Origène établissait une hiérarchie des fonctions du Père, du Fils et de l’Esprit. Arius en fait une hiérarchie des natures. Pour lui, seul le Père est Dieu à proprement parler ; il est le seul qui n’est pas engendré. Le Fils est subordonné au Père, engendré par sa volonté avant la création. Une vive querelle se répand alors dans le clergé d’Alexandrie. L’évêque Alexandrie expulse Arius. Les Eglises d’Orient restent divisées sur cette question malgré les condamnations répétées d’Arius dans différents conciles On appelle concile l'assemblée des représentants légitimes de l'Eglise, rassemblés au niveau local, régional ou universel. Ces assemblées ont pour rôle de délibérer et décider en matière de foi, de vie chrétienne et d'organisation ecclésiale. Le mot latin concilium vient d'un verbe qui veut dire convoquer. Les conciles œcuméniques sont les assemblées qui représentent l'Eglise universelle. Le caractère œcuménique des conciles est reconnu de manière différente suivant les Eglises. Avant le de 1054 avec l'Eglise d'Orient, il y a eu 8 conciles convoqués par l'Empereur, ayant pour objet d'assurer l'unité de l'Eglise et ayant valeur de lois impériales. Les Eglises Orthodoxes issues de l'Eglise d'Orient reconnaissent comme œcuméniques les 7 premiers. L'Eglise catholique romaine reconnaît comme oecuméniques les 8 premiers conciles oecuméniques d'avant le schisme, plus les 8 conciles généraux de l'Eglise occidentale qui l'ont suivi. Les Eglises issues de la Réforme reconnaissent le caractère de conciles œcuméniques aux 4 premiers : 1er concile de Nicée (325), 1er concile de Constantinople (381), Ephèse (431), Chalcédoine (451), parce qu'elles considèrent que ces quatre conciles traitent directement de l'interprétation des Ecritures. Mais pour les Eglises issues de la Réforme, le concile reste toujours une institution humaine faillible, fondée sur le droit humain. Ce sont les Ecritures qui ont autorité, et les conciles font autorité dans la mesure où ils les interprètent correctement. *, et finalement confirmées par le concile de Nicée en 325. Ce concile rallie presque tous les évêques contre l’arianisme, sans pour autant redéfinir de façon satisfaisante l’unité de Dieu en trois personnes. Arius est rappelé d’exil mais ne réintègre pas le clergé d’Alexandrie. Durant tout le 4e siècle, le débat se poursuit. La doctrine d’Arius se radicalise notamment avec Aèce et Eunome. Ils défendent l’unité parfaite de Dieu, la trinité étant pour eux seulement formelle. La réfutation de ces idées aboutit à la formulation trinitaire du Concile de Constantinople en 381
Philosophe grec du 4e siècle av. JC. Il est l’élève de Platon et le précepteur d’Alexandre, fils de Philippe de Macédoine, le futur Alexandre le Grand. Sa philosophie qui critique celle de Platon a une influence immense sur la pensée occidentale et notamment sur la pensée chrétienne au 13e siècle. Dans ses travaux sur la cité et sur l’éthique, il établit les droits et les devoirs du citoyen envers l’ensemble de la cité (Ethique à Nicomaque). Mais il considère la réalité de l’esclavage comme une nécessité qui ne pose guère de questions
Il est disciple de Platon, précepteur et ami d’Alexandre le Grand. Pour lui, la philosophie offre une vision ordonnée de l’ensemble du savoir humain. Il a posé les bases de la logique. Observateur de la nature, il considère que chaque être tend vers la perfection. Au sommet de la hiérarchie des espèces animales, il y a l’être humain, doué de raison. La pensée aristotélicienne était dominante dans la philosophie traditionnelle au moment de la Réforme qui se situera en rupture avec elle
Il est disciple de Platon, précepteur et ami d’Alexandre le Grand. Pour lui, la philosophie offre une vision ordonnée de l’ensemble du savoir humain. Il a posé les bases de la logique. Observateur de la nature, il considère que chaque être tend vers la perfection. Au sommet de la hiérarchie des espèces animales, il y a l’être humain, doué de raison. Sa philosophie a eu une influence considérable sur la théologie scolastique Du latin schola qui veut dire " école ". La théologie scolastique est l'enseignement théologique donné au Moyen-Age par les écoles et universités, qui étaient des institutions ecclésiastiques. Elle ne cherche pas à trouver des vérités religieuses, mais à les prouver, à les défendre, à les fonder de manière rationnelle. La méthode scolastique a été développée de manière déterminante par Pierre (1079-1142). La scolastique du 13e siècle, en particulier avec d'Aquin, va devoir prendre en compte des données nouvelles. En effet, on a accès désormais aux écrits d' concernant les sciences naturelles, à ceux des savants juifs et arabes (Averroès) ; la fondation d'universités ouvre l'enseignement au public laïc ; les et les commencent à enseigner en dehors des murs de leurs monastères. Ces trois facteurs mettent la scolastique devant un défi nouveau : " réconcilier " les idées philosophiques et scientifiques avec les dogmes religieux. Ainsi la scolastique est une forme d'intelligence de la foi qui s'efforce de prendre en compte les différents savoirs humains, en particulier la philosophie, et de les organiser par la raison. Cette expression qui recouvre un important courant de la théologie est parfois utilisée de manière péjorative pour désigner une démarche et une pensée très " scolaires ", pour en dénoncer le formalisme ou en critiquer les subtilités intellectuelles. Voir l'entrée Bernard de Clairvaux et sur Thomas d’Aquin Philosophe et . De naissance noble (sa famille fait partie de l'aristocratie napolitaine), il est de 1230 à 1235 à l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin. A partir de 1239 il fait ses études à Naples et entre en 1243 chez les malgré le désaccord de sa famille. En 1245, il devient disciple d' le Grand à Paris. Ses études vont l'amener aussi, de 1248 à 1252, à Cologne. Il enseigne à Paris, Orvieto, Viterbe et Rome. De 1269 à 1272, il est à nouveau à Paris et à partir de 1272 à Naples. Il meurt pendant son voyage pour le Concile de Lyon. Alors qu'à la suite des , l'Occident retrouve les œuvres perdues d'Aristote qu'avait conservées la civilisation arabe, Thomas d'Aquin va tenter de faire la synthèse de la philosophie d'Aristote et du christianisme. Thomas d'Aquin développe ainsi l'orientation d'Albert le Grand : une synthèse globale entre foi et savoir, révélation et raison, théologie et philosophie. Son œuvre culmine dans la Somme théologique, écrite entre 1266 et 1273 et non achevée. Sa doctrine est critiquée par l'école des . La critique va aboutir en 1277 à la condamnation de sa doctrine. Mais dès 1309, elle est réintégrée comme doctrine officielle de l'ordre des dominicains. La canonisation de Thomas d'Aquin en 1323 et sa promotion comme " Docteur de l'Eglise " en 1567 ont garanti, du point de vue institutionnel, l'influence de sa doctrine. . Sa pensée était dominante dans la philosophie traditionnelle au moment de la Réforme qui se situera en rupture avec elle
Il s’agit du développement et du commentaire de la pensée d’Aristote Il est disciple de Platon, précepteur et ami d'Alexandre le Grand. Pour lui, la philosophie offre une vision ordonnée de l'ensemble du savoir humain. Il a posé les bases de la logique. Observateur de la nature, il considère que chaque être tend vers la perfection. Au sommet de la hiérarchie des espèces animales, il y a l'être humain, doué de raison. Sa philosophie a eu une influence considérable sur la et sur . Sa pensée était dominante dans la philosophie traditionnelle au moment de la Réforme qui se situera en rupture avec elle par des disciples. Au début du christianisme, ce n’est pas la philosophie dominante. Elle semble tout à fait contradictoire avec la pensée chrétienne, au moins sur deux points. La pensée d’Aristote repose sur l’éternité du monde, ce qui est incompatible avec la foi en la création. D’autre part, l’aristotélisme conçoit Dieu comme totalement étranger au monde, qu’il ne connaît pas et pour lequel il n’est qu’une cause finale et non efficiente
Arius (256-336), prêtre d’Alexandrie, niait la divinité du Christ. Sa doctrine, l’arianisme, provoqua une des plus graves crises de l’Eglise, elle a été condamnée par les Conciles oecuméniques de Nicée (325) et de Constantinople (381). Néanmoins elle survécut parmi les peuples barbares jusque vers le 7e siècle
Alliance réformée mondiale. Cette alliance regroupe la plupart des Eglises réformées dans le monde. (environ 75 millions de fidèles)
Initié par Jacobus Arminius (1560-1609), d’abord pasteur à Amsterdam puis professeur de théologie à Leyde, l’arminianisme est une position théologique hostile à une certaine compréhension de la doctrine calvinienne de la prédestination Ce terme vient d'Augustin. Mais c'est surtout au Réformateur Jean Calvin qu'on associe ce mot par lequel est désigné un des points essentiels de sa théologie. La doctrine de la prédestination affirme que c'est Dieu qui décide d'avance qui sera sauvé, et il ajoute : qui sera perdu ! Ce qui pour un esprit du 21e siècle est ressenti comme une injustice et une négation de la liberté de l'être humain, ne fonctionne pas de la même manière pour l'être humain du 16e siècle. Au contraire : l'idée que tout est joué d'avance fait tomber l'angoisse. Tout d'un coup, la question : " Qu'est-ce que je dois encore faire pour être sauvé ?" n'a plus de sens. La doctrine de la prédestination dit donc d'abord : tout est fait, on n'y revient plus. Elle s'oppose au système des mérites qui fait croire que l'être humain coopère à son salut, qu'il y est pour quelque chose . Arminius s’oppose à l’idée d’un décret éternel de réprobation. Il estime une telle prédestination sans fondement biblique et contraire à l’universalité de la proclamation de grâce de Dieu.
L’Ascension désigne le moment où Jésus est élevé au ciel à la vue de ses disciples (voir Luc 24,50-53 ; Marc 16,19). L’Ascension est fêtée quarante jours après Pâques. Elle marque la fin de la présence physique de Jésus sur la Terre, après sa mort et sa résurrection et est porteuse de la promesse de l’envoi du Saint Esprit (promesse racontée dans le récit de Pentecôte en Actes 2,1-12)
Vient du mot grec askesis qui veut dire » exercice, peine que l’on endure « . On désigne par ascèse le choix religieux de limiter, voire de renoncer temporairement (ou définitivement) à la nourriture et/ou à la boisson, au confort d’une habitation (vie itinérante), au sommeil, au vêtement, aux biens sous toute forme, à une vie sexuelle, etc. Les justifications de ces choix sont variées selon le contexte théologique et historique. Dans la gnose Ce terme, qui signifie " connaissance " en grec, désigne au début de l'ère chrétienne la connaissance portant sur l'essentiel, à savoir les mystères divins. Cette connaissance dépasse la simple foi. Pour les gnostiques, elle est acquise par initiation et elle garantit le salut , l’ascèse a pour intention de libérer l’être humain de la » servitude » de la matière. Dans le bouddhisme, elle veut insister sur la conviction que tout ce qui appartient au monde est illusoire. Dans l’histoire de l’Eglise, elle est tantôt exigée et justifiée (pour rendre possible une plus grande attention aux » choses de Dieu « , pour exprimer un certain mépris à l’égard de tout ce qui attache l’être humain » au monde « , pour préparer des moments particuliers de l’existence, etc.), tantôt critiquée à cause du risque d’une surévaluation de l’effort humain, de l’idée de mérites, etc
Personne qui s’astreint à une discipline de vie stricte et renonce aux biens matériels. Il peut pratiquer des exercices physiques et moraux en vue d’un perfectionnement spirituel.
Vient du mot grec
Le nom Ashkénaze désigne un Juif originaire d’Europe centrale
Avant la Révocation de l’Edit de Nantes (1685), on appelait assemblée la réunion » politique » des délégués des Eglises réformées discutant des affaires publiques concernant » ceux de la Religion » avec les représentants du pouvoir royal. Après la Révocation et pendant les persécutions, ce mot désigne la réunion clandestine de protestants, hommes, femmes, enfants, dans un lieu naturel isolé (carrière, clairière) où étaient écoutés pasteurs ou prédicants Après la Révocation de l'Edit de Nantes, quand les Eglises protestantes ont été contraintes à la clandestinité et que le corps pastoral formé en théologie était dispersé, des hommes non reconnus officiellement comme pasteurs, portaient spontanément la Parole de Dieu aux assemblées clandestines du Désert, soit en lisant des textes interdits édités à l'étranger, soit en commentant des versets bibliques selon leur inspiration. Ces prédicants, courageux mais souvent exaltés, persuadés d'être conduits par l'Esprit Saint, n'hésitaient pas, dans leurs pérégrinations pour entretenir " la flamme de la vraie foi " au péril de leur vie (et au péril de la vie de ceux qui les écoutaient), à exagérer le côté apocalyptique (annonçant la fin des temps) d'un temps de réelle persécution , et où était célébré le culte interdit
L’Assomption est un dogme catholique selon lequel, au terme de sa vie terrestre, Marie a été » enlevée corps et âme » au ciel. C’est aussi le nom de la fête catholique célébrant cet événement. Le terme vient du latin assumptio qui signifie » prendre, enlever, assumer « . Les Eglises orthodoxes parlent de » dormition » de la Vierge. Les protestants n’y souscrivent pas parce qu’il ne repose sur aucun fondement biblique
Croyance catholique devenue un dogme en 1950 : » L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre a été élevée, corps et âme, à la gloire céleste. »
L’Eglise orthodoxe utilise le terme de » Dormition « , mais n’en fait pas un dogme. Dormition et Assomption sont célébrées le 15 août en Orient et en Occident
Théologien et professeur d’Ancien Testament à l’Institut catholique de Paris. Le texte retenu comme texte d’ouverture ici est extrait d’une présentation qu’Asurmendi a faite lors d’un colloque théologique sur la peine de mort intitulé » Les Eglises face à la peine de mort » (ACAT, décembre 2007)
Evêque d’Alexandrie de 328 à 373, Athanase, mêlé à toutes les péripéties de la crise arienne, a joué un grand rôle dans la formulation et le maintien de la doctrine officielle de l’Eglise.
Athanase naît à Damanhour près d’Alexandrie d’Egypte en 298. Il est consacré évêque en 328. Il prend une part décisive lors des grands débats christologiques du 4e siècle. Défenseur du Concile de Nicée, son intransigeance envers les ariens lui vaut d’être exilé cinq fois de son siège épiscopal au profit du patriarche Georges. Alexandrie est plongée dans la guerre civile entre chrétiens. Il meurt auréolé de gloire en 373.
Patriarche d’Alexandrie, l’Eglise copte orthodoxe le considère comme l’un de ses » papes » et, dans sa liturgie, l’appelle l' » apostolique « , » phare de l’Orient » et » colonne de la foi « . Les autres Eglises orthodoxes le comptent parmi les quatre grands docteurs de l’Eglise. L’Eglise catholique fait de lui un Docteurs et un Père de l’Eglise. Au 16e siècle, les Réformateurs ont souvent cité sa réflexion théologique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Sainta15.jpg
Le mot » athée » veut dire » sans Dieu « . est athée celui qui prétend n’avoir aucun Dieu. On qualifie parfois aussi d’athées ceux qui refusent un Dieu particulier. Dans l’antiquité, on a traité d’athées les juifs et les chrétiens parce qu’ils ne reconnaissaient pas les Dieux officiels de l’Empire romain ou des cités gréco-latines
354 – 430. Père de l’Eglise d’Occident. En 396, il devient évêque d’Hippone, en Afrique du Nord. Son oeuvre la plus connue d’un large public est probablement les Confessions
Augustin est sans doute le plus célèbre des Pères de l’Eglise. C’est lui qui a laissé l’œuvre la plus abondante, la mieux conservée et qui a produit un héritage important, même si ses héritiers n’ont pas toujours été fidèles à la pensée du maître. Il est aussi connu à cause de son livre Les Confessions, où il parle de sa vie à la première personne. Augustin est né en Afrique à Thagaste, dans une famille de la classe moyenne. Seule sa mère Monique était chrétienne. Brillant élève, il peut continuer ses études de rhétorique grâce à l’appui financier d’un ami de son père. Il est très ambitieux et voudrait gravir les échelons de la société romaine. Il fait remonter lui-même le tournant majeur de sa vie à la lecture de l’Hortensius de Cicéron. Commence alors pour Augustin une quête de la vérité qui aboutira quatorze ans plus tard au baptême, puis à la prêtrise et à sa charge d’évêque d’Hippone. Entre temps, il découvre la philosophie, tout en lisant la Bible qui le déçoit beaucoup. Nommé rhéteur à Milan en 384, il rencontre Ambroise dont la qualité de la prédication lui permet de se faire une autre idée de la foi chrétienne. En même temps il découvre, sans doute à partir de la philosophie de Plotin, la voie de l’intériorité. A la suite d’une expérience spirituelle, il renonce à son métier. Il mène pendant quelque temps une vie monastique en communauté.
De retour en Afrique, après la mort de sa mère et de son fils Adéodatus, sa vie se confond avec sa double tâche d’évêque et de théologien. Il a contribué au maintien de l’unité de l’Eglise en Afrique, fortement menacée par des hérésies et isolée après la chute de Rome. Il meurt le 28 août 430 dans Hippone assiégée par les Vandales, laissant 800 sermons, 300 lettres, et une centaine de traités. La Cité de Dieu, ouvrage apologétique rédigé à la fin de sa vie, reste son chef d’œuvre. Son traité dogmatique La Trinité a exercé une influence décisive sur la doctrine trinitaire occidentale.
Du grec
Il s’agit de l’une des affirmations centrales de la Réforme Il s'agit du mouvement de réforme religieuse qui, au 16e siècle, a contesté les positions traditionnelles de l'Eglise et donné naissance au protestantisme. Les Eglises luthériennes sont issues de l'œuvre théologique du Réformateur allemand Martin Luther, et les Eglises réformées de l'œuvre théologique du Réformateur français Jean Calvin. qui confère aux écritures le rôle de norme tant pour les individus que pour les Eglises Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. . L’autorité des écritures procède de leur lien au Christ qu’elles nous permettent de connaître. Le mot » Ecritures » (ou Saintes Ecritures) avec une majuscule est synonyme de Bible Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt "l'Ecriture" ou "les Ecritures". On dit aussi "l'Ecriture sainte" ou "les Saintes Ecritures".
Il s’agit d’une petite ville entre Jaffa et Gaza, à 5 kms environ de la mer. Au temps de Jésus, elle fait partie du royaume d’Hérode le Grand
Sultan turc dont l’objectif principal, durant son règne, est la destruction des États croisés installés en Palestine. Il lance une offensive en 1261 et s’empare de Césarée le 27 février. Puis il s’empare successivement de la forteresse des Templiers de Safed (25 juillet 1266), de Jaffa (7 mars 1268), d’Antioche (18 mai 1268) et enfin de « l’imprenable » krak des Chevaliers (8 février 1271).
Balaam est un mage qui a une grande réputation. Balak, le roi de Moab l’appelle à son aide lorsqu’il voit le peuple d’Israël menacer son pays (Nombres 22,22-35). Balak souhaitait que le devin maudisse les enfants d’Israël. Balaam hésite. Une rencontre entre l’ange du Seigneur et l’ânesse de Balaam (qui se met à parler !) fait basculer le récit. Balaam terrorisé n’obéira pas au roi mais dira les paroles que Dieu mettra dans sa bouche et au lieu de maudire le peuple, il le bénit.
On distingue dans les textes du Nouveau Testament deux types de baptême :
-
1. le baptême de Jean le Baptiste, un baptême de conversion qui s’apparente aux purifications rituelles de l’Ancien Testament et
-
2. celui qui sera le premier sacrement des chrétiens. Ce dernier est aussi appelé un baptême d’eau et d’esprit
Jean 3,, 5 Jésus lui répondit : » En vérité, en vérité, je te le dis : nul, s’il ne naît d’eau et d’Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. «
Actes 1,, 5 Jean a bien donné le baptême d’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours.
Le baptême signifie la pleine communion avec le Christ et en même temps l’entrée dans l’Eglise. L’eau reste le symbole du baptême chrétien.
On distingue dans les textes du Nouveau Testament deux types de baptême :
-
le baptême de Jean le Baptiste, un baptême de conversion qui s’apparente aux purifications rituelles de l’Ancien Testament et
-
celui qui sera le premier sacrement des chrétiens. Ce dernier est aussi appelé un baptême d’eau et d’Esprit.
Le baptême signifie la pleine communion avec le Christ et en même temps l’entrée dans l’Eglise. L’eau reste le symbole du baptême chrétien. Pour les protestants le baptême est signe de la grâce que Dieu accorde. Il manifeste et exprime le salut mais ne le confère pas. De même il ne fait pas entrer dans l’Eglise, mais témoigne qu’on lui appartient.
Le mot » baptême » vient du grec qui signifie » plonger, laver « . Le mot » repentance » est plus récent et désignait au bas moyen-âge le regret douloureux que l’on a de ses fautes et de ses péchés. Ainsi, le baptême de repentance pratiqué par Jean au début des évangiles est proposé à tout juif en vue de marquer leur abandon des péchés pour accueillir le Messie qui vient. La repentance inclut non seulement une reconnaissance de la faute mais une volonté de réorienter sa vie pour la tourner vers Dieu. Il est, selon Jean le baptiste, annonciateur d’un baptême dit » d’esprit « , qui marquera, lui, une conversion Le terme " conversion " (en grec metanoia, littéralement " changer de regard, de pensée ") désigne à la fois l'action de " se tourner vers " et une modification de la personne dans son être. La Bible considère que le second aspect dépend du premier. Dans l'Ancien Testament, le terme le plus employé (shouv) traduit l'idée de changer de route, de rebrousser chemin. Dans le Nouveau Testament, la conversion est l'expression du renoncement à la vie ancienne et de l'appropriation de la vie nouvelle offerte par Dieu. Par exemple, Jean-Baptiste appelle les hommes à changer de vie et Jésus appelle à la conversion dès le début de son ministère. Luther considère la conversion comme un mouvement à refaire durant toute une vie et que la piété ou la volonté ne sauraient provoquer. Ainsi, l'expression " se convertir " si couramment employée, peut induire en erreur : on est converti plus qu'on ne se convertit. à la vie nouvelle L'expression désigne le changement radical que peut procurer une rencontre avec le Christ dans la foi. Paul décrit cette vie nouvelle en Christ (Colossiens 3,1-17) comme une véritable participation à sa mort et à sa résurrection. La vie nouvelle fait participer l'homme à cette mort (l'homme peut mourir à son péché) et à cette résurrection (l'homme peut ressusciter à l'amour). Cette vie nouvelle est présentée comme un don de chaque instant à vivre chaque jour dans la foi de l'Evangile. offerte par le Christ
Les baptistes pratiquent uniquement le baptême d’adulte. Car, selon eux, ce n’est que celui ou celle qui confesse personnellement sa foi à Jésus-Christ qui peut être accueilli dans la communauté des croyants. Ce qui exclut les nourrissons et petits enfants. Parce qu’il est intimement lié à une éthique, l’engagement de la foi se traduit par des actes concrets au quotidien. Ainsi, les baptistes sont par exemple souvent membres de mouvements pacifistes et refusent le service militaire. Martin Luther King faisait partie de l’Eglise baptiste
Ce mot est d’origine grecque et désigne tous ceux qui ne parlent pas grec, puis, par extension, tous les étrangers. Les » barbares » pour les Romains sont tous les peuples qui habitent en dehors du cadre culturel et politique gréco-romain
1886 – 1968. Théologien protestant suisse. Sa pensée et son action prennent son origine dans une situation concrète : celle du pasteur qui doit annoncer l’Evangile
Le mot évangile est un mot grec qui signifie " bonne nouvelle " ou " bon message ". On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les quatre premiers livres du : les évangiles selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean. On l'écrit alors avec une minuscule. Deuxièmement, il désigne un contenu. L'Evangile est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de n'est pas indépendant de celui qui l'apporte. On peut dire que c'est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes. L'usage majuscule /minuscule peut parfois être inversé (l'évangile de Jésus Christ parce qu'évangile est un nom commun ; l'Evangile de Matthieu parce que c'est un titre de livre).
. Il faut partir de l’être humain, des questions qu’il se pose face à sa propre existence. Au départ, l’être humain est une réalité certaine ; Dieu, ses réponses et à la limite son existence même sont incertains. L’œuvre immense de Karl Barth est d’avoir opéré une révolution : ce n’est pas l’homme qui est au centre, c’est Dieu, c’est Lui qui a l’initiative de la rencontre et du dialogue.
Deux œuvres importantes : l’
Karl Barth, né à Bâle en 1886, fait des études de théologie en Suisse et en Allemagne. Engagé dans la politique, proche des Socialistes religieux, puis membre du Parti social-démocrate allemand, il est conduit dans les années 30 à s’opposer aux » Chrétiens allemands » qui se soumettent à la doctrine nazie de la pureté de la race. Sous son influence, l’Eglise confessante (qui résiste à la falsification de la doctrine chrétienne par l’idéologie raciste du nazisme) organise la résistance. En 1934, c’est lui qui est le principal rédacteur de la Déclaration de Barmen qui prend ses distances vis-à-vis des autorités nationalsocialistes de l’Eglise du Reich. En 1935, Barth est licencié de son poste à Bonn pour avoir refusé de prêter serment à Hitler. Il est expulsé d’Allemagne, se réfugie à Bâle où il enseigne. Il retrouve son poste à Bonn en 1946/47. A la fin de sa vie, Barth collabore aux mouvements qui luttent contre la prolifération des armes atomiques. Il meurt à Bâle en 1968. Il est l’un des théologiens les plus marquants du 20e siècle.
Karl Barth, né à Bâle, fait des études de théologie en Suisse et en Allemagne. D’abord proche de la théologie libérale On désigne par ce terme le courant théologique qui relativise l'importance du et met en avant l'aspect existentiel et éthique de la foi. Issu de la pensée des Lumières, il insiste sur l'importance du libre examen de la raison et sur la libre adhésion du coeur. Il s'appuie sur une lecture historico-critique de la Bible. Il s'oppose à tout autoritarisme dans le domaine de la foi, au cléricalisme et au dogmatisme. En France au 19e et au début du 20e siècle, il est très proche de la Libre Pensée. Il agit dans le sens de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et lutte pour la liberté des consciences , sa pensée et sa théologie vont ensuite se développer en opposition à cette pensée. Son Commentaire de l’Epître aux Romains, publié en 1922, dans lequel il insiste sur la distance entre l’homme et Dieu, manifeste ce changement radical. A partir de là, Barth va situer Dieu résolument en dehors de l’être humain, comme le » Tout Autre « . Sa Dogmatique, rédigée de 1932 à 1967, est emblématique de la théologie dialectique. Depuis toujours engagé dans la politique, proche des Socialistes religieux, puis membre du Parti social-démocrate allemand, il est conduit dans les années 30 à s’opposer aux » Chrétiens allemands » qui se soumettent à la doctrine nazie de la pureté de la race. Sous son influence, l’Eglise confessante (qui résiste à la falsification de la doctrine chrétienne par l’idéologie raciste du nazisme) organise la résistance. En 1934, c’est lui qui est le principal rédacteur de la Déclaration de Barmen qui prend ses distances vis-à-vis des autorités national-socialistes de l’Eglise du Reich. En 1935, Barth est licencié de son poste à Bonn pour avoir refusé de prêter serment à Hitler. Il est expulsé d’Allemagne, se réfugie à Bâle où il enseigne. Il retrouve son poste à Bonn en 1946/47. En 1948, il participe à la première Assemblée mondiale du Conseil OEcuménique des Eglises C'est le titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (W.C.C.). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L'Eglise catholique n'en est pas membre mais collabore à la commission Foi et Constitution dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et au Groupe Mixte de Travail. Le G.M.T. a été fondé en 1965 par l'Eglise catholique et le C.O.E. C'est une sorte de commission paritaire assurant la concertation entre les deux entités, rendue utile par le fait que l'Eglise catholique n'est pas membre du C.O.E. Il publie un rapport pour chacune des assemblées mondiales du C.O.E. à Amsterdam. A la fin de sa vie, Barth collabore aux mouvements qui luttent contre la prolifération des armes atomiques. Il meurt à Bâle en 1968. Il est l’un des théologiens les plus marquants du 20e siècle
Karl Barth est né à Bâle le 18 mai 1886. Il fait des études de théologie en Suisse et en Allemagne. D’abord proche de la théologie libérale On désigne par ce terme le courant théologique qui relativise l'importance du et met en avant l'aspect existentiel et éthique de la foi. Issu de la pensée des Lumières, il insiste sur l'importance du libre examen de la raison et sur la libre adhésion du coeur. Il s'appuie sur une lecture de la Bible. Il s'oppose à tout autoritarisme dans le domaine de la foi, au cléricalisme et au dogmatisme. En France au 19e et au début du 20e siècles, il est très proche de la Libre Pensée. Il agit dans le sens de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et lutte pour la liberté des consciences , sa pensée et sa théologie vont ensuite se développer en opposition à cette pensée. Son Commentaire de l’Epître aux Romains, publié en 1922, dans lequel il insiste sur la distance entre l’homme et Dieu, manifeste ce changement radical. A partir de là, Barth va situer Dieu résolument en dehors de l’être humain, comme le » Tout Autre « . Sa Dogmatique, rédigée de 1932 à 1967, est emblématique de la théologie dialectique La théologie dialectique se construit dans une tension jamais résolue entre la promesse de Dieu et la faiblesse humaine. On dit de la théologie dialectique qu'elle est une théologie de la crise (étymologiquement, crise veut dire " jugement ") car la révélation de Dieu en Christ met en jugement l'humanité, qui ne peut recevoir son salut que d'un Autre qu'elle-même. La théologie dialectique s'oppose à la théologie qui insiste au contraire sur la possibilité pour l'homme, par ses capacités propres, de progresser dans tous les domaines et de s'approcher de Dieu . Depuis toujours engagé dans la politique, proche des Socialistes religieux, puis membre du Parti social-démocrate allemand, il est conduit dans les années 30 à s’opposer aux » Chrétiens allemands » qui se soumettent à la doctrine nazie de la pureté de la race. Sous son influence, l’Eglise confessante (qui résiste à la falsification de la doctrine chrétienne par l’idéologie raciste du nazisme) organise la résistance. En 1934, c’est lui qui est le principal rédacteur de la Déclaration de Barmen qui prend ses distances vis-à-vis des autorités national-socialistes de l’Eglise du Reich. En 1935, Barth est licencié de son poste à Bonn pour avoir refusé de prêter serment à Hitler. Il est expulsé d’Allemagne, se réfugie à Bâle où il enseigne. Il retrouve son poste à Bonn en 1946/47. En 1948, il participe à la première Assemblée mondiale du Conseil Oecuménique des Eglises à Amsterdam. A la fin de sa vie, Barth collabore aux mouvements qui luttent contre la prolifération des armes atomiques. Il meurt à Bâle en 1968. Il est l’un des théologiens les plus marquants du 20e siècle
Ecrivain et érudit né au Carla (aujourd’hui Le Carla-Bayle, Ariège) en 1647, mort à Rotterdam en 1706. Formé à Genève, il est professeur d’histoire et de philosophie à l’Académie protestante de Sedan jusqu’en 1681, puis s’établit à Rotterdam où il enseigne la philosophie. En 1693 Jurieu Il étudie la théologie à l'Académie de Sedan. A partir de 1658, il poursuit ses études en Hollande puis en Angleterre où il est ordonné dans . Il est ensuite ordonné pasteur en France. Il est nommé professeur à l'Académie de Sedan en 1674. Lorsque celle-ci est fermée, il s'exile en Hollande où il est à la fois professeur de théologie et pasteur. Après la Révocation de l'Edit de Nantes, il va se brouiller avec Pierre Bayle. En effet, ce dernier demeure attaché au loyalisme des protestants à l'égard du pouvoir politique. Jurieu, au contraire, s'allie avec l'Angleterre protestante contre le roi de France qui, selon lui, a trahi le contrat passé avec son peuple. Il s'attachera à soutenir le moral des Réformés persécutés en France, notamment par ses Lettres pastorales adressées aux fidèles de France qui gémissent sous la captivité de Babylone le fait destituer de sa chaire. Il se consacre alors à l’écriture de son Dictionnaire historique et critique (1696-97) qui connaît 10 éditions avant 1760. Esprit libre et critique, il s’attaque à tout, en particulier au dogme et à l’autorité, et recherche les faits et l’authenticité
Ecrivain et érudit né au Carla (aujourd’hui Le Carla-Bayle, Ariège) en 1647, mort à Rotterdam en 1706. Formé à Genève, il est professeur d’histoire et de philosophie à l’Académie protestante de Sedan jusqu’en 1681, puis s’établit à Rotterdam où il enseigne la philosophie. En 1693, il est destitué de sa chaire. Bayle se consacre alors à l’écriture de son Dictionnaire historique et critique (1696-97) qui connaît 10 éditions avant 1760. Esprit libre et critique, il s’attaque à tout, en particulier au dogme et à l’autorité, et recherche les faits et l’authenticité
Bénédictin belge (1873-1960), pionnier dans le domaine de la liturgie, du monachisme et surtout de l’oecuménisme. Fondateur du » Monastère de l’Union » à Amay sur Meuse transféré ultérieurement à Chevetogne (Belgique)
On appelle » béguines » des femmes qui, depuis le 13e siècle, se regroupent dans des communautés sans appartenir à un ordre spécifique et sans suivre une règle monastique particulière. Elles ne sont donc pas considérées comme religieuses par les autorités ecclésiastiques. L’étymologie de leur nom reste obscure. Tantôt, on l’a fait venir de la sainte Begga (morte en 695), tantôt du nom d’un prêtre liégeois, Lambert » le Bègue » (mort en 1177). Plus vraisemblablement, il y a un lien avec le nom » albigeois Les albigeois, un groupe de cathares nommés ainsi en lien avec la ville d'Albi, avaient une théologie manichéenne, des exigences strictes d'ascèse et vivaient en communautés très hiérarchisées. Sous le pape Innocent III, qui a appelé à la croisade contre les albigeois, ils seront persécutés et exterminés » (utilisé alors pour désigner d’une manière générale des hérétiques Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. Par la suite, on désigne par " hérésie " un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le reproche d'hérésie peut concerner des points de doctrine variés : la manière de comprendre l'Eglise, la conception de la figure du Christ, les critères pour accéder au salut, etc. Il est toutefois toujours nécessaire de considérer le contexte précis d'une hérésie. Car au moment où la doctrine officielle change, ce qui était déclaré " hérétique " peut devenir " orthodoxe ", c'est-à-dire considéré comme la " doctrine droite et juste ", et réciproquement. Le protestantisme a été ainsi traité d'hérésie par rapport à la doctrine officielle de l'Eglise catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Souvent l'Eglise officielle a confondu sous ce même terme, pour les condamner, aussi bien des mouvements de réforme fidèles à l'Evangile (p.ex. les ) que des mouvements religieux qui s'en séparaient nettement sur différents points (p.ex. les ) ) ou encore avec leur habit de couleur » beige « . L’équivalent masculin de » béguine » est » bégard « . Les béguines suivent un idéal de pauvreté et de chasteté. Ce mouvement de pauvreté qui débute au 12e siècle a suscité d’abord à Nivelles (résidence des ducs de Brabant), puis en Allemagne de tels regroupements de femmes. D’abord accompagnées spirituellement par des cisterciens, puis par des dominicains et franciscains, elles sont très influencées par la mystique Vient du verbe grec muein qui veut dire " se fermer (les lèvres et les yeux) ". Un type de piété que l'on peut caractériser comme suit :un but : l'expérience d'une relation à Dieu/au divin qui peut aller jusqu'à une forme d'union, voire de fusion avec lui (unio mystica) une pratique : contemplation, méditation, ascèse, etc. pour arriver à cette union une tendance critique par rapport à toute institution, par rapport aussi à la religion établie une insistance sur l'expérience individuelle par rapport au vécu collectif et social La tendance mystique n'est pas réservée au christianisme. On la trouve en Inde dans une forme du bouddhisme, en Chine dans une forme du taoïsme. Elle existe dans le judaïsme et dans l'islam (soufisme). Dans le Nouveau Testament, on trouve une forme de mystique chez Jean (" C'est l'Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d'accueillir parce qu'il ne le voit pas et qu'il ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous et il est en vous. " Jean 14,17 ; " Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il observera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure ", Jean 14,23) et chez Paul (" Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi ", Epître aux Galates 2,20), mystique qui a pour centre le Christ et l'union avec lui. Au Moyen Age, cette mystique devient une mystique de la passion qui s'exprime dans une " souffrance avec le Christ ". de Clairvaux enrichit la pensée mystique d'une dimension érotique qu'il puise dans le Cantique des Cantiques (plus exactement dans le commentaire qu' en fait) : l'âme devient l'épouse du Christ. La mystique allemande (couramment appelée " mystique rhénane ") du 13e au 15e siècle, avec Maître , Jean , Henri , de Magdebourg, etc. en est profondément influencée. En dehors de l'apport strictement religieux, les auteurs mystiques ont aussi profondément contribué à modeler la langue allemande. Voir aussi les entrées Origène, Bernard de Clairvaux et Tauler
Baptême, Eucharistie, Ministère : texte de convergence adopté en 1982 à Lima par la commission » Foi et Constitution Courant constitutif du mouvement œcuménique, aujourd'hui intégré dans le Conseil œcuménique des Eglises, favorisant la réflexion théologique entre les Eglises sur les question de foi et de discipline ecclésiale (comme son nom l'indique). Il propose aux Eglises et met en débat des textes théologiques dits de convergence. Le plus connu est le . » du Conseil oecuménique des Eglises Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L'Eglise catholique n'en est pas membre mais collabore à la commission dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et par le . Ce texte, largement diffusé, traduit et discuté, a eu d’importantes répercussions tant dans les Eglises que sur leurs relations mutuelles
Le nom de l’ordre s’abrège en OSB (Ordo Sancti Benedicti). Les bénédictins sont les moines qui vivent selon la règle de Benoît Né en 480, et mort vers 547 au Mont Cassin, Benoît a vécu en Italie. Il est considéré comme le fondateur du en Occident. Après ses études à Rome, Benoît rejoint un groupe de moines à Affile. Plus tard, il vit près de Subiaco comme ermite et fondateur de monastère. L'année 529 est considérée comme l'année de fondation du monastère du Mont Cassin qui devient la maison-mère des bénédictins de Nursie. Cette Règle a été écrite au Mont Cassin en 530. Elle n’est pas organisée selon une logique théologique, mais en fonction des expériences de la vie quotidienne. Aux 10e et 11e siècles, elle a été imposée à tous les moines d’Occident. D’autres ordres l’ont plus tard acceptée comme référence
Né en 480, et mort vers 547 au Mont Cassin, Benoît a vécu en Italie. Il est considéré comme le fondateur du monachisme Du verbe grec monazeïn " être/vivre seul, retiré ". Les moines ou moniales vivent soit dans la solitude (comme ermite sédentaire ou ermite itinérant) soit regroupés dans des communautés. L'histoire du monachisme débute au 3e siècle avec les ermites dans les déserts d'Egypte, de Palestine et de Syrie. Ce n'est que plus tard que la forme communautaire (cénobitique) voit le jour. Basile le Grand (mort en 379) en est considéré comme le fondateur. La forme qu'a pris le monachisme occidental est intimement liée à la figure de de Nursie (480- vers 547) Au 14e siècle, une forme particulière de monachisme communautaire apparaît. On l'appelle l'idiorythmie (de idios = " ce qui est particulier, propre, personnel " ; ruthmie = " rythme "). Les moines (ou moniales) vivent ensemble mais largement indépendants les uns des autres en ce qui concerne leur rythme de vie : prière, repas, travail. Cette forme concilie d'une manière intéressante les deux dimensions de la vie du moine : solitude et vie communautaire. Beaucoup de monastères de tradition orientale (en particulier dans l'orthodoxie grecque et russe) fonctionnent encore aujourd'hui sur ce modèle en Occident. Après ses études à Rome, Benoît rejoint un groupe de moines à Affile. Plus tard, il vit près de Subiaco comme ermite et fondateur de monastère. L’année 529 est considérée comme l’année de fondation du monastère du Mont Cassin qui devient la maison-mère des bénédictins
Né à Fontaine-lès-Dijon autour de 1090, mort à Clairvaux le 20 août 1153. Il entre en 1112 au monastère de Cîteaux, né d’un mouvement de réforme au sein des bénédictins de Cluny. En 1115, Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, l’envoie avec 12 autres moines fonder une nouvelle abbaye à Clairvaux. Il en devient l’abbé. Il ne tarde pas à convertir son père, certains de ses frères et sa soeur Ombeline, qui ira s’installer au monastère féminin de Jully. Bernard publie une Apologie qui défend la réforme cistercienne contre les accusations des bénédictins de Cluny. Il se lie d’amitié avec Pierre Il entre comme à l'abbaye clunisienne de Sauxillanges. Très jeune, à 20 ans, il devient prieur de Vézelay. En 1122, il est élu abbé de Cluny. Il prend parti avec Bernard de Clairvaux contre l'antipape Anaclet II. Après une visite en Espagne, il s'intéresse à l'Islam (dans le but de pouvoir mieux le combattre !) et il fait traduire le Coran. Quand sera condamné à Soissons, il le recueillera à Cluny, convaincu de la valeur de ses idées. Il l'appelle " Socrate de France, Platon de l'Occident, notre Aristote " le Vénérable. En 1128, il rédige la règle des Templiers Officiellement, leur souci était de protéger les pèlerins se rendant à Jérusalem. On leur octroie un terrain situé sur les ruines du Temple de Salomon. Ils deviennent ainsi les Chevaliers du Temple : les Templiers. En 1127, le pape Honorius II convoque à Troyes un concile qui consacre l'existence officielle de l'Ordre et, surtout, qui lui assure une indépendance totale, morale et financière, par rapport aux souverains temporels. Ordre international, les Templiers ne rendent compte de leurs agissements qu'au Pape. Ce concile leur donne également des statuts fixant leur mode de vie, leur hiérarchie et crée une nouvelle catégorie, celle de " moine-soldat ". . Son influence grandit, et en 1130, c’est son soutien qui décide de la reconnaissance d’Innocent II contre l’antipape Anaclet. En 1134, il prêche la 2e Croisade La foi ardente des chrétiens du Moyen Age explique bien des aspects des Croisades. Dès le 4e siècle, les pèlerinages en Terre sainte sont de vastes mouvements populaires qui témoignent de cette foi : il s'agit de mieux connaître et imiter son Seigneur en allant sur les lieux où il a vécu. Mais très vite vont se mélanger aux intentions de pèlerinages des motifs politiques et commerciaux. Les Croisades vont ainsi permettre un affermissent temporel et spirituel de la papauté. C'est l'évolution de la situation des Lieux saints (en 1009, destruction du Saint Sépulcre par les Arabes) qui va donner aux Croisades une dimension délibérément guerrière. Il s'agit alors de "libérer les lieux saints du pouvoir musulman". Le mot "croisade" désigne aussi une action d'envergure menée pour combattre les , ainsi la croisade contre les . à Vézelay. Avec Guillaume Guillaume est d'abord moine bénédictin à Saint-Nicaise de Reims, puis il devient abbé de Saint-Thierry (Champagne). Il se lie d'amitié avec Bernard de Clairvaux. Tous deux malades, les deux hommes se rencontrent lors de leur convalescence et méditent ensemble le Cantique des cantiques. Ils étudient le commentaire qu' en avait fait. Guillaume rejoint Bernard dans la polémique contre Pierre . Voir aussi l'entrée Origène. de Saint-Thierry, il conteste les idées d’Abélard Auteur d'une autobiographie (Historia calamitatum) et du Sic et non. Né au Pallet (Bretagne) en 1079, il appartient à la petite noblesse. Il abandonne le métier des armes à ses frères et se consacre aux études. En 1113, il obtient une chaire à l'Ecole cathédrale de Paris. Il est plus généralement connu pour sa relation avec Héloïse (Cf. le roman de Régine Pernoud, Héloïse et Abélard), nièce du Fulbert. Précepteur de la jeune fille, Abélard en tombe amoureux. De leur union naît un enfant. Abélard doit alors quitter la maison de Fulbert et l'enfant est confié à la sœur d'Héloïse. Abélard, châtré par des amis de Fulbert, se réfugie comme moine dans l'abbaye de Saint-Denis. Il est théologien et philosophe, soucieux d'établir des liens entre science et théologie. Il applique à la lecture de la Bible la méthode des . Ses idées suscitent de vifs débats. Il est condamné au concile de Soissons en 1121 pour ses convictions théologiques jugées incompatibles avec l'orthodoxie, notamment au sujet de la . Mais son interdiction d'enseigner et de publier sera levée et il est élu abbé de Saint-Gildas de Rhuys. de Clairvaux le fait condamner à nouveau au concile de Sens en 1141. Cette fois-ci, sa condamnation est confirmée par le pape Innocent II. le Vénérable le recueille à Cluny où il meurt en 1142. et provoque la retraite de celui-ci à Cluny, puis fait condamner les idées de Gilbert Théologien né à Poitiers. En 1142, il est nommé évêque de Chartres. C'est surtout sa doctrine de la Trinité qui suscite de vifs débats. Pour lui, en effet, on ne peut pas dire qu'un seul Dieu est à la fois Père, Fils et Saint-Esprit, ni que la divinité est devenue chair. En 1147, deux prêtres de son diocèse dénoncent cette doctrine considérée comme un " trithéisme " lors un concile tenu à Paris. L'année suivante, l'accusation est reprise devant le concile de Reims et soutenue par de Clairvaux, mais aucune condamnation n'est prononcée personnellement contre Gilbert et sa doctrine. Il reçoit du pape des témoignages de bienveillance et conserve son évêché et sa considération de la Porrée à Paris en 1147 et à Reims en 1148. Bernard meurt en 1153, et est canonisé en 1173. Il est nommé » docteur de l’Eglise « . L’influence de ses écrits s’étend à tout le Moyen Age et jusqu’à l’époque moderne, en particulier en ce qui concerne la prédication et la vie chrétienne. On l’appelait dès le 15e siècle Doctor mellifluus : » docteur coulant de miel « . Ce nom fit de lui dans l’Eglise catholique le patron des apiculteurs. La mystique Vient du verbe grec muein qui veut dire " se fermer (les lèvres et les yeux) ". Un type de piété que l'on peut caractériser comme suit :un but : l'expérience d'une relation à Dieu/au divin qui peut aller jusqu'à une forme d'union, voire de fusion avec lui (unio mystica) une pratique : contemplation, méditation, ascèse, etc. pour arriver à cette union une tendance critique par rapport à toute institution, par rapport aussi à la religion établie une insistance sur l'expérience individuelle par rapport au vécu collectif et social La tendance mystique n'est pas réservée au christianisme. On la trouve en Inde dans une forme du bouddhisme, en Chine dans une forme du taoïsme. Elle existe dans le judaïsme et dans l'islam (soufisme). Dans le Nouveau Testament, on trouve une forme de mystique chez Jean (" C'est l'Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d'accueillir parce qu'il ne le voit pas et qu'il ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous et il est en vous. " Jean 14,17 ; " Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il observera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure ", Jean 14,23) et chez Paul (" Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi ", Epître aux Galates 2,20), mystique qui a pour centre le Christ et l'union avec lui. Au Moyen Age, cette mystique devient une mystique de la passion qui s'exprime dans une " souffrance avec le Christ ". de Clairvaux enrichit la pensée mystique d'une dimension érotique qu'il puise dans le Cantique des Cantiques (plus exactement dans le commentaire qu' en fait) : l'âme devient l'épouse du Christ. La mystique allemande (couramment appelée " mystique rhénane ") du 13e au 15e siècle, avec Maître , Jean , Henri , de Magdebourg, etc. en est profondément influencée. En dehors de l'apport strictement religieux, les auteurs mystiques ont aussi profondément contribué à modeler la langue allemande. Voir aussi les entrées Origène, Bernard de Clairvaux et Tauler de Bernard influence largement les théologiens après lui. Voir aussi l’entrée qui lui est consacrée
Né à Vézelay, il reçoit une formation humaniste, notamment de Melchior Wolmar qui avait déjà initié Calvin aux idées de la Réforme. Doué pour les lettres, il écrit des poèmes, une tragédie biblique Abraham sacrifiant, traduit les Psaumes en français. Il réalise une édition du Nouveau Testament avec commentaires et annotations qui fut rééditée plus de cent cinquante fois. Condamné en 1548 par le Parlement de Paris, il va à Genève puis s’installe à Lausanne. Il rejoint Calvin à Genève en 1558 et en devient un proche disciple. En 1559, il est le premier Recteur de l’Académie. Ses qualités de théologien, de débatteur et de diplomate vont l’amener à intervenir pour conduire des négociations. Ainsi, entre 1557 et 1558, il va trois fois en Allemagne pour un rapprochement avec les luthériens. Il conduit aussi la délégation réformée au Colloque de Poissy En 1559 se tient à Paris le premier synode de l'Eglise réformée en France. Les nobles réformés, proches de la cour, espèrent infléchir la politique en faveur de la Réforme. Ils décident de soustraire le jeune roi François II à l'influence de ses oncles, les Guise, qui mènent une lutte implacable contre les protestants. Ils fomentent alors la conjuration d'Amboise (1560) qui échoue et qui est durement réprimée. Cependant la mère du roi, Catherine de Médicis, est soucieuse de renforcer la cohésion de l'Etat. Conseillée par Michel de l'Hospital, un homme de conciliation, elle organise le Colloque de Poissy (1561) où Théodore de Bèze prononce un discours célèbre. Mais l'espoir de faire l'unité religieuse du royaume débouche sur un échec. En 1562, par l'édit de Janvier, la reine reconnaît la " nouvelle religion " et accorde aux réformés la liberté de culte hors des villes. Le parti catholique ne l'accepte pas. Deux mois plus tard des réformés sont massacrés à Wassy. C'est le début des guerres de religion en 1561. Après la mort de Calvin, il poursuit son oeuvre à Genève et maintient l’influence de l’Eglise de Genève en France. Il veille à l’unité des réformés français contre les tentatives de repli et préside plusieurs synodes dont celui de la Rochelle (1571). Cette assemblée établit le texte définitif de la Confession de Foi dite de la Rochelle. Elaborée par le Synode clandestin de Paris en 1559, elle est inspirée dans une large mesure par Calvin. Théodore de Bèze est considéré comme une figure et un défenseur de la théologie réformée
Né à Vézelay, il reçoit une formation humaniste, notamment de Melchior Wolmar qui avait déjà initié Calvin français né à Noyon. Il a une formation d'humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l'hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la qu'il va dès lors inlassablement et de toutes sortes de manières diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l'un de ses ouvrages majeurs l'Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l'édification d'une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l'une et l'autre directement inspirées par Calvin aux idées de la Réforme. Doué pour les lettres, il écrit des poèmes, une tragédie biblique Abraham sacrifiant, traduit les Psaumes en français. Il réalise une édition du Nouveau Testament avec commentaires et annotations qui fut rééditée plus de cent cinquante fois. Condamné en 1548 par le Parlement de Paris, il va à Genève puis s’installe à Lausanne. Il rejoint Calvin à Genève en 1558 et en devient un proche disciple. En 1559, il est le premier Recteur de l’Académie. Ses qualités de théologien, de débatteur et de diplomate vont l’amener à intervenir pour conduire des négociations. Ainsi, entre 1557 et 1558, il va trois fois en Allemagne pour un rapprochement avec les luthériens. Il conduit aussi la délégation réformée au en 1561. Après la mort de Calvin, il poursuit son œuvre à Genève et maintient l’influence de l’Eglise de Genève en France. Il veille à l’unité des réformés français contre les tentatives de repli et préside plusieurs synodes dont celui de la Rochelle (1571). Cette assemblée établit le texte définitif de la Confession de Foi dite de la Rochelle. Elaborée par le Synode clandestin de Paris en 1559, elle est inspirée dans une large mesure par Calvin. Théodore de Bèze est considéré comme une figure et un défenseur de la théologie réformée.
Né à Vézelay en 1519, il reçoit une formation humaniste, notamment de Melchior Wolmar qui avait déjà initié Calvin aux idées de la Réforme. Doué pour les lettres, il écrit des poèmes, une tragédie biblique Abraham sacrifiant, traduit les Psaumes en français. Il réalise une édition du Nouveau Testament avec commentaires et annotations qui fut rééditée plus de cent cinquante fois. Condamné en 1548 par le Parlement de Paris, il va à Genève puis s’installe à Lausanne. Il rejoint Calvin à Genève en 1558 et en devient un proche disciple. En 1559, il est le premier Recteur de l’Académie. Ses qualités de théologien, de débatteur et de diplomate vont l’amener à intervenir pour conduire des négociations. Ainsi, entre 1557 et 1558, il va trois fois en Allemagne pour un rapprochement avec les luthériens. Il conduit aussi la délégation réformée au Colloque de Poissy en 1561. Après la mort de Calvin, il poursuit son oeuvre à Genève et maintient l’influence de l’Eglise de Genève en France. Il veille à l’unité des réformés français contre les tentatives de repli et préside plusieurs synodes dont celui de la Rochelle (1571). Cette assemblée établit le texte définitif de la Confession de Foi dite de la Rochelle. Elaborée par le Synode clandestin de Paris en 1559, elle est inspirée dans une large mesure par Calvin. Théodore de Bèze meurt à Genève en 1605. Il est considéré comme une figure et un défenseur de la théologie réformée.
Le mot « Bible » transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire « les livres ». En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d’un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments).
Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l’Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l’enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens.
Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt « l’Ecriture » ou « les Ecritures ». On dit aussi « l’Ecriture sainte » ou « les saintes Ecritures ».
Le mot « Bible » transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire « les livres ». En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d’un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l’Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l’enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens.
Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt « l’Ecriture » ou « les Ecritures ». On dit aussi « l’Ecriture sainte » ou « les Saintes Ecritures ».
Le mot » Bible » transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire » les livres « . En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d’un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l’Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l’enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt » l’Ecriture » ou » les Ecritures « . On dit aussi » l’Ecriture sainte » ou » les saintes Ecritures «
Les dialogues théologiques sont soit bilatéraux (entre deux Eglises) soit multilatéraux (entre plusieurs Eglises). Par exemple, la déclaration commune luthéro-catholique sur la justification est le fruit d’un dialogue bilatéral international catholique luthérien. Le BEM Baptême, Eucharistie, Ministère : texte de convergence adopté en 1982 à Lima par la commission " " du . Ce texte, largement diffusé, traduit et discuté, a eu d'importantes répercussions tant dans les Eglises que sur leurs relations mutuelles est le fruit d’un dialogue multilatéral orthodoxes, anglicans, catholiques et protestants de diverses tendances
Parole ou discours qui insulte violemment la divinité, Dieu, la religion.
Pasteur réformé français (1881-1970), longtemps président de la Fédération protestante de France et acteur très engagé dans les décrets du COE Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L'Eglise catholique n'en est pas membre mais collabore à la commission dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et par le
1906-1945. Théologien protestant. Il devient pasteur et aumônier auprès des étudiants. Il enseigne d’abord à Berlin. Sa vie bascule avec l’accès d’Hitler au pouvoir. Opposant de la première heure, il va diriger le séminaire pastoral (illégal aux yeux des nazis) de Finkenwalde où existe une véritable vie communautaire. Il a une grande activité d’animateur en Poméranie dans l’Eglise confessante (qui refuse la tutelle des nazis). Interdit d’enseigner et de publier, il entre dans la résistance. Arrêté en 1943 il est emprisonné. Il meurt, pendu dans le camp de concentration de Flossenbürg les derniers jours de la guerre (1945).
1906-1945.Théologien protestant. Il devient pasteur et aumônier auprès des étudiants. Il enseigne à Berlin. En 1935, il dirige le séminaire de prédicateurs (illégal aux yeux des nazis) de Finkenwalde. Il n’a plus le droit d’enseigner ni de publier sous les nazis, il entre dans la résistance. En 1943, il est arrêté et meurt pendu dans le camp de concentration de Flossenbürg les derniers jours de la guerre. C’est dans ses années d’emprisonnement qu’il rédige entre autres le poème « Qui suis-je ». Ses œuvres les plus connues sont
Théologien protestant. Il devient pasteur et aumônier auprès des étudiants. Il enseigne à Berlin. En 1935, il dirige le séminaire de prédicateurs (illégal aux yeux des nazis) de Finkenwalde. Il n’a plus le droit d’enseigner ni de publier sous les nazis, il entre dans la résistance. En 1943, il est arrêté et meurt pendu dans le camp de concentration de Flossenbürg les derniers jours de la guerre. C’est dans ses années d’emprisonnement qu’il rédige entre autres le poème
Le mot évangile est un mot grec qui signifie « bonne nouvelle ». On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les quatre premiers livres du Nouveau Testament : les évangiles selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean. On l’écrit alors avec une minuscule. Deuxièmement, il désigne un contenu. L’Evangile est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de salut n’est pas indépendant de celui qui l’apporte. On peut dire que c’est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes.
Evêque épiscopalien (anglican) américain (1862-1929), fondateur du mouvement oecuménique Foi et Constitution Courant constitutif du mouvement œcuménique, aujourd'hui intégré dans le Conseil œcuménique des Eglises, favorisant la réflexion théologique entre les Eglises sur les question de foi et de discipline ecclésiale (comme son nom l'indique). Il propose aux Eglises et met en débat des textes théologiques dits de convergence. Le plus connu est le .
Il suit des études de lettres et de théologie à l’université d’Heidelberg. Il introduit la Réforme en Souabe dans la ville libre de Schwäbisch–Hall. Il diffuse les idées de Luther et contribue à imposer la conception luthérienne de la Cène en Souabe alors que cette région du sud de l’Allemagne est très influencée par la conception symbolique de la Cène des partisans de Zwingli. Hostile aux idées de Zwingli et de Calvin, il reste fidèle aux idées de Luther et les diffuse en Allemagne du sud.
D’après l’article de Bernard VOGLER, « BRENZ JOHANN », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 novembre 2014.
Du latin breviarium, » sommaire « , » abrégé « . Il s’agit d’un livre contenant l’office » abrégé » que doivent lire, réciter ou chanter quotidiennement celles et ceux qui sont dans les ordres de l’Eglise. Il est constitué de prières, de textes bibliques, d’hymnes. L’ordre suit l’année liturgique et propose pour chaque jour des temps de prière. Pour éviter les trop nombreuses variations de l’office, le pape Pie V imposa en 1568 un nouveau bréviaire suivant les directives du Concile de Trente Ce fut convoqué par le pape Paul III à la demande de Charles-Quint pour répliquer aux progrès de la Réforme. Il se réunit en trois sessions entre 1545 et 1563. Tous les points fondamentaux de la doctrine catholique furent examinés, les pratiques du culte réaffirmées et les institutions révisées. Le concile donna à l'Eglise romaine les outils de sa propre réforme (). Il décida de la version officielle de la Bible (la ), rédigea un Catéchisme, un , un , un corpus de textes *, promulgua l' qui prohibait certains écrits parmi lesquels ceux de , , Calvin, , , , Rabelais, , , ... . Depuis le concile de Vatican II, le bréviaire est édité dans la langue du pays
Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux, participe au mouvement de redécouverte de l’Evangile qui se développe dans les années 1520-1530. Nourri de la pensée et des travaux humanistes, ce courant prône un retour aux textes bibliques originaux traduits dans la langue du peuple, même si c’est d’abord un mouvement d’érudits. Sous l’influence de son ami Lefèvre d’Etaples, Guillaume Briçonnet entreprend de réformer le clergé et d’instruire les fidèles de » la vérité évangélique « . A sa demande Lefèvre d’Etaples fait paraître en 1523 une traduction en français du Nouveau Testament qui suscite des réactions critiques de la part des théologiens de la Sorbonne. Les » bibliens » de Meaux sont soupçonnés d’hérésie » luthérienne « . Malgré le respect de Briçonnet à l’égard de l’Eglise romaine, le Parlement de Paris lui intente un procès (1525) et le groupe de Meaux se disperse
D’origine zurichoise, Emil Brunner fait ses études de théologie à Zurich, puis à Berlin. Il devient professeur de théologie systématique et de théologie pratique à Zurich en 1924. Il est l’un des fondateurs de la » théologie dialectique « , en collaboration notamment avec Karl Barth. Son souci principal repose sur l’étude des structures permettant à l’homme d’accueillir l’Evangile. Dans ce cadre, il développe sa théorie de l’homme » image de Dieu « , comme point d’ancrage de l’Evangile en l’homme naturel. Un vif conflit théologique l’oppose finalement à Barth. Brunner se consacre ensuite à l’élaboration de sa dogmatique et à des travaux oecuméniques, ecclésiologiques et missiologiques, déployant une intense activité d’enseignement dans le monde entier, surtout dans le monde anglo-saxon et en Extrême Orient (Japon)
Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l’ordre des Dominicains L'abréviation des dominicains est O.P. du latin Ordo [Fratrum] Praedicatorum : l'ordre des prédicateurs. Ce 2e ordre mendiant (après les ) est fondé par l'espagnol Dominique. Celui-ci reçoit en 1216 du pape Honoré III la permission de créer un ordre dont les activités principales seront la prédication, l'étude de la théologie et le combat contre les . Au Moyen Age, les dominicains sont les théologiens de la cour papale. Les plus connus parmi eux sont le Grand et d'Aquin. Après 1232, les dominicains sont chargés de postes principaux dans l' ce qui leur a valu le surnom Domini canes : " les chiens du Seigneur ". L'ordre des dominicains a une branche féminine et un . à l’âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s’enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l’Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d’organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c’est son sens de l’unité. Il travaillera en vain à des compromis entre les positions de Luther et de Zwingli C'est le principal Réformateur de la Suisse Alémanique. Après des études latines à Berne, il fréquente les universités de Vienne et de Bâle. Il est influencé d'abord par la pensée d'Erasme. Ordonné prêtre en 1506, il étudie avec ferveur le Nouveau Testament. En 1519 il est curé de Zurich et amorce en 1522 la réforme de cette ville. A la première de Zurich, il fait triompher les idées évangéliques. On les trouve exposées dans la Brève instruction chrétienne. Il abolit la messe en 1525. Ayant réformé l'Eglise de Zurich, il contribue à l'expansion de la Réforme en Suisse alémanique. Il participe à la Dispute de Berne, à l'issue de laquelle les Bernois touchés par ses arguments décident d'adopter la Réforme. Ce qui entraîne le rattachement au protestantisme du pays de Vaud et de plusieurs villes romandes situées dans la zone d'influence bernoise. Accompagnant comme aumônier les troupes zurichoises qui se battent contre les troupes des cantons restés attachés au catholicisme, il est tué à la bataille de Cappel. Ce sera la fin de l'expansion évangélique dans les cantons alémaniques. Tout au long de sa vie, Zwingli va mener trois combats. D'abord contre l'Eglise romaine dont il conteste les enseignements au nom d'une étude savante et approfondie des Ecritures bibliques. Contre Luther auquel il s'oppose vivement à Marbourg en 1529 à propos de la cène où pour lui le Christ est présent dans les cœurs par son Esprit. Contre les , il maintient le baptême des petits enfants en relation avec le thème biblique de l'alliance. Zwingli " apparaît comme le véritable père du courant réformé. On trouve chez lui la plupart des thèmes essentiels que reprendra et développera ensuite Calvin : la souveraineté absolue de Dieu, la prédestination, la différence radicale entre le Créateur et les créatures, l'alliance, l'importance de l'Esprit, la théologie comprise comme connaissance de Dieu et de l'homme, la nécessité d'une lecture savante de la Bible selon les méthodes humanistes, l'organisation ministérielle de l'Eglise, la critique de l'anabaptisme. " (André Gounelle) sur la cène C'est le nom donné au dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il leur demande de partager après sa mort un tel repas en mémoire de lui. Pour désigner ce repas de communion, la tradition protestante parle plutôt de Cène ou Sainte Cène, la tradition catholique d'Eucharistie. , ou à des accords avec les anabaptistes On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi " Réforme radicale " ou " aile gauche de la Réformation ". Poussant à l'extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l'Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés " rebaptiseurs " (c'est l'étymologie du mot " ana-baptistes ") par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d'alliance entre l'Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d'anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c'est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle Schwärmer (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l'Ecriture, une " illumination " directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le Royaume de Dieu va bientôt devenir une réalité visible. Sous la conduite notamment de , ils élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang lors de la Guerre des Paysans (1525). En Hollande, il y aura l'expérience du et même avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseignera jusqu’à sa mort. Il contribuera à réviser le Prayer Book
Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l’ordre des Dominicains à l’âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s’enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l’Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d’organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c’est son sens de l’unité. Il travaillera en vain à des compromis entre les positions de Luther et de Zwingli
C'est le principal Réformateur de la Suisse Alémanique. Après des études latines à Berne, il fréquente les universités de Vienne et de Bâle. Il est influencé d'abord par la pensée d'Erasme. Ordonné prêtre en 1506, il étudie avec ferveur le Nouveau Testament. En 1519 il est curé de Zurich et amorce en 1522 la réforme de cette ville. Il fait triompher les idées évangéliques. On les trouve exposées dans la Brève instruction chrétienne. Il abolit la messe en 1525. Ayant réformé l'Eglise de Zurich, il contribue à l'expansion de la Réforme en Suisse alémanique. Les Bernois touchés par ses arguments décident d'adopter la Réforme. Ce qui entraîne le rattachement au protestantisme du pays de Vaud et de plusieurs villes romandes situées dans la zone d'influence bernoise. Accompagnant comme aumônier les troupes zurichoises qui se battent contre les troupes des cantons restés attachés au catholicisme, il est tué à la bataille de Cappel. Ce sera la fin de l'expansion évangélique dans les cantons alémaniques. Tout au long de sa vie, Zwingli va mener trois combats. D'abord contre l'Eglise romaine dont il conteste les enseignements au nom d'une étude savante et approfondie des Ecritures bibliques. Contre Luther auquel il s'oppose vivement à Marbourg en 1529 à propos de la cène où pour lui le Christ est présent dans les coeurs par son Esprit. Contre les anabaptistes, il maintient le baptême des petits enfants en relation avec le thème biblique de l'alliance. Zwingli "apparaît comme le véritable père du courant réformé. On trouve chez lui la plupart des thèmes essentiels que reprendra et développera ensuite Calvin : la souveraineté absolue de Dieu, la prédestination, la différence radicale entre le Créateur et les créatures, l'alliance, l'importance de l'Esprit, la théologie comprise comme connaissance de Dieu et de l'homme, la nécessité d'une lecture savante de la Bible selon les méthodes humanistes, l'organisation ministérielle de l'Eglise, la critique de l'anabaptisme." (André Gounelle)
sur la cène, ou à des accords avec les anabaptistes
On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi " Réforme radicale " ou " aile gauche de la Réformation ". Poussant à l'extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l'Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés " rebaptiseurs " (c'est l'étymologie du mot " ana-baptistes ") par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d'alliance entre l'Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d'anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c'est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l'Ecriture, une " illumination " directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le va bientôt devenir une réalité visible. En Allemagne (1525) et en Hollande (1535) les anabaptistes élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang
et même avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseignera jusqu’à sa mort. Il contribuera à réviser le
Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l’ordre des Dominicains à l’âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s’enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l’Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d’organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c’est son sens de l’unité. Il travaille en vain à des compromis entre les positions de Luther et de Zwingli sur la cène, ou avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseigne jusqu’à sa mort.
Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l’ordre des Dominicains à l’âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s’enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l’Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d’organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c’est son sens de l’unité. Il travaillera en vain à des compromis entre les positions de Luther et de Zwingli sur la cène, ou à des accords avec les anabaptistes et même avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseignera jusqu’à sa mort. Il contribuera à réviser le Prayer Book.
Il fait ses études à Cologne (1519-1522). Il est amené progressivement à la foi évangélique à travers ses lectures d’Erasme, Mélanchthon et Luther. Pasteur à Cappel (1522-1527), il doit s’enfuir à Zurich. Successeur de Zwingli dans cette ville, il poursuivra son oeuvre réformatrice, luttant contre les menées catholiques et anabaptistes. Refusant tout compromis avec les luthériens, il conclut avec Calvin un accord (appelé Consensus Tigurinus) sur la question de la Cène. On découvrira à cette occasion que si Calvin est un homme de conviction, il peut être aussi un homme de compromis et un habile négociateur. On a dit de ce texte qu’il était « un habile patchwork de diplomatie théologique où chacun des signataires peut retrouver du sien » (Bernard Roussel).
Il fait ses études à Cologne (1519-1522). Il est amené progressivement à la foi évangélique à travers ses lectures d’Erasme Né à Rotterdam, il fut appelé " le prince des humanistes ". Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s'efforça d'appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l'Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d'amitié avec plusieurs d'entre eux (, , , , ...) et malgré la sympathie qu'il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l'Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l'Eglise de l'intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre , Mélanchthon C'est un des grands Réformateurs allemands. Il fit ses études à Heidelberg et Tübingen. Nommé magistrat à Wittenberg en 1518, il y demeurera jusqu'à sa mort. C'est là qu'il rencontre Luther dont il devient le disciple et l'ami fidèle. Il y étudie la théologie sans abandonner ses tâches de professeur de grec. Son oeuvre la plus importante, les Loci communes (1521), fut plusieurs fois remaniée. C'est lui qui a rédigé la Confession d'Augsbourg (1530) et l'Apologie de la Confession d'Augsbourg (1531) qui font partie des " livres symboliques " où les Eglises luthériennes reconnaissent l'expression autorisée de leur foi. C'était un homme cultivé et conciliant qui s'efforcera toujours d'aplanir les divergences entre les différents courants de la Réforme, comme entre protestants et catholiques. C'est lui qui, à la mort de Luther, poursuivra l'organisation de l'Eglise évangélique avec toujours un souci particulier de l'éducation et Luther Réformateur allemand né et mort à Eisleben. Moine, prêtre, docteur en théologie, professeur d'exégèse biblique, il était habité par une intense quête spirituelle concernant le salut. En travaillant l'épître aux Romains il découvre ce qui sera le coeur de son oeuvre et de la Réforme protestante au 16e siècle, le message du salut par la seule grâce de Dieu, en dehors des mérites de l'homme. En 1517 il rédige " 95 thèses " où il développe cette affirmation et dénonce la vente des indulgences. Déclaré hérétique en 1518, il est excommunié et mis au ban de l'Empire à la Diète de Worms en 1521. Il trouve alors un appui auprès des princes allemands. Auteur d'une oeuvre théologique considérable et traducteur de la Bible en allemand, il a pris part aux débats de son temps (controverse avec Erasme, attitude lors de la Guerre des Paysans...). Il a résisté à toute forme de désordre ecclésial et a commencé à poser les bases d'une Eglise " luthérienne " . Pasteur à Cappel (1522-1527), il doit s’enfuir à Zurich. Successeur de Zwingli C'est le principal Réformateur de la Suisse Alémanique. Après des études latines à Berne, il fréquente les universités de Vienne et de Bâle. Il est influencé d'abord par la pensée d'Erasme. Ordonné prêtre en 1506, il étudie avec ferveur le Nouveau Testament. En 1519 il est curé de Zurich et amorce en 1522 la réforme de cette ville. A la première de Zurich, il fait triompher les idées évangéliques. On les trouve exposées dans la Brève instruction chrétienne. Il abolit la messe en 1525. Ayant réformé l'Eglise de Zurich, il contribue à l'expansion de la Réforme en Suisse alémanique. Il participe à la Dispute de Berne, à l'issue de laquelle les Bernois touchés par ses arguments décident d'adopter la Réforme. Ce qui entraîne le rattachement au protestantisme du pays de Vaud et de plusieurs villes romandes situées dans la zone d'influence bernoise. Accompagnant comme aumônier les troupes zurichoises qui se battent contre les troupes des cantons restés attachés au catholicisme, il est tué à la bataille de Cappel. Ce sera la fin de l'expansion évangélique dans les cantons alémaniques. Tout au long de sa vie, Zwingli va mener trois combats. D'abord contre l'Eglise romaine dont il conteste les enseignements au nom d'une étude savante et approfondie des Ecritures bibliques. Contre Luther auquel il s'oppose vivement à Marbourg en 1529 à propos de la cène où pour lui le Christ est présent dans les cœurs par son Esprit. Contre les , il maintient le baptême des petits enfants en relation avec le thème biblique de l'alliance. Zwingli " apparaît comme le véritable père du courant réformé. On trouve chez lui la plupart des thèmes essentiels que reprendra et développera ensuite Calvin : la souveraineté absolue de Dieu, la prédestination, la différence radicale entre le Créateur et les créatures, l'alliance, l'importance de l'Esprit, la théologie comprise comme connaissance de Dieu et de l'homme, la nécessité d'une lecture savante de la Bible selon les méthodes humanistes, l'organisation ministérielle de l'Eglise, la critique de l'anabaptisme. " (André Gounelle) dans cette ville, il poursuivra son oeuvre réformatrice, luttant contre les menées catholiques et anabaptistes On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi " Réforme radicale " ou " aile gauche de la Réformation ". Poussant à l'extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l'Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés " rebaptiseurs " (c'est l'étymologie du mot " ana-baptistes ") par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d'alliance entre l'Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d'anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c'est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle Schwärmer (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l'Ecriture, une " illumination " directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le Royaume de Dieu va bientôt devenir une réalité visible. Sous la conduite notamment de , ils élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang lors de la Guerre des Paysans (1525). En Hollande, il y aura l'expérience du . Refusant tout compromis avec les luthériens, il conclut avec Calvin un accord (appelé Consensus Tigurinus) sur la question de la cène C'est le nom donné au dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il leur demande de partager après sa mort un tel repas en mémoire de lui. Pour désigner ce repas de communion, la tradition protestante parle plutôt de Cène ou Sainte Cène, la tradition catholique d'Eucharistie. . On découvrira à cette occasion que si Calvin est un homme de conviction, il peut être aussi un homme de compromis et un habile négociateur. On a dit de ce texte qu’il était » un habile patchwork de diplomatie théologique où chacun des signataires peut retrouver du sien » (Bernard Roussel)
Originaire du Nord de l’Allemagne, Bultmann fait ses études de théologie à Tübingen, Berlin et Marbourg. IL devient professeur de Nouveau Testament à Breslau, puis à Giessen et enfin à Marbourg où il enseigne jusqu’à sa retraite en 1951. Il est considéré comme l’un des fondateurs de » la théologie dialectique « , (notamment avec Karl Barth Karl Barth, né à Bâle, fait des études de théologie en Suisse et en Allemagne. D'abord proche de la théologie , sa pensée et sa théologie vont ensuite se développer en opposition à cette pensée. Son Commentaire de l'Epître aux Romains, publié en 1922, dans lequel il insiste sur la distance entre l'homme et Dieu, manifeste ce changement radical. A partir de là, Barth va situer Dieu résolument en dehors de l'être humain, comme le " Tout Autre ". Sa Dogmatique, rédigée de 1932 à 1967, est emblématique de la théologie dialectique. Depuis toujours engagé dans la politique, proche des Socialistes religieux, puis membre du Parti social-démocrate allemand, il est conduit dans les années 30 à s'opposer aux " Chrétiens allemands " qui se soumettent à la doctrine nazie de la pureté de la race. Sous son influence, l'Eglise confessante (qui résiste à la falsification de la doctrine chrétienne par l'idéologie raciste du nazisme) organise la résistance. En 1934, c'est lui qui est le principal rédacteur de la Déclaration de Barmen qui prend ses distances vis-à-vis des autorités national-socialistes de l'Eglise du Reich. En 1935, Barth est licencié de son poste à Bonn pour avoir refusé de prêter serment à Hitler. Il est expulsé d'Allemagne, se réfugie à Bâle où il enseigne. Il retrouve son poste à Bonn en 1946/47. En 1948, il participe à la première Assemblée mondiale du à Amsterdam. A la fin de sa vie, Barth collabore aux mouvements qui luttent contre la prolifération des armes atomiques. Il meurt à Bâle en 1968. Il est l'un des théologiens les plus marquants du 20e siècle ). Il définit sa conception de l’interprétation existentiale, conçue comme prolongement indispensable de la méthode historico-critique : le texte doit être lu du point de vue de son kérygme (son message existentiel), appelant le destinataire à une nouvelle compréhension de soi. Croire et comprendre, foi et compréhension sont pour lui indissolublement liés. Son travail suscite beaucoup de débats mais ouvre également un champ nouveau du travail théologique : toute une école théologique lui fait suite, animée notamment par la question de la place du Jésus historique
Antoinette Butte est une grande figure du scoutisme français. Après la Première Guerre mondiale, elle entrevoit ce que le scoutisme peut apporter à des enfants dépourvus de soutien. Fille d’un officier de cavalerie et pédagogue catholique et d’une mère protestante, elle a à coeur de rassembler les différentes familles chrétiennes dans un mouvement oecuménique. En 1920, elle reprend des études de droit et s’inscrit comme avocat stagiaire au barreau de Nancy. En 1923, elle rencontre le Tiers-Ordre des Veilleurs, un mouvement de spiritualité protestante, du pasteur Wilfred Monod. En 1950, Antoinette Butte fonde la Communauté religieuse de Pomeyrol dans le sud de la France, près de Beaucaire/Tarascon, consacrée à la prière, à la retraite et à l’accueil de jeunes. Elle fait des études de théologie, s’engage dans un travail oecuménique. Jusqu’en 1975, elle est responsable de la Communauté de Pomeyrol
Il y a une légère différence de durée entre le calendrier julien de 365,25 jours et l’année astronomique calculée à partir de la révolution de la terre autour du soleil de 365,24 jours. La conséquence en est un décalage au bout de plusieurs années. Au 16e siècle se décalage atteint 10 jours. La réforme initiée en 1582 par le pape Grégoire 13 vise à diminuer ce décalage en supprimant certaines années bissextiles et aboutit au calendrier grégorien. Ce calendrier est toujours utilisé de nos jours en occident.
Le calendrier romain en vigueur dans l’Empire romain a été réformé par Jules César en 46 av. JC. Il a introduit une année bissextile tous les quatre ans. La durée de l’année atteint alors 365,25 jours.
Coupe contenant le vin de la Cène/Eucharistie.
Les calixtins (ou utraquistes) représentent le mouvement hussite (cf. Jan Hus Jan Hus naît vers 1370 à Husinec en Bohême méridionale dans une famille rurale pauvre. Doué pour les études et avide de promotion sociale, il se rend à Prague, où il étudie les lettres puis la théologie. En 1398, il obtient sa licence d'enseignement en théologie. Nommé professeur à l'Université, il entre en contact avec le mouvement de réforme et subit l'influence de . En 1400, il est ordonné prêtre. L'année suivante, il est nommé doyen de la Faculté des Arts et Lettres de Prague. En 1402, il devient curé, sans charge de communauté, à la chapelle de Bethléem. Il s'illustre par une prédication évangélique et sociale, dénonçant les vices des laïcs et les profits du clergé. En 1409, il commence à être accusé de ne pas dénoncer Wyclif et de contester l'autorité du pape. Élu recteur de l'Université, il participe à sa réorganisation, et devient le chef du mouvement réformateur. En 1411, il subit l' du pape qui s'étend sur toute la ville. Dans des disputes universitaires, des prédications, des publications, il se lance dans la controverse contre les indulgences. En 1412, alors que des émeutes éclatent à Prague et qu'il est menacé d'excommunication, Hus s'exile en Bohême du sud où il développe une intense activité littéraire. En 1413, il publie son grand ouvrage De ecclesia censuré à Prague, Paris et Constance. En 1414, il se rend au concile de Constance pour y défendre sa cause. Il poursuit une correspondance avec les fidèles de la chapelle de Bethléem et approuve la communion sous les deux espèces. En juillet 1415 il refuse d'abjurer devant le concile qui le condamne, le dégrade de ses titres sacerdotaux et le remet à l'autorité civile pour être exécuté sur le bûcher (6 juillet). Voir aussi l'entrée qui lui est consacrée. ) modéré. On les appelle calixtins à cause de leur symbole, le calice. Ils revendiquent la liberté de choisir entre la communion » nouvelle » (le calice réservé au seul prêtre) et celle qu’ils appellent » ancienne » : la communion sous les deux espèces (vin et pain). Ils se recrutent parmi les notables. L’autre nom pour désigner ce mouvement, utraquiste, s’est formé sur l’expression sub utraque specie : [la communion] sous les deux espèces (pain et vin)
Du latin
1509-1564. Réformateur français né à Noyon. Il a une formation d’humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l’hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme Il s'agit du mouvement de réforme religieuse qui, au 16e siècle, a contesté les positions traditionnelles de l'Eglise et donné naissance au protestantisme. Les Eglises luthériennes sont issues de l'œuvre théologique du Réformateur allemand Martin Luther, et les Eglises réformées de l'œuvre théologique du Réformateur français Jean Calvin. qu’il va dès lors inlassablement et de toutes sortes de manières diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l’un de ses ouvrages majeurs l’Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l’édification d’une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l’une et l’autre directement inspirées par Calvin.
Réformateur Promoteur de la religieuse du 16e siècle français né à Noyon. Il a une formation d’humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l’hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la qu’il va dès lors inlassablement et de toutes sortes de manières diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l’un de ses ouvrages majeurs l’Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l’édification d’une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l’une et l’autre directement inspirées par Calvin
Réformateur français né à Noyon. Il a une formation d’humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l’hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme qu’il va, dès lors, inlassablement et de toutes sortes de manières, diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l’un de ses ouvrages majeurs l’Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l’édification d’une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l’une et l’autre directement inspirées par lui
Réformateur français né à Noyon. Il a une formation d’humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l’hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme qu’il va, dès lors, inlassablement et de toutes sortes de manières, diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l’un de ses ouvrages majeurs l’Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l’édification d’une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l’une et l’autre directement inspirées par lui
Courant théologique protestant issu de Jean Calvin (1509-1564), Réformateur français né à Noyon. De formation humaniste, il étudie les lettres, la philosophie, le droit, l’hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme qu’il va dès lors de bien des manières diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l’un de ses ouvrages majeurs l’Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis revient à Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l’édification d’une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l’une et l’autre directement inspirées par Calvin.
Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie, est un écrivain et philosophe français. Il développe dans son œuvre très diverse un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humaine. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.
C’est dans le département de Constantine que l’écrivain voit le jour dans une famille très modeste. Lucien Camus, son père, est mobilisé en septembre 1914. Blessé à la bataille de la Marne, il meurt à l’hôpital militaire de Saint-Brieuc le 17 octobre 1914. La famille s’installe à Alger. Camus y fait ses études, soutenu par ses professeurs. Il commence à écrire très jeune, dès 1932. Il s’installe à Paris et travaille comme secrétaire de rédaction à Paris-Soir. C’est durant cette période qu’il fait paraître le roman
Candace est le titre honorifique donné aux reines d’Ethiopie (comme pharaon, roi d’Egypte). Ce titre est considéré comme un nom propre par les Grecs et les Romains
Canon vient d’un mot grec signifiant « roseau », » bâton « , » règle pour mesurer « . Le canon est une règle concernant la foi et la discipline. Le canon des Ecritures est le catalogue des livres reconnus par l’Eglise et réunis dans la Bible.
Le mot est d’origine grec et signifie à l’origine « baguette » ou « règle de charpentier » et par extension a pris le sens de « règle ». Finalement ce mot a désigné une liste ou un catalogue de livres, représentant la règle qui délimite les Ecritures reconnues, et faisant autorité pour la foi juive puis chrétienne.
Le mot est d’origine grecque et signifie » baguette » ou » règle de charpentier » et par extension a pris le sens de » règle « . Finalement, ce mot désigne un catalogue de livres reconnus comme ayant autorité. Dans le christianisme, on appelle » canon biblique » la liste des livres qui constituent la Bible
Le mot, d’origine grecque, signifie » roseau « , » règle « . Il a été utilisé pour désigner la liste des livres juifs puis chrétiens reconnus comme normatifs pour la foi chrétienne. La délimitation du canon biblique fut un processus de discernement progressif, non sans hésitations et différences entre les communautés locales. En présence de deux canons juifs de l’Ancien Testament (celui des Juifs de Palestine rédigé en hébreu ou araméen et la version grecque dite des Septante Traduction grecque de la Bible hébraïque entreprise par les communautés juives d'Alexandrie en Egypte au 3e siècle av. JC. Elle était destinée aux juifs qui ne connaissaient plus l'hébreu. La légende veut que 72 (septante deux) savants juifs, travaillant en différents lieux et sans se consulter, soient arrivés à la même traduction en 72 (septante deux) jours. D'où le nom de " Septante " que l’on abrège aussi parfois en chiffres romains : LXX. *) l’Eglise chrétienne adopta la version grecque contenant les livres deutérocanoniques Du grec deuteros, " deuxième", et canon, " règle, norme ". Nom donné à sept livres qui se trouvent dans la traduction grecque de la Bible, version dite de la Septante (LXX). Ils comprennent deux livres de récits historiques 1 et 2 Maccabées, deux récits fictifs : Judith et Tobie, et trois livres de sagesse : la Sagesse (de Salomon), le Siracide (ou l'Ecclésiastique) et Baruch. Par contre ces livres ne figurent pas dans la Bible hébraïque. En effet, le " synode " juif de Jamnia (environ 90-95), qui en fixa le canon, ne les retint pas dans la liste des livres canoniques. Ces livres font partie du canon des Ecritures tel que le reconnaissent les Eglises catholique et orthodoxe. S'ils figurent dans les traductions protestantes jusqu'au 19e siècle, et dans la traduction œcuménique moderne (TOB), les Eglises issues de la Réforme ne leur reconnaissent pas la valeur normative des autres livres bibliques. Ainsi, la Confession de foi dite de La Rochelle déclare à leur sujet : " ... encore qu'ils soient utiles, on ne peut fonder [sur eux] aucun article de foi ". . Au 16e siècle, les Eglises de la Réforme revinrent à la version en hébreu.
Le mot est d’origine grec et signifie à l’origine » baguette » ou » règle de charpentier » et par extension a pris le sens de » règle » . Finalement ce mot a désigné une liste ou un catalogue de livres, représentant la règle qui délimitait les Ecritures reconnues, et faisant autorité pour la foi juive puis chrétienne. Dans le christianisme, on appelle » canon biblique » la liste des livres qui constituent la Bible.
Canon vient d’un mot grec signifiant « roseau », « bâton », « règle pour mesurer ». Le canon est une règle concernant la foi et la discipline. Le canon des Ecritures Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt "l'Ecriture" ou "les Ecritures". On dit aussi "l'Ecriture sainte" ou "les Saintes Ecritures". est le catalogue des livres reconnus par l’Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. et réunis dans la Bible.
Dans l’Eglise catholique romaine, cette déclaration liturgique, réservée au pape, permet la vénération d’un homme ou d’une femme précédemment béatifié(e) en tant que » saint » ou » sainte « . La béatification précède la canonisation qui intervient après une enquête prévue à cet effet par le Droit canon On désigne ainsi l'ensemble des lois du droit ecclésiastique de l'Eglise catholique romaine. Il contient les règles qui doivent s'appliquer dans l'Eglise en matière de foi et de discipline. Le Droit canon est une discipline enseignée dans les facultés catholiques de théologie (comportant en particulier des attestations de miracles)
Le mot » cantique » est emprunté au latin canticum, de cantus qui signifie » le chant « . Au Moyen-Age, l’Eglise a réservé ce mot pour désigner le chant religieux, plus particulièrement dans le sens de » chant d’action de grâces « , de louange. Par exemple, dans la Bible, se trouve le livre du » Cantique des cantiques « , traduction de l’expression hébraïque » Le grand poème « , » le chant suprême « . Aujourd’hui encore, les chrétiens utilisent le mot » cantique » lorsqu’il s’agit de chanter à la gloire de Dieu.
Chantre chargé du chant liturgique ou de la direction des musiciens, dans certaines grandes églises ou écoles allemandes
Il a fait des études de théologie, de médecine, de droit. C’est un humaniste, helléniste et hébraïsant. Prédicateur et enseignant à Bâle, il est, un temps, collaborateur d’Erasme Né à Rotterdam, il fut appelé " le prince des humanistes ". Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s'efforça d'appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l'Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d'amitié avec plusieurs d'entre eux (, , , , ...) et malgré la sympathie qu'il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l'Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l'Eglise de l'intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre . Dès 1518, ses écrits témoignent de l’influence de Luther. Il se démarque alors d’Erasme, notamment sur la question du » Libre Arbitre C'est la capacité de choisir, de vouloir, de faire une chose ou son contraire. Le libre-arbitre c'est le pouvoir d'agir ou de ne pas agir, en dehors des déterminismes et même contre eux, selon son bon vouloir. Il représente en quelque sorte l'absolu de la liberté. Il est chez identifié à la volonté. Par opposition au libre-arbitre, Martin , dans sa controverse avec , parlera du serf arbitre (1525). Il désigne ainsi la dépendance totale de la volonté humaine à l'égard de la grâce de Dieu. La véritable liberté du chrétien ne peut découler que de cette grâce. C'est une liberté offerte et non conquise. Cette conception se distingue radicalement de la notion philosophique de la liberté. Pour le Réformateur, la liberté n'est pas autonome, mais liberté reçue, donnée, constituée par un Autre. « . De tempérament irénique, il montre des sympathies pour le courant anabaptiste On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi " Réforme radicale " ou " aile gauche de la Réformation ". Poussant à l'extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l'Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés " rebaptiseurs " (c'est l'étymologie du mot " ana-baptistes ") par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d'alliance entre l'Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d'anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c'est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle Schwärmer (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l'Ecriture, une " illumination " directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le Royaume de Dieu va bientôt devenir une réalité visible. Sous la conduite notamment de , ils élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang lors de la Guerre des Paysans (1525). En Hollande, il y aura l'expérience du . Ce n’est qu’en 1533, à Strasbourg, qu’il adhère officiellement à la Réforme.
Il a fait des études de théologie, de médecine, de droit. C’est un humaniste, helléniste et hébraïsant. Prédicateur et enseignant à Bâle, il est, un temps, collaborateur d’Erasme. Dès 1518, ses écrits témoignent de l’influence de Luther. Il se démarque alors d’Erasme, notamment sur la question du » Libre Arbitre « . De tempérament irénique, il montre des sympathies pour le courant anabaptiste. Ce n’est qu’en 1533, à Strasbourg, qu’il adhère officiellement à la Réforme.
Son vrai nom est Andreas Bodenstein. Il a pris le nom de la ville où il est né. Fortement marqué par la pensée d’Augustin, collègue de Luther à la faculté de Wittenberg, il adhèrera aux idées réformatrices dès 1517. Il travaillera à les faire avancer, en particulier pendant le séjour de Luther à la Wartburg. Il fait partie de ceux dont Luther, lors de son retour à Wittenberg, fustige les excès, le qualifiant d' » enthousiaste On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi " Réforme radicale " ou " aile gauche de la Réformation ". Poussant à l'extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l'Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés " rebaptiseurs " (c'est l'étymologie du mot " ana-baptistes ") par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d'alliance entre l'Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d'anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c'est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle Schwärmer (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l'Ecriture, une " illumination " directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le Royaume de Dieu va bientôt devenir une réalité visible. Sous la conduite notamment de , ils élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang lors de la Guerre des Paysans (1525). En Hollande, il y aura l'expérience du « . Le conflit va ensuite s’amplifier. Il portera notamment sur le rapport à la loi et le spiritualisme, le rôle des images et la compréhension du sacrement
Etudiant à la faculté de Paris, disciple de Lefèvre Comme Calvin, il est originaire de Picardie. Il est ordonné prêtre. Il enseigne à Paris. A partir de 1492, il voyage en Italie où il rencontre notamment . En 1507, il fait partie, autour de , du " groupe de Meaux ". Ses commentaires sur les Psaumes (1509) et sur les épîtres de Paul ont ouvert la voie à l'exégèse réformée. Il entreprend une révision critique de la traduction latine de la Bible (la Vulgate) et en fait paraître une traduction française, cinq ans au moins avant la Bible d' (1535). A la demande de Briçonnet, il publie déjà en 1523 une traduction en français du Nouveau Testament. Inquiété par la Sorbonne dès 1517, il est protégé par le roi François 1er. Mais en 1525, ses opposants profitent de l'emprisonnement du roi pour le faire condamner par le Parlement de Paris. Il se réfugie alors à Strasbourg. Il finira ses jours à Nérac à la cour de Marguerite de Navarre. C'est là qu'il rencontrera Calvin. Evangélique, attaché à la Parole de Dieu, Lefèvre était un esprit modéré qui n'a jamais réellement rompu avec l'Eglise romaine. " Lefèvre est un réformiste sans jamais devenir un réformateur " (Irena Backus). Au soir de sa vie, il aurait confié, en pleurs, à la reine Marguerite de Navarre qui l'interrogeait sur sa tristesse : " Madame,... comment pourrais-je subsister devant le tribunal de Dieu, moi qui ayant enseigné en toute pureté l'Evangile à tant de personnes, qui ont souffert la mort pour cela, l'ai cependant toujours évitée dans un âge même où bien loin de la craindre, je la devais plutôt désirer... " d’Etaples, ami de Briçonnet Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux, participe au mouvement de redécouverte de l'Evangile qui se développe dans les années 1520-1530. Nourri de la pensée et des travaux humanistes, ce courant prône un retour aux textes bibliques originaux traduits dans la langue du peuple, même si c'est d'abord un mouvement d'érudits. Sous l'influence de son ami Lefèvre d'Etaples, Guillaume Briçonnet entreprend de réformer le clergé et d'instruire les fidèles de " la vérité évangélique ". A sa demande Lefèvre d'Etaples fait paraître en 1523 une traduction en français du Nouveau Testament qui suscite des réactions critiques de la part des théologiens de la Sorbonne. Les " bibliens " de Meaux sont soupçonnés d'hérésie " luthérienne ". Malgré le respect de Briçonnet à l'égard de l'Eglise romaine, le Parlement de Paris lui intente un procès (1525) et le groupe de Meaux se disperse , il opte pour l’évangélisme. La persécution consécutive à l’Affaire des Placards Dans la nuit du 17 octobre 1534, des centaines de petites affiches critiquant la messe sont " placardées " à Paris et dans d'autres villes, jusque dans les appartements royaux. Cet événement va déterminer le roi à réprimer les tenants des idées évangéliques, alors que jusque-là François 1er ne s'était pas opposé à eux. Sa soeur, Marguerite d'Angoulême, protégeait d'ailleurs les humanistes évangéliques. Mais désormais, ils vont être considérés comme de dangereux hérétiques et des blasphémateurs qui perturbent l'ordre public. Commence alors une répression qui se poursuivra pendant 20 ans. Face à la persécution, beaucoup vont s'expatrier, à Strasbourg notamment. D'autres resteront au péril de leur vie. Arrêtés, ils seront condamnés au bûcher (Barthélémy Milon, Etienne de la Forge...) le contraint à fuir à Genève. Là, il se brouille avec Farel Né à Gap dans le Dauphiné, son itinéraire est étroitement lié à celui de dont il est le compagnon et l'ami. C'est en 1509 qu'il vient à Paris pour ses études. Il y fréquente les humanistes : d'Etaples, Gérard Roussel, Guillaume Budé. Il raconte sa conversion (que l'on place en 1521) en des termes analogues à ceux de . Désormais il se met au service des idées de la Réforme, à Meaux, dans le Dauphiné, en Guyenne, à Bâle, Zurich, Montbéliard, Strasbourg, Berne, Aigle, Neuchâtel, Lausanne, Genève. On considère qu'il a écrit la première dogmatique réformée de langue française intitulée " Sommaire et brève déclaration " (1525). A cause de sa fougue, il est souvent obligé de passer d'un lieu à l'autre. Au cours de ses nombreux déplacements, il rencontre , , , , , . Il participe au Synode de Chanforan au cours duquel les du Piémont adhèrent à la Réforme en 1532. C'est cette année là qu'il arrive à Genève. Il en est rapidement chassé, mais y revient en 1533. En 1536, sous son impulsion, la ville passe à la Réforme. C'est lui qui y retient Calvin afin qu'il organise l'Eglise et la ville selon les principes de la Réforme. Cette même année, il participe avec Calvin et à la de Lausanne. Chassé de Genève avec Calvin en 1538, il va à Neuchâtel où il pose les bases d'une Eglise réformée dans la ligne théologique de Calvin. Il y meurt en 1565. et Viret Réformateur suisse. Comme Calvin, il étudie au Collège Montaigu à Paris. Pendant 40 ans, il exerce le ministère pastoral en Suisse : Orbe, Payerne, Neuchâtel, Genève puis Lausanne. Il participe à la de Lausanne en 1536 et à la controverse avec . Il a les mêmes convictions théologiques et ecclésiologiques que Calvin, le même goût pour la discipline ecclésiastique. En 1559, suite à divers conflits, il doit quitter Lausanne et séjourne à Genève jusqu'en 1561. Il s'en va soudainement de cette ville. Soit pour des raisons de santé soit parce que la collaboration avec Calvin et Bèze était difficile du fait qu'il avait une conception plus " démocratique " qu'eux du pouvoir dans l'Eglise. Il séjourne alors en France : Nîmes, Montpellier, Lyon, ville où il préside le synode national des Eglises réformées (1563). Chassé, il trouve refuge dans le Béarn, où il a été appelé par Jeanne d'Albret, reine de Navarre, et où il meurt en 1571 . Il est nommé pasteur de Lausanne en 1536 où il se met à recommander la prière pour les morts. Calvin et Farel lui reprochent ce retour à la doctrine romaine. Alors Caroli riposte en les accusant de refuser l’expression trinitaire de la foi. Mais les écrits de Calvin parlent pour lui. Un synode se réunit le 14 mai 1537 et déboute Caroli de ses accusations. Cette controverse fut toutefois l’occasion pour Calvin de souligner que les confessions de foi avaient une autorité seconde, dérivée et que la foi devait s’appuyer sur la seule autorité de la Parole de Dieu entendue dans les Ecritures. On peut aussi penser que la rigueur avec laquelle plus tard Calvin poursuivra l’antitrinitaire Servet n’est pas sans lien avec cette histoire. Il y aura sans doute le désir de montrer que les accusations de Caroli étaient infondées.
Il est d’abord proche de Calvin à Strasbourg (1540) puis à Genève. Suite à des dissensions théologiques avec lui, il part à Bâle où il poursuit son labeur humaniste (enseignant de grec, traducteur, poète, éditeur…). Le procès et l’exécution de Servet Né en Espagne, il étudie le droit à Toulouse, la médecine à Lyon et Paris. Il est persécuté aussi bien par les Réformateurs que par l'Eglise romaine. Il considère que la formulation trinitaire de la foi chrétienne reçue des conciles de l'Eglise ancienne (Dieu Père, Fils et Saint-Esprit) n'est pas biblique. Il refuse aussi le baptême des enfants et la prédestination. Il correspond avec Calvin (1546-1547) qui aussitôt condamne ses positions. Dénoncé à l' et condamné, Servet s'enfuit. Il est arrêté à Genève où un procès lui est fait pour . Il est condamné au bûcher par le conseil de la ville, mais Calvin et les pasteurs avaient donné leur accord à la sentence. Cette exécution déclencha une polémique, notamment avec Sébastien défenseur de la tolérance religieuse (1553) vont attiser les divergences avec Calvin. Contre Calvin et Bèze il prend la défense des hérétiques (1555). Le débat s’envenime encore au sujet de la prédestination Ce terme vient d'Augustin. Mais c'est surtout au Réformateur Jean Calvin qu'on associe ce mot par lequel est désigné un des points essentiels de sa théologie. La doctrine de la prédestination affirme que c'est Dieu qui décide d'avance qui sera sauvé, et il ajoute : qui sera perdu ! Ce qui pour un esprit du 21e siècle est ressenti comme une injustice et une négation de la liberté de l'être humain, ne fonctionne pas de la même manière pour l'être humain du 16e siècle. Au contraire : l'idée que tout est joué d'avance fait tomber l'angoisse. Tout d'un coup, la question : " Qu'est-ce que je dois encore faire pour être sauvé ?" n'a plus de sens. La doctrine de la prédestination dit donc d'abord : tout est fait, on n'y revient plus. Elle s'oppose au système des mérites qui fait croire que l'être humain coopère à son salut, qu'il y est pour quelque chose. La prédestination dit encore autre chose. Elle est en effet souvent liée à un autre terme de la pensée calvinienne : la providence de Dieu. Etymologiquement le mot " providence " vient du latin providere, il exprime la sollicitude de Dieu qui pourvoit au bien de sa création et de ses créatures. Il les protège et les dirige. La foi en la providence permet au croyant d'assumer les défis de sa vie en toute liberté, dans une sérénité lucide, conscient des limites qui lui sont imparties, en sachant que l'ultime, y compris ce qu'il ignore est dans la main bienveillante de Dieu (1554-1558). Acquis aux idées de tolérance, il considère que catholiques et protestants sont également responsables des luttes armées en France (Conseil à la France désolée, 1567). Il sera rejeté par les uns et les autres. Jusqu’à sa mort, il poursuivra son oeuvre d’humaniste théologien
Ce terme (comme ceux apparentés « catéchisme », « catéchumène », « catéchiste ») est lié au verbe grec
Du grec
Du grec
Ce substantif ou adjectif qui signifie universel vient du grec
Etymologiquement (
Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Instance qui a pour but la collaboration épiscopale catholique au niveau européen
Conseil d’Eglises chrétiennes en France
Il rassemble en son sein, outre les trois présidents de la Fédération protestante, de l’Assemblée des évêques orthodoxes, et de la Conférence épiscopale catholique, des délégations de ces trois confessions, de l’Eglise anglicane et de l’Eglise arménienne. Son but : concertation, information mutuelle et prises de positions communes sur des questions de société.
Philosophe platonicien qui écrit sous Marc Aurèle (entre 160 et 180). Vers 178 il écrit le Discours véritable, premier ouvrage polémique contre les chrétiens. Toute l’oeuvre de Celse a été perdue et elle n’est connue que par les citations qu’en font les Pères Dans l'Antiquité, le maître était souvent désigné comme " Père ". De ce fait, ce nom revient aux évêques, mais on étend ce sens de Père à des écrivains reconnus comme témoins de la tradition authentique de l'Eglise. Sont donc appelés Pères de l'Eglise les théologiens des premiers siècles, jusqu'aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l'Eglise), on appelle " Pères Apostoliques " ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre " Pères latins " et " Pères grecs " selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits. Par exemple, Jean Chrysostome est un " Père grec ", Augustin un " Père latin " de l’Eglise, notamment Origène Origène est un de l'Eglise du 3e siècle dont l'oeuvre théologique et exégétique est très importante. Il naît à Alexandrie vers 185. Son père meurt en 202. Il n'a que 18 ans quand Démétrios, l'évêque d'Alexandrie, lui confie la direction de l'école de dans cette ville. Il y enseignera et rédigera ses traités et ses commentaires bibliques jusqu'en 232 environ. A cette date, un conflit avec l'évêque Démétrios l'oblige à quitter Alexandrie pour Césarée où il avait été ordonné prêtre et où il continuera son oeuvre. Son but était l'enseignement de " la vérité de la foi " à partir des Ecritures et la réfutation des courants jugés hérétiques. Il a eu de son vivant une très forte influence sur la constitution de la théologie chrétienne et il a posé les règles de l'exégèse. Emprisonné et torturé pendant la persécution de l'empereur Dèce, il meurt vers 253 des suites des sévices subis. Après sa mort, son oeuvre sera traduite en latin et commentée par ses disciples. Elle reste très vivante jusqu'au 6e siècle, suscitant des confrontations avec la doctrine définie par le de Nicée. L'empereur d'Orient Justinien condamne Origène et sa doctrine en 543. Du fait de cette condamnation, une grande partie de l'oeuvre en grec d'Origène s'est perdue , pour le réfuter
Conseil des Eglises du Moyen Orient. Depuis 1974, dans un contexte minoritaire et difficile, le CEMO promeut les relations entre les Eglises du Moyen Orient, organise une solidarité, sert de relais et de porte parole dans le monde, et apporte à la communauté oecuménique mondiale la spécificité de sa situation.
C’est le nom donné au dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il leur demande de partager après sa mort un tel repas en mémoire de lui. Pour désigner ce repas de communion, la tradition protestante parle plutôt de Cène ou Sainte Cène, la tradition catholique d’Eucharistie
C’est le nom donné au dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il leur demande de partager après sa mort un tel repas en mémoire de lui. Pour désigner ce repas de communion, la tradition protestante parle plutôt de Cène ou Sainte Cène, la tradition catholique d’Eucharistie.
C’est le nom donné au dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il leur demande de partager après sa mort un tel repas en mémoire de lui. Pour désigner ce repas de communion, la tradition protestante parle plutôt de Cène ou Sainte Cène, la tradition catholique d’Eucharistie Vient du verbe grec eucharistein (" rendre grâces "). Le mot désigne aujourd'hui le repas célébré en mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Jusqu'à la fin du 1er siècle, le mot était utilisé uniquement pour la prière qui précède la formule de consécration du pain et du vin. La tradition protestante parle plutôt de Cène ou Sainte Cène. ou de messe
Souper, dernier repas de Jésus. Quatre textes du Nouveau Testament (Matthieu 26,17-30, Marc 14,12-31, Luc 22,7-23, 1Corinthiens 11,23-26) nous disent que Jésus, juste avant son arrestation, partagea avec ses disciples le pain et le vin et leur demanda de répéter ce geste en mémoire de lui. A cause de cela, pour les Eglises issues de la Réforme, la cène est, avec le baptême, considérée comme un sacrement. Elle est célébrée régulièrement, mais pas obligatoirement, au cours de chaque culte. Ceux qui y participent discernent dans le pain et le vin partagés la présence véritable du Christ. C’est donc dans la foi et pour la foi qu’ils sont les signes du corps et du sang du Christ.
Souper, dernier repas de Jésus. Quatre textes du Nouveau Testament (Mattthieu 26,17-30, Marc 14,12-31, Luc 22,7-23, 1Corinthiens 11,23-26) nous disent que Jésus, juste avant son arrestation, partagea avec ses disciples le pain et le vin et leur demanda de répéter ce geste en mémoire de lui. Pour les Eglises issues de la Réforme Il s'agit du mouvement de réforme religieuse qui, au 16e siècle, a contesté les positions traditionnelles de l'Eglise et donné naissance au protestantisme. Les Eglises luthériennes sont issues de l'œuvre théologique du Réformateur allemand Martin Luther, et les Eglises réformées de l'œuvre théologique du Réformateur français Jean Calvin. , la cène est, avec le baptême, considérée comme un sacrement Il s'agit d'un acte, geste ou signe accompli par les Eglises chrétiennes au cours du culte dans la fidélité à leur Seigneur. Un texte luthérien les définit comme " les rites qui font l'objet d'un commandement de Dieu et auxquels est jointe la promesse de la grâce ". Saint Augustin disait qu'ils sont des " signes visibles de la grâce invisible ". Le protestantisme connaît les deux sacrements qui ont été institués par Jésus-Christ d'après le * : le baptême et la cène. Les catholiques et les orthodoxes en reconnaissent sept : le baptême, la cène ou eucharistie, la confirmation (conférée par l'évêque), l'* des prêtres (conférée par l'évêque), l'extrême-onction ou sacrement des malades, la pénitence et le mariage. . Elle est célébrée régulièrement, mais pas obligatoirement, au cours du culte. Ceux qui y participent discernent dans le pain et le vin partagés la présence véritable du Christ. C’est donc dans la foi et pour la foi qu’ils sont les signes du corps et du sang du Christ.
Officier de l’armée romaine placé à la tête d’une centurie, compagnie de 100 hommes à l’origine, puis de 60 hommes
Communion d’Églises protestantes en Europe
Autour d’une Concorde
La Concorde de Leuenberg est un texte datant du 16 mars 1973, liant les Eglises réformées et luthériennes européennes. Ces Eglises reconnaissent partager la même foi tout en l'exprimant dans des formulations différentes et ayant choisi des formes variées d'organisation ecclésiale. Cette reconnaissance mutuelle permet un échange des ministres (pasteurs). En 2003, l'alliance des Eglises liées par ce texte a pris le nom de Communion d'Eglises protestantes en Europe ().
dite de Leuenberg (signée en Suisse, à Leuenberg en 1973) les Églises luthériennes et réformées d’Europe se sont déclarées en pleine communion ecclésiale, ce qui signifie la levée des anathèmes
Le grec anathèma signifie littéralement " ce qu'on place par-dessus ", " ce qu'on offre par surcroît ", " ce qu'on met à part ". Ce terme appartient déjà au langage religieux avant le christianisme. Il désigne l'offrande faite à une divinité ou encore ce que l'on appelle des ex voto comme en témoigne Luc 21,5. Il traduit dans la Septante (la Bible en grec) le terme hébreu qui signifie « mis à l’interdit », donc « exclu de la communauté ». L’interdit a un rapport étroit avec le sacré, soit que la personne ou l’objet souille l’espace sacré, soit qu’il est déclaré interdit parce que réservé à Dieu, comme pour le butin de guerre par exemple dans l’Ancien Testament. Ce mot est présent avec d'autres significations dans le Nouveau Testament où il est très rare. C'est alors un serment par lequel, en cas de parjure, on affirme s'en remettre au jugement, à la malédiction de Dieu (Actes 23,14), une imprécation pour vouer quelqu'un à la malédiction de Dieu (1Corinthiens 12,3;16,22, Galates 1,8s). C'est encore le fait d'être séparé de Dieu (Romains 9,3). Dans l'Antiquité chrétienne, le mot anathème désigne la mise au ban de la communauté. L'anathème est généralement porté contre les hérétiques qui combattent la doctrine ou l'autorité de l'Eglise. Le concile d'Elvire en 306 est le premier à comporter des anathèmes, qui deviendront ensuite très fréquents.
* historiques, la pleine reconnaissance mutuelle, l’intercommunion et l’échange des ministres. Depuis, cette communion d’Églises s’est élargie aux Églises méthodistes. Elle poursuit le chemin d’approfondissement de sa communion par un travail théologique régulier, en développant des dialogues avec d’autres communions d’Églises en Europe, notamment anglicanes, baptistes et orthodoxes.
Césarée est le port le plus important de Palestine, construit par Hérode le Grand entre l’an 12 et l’an 9 avant JC. La ville deviendra résidence du procurateur romain et de sa garnison. Pilate y habitait donc. La population de Césarée est composée de , de juifs et de samaritains. Philippe, l’un des Sept des Hellénistes, demeure à Césarée (Actes 21,8) et y annonce l’Evangile (Actes 8,40). L’apôtre Paul passera quelques jours à Césarée chez Philippe (Actes 21,8-10)
Conférence des Eglises de toute l’Afrique. Communauté d’Eglises et d’institutions qui travaillent ensemble dans leur témoignage commun de l’Evangile, tant sur le plan des dialogues théologiques que de la lutte pour la dignité humaine sur un continent où les questions socio-politiques et humaines sont cruciales.
Dans les lettres de Paul, la notion de « chair » désigne la condition humaine, sans connotation négative a priori. A travers cette notion Paul entend la matérialité de la vie d’un individu, qui est toujours un corps agissant dans un espace, un temps et un milieu donnés. Ainsi la chair ou la condition charnelle prend différents sens suivant le contexte. Sous la plume de Paul, cette notion apparaît le plus fréquemment dans la lettre aux Romains et dans la lettre aux Galates quand il décrit en quoi notre condition humaine nous tient prisonniers. Elle est alors présentée en opposition avec l’Esprit de Dieu. Il ne faut donc pas comprendre cette opposition comme un combat entre la chair qui serait mauvaise et ce qui relèverait du spirituel en l’homme. Pour Paul, il n’y a pas d’opposition en l’homme entre chair et esprit. C’est bien la personne humaine qui est prisonnière dans la « chair », essentiellement parce qu’elle veut être à elle-même sa propre référence.
Le 4e Concile œcuménique Conciles considérés comme " universels ". Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. Les quatre premiers (Nicée 325, Constantinople 381, Ephèse 431 et Chalcédoine 451) qui ont " défini " la foi sur les trois personnes de la et sur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, sont reconnus par toutes les Eglises à l'exception des Eglises dites (à tort) ou . Les trois conciles suivants (Constantinople 553 et 681, Nicée 787) sont reconnus par l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe. Au 2e millénaire l'Eglise catholique a continué de qualifier les conciles tenus par elle en Occident d' "œcuméniques " jusques et y compris Vatican II (1962-1965). Mais ces conciles occidentaux ne peuvent avoir la même importance que ceux de l'Eglise ancienne dite (au sens large) " indivise ". tenu à Chalcédoine, bourgade proche de Constantinople, en 451, a exprimé le mystère du Christ vrai Dieu et vrai homme en une formule technique : le Christ est une personne, possédant deux natures (divine et humaine) unies entre elles » sans confusion ni changement, sans division ni séparation « . Ce qui permet d’affirmer, sans contradiction, que, tout en devenant homme, il ne cesse pourtant pas un instant d’être Dieu.
Les chanoines sont des prêtres qui aident l’évêque dans sa tâche pastorale et sont en lien direct avec lui. Tout en faisant partie du clergé séculier L'adjectif " régulier " vient du mot latin regula (règle) et désigne des religieux liés par une règle monastique. On l'oppose à " séculier ". Cet adjectif vient du mot latin saeculum (siècle, temps présent) et désigne un clerc qui exerce son ministère dans le " siècle ", c'est-à-dire le monde. Il peut être lié par différents engagements religieux mais sans avoir à obéir à une règle monastique. On distingue ainsi le clergé régulier (où le prêtre est moine d'un ordre religieux) du clergé séculier (où le prêtre vit en dehors d'une structure monastique et est directement dépendant de l'évêque du lieu) , ils mènent une vie communautaire. Généralement, ils adoptent la » règle » de saint Augustin, qui n’est pas à proprement parler une règle mais un ensemble de conseils. Le recrutement des chanoines se fait généralement dans l’aristocratie ou dans la grande bourgeoisie. Ils ont souvent des maisons particulières. Il existe ainsi, parfois, de véritables quartiers de chanoines, avec domesticité
On appelle » chapitre » la réunion des responsables d’une communauté religieuse. Les décisions du » chapitre général » d’un ordre religieux s’appliquent à tous ses membres. Le chapitre général, introduit dans la législation ecclésiale par les cisterciens Leur nom en latin (Sacer Ordo Cisterciensis) s'abrège en SOCist, SOrdCist, SOC ou OCist. Il s'agit d'un ordre de réforme de l'ordre . Robert de Molesme fonde le monastère de Cîteaux. En 1108, avec une liturgie et une constitution interne propres, celui-ci devient indépendant sous la direction d'Etienne Harding (troisième abbé de Cîteaux). Cette réforme visait surtout la simplicité de la liturgie, l'absence d'ornement dans les églises (pas de mobilier précieux, pas de vitraux colorés). L'ordre prend son essor sous la direction de de Clairvaux qui a influencé la piété des cisterciens au point qu'on les appelait aussi les " Bernardins ". Leur attachement au travail manuel, aux travaux des champs les rend célèbres. Sous la direction de Harding, une branche féminine voit le jour : on les appelle les cisterciennes ou les " bernardines ". Contrairement à d'autres ordres où l'on distingue entre le Premier Ordre (les moines), le Second Ordre (les moniales) et le (des hommes et des femmes laïcs, non consacrés), chez les cisterciens, les deux premiers sont considérés comme une unité. Ce n'est qu'à la fin du 19e siècle qu'une nouvelle réforme a conduit à une scission qui a fait naître les Trappistes, un ordre exclusivement contemplatif. , représente ainsi le plus haut pouvoir législatif d’un ordre
A l’origine, le mot » charisme » désigne un don de la grâce (charis), distribué par le Saint Esprit, utile à la vie des communautés. L’adjectif sert à caractériser une spiritualité qui insiste sur certains dons. Le mouvement charismatique insiste sur ces dons, individuels et communautaires : prière expressive, prophétie, guérison, parler en langues.
Voir aussi les mots » Réveil
Le Réveil ou les réveils désignent divers mouvements qui se sont manifestés dans le protestantisme, surtout anglo-saxon, à partir du 18e siècle et jusqu'au début du 20e siècle, qui se proposaient de " réveiller " une foi jugée " endormie ". La conversion de la personne interpellée par une prédication de type émotionnel est centrale. Les réveils se manifestèrent par des mouvements spectaculaires de conversions et un dynamisme dans le domaine de l'évangélisation. Cherchant à réveiller les Eglises existantes, ces mouvements aboutirent plusieurs fois à la formation de nouvelles Eglises (ainsi les Eglises méthodistes ou le Pentecôtisme)
« , » Renouveau
Plus récent dans le domaine spirituel que le mot " " , le Renouveau désigne un ensemble de courants, mouvements et communautés qui se sont développés d'abord aux Etats-Unis puis en Europe à partir des années 1970, aussi bien à l'intérieur des Eglises historiques que dans des groupes indépendants. On parle aussi à propos du " Renouveau " de courant " "
» et » Pentecôtisme
Il s'agit d'un mouvement qui a démarré au début du 19e siècle aux Etats-Unis et a créé de nombreuses Eglises de par le monde. Elles se caractérisent par une lecture volontairement simple et directe de l'Ecriture, une expression démonstrative émotionnelle de la foi, une importance accordée à la guérison. Le baptême du Saint Esprit constitue la condition d'appartenance à l'Eglise. La tendance pentecôtisante se trouve aussi dans bien des Eglises qui ne portent pas cette étiquette
« .
Le mouvement charismatique, appelé aussi » le renouveau charismatique « , ne désigne pas une Eglise institutionnalisée et bien définie, mais plutôt un mouvement qui pénètre à l’heure actuelle la plupart des Eglises chrétiennes, aussi bien le catholicisme que le protestantisme. Dans les années 1950, la nécessité d’un renouveau se fit sentir dans de nombreuses Eglises américaines. En automne 1966, il atteint le catholicisme. De nombreuses Eglises protestantes en sont également imprégnées. Signalons en particulier les communautés tziganes françaises. Tandis que le mouvement charismatique, au sein du catholicisme, se maintient dans le cadre de l’institution romaine et reste soumis aux autorités ecclésiastiques, il a dans le protestantisme une tendance sectaire nettement plus prononcée. L’accent est mis partout sur l’ » effusion de l’Esprit » ou le » baptême dans l’Esprit » et on retrouve dans le renouveau charismatique tous les ingrédients du pentecôtisme Le pentecôtisme est issu d'un mouvement qui a démarré au début du 19e siècle aux Etats-Unis. Les Eglise pentecôtistes sont aujourd'hui nombreuses de par le monde. Elles se caractérisent par une lecture volontairement simple et directe de l'Ecriture, une expression démonstrative émotionnelle de la foi, une importance accordée à la guérison. Le baptême du Saint Esprit constitue la condition d'appartenance à l'Eglise. La tendance " pentecôtisante " se trouve aussi dans bien des Eglises qui ne portent pas cette étiquette. classique. L’une des caractéristiques du mouvement charismatique est sa dimension œcuménique.
A l’origine, le mot charisme désigne un don de la grâce (charis), distribué par le Saint Esprit, utile à la vie des communautés. L’adjectif charismatique sert à caractériser une spiritualité qui insiste sur certains dons. Le » mouvement charismatique » insiste sur ces dons, individuels et communautaires : prière expressive, prophétie, guérison, parler en langues
Le mot « charité » vient de la francisation du latin
Document signé à Pâques 2001 à Strasbourg par la Conférence des Eglises Européennes Instance européenne (grande Europe) de dialogue entre orthodoxes, anglicans et protestants. Son but : promouvoir le dialogue entre ces Eglises, susciter des engagements communs, être témoin vis-à-vis des structures politiques européennes. L'Eglise catholique, qui n'en est pas membre, collabore par le biais du Conseil des conférences épiscopales d'Europe () et de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) (KEK) et le CCEE Conseil des conférences épiscopales d'Europe. Instance qui a pour but la collaboration épiscopale catholique au niveau européen . Ces deux organismes s’engagent à promouvoir, à tous niveaux de la vie de l’Eglise en Europe, une culture œcuménique de dialogue et de collaboration. Ce document est incitatif mais ne revêt pas un caractère normatif.
Cheval de Troie : cette expression vient de la littérature grecque. L’écrivain Homère raconte dans L’Iliade comment les Grecs ont construit un gigantesque cheval en bois qu’ils ont abandonné devant la ville de Troie qu’ils tentaient d’assiéger. Les Troyens ont fait entrer ce cheval dans la ville, ignorant que des soldats grecs s’y cachaient. Ce stratagème permit aux Grecs d’entrer dans Troie et de s’en emparer.
Nom commun qui vient du verbe « oindre », « consacrer au moyen d’une onction ». C’est la traduction du terme hébreu « Messie ». Dans la tradition juive, il désigne l’envoyé de Dieu, chargé d’accomplir une mission de salut pour le peuple (les rois d’Israël sont parfois appelés « Messie »). Les juifs du premier siècle attendaient la venue du Messie de Dieu qui rétablirait la gloire du royaume de David. Dans le Nouveau Testament, le terme « Christ » est employé le plus souvent comme apposition du nom « Jésus », si bien qu’il prend valeur de nom propre.
L’un des courants fondateurs du COE Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L'Eglise catholique n'en est pas membre mais collabore à la commission dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et par le , appelé aussi » Vie et Action » (d’après l’anglais Life and Work). Il vise la collaboration des Eglises dans le domaine des questions sociales, de la justice et de la paix
A la fin du 19e siècle, naît parmi les protestants ce nouveau mouvement théologique qu’est le Christianisme social. La révolution industrielle provoque de telles misères dans les quartiers ouvriers des villes que des pasteurs sont émus et amorcent une réflexion théologique sur la question sociale. À partir de 1878, le pasteur Tommy Fallot, issu d’une famille d’industriels et pasteur de la chapelle du Nord de Paris (ancienne Chapelle Taitbout), plaide pour un socialisme chrétien. Pour lui, il ne s’agit plus seulement d’assistance, de charité ou de morale mais de justice sociale. En 1896 est créée la Revue du Christianisme social. Le relais de Tommy Fallot est pris par les pasteurs Elie Gounelle à Roubaix et Wilfred Monod à Rouen. Ils oeuvrent dans des paroisses ouvrières et créent des associations appelées » solidarités « , sortes de maisons chrétiennes du peuple, où se côtoient protestants, catholiques et agnostiques. Si le socialisme n’accueille pas ce mouvement à cause de sa dimension chrétienne, l’Église protestante du début du 20e siècle est fortement marquée par la dimension sociale chrétienne.
La théologie désigne par christologie l’étude de la personne et de la doctrine du Christ. Elle s’attache essentiellement à rendre compte de son enseignement, de son ministère, de sa mort et de sa résurrection (à la différence, par exemple, des études qui portent sur le Jésus historique).
On désigne par » chute » la désobéissance d’Adam et d’Eve qui provoque leur éviction du jardin d’Eden (Voir aussi Genèse 3,1-23).
Fondée en septembre 1939 pour faciliter l’installation des populations alsacienne et lorraine évacuées vers le Sud de la France à cause de l’entrée en guerre, la Cimade (Comité intermouvements auprès des évacués), en tant que service œcuménique d’entraide, est organisée en association à but non lucratif (loi 1901). La Cimade se consacre aujourd’hui à l’accueil des étrangers dans les permanences régionales, à la gestion d’établissements sanitaires et sociaux, à des actions de solidarité internationale, à des interventions en prison et en locaux de rétention administrative. Elle accompagne les étrangers dans la connaissance et la défense de leurs droits et tente d’intervenir pour influer sur la législation (campagnes d’information, prises de position relayées par les Eglises).
La CIMADE » a pour but de manifester une solidarité active avec ceux qui souffrent, qui sont opprimés et exploités et d’assurer leur défense, quelles que soient leur nationalité, leur origine, ou leur position politique ou religieuse. En particulier, elle a pour objet de combattre le racisme, veiller scrupuleusement au respect des droits et de la dignité des personnes, quelle que soit leur situation. La Cimade rassemble des personnes d’horizons nationaux, confessionnels, philosophiques et politiques divers, engagées dans ce service. «
Excision totale ou partielle du prépuce.
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En Israël : il en est question dans de nombreux passages de la Bible. Dieu institue la circoncision avec Abraham, comme signe d’alliance entre Lui et ses descendants. C’est parce qu’il a obéi à ce commandement avant même le don de la loi qu’Abraham est considéré dans le judaïsme comme le premier des croyants.
La circoncision devait être pratiquée avant le huitième jour du garçon. Ismaël est le premier descendant d’Abraham à être circoncis (Genèse 17, Lévitique 12,3).
La circoncision devient le signe distinctif de l’appartenance d’Israël à Yahvé. A l’époque hellénistique (333 à 63 av. JC), certains Juifs cherchaient à masquer la marque de leur circoncision en se faisant opérer. -
Chez les peuples voisins : la plupart ne pratiquaient pas la circoncision, sauf l’Egypte et ceci à une époque très ancienne.
Excision totale ou partielle du prépuce chez les garçons. La circoncision était très répandue parmi les peuples de l’Orient Ancien (p.ex. chez les Egyptiens, les Edomites, les Moabites). Tandis que ce rite était effectué au moment de la puberté (signe que le garçon était devenu un homme), le peuple d’Israël le comprend comme signe d’alliance conclue par Dieu avec Abraham et sa descendance (Genèse 17,9-14). L’âge de la circoncision est de huit jours. Déjà les prophètes utilisent la circoncision de manière métaphorique et demandent une « circoncision du coeur » (Deutéronome 10,16 ; Jérémie 4,4).
Dans l’église primitive, il y a eu discussion pour savoir si oui ou non, la circoncision devait précéder l’entrée en Eglise.
C’est au Concile de Jérusalem (Actes 15) que les apôtres refusent cette exigence.
Leur nom en latin (Sacer Ordo Cisterciensis) s’abrège en SOCist, SOrdCist, SOC ou OCist. Il s’agit d’un ordre de réforme de l’ordre bénédictin
Le nom de l'ordre s'abrège en OSB (Ordo Sancti Benedicti). Les bénédictins sont les moines qui vivent selon la règle de de Nursie. Cette Règle a été écrite au Mont Cassin en 530. Elle n'est pas organisée selon une logique théologique, mais en fonction des expériences de la vie quotidienne. Aux 10e et 11e siècles, elle a été imposée à tous les moines d'Occident. D'autres ordres l'ont plus tard acceptée comme référence
. Robert de Molesme fonde le monastère de Cîteaux. En 1108, avec une liturgie et une constitution interne propres, celui-ci devient indépendant sous la direction d’Etienne Harding (troisième abbé de Cîteaux). Cette réforme visait surtout la simplicité de la liturgie, l’absence d’ornement dans les églises (pas de mobilier précieux, pas de vitraux colorés). L’ordre prend son essor sous la direction de Bernard
Né à Fontaine-lès-Dijon autour de 1090, mort à Clairvaux le 20 août 1153. Il entre en 1112 au monastère de Cîteaux, né d'un mouvement de réforme au sein des bénédictins de Cluny. En 1115, Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, l'envoie avec 12 autres moines fonder une nouvelle abbaye à Clairvaux. Il en devient l'abbé. Il ne tarde pas à convertir son père, certains de ses frères et sa soeur Ombeline, qui ira s'installer au monastère féminin de Jully. Bernard publie une Apologie qui défend la réforme cistercienne contre les accusations des bénédictins de Cluny. Il se lie d'amitié avec le Vénérable. En 1128, il rédige la règle des . Son influence grandit, et en 1130, c'est son soutien qui décide de la reconnaissance d'Innocent II contre l'antipape Anaclet. En 1134, il prêche la 2e à Vézelay. Avec de Saint-Thierry, il conteste les idées d' et provoque la retraite de celui-ci à Cluny, puis fait condamner les idées de de la Porrée à Paris en 1147 et à Reims en 1148. Bernard meurt en 1153, et est canonisé en 1173. Il est nommé " docteur de l'Eglise ". L'influence de ses écrits s'étend à tout le Moyen Age et jusqu'à l'époque moderne, en particulier en ce qui concerne la prédication et la vie chrétienne. On l'appelait dès le 15e siècle Doctor mellifluus : " docteur coulant de miel ". Ce nom fit de lui dans l'Eglise catholique le patron des apiculteurs. La de Bernard influence largement les théologiens après lui. Voir aussi l'entrée qui lui est consacrée
de Clairvaux qui a influencé la piété des cisterciens au point qu’on les appelait aussi les » Bernardins « . Leur attachement au travail manuel, aux travaux des champs les rend célèbres. Sous la direction de Harding, une branche féminine voit le jour : on les appelle les cisterciennes ou les » bernardines « . Contrairement à d’autres ordres où l’on distingue entre le Premier Ordre (les moines), le Second Ordre (les moniales) et le Tiers Ordre
Le mot désigne un groupe de personnes qui se sentent proches d'une spiritualité particulière et qui en vivent certaines modalités tout en restant laïcs. Les grands ordres, , , , etc. ont généralement un Tiers Ordre. L'engagement dans le Tiers Ordre est ouvert à des femmes et des hommes, mariés ou non
(des hommes et des femmes laïcs, non consacrés), chez les cisterciens, les deux premiers sont considérés comme une unité.
Ce n’est qu’à la fin du 19e siècle qu’une nouvelle réforme a conduit à une scission qui a fait naître les Trappistes, un ordre exclusivement contemplatif.
Titre qui distinguait ceux et celles qui appartenaient à l’Empire de Rome des autres habitants. Pour être » citoyen romain » , il fallait vivre dans une ville qui elle-même avait reçu le statut de » cité romaine » en récompense de services rendus. L’avantage d’être citoyen romain était de bénéficier de la justice de Rome ; le citoyen romain ne pouvait ni être battu, ni être crucifié, ni être jeté en pâture aux animaux dans les arènes. Paul ayant fait valoir ses droits devant les autorités romaines demande à être emmené à Rome pour y être jugé. Dans Actes 16,37 Paul le rappellera.
On parle de « clé herméneutique » pour désigner un critère, un point de vue à partir desquels on interprète un texte, biblique ou autre. Ce peut être une conviction personnelle, une référence doctrinale à partir de laquelle on reçoit et apprécie le texte. Ainsi chez les protestants, on lit la Bible à partir de l’affirmation centrale de la « justification par la foi ».
Dans une discussion qui porte sur l’interprétation d’un texte biblique, il est important de s’interroger sur les différentes clés herméneutiques que les uns et les autres utilisent. Dire que l’on utilise une « clé herméneutique » veut dire aussi qu’on affirme ne jamais être totalement « neutre » devant un texte. On y vient avec nos convictions, nos a priori… qu’il vaut mieux ne pas ignorer.
Clément devient vers 189 le directeur de l’Ecole d’Alexandrie où il enseigne jusqu’en 202. Cette école est un véritable centre d’études supérieures d’exégèse et de théologie. Sous le patronage de l’évêque, elle a pour fonction de préciser la juste doctrine. En effet, dans le bouillonnement culturel d’Alexandrie au 2e siècle, le christianisme est soumis à de nombreuses influences philosophiques ou religieuses. Clément admire la philosophie de Platon et donne à l’école d’Alexandrie une orientation intellectuelle et philosophique.
En 202 il quitte Alexandrie pour l’Asie Mineure afin d’échapper aux persécutions de Septime Sévère. Clément a laissé essentiellement trois ouvrages: Le Protreptique-Exhortation aux grecs, Le Pédagogue, et un recueil de mélanges nommé Stromates ou Tapisseries. Le Pédagogue mêle l’examen des points de doctrine chrétienne, l’exégèse des Ecritures et de textes philosophiques. Il donne de précieuses indications sur le contenu de l’expérience pédagogique comportant un objectif religieux : pour lui, l’éducation à la vérité passe par l’intermédiaire de l’enseignement du Christ.
Dans l’exégèse de l’Ancien Testament, on appelle « Code de l’Alliance » le passage des chapitres 20 (v.22) au chapitre 23 (v.19) du livre de l’Exode.
Ce passage reprend en effet les lois données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.
En 1685, l’ordonnance royale de Louis XIV ou » Edit du Roi servant de règlement pour le gouvernement et l’administration de la justice et de la police des îles françaises de l’Amérique, et pour la discipline et le commerce des nègres et esclaves dans lesdits pays (1685) » reçoit dès son impression le nom de Code noir. Elle définit le statut juridique des esclaves. Elle leur reconnaît, fidèle en cela au droit canon, une âme. Mais, héritière du droit romain, elle les traite en » biens meubles » (dans les comptes de plantation, les esclaves sont le plus souvent rangés à l’article » cheptel « ). Le Code noir est un recueil d’une soixantaine d’articles. Il est publié plusieurs fois, notamment au 18e siècle. Il rassemble toutes les dispositions réglant la vie des esclaves noirs dans les colonies françaises des Antilles, de Guyane, et de l’île Bourbon. Il sert de modèle à d’autres règlements utilisés dans d’autres colonies européennes. Dans le Sud des Etats-Unis, après la Guerre de Sécession (1861-1865), les propriétaires fonciers réussissent à faire adopter des codes noirs qui restreignent le droit de propriété des Noirs et leur liberté de mouvement
Conseil oecuménique des Églises : titre officiel de l’organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd’hui près de 350 Églises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L’Église catholique n’en est pas membre mais collabore à la commission Foi et Constitution dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et par le Groupe mixte de travail (GMT) fondé en 1965 par l’Église catholique et le COE.
Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l’organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd’hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L’Eglise catholique n’en est pas membre mais collabore à la commission Foi et Constitution Courant constitutif du mouvement œcuménique, aujourd'hui intégré dans le Conseil œcuménique des Eglises, favorisant la réflexion théologique entre les Eglises sur les question de foi et de discipline ecclésiale (comme son nom l'indique). Il propose aux Eglises et met en débat des textes théologiques dits de convergence. Le plus connu est le . dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et par le GMT Le Groupe mixte de travail a été fondé en 1965 par l'Eglise catholique et le . C'est une sorte de commission paritaire assurant la concertation entre les deux entités, rendue utile par le fait que l'Eglise catholique n'est pas membre du COE. Il publie un rapport pour chacune des assemblées mondiales du COE.
Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l’organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd’hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens
Dans la Bible, le coeur désigne l’humain dans son entier. Le coeur est le siège de la vie physique (identifiée au sang qui coule du coeur dans le corps), de la vie psychique (l’homme intérieur), de la vie intellectuelle (le coeur a des pensées), de la vie affective et de la volonté (le coeur veut, décide, délibère).
voir péager Trois mots pour signifier percepteur ou collecteur d'impôts. Un métier méprisé et impopulaire parce qu'en relation avec l'occupant romain. On leur reprochait de ne pas être honnêtes, de prendre trop de taxes, d'utiliser leur situation à leur avantage et de collaborer avec le pouvoir romain en place. Dans les Evangiles, ils sont associés aux , aux prostituées, aux *. Jésus a toujours refusé de mettre les personnes dans des catégories. Voir l'histoire de Zachée (Luc 19, 1-10) et la rencontre de Jésus avec un percepteur d'impôts (Luc 5, 27-32).
Un métier méprisé et impopulaire parce qu’en relation avec l’occupant romain. On leur reprochait de ne pas être honnêtes, de prendre trop de taxes, d’utiliser leur situation à leur avantage et de collaborer avec le pouvoir romain en place. Dans les Evangiles, ils sont associés aux pécheurs Dans le langage biblique, le péché est ce qui empêche la relation entre Dieu et l'être humain soit par idolâtrie, soit par transgression, soit par opposition soit encore par l'omission d'un acte. , aux prostituées, aux . Jésus a toujours refusé de mettre les personnes dans des catégories. Voir l’histoire de Zachée (Luc 19,1-10) et la rencontre de Jésus avec un percepteur d’impôts (Luc 5,27-32).
En 1559 se tient à Paris le premier synode de l’Eglise réformée en France. Les nobles réformés, proches de la cour, espèrent infléchir la politique en faveur de la Réforme. Ils décident de soustraire le jeune roi François II à l’influence de ses oncles, les Guise, qui mènent une lutte implacable contre les protestants. Ils fomentent alors la conjuration d’Amboise (1560) qui échoue et qui est durement réprimée. Cependant la mère du roi, Catherine de Médicis, est soucieuse de renforcer la cohésion de l’Etat. Conseillée par Michel de l’Hospital, un homme de conciliation, elle organise le Colloque de Poissy (1561) où Théodore de Bèze prononce un discours célèbre. Mais l’espoir de faire l’unité religieuse du royaume débouche sur un échec. En 1562, par l’édit de Janvier, la reine reconnaît la » nouvelle religion » et accorde aux réformés la liberté de culte hors des villes. Le parti catholique ne l’accepte pas. Deux mois plus tard des réformés sont massacrés à Wassy. C’est le début des guerres de religion
Commission des épiscopats de la Communauté européenne.
Instance épiscopale ayant pour but d’analyser et de suivre le processus de construction européenne.
Ex-commission épiscopale (française) pour l’unité des chrétiens. Ce comité accompagne le service » Unité des Chrétiens » et son directeur.
Formé de théologiens et de pasteurs désignés par l’épiscopat français et par le CPLR Conseil permanent luthéro-réformé. Instance de communion des Eglises luthériennes et réformées en France, sur la base de la . (Conseil permanent luthéro-réformé), ce comité travaille depuis 1968 sur des sujets oecuméniques, pastoraux et théologiques. La création, plus récente, de nouveaux comités de catholiques avec d’autre branches du protestantisme tend à modifier le titre du plus ancien. Il devient » Comité catholique luthéro-réformé « .
Les dix commandements ou dix Paroles se trouvent dans le livre de l’Exode et dans le livre du Deutéronome :
Exode 20, 1-17
Et Dieu prononça toutes ces paroles :
« C’est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude :
Tu n’auras pas d’autres dieux face à moi.
Tu ne te feras pas d’idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c’est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils sur trois et quatre générations -s’ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m’aiment et gardent mes commandements.
Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR, ton Dieu, car le SEIGNEUR n’acquitte pas celui qui prononce son nom à tort.
Que du jour du sabbat on fasse un mémorial en le tenant pour sacré.
Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage,
mais le septième jour, c’est le sabbat du SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, pas plus que ton serviteur, ta servante, tes bêtes ou l’émigré que tu as dans tes villes.
Car en six jours, le SEIGNEUR a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, mais il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le SEIGNEUR a béni le jour du sabbat et l’a consacré.
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que te donne le SEIGNEUR, ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de rapt.
Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain.
Tu n’auras pas de visées sur la maison de ton prochain. Tu n’auras de visées ni sur la femme de ton prochain, ni sur son serviteur, sa servante, son boeuf ou son âne, ni sur rien qui appartienne à ton prochain. »
Deuteronome 5, 6-22
« C’est moi le SEIGNEUR ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.
Tu n’auras pas d’autres dieux face à moi.
Tu ne te feras pas d’idole, rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c’est moi le SEIGNEUR ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils et sur trois et quatre générations -s’ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m’aiment et gardent mes commandements.
Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR ton Dieu, car le SEIGNEUR n’acquitte pas celui qui prononce son nom à tort.
Qu’on garde le jour du sabbat en le tenant pour sacré comme le SEIGNEUR ton Dieu te l’a ordonné.
Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c’est le sabbat du SEIGNEUR ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’émigré que tu as dans tes villes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi.
Tu te souviendras qu’au pays d’Egypte tu étais esclave, et que le SEIGNEUR ton Dieu t’a fait sortir de là d’une main forte et le bras étendu ; c’est pourquoi le SEIGNEUR ton Dieu t’a ordonné de pratiquer le jour du sabbat.
Honore ton père et ta mère, comme le SEIGNEUR ton Dieu te l’a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux sur la terre que te donne le SEIGNEUR ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de rapt.
Tu ne témoigneras pas à tort contre ton prochain.
Tu n’auras pas de visées sur la femme de ton prochain. Tu ne convoiteras ni la maison de ton prochain, ni ses champs, son serviteur, sa servante, son bœuf ou son âne, ni rien qui appartienne à ton prochain. »
Ces paroles, le SEIGNEUR les a dites à toute votre assemblée sur la montagne, du milieu du feu, des nuages et de la nuit épaisse, avec une voix puissante, et il n’a rien ajouté ; il les a écrites sur deux tables de pierre, qu’il m’a données.
Exode 20, 2
Je suis l’Eternel, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, la maison de servitude.
Deutenomme 5, 6
Moi, je suis l ‘Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir d’Egypte, de la maison de servitude.
Ce sont des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l’aider à vivre. Le livre du Deutéronome dont le terme vient du grec et signifie « seconde loi » est le livre de la loi pour permettre au peuple de vivre devant Dieu. La loi n’a sa raison d’être que par le rappel de la libération du peuple par Dieu et par l’affirmation par Dieu qu’il est un Dieu qui libère.
Un commentaire biblique est un ouvrage qui commente verset par verset le texte biblique. Il en existe pour tous les livres de la Bible. La plupart d’entre eux sont rédigés par des théologiens. Certains s’adressent à un public académique, d’autres sont accessibles au lecteur non-théologien.
Instance que se sont données au plan national les Eglises membres de la Fédération protestante de France pour leurs relations avec les autres confessions. Cette commission accompagne un service œcuménique avec un permanent-responsable.
Cette commission est au service des évêques orthodoxes de toutes juridictions installées en France. Elle est chargée de conseiller les évêques, accompagner les situations concrètes qui peuvent se présenter dans les paroisses, et nourrir la réflexion oecuménique orthodoxe.
Courant philosophique contemporain aux Etats-Unis, qui insiste sur le lien étroit entre la nation et la communauté morale. Pour ses philosophes (ainsi Charles Taylor), la nation est par excellence une communauté morale qui permet de résoudre les conflits à partir de valeurs partagées. Ces philosophes ne sont pas hostiles aux idées de liberté, d’égalité et de fraternité, mais la communauté a pour eux une priorité de droit et de fait sur l’individu. Le risque est que l’intérêt de la communauté, notamment dans ses valeurs culturelles, prévale sur la liberté et le libre choix des individus
Ce mot recouvre des expressions sociales et politiques diverses. Toutes soulignent l’importance de la communauté existante. Caractérisée par des traits communs (ethnie, culture, race, langue, coutumes, religion…), elle est considérée comme le lieu d’accomplissement de l’être humain et la condition de son identité. Le communautarisme privilégie la différence et en vient à revendiquer des droits particuliers, y compris parfois sur le plan politique. Il reproche au républicanisme étatique son caractère abstrait, réducteur et uniformisateur. Mais lui-même peut être l’expression d’un repli identitaire s’opposant à la visée citoyenne commune
» Communauté catholique à vocation oecuménique » ; c’est une des communautés nées du renouveau charismatique A l'origine, le mot charisme désigne un don de la grâce (charis), distribué par le Saint Esprit, utile à la vie des communautés. L'adjectif charismatique sert à caractériser une spiritualité qui insiste sur certains dons. Le " mouvement charismatique " insiste sur ces dons, individuels et communautaires : prière expressive, prophétie, guérison, parler en langues .
Cette expression désigne la communauté dans laquelle et pour laquelle l’évangile de Jean a été rédigé (« johannique » vient de Jean). La critique historique et exégétique estime que cette communauté johannique s’est constituée en Syrie et s’est déplacée ensuite en Asie Mineure. Cette communauté a dû connaître des conflits importants avec le judaïsme synagogal en Syrie au moment de la séparation entre Juifs et chrétiens. Cela expliquerait le ton polémique des discussions entre Jésus et les Pharisiens rapportées dans l’évangile, ainsi que l’insistance sur l’hostilité des autorités juives vis-à-vis de Jésus. L’évangile selon Jean a pour but d’affermir la foi de cette communauté éprouvée.
Ces expressions désignent les premières communautés chrétiennes, celles dont parle le Nouveau Testament Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt "l'Ecriture" ou "les Ecritures". On dit aussi "l'Ecriture sainte" ou "les Saintes Ecritures". . Le mot » primitif » a un sens chronologique et n’implique aucun jugement de valeur
Le terme de communion (en grec
Du point de vue protestant, la » pleine communion » entre les Eglises signifie la reconnaissance réciproque des sacrements administrés par l’autre Eglise, celle de ses ministres (l’ordination d’un ministre est reconnue par l’autre Eglise), celle de sa manière de s’organiser et de témoigner de sa foi. C’est le cas par exemple des Eglises réunies dans la CEPE
Communion d'Églises protestantes en Europe Autour d'une dite de Leuenberg (signée en Suisse, à Leuenberg en 1973) les Églises luthériennes et réformées d'Europe se sont déclarées en pleine communion ecclésiale, ce qui signifie la levée des * historiques, la pleine reconnaissance mutuelle, l'intercommunion et l'échange des ministres. Depuis, cette communion d'Églises s'est élargie aux Églises méthodistes. Elle poursuit le chemin d'approfondissement de sa communion par un travail théologique régulier, en développant des dialogues avec d'autres communions d'Églises en Europe, notamment anglicanes, baptistes et orthodoxes.
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Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les Eglises Le mot Eglise veut dire assemblée et vient d'un verbe qui se traduit littéralement par "appeler hors de", d'où "convoquer". Le mot "Eglise" s'utilise dans différents sens, voisins mais souvent mal distincts. Il peut désigner : Le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). Les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. L'ensemble des chrétiens : en ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). Une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Église protestante unie de France, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors d'ecclésiologie) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.Pour les protestants, l'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour la tradition catholique, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine Mot emprunté au latin classique, doctrina, qui signifie " enseignement, théorie, méthode ". Le mot désigne généralement un ensemble de principes, d'énoncés, érigés ou non en système, traduisant une certaine conception de la foi chrétienne. et de vie chrétienne. L’assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néotestamentaire.
Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les Eglises Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. l'ensemble des chrétiens : le Nouveau Testament compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors d') est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue . C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2e et 3e sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L’assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire.
Le concile est l’assemblée de représentants autorisés de toutes les Eglises particulières, ou tout au moins de plusieurs d’entre elles. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L’assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire. L’autorité des décisions des conciles des 5 premiers siècles est reconnue par toutes les traditions chrétiennes. Le plus récent concile est le concile Vatican II (1962-1965) de l’Eglise catholique.
C’est une assemblée qui décide de questions relatives à la doctrine et à la discipline de l’Eglise.
Le concile est l’assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les Eglises Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L’assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire. L’autorité des décisions des conciles des 5 premiers siècles est reconnue par toutes les traditions chrétiennes. Le plus récent concile est le concile Vatican II (1962-1965) de l’Eglise catholique.
Il a été convoqué en 1542 par le pape Paul III pour répondre à une demande d’un concile général formulée par Luther en 1518, mais ce fut trop tard pour permettre une réunion entre protestants et catholiques. Dans le domaine de la doctrine et de la discipline, le concile accomplit un travail capital, il donne une ferme direction à tous les efforts qui s’épanouiront dans la Réforme catholique et laisse jusqu’à nos jours une empreinte profonde
Il a été convoqué en 1542 par le pape Paul III pour répondre à une demande d’un concile général formulée par Luther en 1518, mais ce fut trop tard pour permettre une réunion entre protestants et catholiques. Dans le domaine de la doctrine et de la discipline, le concile accomplit un travail capital, il donne une ferme direction à tous les efforts qui s’épanouiront dans la Réforme catholique et laisse jusqu’à nos jours une empreinte profonde.
Ce concile
On appelle concile l'assemblée des représentants légitimes de l'Eglise, rassemblés au niveau local, régional ou universel. Ces assemblées ont pour rôle de délibérer et décider en matière de foi, de vie chrétienne et d'organisation ecclésiale. Le mot latin concilium vient d'un verbe qui veut dire convoquer. Les conciles œcuméniques sont les assemblées qui représentent l'Eglise universelle. Le caractère œcuménique des conciles est reconnu de manière différente suivant les Eglises. Avant le de 1054 avec l'Eglise d'Orient, il y a eu 8 conciles convoqués par l'Empereur, ayant pour objet d'assurer l'unité de l'Eglise et ayant valeur de lois impériales. Les Eglises Orthodoxes issues de l'Eglise d'Orient reconnaissent comme œcuméniques les 7 premiers. L'Eglise catholique romaine reconnaît comme oecuméniques les 8 premiers conciles oecuméniques d'avant le schisme, plus les 8 conciles généraux de l'Eglise occidentale qui l'ont suivi. Les Eglises issues de la Réforme reconnaissent le caractère de conciles œcuméniques aux 4 premiers : 1er concile de Nicée (325), 1er concile de Constantinople (381), Ephèse (431), Chalcédoine (451), parce qu'elles considèrent que ces quatre conciles traitent directement de l'interprétation des Ecritures. Mais pour les Eglises issues de la Réforme, le concile reste toujours une institution humaine faillible, fondée sur le droit humain. Ce sont les Ecritures qui ont autorité, et les conciles font autorité dans la mesure où ils les interprètent correctement.
fut convoqué par le pape Paul III à la demande de Charles-Quint pour répliquer aux progrès de la Réforme. Il se réunit en trois sessions entre 1545 et 1563. Tous les points fondamentaux de la doctrine catholique furent examinés, les pratiques du culte réaffirmées et les institutions révisées. Le concile donna à l’Eglise romaine les outils de sa propre réforme (Contre-Réforme
Appelé aussi Réforme catholique, ce mouvement s'enracine dans les travaux et décisions du . Au cours de ses trois sessions (1545-1549, 1551-1552, 1562-1563), ce concile posa les bases doctrinales, liturgiques, canoniques d'une réforme interne à l'Eglise romaine afin de combattre les progrès de la réforme protestante. Parmi les personnalités, documents et institutions liés à la Contre Réforme, on peut citer bien sûr les papes de cette période, mais aussi Ignace de et l'ordre des jésuites, l', l'...
). Il décida de la version officielle de la Bible (la Vulgate
Du latin vulgatus, répandu. On désigne ainsi la traduction latine de la Bible par Jérôme (vers 347-419). Il travaille à partir des anciennes versions latines de la Bible, mais aussi des textes hébreu et grec. C'est d'abord le pape Damase qui lui demande en 383 une révision du texte latin des évangiles. Puis, à partir de 390, Jérôme entreprend la traduction de l'Ancien Testament. Cette version ne s'imposa que tardivement, à partir du 7e siècle. Elle devint la version officielle de la Bible, reconnue par l'Eglise catholique, en 1546 au
), rédigea un Catéchisme, un Bréviaire
Du latin breviarium, " sommaire ", " abrégé ". Il s'agit d'un livre contenant l'office " abrégé " que doivent lire, réciter ou chanter quotidiennement celles et ceux qui sont dans les ordres de l'Eglise. Il est constitué de prières, de textes bibliques, d'hymnes. L'ordre suit l'année liturgique et propose pour chaque jour des temps de prière. Pour éviter les trop nombreuses variations de l'office, le pape Pie V imposa en 1568 un nouveau bréviaire suivant les directives du . Depuis le concile de Vatican II, le bréviaire est édité dans la langue du pays
, un Missel
Le nom vient du latin missa, la messe. Il s'agit en effet du livre contenant les textes de prières, les lectures et les hymnes pour la célébration de la messe dans l'Eglise catholique romaine. Les liturgies latines connaissent le missel depuis le 8e siècle. En 1570, Pie V impose une version du missel, désormais seule autorisée pour pratiquement toutes les communautés et ordres monastiques. Elle reflète dans la liturgie les orientations du . Ce n'est qu'en 1969, sous l'influence du pape Paul VI, qu'une rédaction nouvelle voit le jour
, un corpus de textes canoniques
Le mot est d'origine grec et signifie à l'origine " baguette " ou " règle de charpentier " et par extension a pris le sens de " règle " . Finalement ce mot a désigné une liste ou un catalogue de livres, représentant la règle qui délimitait les Ecritures reconnues, et faisant autorité pour la foi juive puis chrétienne. Dans le christianisme, on appelle " canon biblique " la liste des livres qui constituent la Bible.
*, promulgua l’Index
Catalogue de livres que l'autorité catholique romaine interdit de lire, d'imprimer et de diffuser. Cette censure a été créée au 16e siècle et elle a été abolie par le pape Paul VI en 1965
qui prohibait certains écrits parmi lesquels ceux de Bèze
Né à Vézelay, il reçoit une formation humaniste, notamment de Melchior Wolmar qui avait déjà initié Calvin aux idées de la Réforme. Doué pour les lettres, il écrit des poèmes, une tragédie biblique Abraham sacrifiant, traduit les Psaumes en français. Il réalise une édition du Nouveau Testament avec commentaires et annotations qui fut rééditée plus de cent cinquante fois. Condamné en 1548 par le Parlement de Paris, il va à Genève puis s'installe à Lausanne. Il rejoint Calvin à Genève en 1558 et en devient un proche disciple. En 1559, il est le premier Recteur de l'Académie. Ses qualités de théologien, de débatteur et de diplomate vont l'amener à intervenir pour conduire des négociations. Ainsi, entre 1557 et 1558, il va trois fois en Allemagne pour un rapprochement avec les luthériens. Il conduit aussi la délégation réformée au en 1561. Après la mort de Calvin, il poursuit son oeuvre à Genève et maintient l'influence de l'Eglise de Genève en France. Il veille à l'unité des réformés français contre les tentatives de repli et préside plusieurs synodes dont celui de la Rochelle (1571). Cette assemblée établit le texte définitif de la Confession de Foi dite de la Rochelle. Elaborée par le Synode clandestin de Paris en 1559, elle est inspirée dans une large mesure par Calvin. Théodore de Bèze est considéré comme une figure et un défenseur de la théologie réformée
, Bucer
Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l'ordre des à l'âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s'enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l'Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d'organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c'est son sens de l'unité. Il travaillera en vain à des compromis entre les positions de Luther et de sur la , ou à des accords avec les et même avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseignera jusqu'à sa mort. Il contribuera à réviser le Prayer Book
,
Le 1er concile œcuménique du Vatican se tient du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870. Convoqué par Pie IX, il condamne le modernisme et définit l’infaillibilité pontificale. Pie IX a déjà publié en 1864 le
Le 2e concile œcuménique du Vatican, plus couramment appelé Vatican II, est le 22e Concile œcuménique de l’Église catholique romaine ; il a été ouvert par le pape Jean XXIII en 1962 et clos sous le pontificat de Paul VI en 1965. On le considère généralement comme l’événement le plus marquant de l’histoire de l’Église catholique au 20e siècle, symbolisant son ouverture au monde moderne. On y a débattu notamment des célébrations liturgiques, du rapport que devait entretenir l’Église catholique avec les autres Églises chrétiennes, avec les autres confessions religieuses, et la société en général, mais aussi de problèmes plus spécifiquement théologiques, comme la liberté religieuse et la révélation. Les résultats du Concile Vatican II sont rassemblés dans les Actes du Concile, assez volumineux ; cependant, les documents les plus marquants qui en sont issus sont les constitutions
Conciles considérés comme » universels « . Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. Les quatre premiers (Nicée 325, Constantinople 381, Ephèse 431 et Chalcédoine 451) qui ont » défini » la foi sur les trois personnes de la Trinité et sur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, sont reconnus par une large majorité d’Eglises. Les trois conciles suivants (Constantinople 553 et 681, Nicée 787) sont reconnus par l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Au 2e millénaire, l’Eglise catholique a continué de qualifier les conciles tenus par elle en Occident d' » œcuméniques » jusqu’à Vatican II compris (1962-1965). Mais ces conciles occidentaux ne peuvent avoir la même importance que ceux de l’Eglise ancienne dite (au sens large) » indivise «
Conciles considérés comme » universels « . Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. Les quatre premiers (Nicée 325, Constantinople 381, Ephèse 431 et Chalcédoine 451) qui ont » défini » la foi sur les trois personnes de la Trinité Un seul Dieu en trois personnes. Terme traditionnel par lequel on qualifie Dieu (Père, Fils et St Esprit) dans son unité et sa diversité, sans confusion ni séparation. et sur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, sont reconnus par toutes les Eglises à l’exception des Eglises dites (à tort) monophysites Ce terme vient de deux mots grecs : monos, " seul " et phusis, nature. Il désigne les chrétiens ou Eglises qui attribuent au Christ une seule nature. Il convient toutefois de distinguer deux formes de monophysisme. La première a pour principal représentant le moine Eutychès (milieu du 5e siècle). Pour lui, il y a assimilation entre la nature humaine et la nature divine du Christ en sorte que l'humain, absorbé par le divin, n'a plus de consistance propre. Cette position fut condamnée en 451 par le concile de Chalcédoine qui déclara que le Christ est " reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement ". La deuxième forme de monophysisme est postérieure à Chalcédoine. C'est la position de ceux qui refusent la formulation de Chalcédoine sur les deux natures, mais qui, pour autant reconnaissent à l'humanité du Christ tous les caractères spécifiques de la nature humaine. La première forme de monophysisme est considérée comme contraire à l' chrétienne. La seconde ne l'est pas. Aujourd'hui encore, il existe des Eglises chrétiennes appelées monophysites ou " préchalcédoniennes " : l'Eglise copte orthodoxe, l'Eglise éthiopienne, l'Eglise arménienne orthodoxe ou " grégorienne ", l'Eglise orthodoxe syrienne ou " jacobite ". ou nestoriennes Nestorius, patriarche de Constantinople, sépare l'humanité et la divinité en Jésus et déclare que Marie n'est que la mère de l'homme et non la mère de Dieu. Sa doctrine sera condamnée au d'Ephèse, en 431, qui affirmera que Marie peut être appelée " Mère de Dieu " (en grec : Théotokos) . Les trois conciles suivants (Constantinople 553 et 681, Nicée 787) sont reconnus par l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Au 2e millénaire l’Eglise catholique a continué de qualifier les conciles tenus par elle en Occident d’ « œcuméniques » jusques et y compris Vatican II (1962-1965). Mais ces conciles occidentaux ne peuvent avoir la même importance que ceux de l’Eglise ancienne dite (au sens large) » indivise « .
On appelle concile l’assemblée des représentants légitimes de l’Eglise, rassemblés au niveau local, régional ou universel. Ces assemblées ont pour rôle de délibérer et décider en matière de foi, de vie chrétienne et d’organisation ecclésiale. Le mot latin concilium vient d’un verbe qui veut dire convoquer. Les conciles œcuméniques sont les assemblées qui représentent l’Eglise universelle. Le caractère œcuménique des conciles est reconnu de manière différente suivant les Eglises. Avant le schisme L'Eglise a connu de nombreux * au cours de l'histoire. Les deux principaux sont le Schisme d'Orient (1054) qui a vu la séparation de l'Eglise d'Orient (Eglises orthodoxes) et de l'Eglise d'Occident (Eglise romaine) et le Grand Schisme d'Occident. Ce dernier va durer de 1378 à 1417. Il a pour origine les rivalités entre le pape de Rome et les rois de France. La papauté va s'installer à Avignon puis elle retourne à Rome et finalement il y aura à la fois des papes à Rome et à Avignon. Une première tentative de réunification échoue au concile de Pise (1409). Il faut attendre le concile de Constance (1414-1418) pour obtenir, sous l'autorité de l'empereur Sigismond de Germanie, la réunification de la papauté à Rome avec l'élection de Martin V. de 1054 avec l’Eglise d’Orient, il y a eu 8 conciles convoqués par l’Empereur, ayant pour objet d’assurer l’unité de l’Eglise et ayant valeur de lois impériales. Les Eglises Orthodoxes issues de l’Eglise d’Orient reconnaissent comme œcuméniques les 7 premiers. L’Eglise catholique romaine reconnaît comme oecuméniques les 8 premiers conciles oecuméniques d’avant le schisme, plus les 8 conciles généraux de l’Eglise occidentale qui l’ont suivi. Les Eglises issues de la Réforme reconnaissent le caractère de conciles œcuméniques aux 4 premiers : 1er concile de Nicée (325), 1er concile de Constantinople (381), Ephèse (431), Chalcédoine (451), parce qu’elles considèrent que ces quatre conciles traitent directement de l’interprétation des Ecritures. Mais pour les Eglises issues de la Réforme, le concile reste toujours une institution humaine faillible, fondée sur le droit humain. Ce sont les Ecritures qui ont autorité, et les conciles font autorité dans la mesure où ils les interprètent correctement.
Une démarche conciliaire tend vers une pratique de discernement spirituel et de convergence (en vue de la communion des Eglises) par un débat largement partagé entre les Eglises
Table alphabétique des mots employés dans la Bible, avec indication des textes qui les contiennent. Il existe une concordance pour le texte original (hébreu et grec) ainsi que pour chaque traduction en français. Du coup, si l’on travaille sur une traduction, la concordance est liée à cette traduction. Par exemple, on ne va pas trouver dans une concordance française toutes les occurrences d’un même mot grec, si ce mot n’est pas toujours traduit par le même mot français (ce qui arrive très fréquemment). On trouve des concordances en ligne.
Un concordat est un traité de droit international passé entre le Saint-Siège et un Etat. Il réglemente toutes les questions touchant aux activités et aux intérêts de l’Eglise catholique dans cet Etat. Historiquement, les concordats sont devenus nécessaires dès que le pouvoir temporel s’est distingué du pouvoir spirituel, à la fin de la chrétienté médiévale. Le 19e siècle marque une nouvelle ère concordataire, les Etats étant pour la plupart autonomes vis-à-vis de l’Eglise catholique et pour beaucoup d’entre eux laïques ou déconfessionnalisés. Le concordat de 1801 conclu entre Bonaparte et Pie VII est caractéristique de cette époque. Il est associé aux Articles organiques de 1802 qui concernent tous les cultes en France, ce qui explique l’existence d’Eglises protestantes dites » concordataires « . Il a été dénoncé par le gouvernement français en 1904 mais il subsiste en Alsace-Moselle, qui était sous autorité allemande en 1904
Traité international qui organise les relations entre le Vatican (lui-même Etat reconnu avec des nonces pour ambassadeurs) et un Etat particulier afin de régler les questions d’ordre religieux les concernant l’un et l’autre. Un tel accord bilatéral précise juridiquement les conditions d’existence et d’activités de l’Eglise catholique sur le sol de l’Etat concerné. En France, le Concordat promulgué par Napoléon Bonaparte, en 1802, introduit à la fois un contrôle des cultes et une reconnaissance de la pluralité religieuse
La Concorde de Leuenberg est un texte datant du 16 mars 1973, liant les Églises réformées et luthériennes européennes. Ces Églises reconnaissent partager la même foi tout en l’exprimant dans des formulations différentes et ayant choisi des formes variées d’organisation ecclésiale. Cette reconnaissance mutuelle permet un échange des ministres (pasteurs). La communion des Églises concerne également l’administration des sacrements (baptême et Cène) et la prédication.
Depuis le nombre d’Églises signataires a augmenté et en 2003, l’alliance des Églises liées par ce texte a pris le nom de Communion d’Églises protestantes en Europe (CEPE). On peut en trouver le texte sur Internet: http://acteurs.uepal.fr/public_files/file/concorde_de_leuenberg_16_mars_1973.pdf
Par la Concorde de Leuenberg les Eglises luthériennes, réformées et unies européennes se sont déclarées, au printemps 1973, en communion ecclésiale L'adjectif se construit sur la racine grecque ecclesia que l'on traduit par "". ecclésial veut donc dire "de l'Eglise", "concernant l'Eglise". On parlera par exemple de "contexte ecclésial", de "droit ecclésial", ou de " ecclésial" pour désigner l'autorité chargée de dire la foi de l'Eglise. . Cette communion quant à la prédication et à l’administration des sacrements inclut la reconnaissance mutuelle du ministère des pasteurs
Par la Concorde de Leuenberg les Eglises luthériennes, réformées et unies européennes se sont déclarées, au printemps 1973, en communion ecclésiale. Cette communion quant à la prédication et à l’administration des sacrements inclut la reconnaissance mutuelle du ministère des pasteurs
La Concorde de Leuenberg est un texte datant du 16 mars 1973, liant les Eglises réformées et luthériennes européennes. Ces Eglises reconnaissent partager la même foi tout en l’exprimant dans des formulations différentes et ayant choisi des formes variées d’organisation ecclésiale. Cette reconnaissance mutuelle permet un échange des ministres (pasteurs). En 2003, l’alliance des Eglises liées par ce texte a pris le nom de Communion d’Eglises protestantes en Europe (CEPE Communion d'Églises protestantes en Europe Autour d'une dite de Leuenberg (signée en Suisse, à Leuenberg en 1973) les Églises luthériennes et réformées d'Europe se sont déclarées en pleine communion ecclésiale, ce qui signifie la levée des * historiques, la pleine reconnaissance mutuelle, l'intercommunion et l'échange des ministres. Depuis, cette communion d'Églises s'est élargie aux Églises méthodistes. Elle poursuit le chemin d'approfondissement de sa communion par un travail théologique régulier, en développant des dialogues avec d'autres communions d'Églises en Europe, notamment anglicanes, baptistes et orthodoxes. ).
La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l’Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l’Evangile. Elle reformule la foi dans un temps et des circonstances précises. Les confessions de foi classiques de l’Eglise ancienne sont intitulées » symboles » et ont souvent une fonction liturgique, c’est pourquoi elles sont rédigées à la première personne du singulier ( » je « ).
La profession de foi consiste à dire publiquement son désir de vivre dans la relation à Dieu, par Jésus-Christ. Elle comprend donc la confession de foi qui rassemble tous les chrétiens » Jésus-Christ est le Seigneur » complétée par une expression plus personnelle de sa propre foi. La bénédiction de Dieu sur cette personne peut être rappelée par un geste et une parole. La déclaration de foi se rapproche essentiellement de l’objectif d’une confession de foi. Le fait que cette confession soit plutôt » déclarée » souligne simplement qu’elle vise un public, un auditoire. Ce peut être les membres de son Eglise ou ceux d’une autre, mais aussi la société ou toute autre instance a priori extérieure à l’Eglise. Les déclarations sont généralement marquées par leur contexte historique et leur lieu de formulation, elles sont écrites à la première personne du pluriel ( » nous « ).
La Confession d’Augsbourg écrite en 1555 (par le Réformateur Mélanchthon) est la confession de foi fondamentale du luthéranisme. Elle constitue aujourd’hui la référence pour toutes les Eglises luthériennes. En 1540 à Strasbourg, Calvin en a signé une version latine, la Confessio Augustana variata, dans le cadre des tentatives d’accord entre les différents courants issus de la Réforme
La Confession d’Augsbourg écrite en 1555 par Mélanchthon
C'est un des grands Réformateurs allemands. Il fit ses études à Heidelberg et Tübingen. Nommé magistrat à Wittenberg en 1518, il y demeurera jusqu'à sa mort. C'est là qu'il rencontre Luther dont il devient le disciple et l'ami fidèle. Il y étudie la théologie sans abandonner ses tâches de professeur de grec. Son oeuvre la plus importante, les Loci communes (1521), fut plusieurs fois remaniée. C'est lui qui a rédigé la Confession d'Augsbourg (1530) et l'Apologie de la Confession d'Augsbourg (1531) qui font partie des " livres symboliques " où les Eglises luthériennes reconnaissent l'expression autorisée de leur foi. C'était un homme cultivé et conciliant qui s'efforcera toujours d'aplanir les divergences entre les différents courants de la Réforme, comme entre protestants et catholiques. C'est lui qui, à la mort de Luther, poursuivra l'organisation de l'Eglise évangélique avec toujours un souci particulier de l'éducation
est la confession
La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l'Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l'Evangile. Elle reformule la foi dans un temps et des circonstances précises. Les confessions de foi classiques de l'Eglise ancienne sont intitulées " symboles " et ont souvent une fonction liturgique. Voir aussi
de foi fondamentale du luthéranisme. Elle constitue aujourd’hui la référence pour toutes les Eglises luthériennes. En 1540 à Strasbourg, Calvin en a signé une version latine, la
La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l’Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. . elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l’Evangile Le mot évangile est un mot grec qui signifie " bonne nouvelle " ou " bon message ". On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les quatre premiers livres du : les évangiles selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean. On l'écrit alors avec une minuscule. Deuxièmement, il désigne un contenu. L'Evangile est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de n'est pas indépendant de celui qui l'apporte. On peut dire que c'est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes. L'usage majuscule /minuscule peut parfois être inversé (l'évangile de Jésus Christ parce qu'évangile est un nom commun ; l'Evangile de Matthieu parce que c'est un titre de livre). . Lorsque la confession a pour fonction de reformuler dans un temps et des circonstances précises la foi de toujours, elle se nomme alors » déclaration de foi « . Les confessions de foi classiques de l’Eglise ancienne sont intitulées » symboles » et ont une fonction liturgique 1. Livre contenant les formulaires du culte communautaire. 2. Nom donné aux parties fixes du culte, les distinguant de la prédication .
La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l’Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l’Evangile. Elle reformule la foi dans un temps et des circonstances précises. Les confessions de foi classiques de l’Eglise ancienne sont intitulées » symboles » et ont souvent une fonction liturgique. Voir aussi Credo Credo signifie en latin " je crois ". On appelle " Credo " ou de foi les textes des premiers siècles à travers lesquels l'Eglise primitive a exprimé le contenu de sa foi. Il s'agit du Symbole des Apôtres (fin du 2e siècle), du Symbole de Nicée (325), du Symbole de Nicée-Constantinople (381) qui expriment la foi chrétienne de manière : Dieu Père, Fils et Saint-Esprit. Aujourd'hui on utilise généralement le mot Credo pour désigner le Symbole des Apôtres dans son usage liturgique
La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l’Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l’Evangile. Elle reformule la foi dans un temps et des circonstances précises. Les confessions de foi classiques de l’Eglise ancienne sont intitulées » symboles » et ont souvent une fonction liturgique
La Confession de foi de la Rochelle a été élaborée lors du premier Synode national Dans l’Eglise réformée, c’est une assemblée au niveau national de délégués (pasteurs et laïcs) élus pour trois ans par les synodes régionaux. L’Eglise réformée de France (ERF) est structurée selon une organisation de type presbytérien-synodal : un conseil presbytéral au niveau de l’église locale ; dans chacune des huit régions de l’ERF un conseil régional qui se réunit lors d’un synode régional composé des représentants des églises locales ; un conseil national qui se réunit lors d’un synode national une fois par an. * clandestin (la religion protestante n’est à cette époque pas reconnue et acceptée dans le royaume de France) des Eglises réformées de France qui s’est tenu à Paris en 1559. Puis elle a été confirmée par le Synode qui s’est tenu à la Rochelle en 1571 d’où son nom de confession de foi de la Rochelle.
Une confession chrétienne est une des familles du christianisme, par exemple : luthériens, baptistes, coptes … On parle quelquefois aussi de » dénomination chrétienne «
Les congrégationalistes sont attachés à une organisation de l’Eglise en communautés locales autonomes les unes vis-à-vis des autres. Attachés à l’autonomie de l’organisation religieuse, ils refusent une Eglise d’Etat ou une structure nationale de l’Eglise imposant ses décisions aux Eglises locales
Le fait d’être et de vivre en couple
A côté du sens que nous donnons à se verbe, le verbe hébreu a un sens très concret : celui de relations sexuelles.
Rite liturgique 1. Livre contenant les formulaires du culte communautaire. 2. Nom donné aux parties fixes du culte, les distinguant de la prédication par lequel on affecte une personne au service de Dieu. On consacre par exemple un évêque. On parle aussi d’ordination, mot qui insiste davantage sur le fait que la personne entre dans un » ordre « , celui des prêtres par exemple.
C’est le titre officiel de l’organisme que les anglophones nomment
En affirmant le sacerdoce universel, la Réforme a donné un rôle important aux membres de l’Eglise, autres que les pasteurs. Ainsi, Calvin distingue le ministère des Anciens, qui avaient, au 16e siècle, un rôle important de surveillance (par exemple concernant les mœurs pour autoriser l’accès à la Cène Souper, dernier repas de Jésus. Quatre textes du Nouveau Testament (Matthieu 26,17-30, Marc 14,12-31, Luc 22,7-23, 1Corinthiens 11,23-26) nous disent que Jésus, juste avant son arrestation, partagea avec ses disciples le pain et le vin et leur demanda de répéter ce geste en mémoire de lui. A cause de cela, pour les Eglises issues de la Réforme, la cène est, avec le baptême, considérée comme un sacrement. Elle est célébrée régulièrement, mais pas obligatoirement, au cours de chaque culte. Ceux qui y participent discernent dans le pain et le vin partagés la présence véritable du Christ. C'est donc dans la foi et pour la foi qu'ils sont les signes du corps et du sang du Christ. ). Aujourd’hui, dans les Eglises issues de la Réforme, ce sont les conseillers presbytéraux, élus par l’assemblée générale de l’Eglise locale. Ils exercent avec le pasteur des responsabilités spirituelles, matérielles, financières. Ils choisissent, par élection, le pasteur. Ils élisent parmi eux leurs représentants dans les instances de gouvernement de l’Eglise (les synodes).
Terme technique désignant un accord théologique ayant abouti, sur un point théologique précis de divergence historique, à la reconnaissance mutuelle des Eglises : après un long travail d’approfondissement, on reconnaît ensemble qu’il s’agit bien de la même foi que l’on exprime de manière différente. Cette reconnaissance signifie que ce consensus assez fort peut supporter des différences sur des convictions secondes par rapport au thème central. L’exemple le plus significatif est la Déclaration commune sur la justification par la grâce entre luthériens et catholiques.
De même » substance « , de même nature. Se dit des trois personnes de la Trinité, l’une par rapport à l’autre, surtout du Verbe incarné par rapport à la nature divine du Père, malgré la nature humaine assumée par le Fils. L’adjectif figure dans le credo Aussi appelé credo, son premier mot en latin (je crois). Profession de foi chrétienne résumant l'essentiel des points sur lesquels les sont tombés d'accord (c'est le sens du mot Symbole dans ce cas) lors des deux premiers (Nicée 325 et Constantinople 381) de Nicée.
Les circonstances, les accidents et limites qui constituent la trame de l’existence humaine. Parler des contingences de la vie, c’est affirmer que l’existence est fragile et que l’être humain est soumis à des événements qu’il ne maîtrise pas. C’est une autre manière de dire la finitude humaine
Le terme » Contre-Réforme « , forgé au 18e siècle, indique ordinairement la période où l’Eglise de Rome réagit contre les » hérésies » luthérienne, zwinglienne et calviniste : environs de 1550 à 1650. Le Colloque de Ratisbonne, où le cardinal Contarini s’efforce de réunir les forces réformatrices modérées de la chrétienté, et qui, selon la volonté de Charles Quint, devait recomposer l’unité religieuse de son Empire, échoue en 1541. Le pape prend l’initiative de réunir un concile sans » les hérétiques » : le Concile de Trente (1545-1563) s’attache avant tout à ruiner les fondements dogmatiques de la Réforme. Le concile marque pour l’Eglise romaine la défaite des courants jugés hérétiques ou pernicieux. Ainsi, sur les plans dogmatique et doctrinal, la Contre-Réforme est réalisée. Avant de se dissoudre en janvier 1564, le concile donne des directives d’une immense portée pratique (confirmation de l’existence du purgatoire, de l’intercession des saints et de l’utilité de la prière des vivants pour les morts). Enfin, il confie au pape le soin d’en tirer les conséquences sur le plan ecclésial. Un esprit missionnaire sans précédent anime le clergé régulier, héros d’une Eglise organisée parfaitement dans sa contre-attaque. Les membres des ordres religieux essaiment dans le monde à la suite des grands voyageurs, ils convertissent des populations entières et établissent partout des églises
Appelé aussi Réforme catholique, ce mouvement s’enracine dans les travaux et décisions du Concile de Trente Ce fut convoqué par le pape Paul III à la demande de Charles-Quint pour répliquer aux progrès de la Réforme. Il se réunit en trois sessions entre 1545 et 1563. Tous les points fondamentaux de la doctrine catholique furent examinés, les pratiques du culte réaffirmées et les institutions révisées. Le concile donna à l'Eglise romaine les outils de sa propre réforme (). Il décida de la version officielle de la Bible (la ), rédigea un Catéchisme, un , un , un corpus de textes *, promulgua l' qui prohibait certains écrits parmi lesquels ceux de , , Calvin, , , , Rabelais, , , ... . Au cours de ses trois sessions (1545-1549, 1551-1552, 1562-1563), ce concile posa les bases doctrinales, liturgiques, canoniques d’une réforme interne à l’Eglise romaine afin de combattre les progrès de la réforme protestante. Parmi les personnalités, documents et institutions liés à la Contre Réforme, on peut citer bien sûr les papes de cette période, mais aussi Ignace de Loyola Fondateur de la Compagnie de Jésus, il est contemporain du Réformateur Jean Calvin. Il voulait être chevalier, mais en fut empêché par une grave blessure reçue au siège de Pampelune (1521). Répondant à un appel de Dieu, il veut annoncer l'Evangile aux " infidèles " qui sont à Jérusalem. Après un long temps de retraite et un voyage à Jérusalem, il entreprend des études de théologie en Espagne puis à Paris (1528-1534). C'est là, à Montmartre, le 15 août 1534, qu'il fonde avec sept compagnons la Compagnie de Jésus. Parmi eux, François-Xavier, qui deviendra le plus célèbre missionnaire de l'Eglise catholique romaine au 16e siècle. Cet ordre religieux (les Jésuites) est organisé de manière très hiérarchisée, l'obéissance totale y est exigée. Les Jésuites ne dépendent que du pape. A la mort d'Ignace de Loyola, ils sont 1000, cinquante ans plus tard ils sont 13000. Les Exercices spirituels qu'il a rédigés, demeurent la base de la spiritualité des Jésuites. Ignace de Loyola a été canonisé en 1622 et l’ordre des jésuites, l’Inquisition Jusqu'à la fin du Moyen Age, c'est l'institution ecclésiale qui se chargeait de l'enquête concernant les , le bras séculier mettant en œuvre leur éventuelle condamnation. A partir de ce moment-là, notamment dans le contexte de la persécution des et , c'est une institution particulière soumise à l'évêque qui va en être chargée : l'Inquisition. En 1231/1232, à l'instigation du pape Grégoire IX, l'Inquisition est centralisée sous l'autorité papale. Gérée surtout par des , elle met au point un processus particulier : exigence adressée aux de pratiquer l'auto-accusation ; exhortation des fidèles à la dénonciation ; convocation de l'accusé ; éventuellement arrestation pour comparution devant le tribunal ; enquête en vue de l'aveu (pas de révélation des noms des dénonciateurs et témoins ; pas de défense acceptée). A partir de 1252, le pape Innocent IV permet l'usage de la torture. En 1542, le pape Paul III établit à la place de l'Inquisition la " Congrégation romaine et universelle de l'Inquisition " (le " Saint Office "). Au Concile de Vatican II, sur proposition du pape Paul VI, le " Saint Office " devient la " Congrégation pour la doctrine de la foi ". Aujourd'hui, selon l'article 48 de la Constitution apostolique sur la Curie romaine Pastor bonus, promulguée par le pape Jean Paul II en 1988, " la tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et de protéger la doctrine et les moeurs conformes à la foi dans tout le monde catholique : tout ce qui, de quelque manière, concerne ce domaine relève donc de sa compétence ". , l’Index Catalogue de livres que l'autorité catholique romaine interdit de lire, d'imprimer et de diffuser. Cette censure a été créée au 16e siècle et elle a été abolie par le pape Paul VI en 1965 …
Le terme » conversion » (en grec
Dans l’Ancien Testament, le terme le plus employé (
Luther considère la conversion comme un mouvement à refaire durant toute une vie et que la piété ou la volonté ne sauraient provoquer. Ainsi, l’expression » se convertir » si couramment employée, peut induire en erreur : on est converti plus qu’on ne se convertit.
Le mot conversion a des significations multiples. L’étymologie du mot grec
L’abbé Paul Couturier (1881-1953) a joué un rôle oecuménique important en suscitant en 1935 la Semaine universelle de prière des chrétiens, » pour l’unité telle que le Christ la veut, par les moyens qu’il voudra «
Conseil permanent luthéro-réformé. Instance de communion des Eglises luthériennes et réformées en France, sur la base de la Concorde de Leuenberg La Concorde de Leuenberg est un texte datant du 16 mars 1973, liant les Eglises réformées et luthériennes européennes. Ces Eglises reconnaissent partager la même foi tout en l'exprimant dans des formulations différentes et ayant choisi des formes variées d'organisation ecclésiale. Cette reconnaissance mutuelle permet un échange des ministres (pasteurs). En 2003, l'alliance des Eglises liées par ce texte a pris le nom de Communion d'Eglises protestantes en Europe (). .
Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Le Pape Jean XXIII crée d’abord un simple Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens en 1960. Il a pour fonction d’inviter les observateurs non catholiques au concile et de préparer des documents conciliaires. Il devient Conseil pontifical en 1988, avec double mission :
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promouvoir, à l’intérieur de l’Eglise catholique, un authentique esprit œcuménique selon le Décret conciliaire Une démarche conciliaire tend vers une pratique de discernement spirituel et de convergence (en vue de la communion des Eglises) par un débat largement partagé entre les Eglises
Unitatis redintegratio . -
développer le dialogue et la collaboration avec les autres Eglises et Communions mondiales.
L’expression » craignant-Dieu » prend un sens précis aux abords de l’ère chrétienne : elle désigne un païen attiré par le judaïsme. Sans avoir fait de démarche d’appartenance (circoncision), il est pieux et observe une partie de la Torah.
Dans la Bible, la » crainte de Dieu » est l’attitude de l’homme qui fait l’expérience de la présence de Dieu : il se sent dépassé et éprouve une certaine peur. C’est une manière d’exprimer le sens du sacré, de la transcendance de Dieu. C’est donc autre chose que la peur devant un danger, devant la souffrance ou la mort. Cette notion a pourtant évolué au fil du temps, on peut distinguer trois étapes :
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Dans l’expérience religieuse, le sacré L'adjectif " sacré " s'applique à ce qui est consacré à Dieu. Largement diffusé par l'Eglise jusqu'au 16e siècle, il qualifie ce qui appartient à un domaine interdit et inviolable (par opposition à profane) et qui fait même l'objet d'un sentiment de révérence religieuse. L'adjectif sera alors souvent associé à tous les éléments qui appartiennent au culte : vase sacré, Ecriture sacrée, etc est à la fois terrifiant et fascinant, d’où les deux genres d’expérience qui désigne au départ la » crainte de Dieu « . Soit la crainte » servile « , celle de l’esclave qui a peur de son maître dont il redoute la colère et le châtiment ; soit la crainte » émerveillement » devant la présence et l’action de Dieu reconnues dans un événement extraordinaire qui stupéfie l’homme et lui fait sentir sa petitesse (comme en Exode 14,31). Dans les textes bibliques anciens, les Israélites connaissent aussi la criante » servile » : Moïse devant le buisson ardent par exemple (Exode 3,6).
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Mais au fil des siècles, grâce aux prophètes et aux sages, la » crainte de Dieu » va devenir une expérience positive, synonyme de religion, de foi : craindre Dieu signifie alors l’adorer et lui obéir (Psaume 112,1). L’expression » craignant-Dieu » prend d’ailleurs un sens précis aux abords de l’ère chrétienne : elle désigne un païen converti, devenu » adorateur » du Dieu d’Israël, mais non circoncis (comme dans Actes 10,2,22).
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On retrouve les mêmes expressions dans le Nouveau Testament. Lorsque Jésus ressuscité apparaît aux disciples, ils sont » saisis de frayeur et de crainte » (Luc 24,37). Mais la crainte » servile » n’a pas sa place dans une vie de foi (1Jean 4,18). En effet, être chrétien implique la liberté de répondre à l’appel de Dieu non comme un esclave mais comme un fils (Romains 8,15). La crainte de Dieu est le sentiment légitime que tout chrétien peut ressentir devant la distance qui le sépare de Dieu : elle devient alors synonyme d’attachement et de respect.
Le peintre et graveur Lucas Cranach (dit Cranach l’Ancien) se rend rapidement célèbre par des tableaux religieux. En 1502, appelé par le prince électeur Frédéric II le Sage, il s’établit à Wittenberg et est peintre officiel de la cour de Saxe depuis 1505 jusqu’à sa mort. il a réalisé, entre autres, le portrait de Frédéric le Sage et celui de Charles Quint, ainsi que plusieurs portraits de Martin Luther.Dès l’affichage des 95 thèses à Wittenberg (1517), Cranach s’engage du côté de Luther. L’amitié entre les deux hommes est immédiate et ne se démentira jamais. Cranach soutient l’œuvre réformatrice de Luther en développant une iconographie qui vise à illustrer les principaux arguments théologiques de la Réforme. Ce sont toutes les gravures illustrant des scènes bibliques et célébrant le Sola scriptura. Ce sont aussi des retables.
Doctrine qui se base sur la Genèse pour expliquer l’origine des espèces vivantes. Selon cette doctrine, les espèces ont été créées séparément en une seule fois et sont restées inchangées depuis l’origine de la vie. Le mouvement créationniste est né aux états-Unis au début du 20e siècle en réaction contre le darwinisme Doctrine de Charles Darwin (1809-1882) et de ses successeurs selon laquelle l'évolution des organismes vivants résulte de la sélection naturelle. Elle donne une interprétation causale de .
Doctrine qui se base sur la Genèse pour expliquer l’origine des espèces vivantes. Selon cette doctrine, les espèces ont été créées séparément en une seule fois et sont restées inchangées depuis l’origine de la vie. Le mouvement créationniste est né aux Etats-Unis au début du 20e siècle en réaction contre le .
Partant d’une lecture littérale de la Bible, cette théorie défend la vision biblique de la création du monde et des espèces animales et humaine, et s’oppose aux théories de l’évolution issues des travaux de Darwin, comme aux recherches actuelles sur l’origine de l’univers et de la vie. D’autres positions essaient de démontrer que les découvertes scientifiques ne font que confirmer le texte biblique.
D’après l’évangile selon Luc, Marie dépose son enfant, Jésus, dans une mangeoire (Luc 2,7). En latin, » mangeoire » se dit
Le terme de crèche est couramment utilisé dès le 12e siècle. On la fait remonter à François d’Assise : il a fait célébrer en 1223, avec une autorisation pontificale, la messe de minuit à Greccio, en Italie, devant une étable où hommes et bêtes revivent les circonstances de la nativité. Au Moyen Âge, les drames liturgiques, les mystères et les jeux qui se jouaient primitivement dans les églises, puis sur les parvis sont à l’origine des crèches spectacles. Les premières crèches d’église apparaissent quant à elles au 16e siècle et remplacent de manière statique et théâtrale les jeux scéniques des liturgies médiévales. Au 18e siècle, la mode des crèches familiales se répand.
Credo signifie en latin » je crois « . On appelle » Credo » ou symboles La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l'Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l'Evangile. Elle reformule la foi dans un temps et des circonstances précises. Les confessions de foi classiques de l'Eglise ancienne sont intitulées " symboles " et ont souvent une fonction liturgique. Voir aussi de foi les textes des premiers siècles à travers lesquels l’Eglise primitive a exprimé le contenu de sa foi. Il s’agit du Symbole des Apôtres (fin du 2e siècle), du Symbole de Nicée (325), du Symbole de Nicée-Constantinople (381) qui expriment la foi chrétienne de manière trinitaire Même si les textes de l'Ancien Testament ou du Nouveau se servent des notions de Père, de Fils et d'Esprit pour dire comment Dieu se révèle, la doctrine de la Trinité en tant que telle ne s'y trouve pas. Elle a été formulée et est devenue la doctrine officielle de l'Eglise au cours des premiers siècles (concile de Nicée en 325 et 1er Concile de Constantinople en 381), non sans débats et conflits. Elle cherche à dire l'unicité de Dieu se manifestant aux croyants sous différentes formes. On parle de Dieu en trois " personnes " : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Pour bien comprendre le sens de cette formulation, il ne faut pas perdre de vue que ses racines sont à la fois liées à la religion juive et à la philosophie grecque. Au cours des siècles, cette doctrine a été régulièrement contestée par des théologiens qui se considéraient pourtant chrétiens, par exemple Michel Servet au 16e siècle ou aujourd'hui les Eglises unitariennes : Dieu Père, Fils et Saint-Esprit. Aujourd’hui on utilise généralement le mot Credo pour désigner le Symbole des Apôtres dans son usage liturgique
La foi ardente des chrétiens du Moyen Age explique bien des aspects des Croisades. Dès le 4e siècle, les pèlerinages en Terre sainte sont de vastes mouvements populaires qui témoignent de cette foi : il s’agit de mieux connaître et imiter son Seigneur en allant sur les lieux où il a vécu. Mais très vite vont se mélanger aux intentions de pèlerinages des motifs politiques et commerciaux. Les Croisades vont ainsi permettre un affermissent temporel et spirituel de la papauté. C’est l’évolution de la situation des Lieux saints (en 1009, destruction du Saint Sépulcre par les Arabes) qui va donner aux Croisades une dimension délibérément guerrière. Il s’agit alors de « libérer les lieux saints du pouvoir musulman ».
Le mot « croisade » désigne aussi une action d’envergure menée pour combattre les hérétiques
Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. Par la suite, on désigne par " hérésie " un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le reproche d'hérésie peut concerner des points de doctrine variés : la manière de comprendre l'Eglise, la conception de la figure du Christ, les critères pour accéder au salut, etc. Il est toutefois toujours nécessaire de considérer le contexte précis d'une hérésie. Car au moment où la doctrine officielle change, ce qui était déclaré " hérétique " peut devenir " orthodoxe ", c'est-à-dire considéré comme la " doctrine droite et juste ", et réciproquement. Le protestantisme a été ainsi traité d'hérésie par rapport à la doctrine officielle de l'Eglise catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Souvent l'Eglise officielle a confondu sous ce même terme, pour les condamner, aussi bien des mouvements de réforme fidèles à l'Evangile (p.ex. les ) que des mouvements religieux qui s'en séparaient nettement sur différents points (p.ex. les )
, ainsi la croisade contre les Albigeois
Les albigeois, un groupe de cathares nommés ainsi en lien avec la ville d'Albi, avaient une théologie manichéenne, des exigences strictes d'ascèse et vivaient en communautés très hiérarchisées. Sous le pape Innocent III, qui a appelé à la croisade contre les albigeois, ils seront persécutés et exterminés
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Le croissant fertile regroupe des régions de Mésopotamie et du Levant au Moyen Orient. Il comprend les territoires des Etats actuels du Koweit, du Liban, de Chypre, d’Israël et de la Palestine (Cisjordanie et Gaza), et des parties des territoires de l’Irak, de l’Iran, de la Jordanie, de la Syrie et de l’Egypte. L’expression de « croissant fertile » a été forgée par l’archéologue James Henry Breasted de l’université de Chicago car cette région forme un arc qui s’étend du Golfe Persique à la mer Méditerranée et ressemble à un croissant. C’est une région fertile irriguée par quatre fleuves : le Tigre, l’Euphrate, le Jourdain et le Nil.
On a également surnommé cette région (en particulier la Mésopotamie située entre le Tigre et l’Euphrate) : « le berceau de la civilisation ». Les premiers campements agraires connus y ont en effet été découverts et remonteraient à 11000 ans.
Dans le cadre du module sur la théologie de Paul, la dénomination « croyant » a le sens que lui donne Paul dans ses lettres. Il emploie ce terme pour désigner les personnes qui croient en Jésus Christ, et donc les membres de l’Eglise. Ainsi l’Eglise est la communauté des « croyants », de celles et ceux qui ont mis leur confiance, leur foi en Christ, et qui partagent la même espérance. Dans ce module, « croyants » est donc synonyme de « chrétiens », terme encore inusité quand Paul rédige ses lettres.
Appelée encore » conseil » ou » dialogue pastoral « , la cure d’âme met face à face le pasteur et la personne généralement en situation de crise difficile. Ce face à face repose sur un travail d’écoute. Le secret professionnel rend possible la confiance nécessaire à l’aveu, à la confession des péchés. On peut dire aujourd’hui qu’il n’est guère possible de pratiquer la cure d’âme en dehors d’une bonne formation à l’écoute et d’un minimum de savoir psychologique. Pour ce qui est des buts, on se rappellera que les termes originels, grec ou latin, portaient un pluriel : psychôn epimélaïa et cura animorum (soin des âmes). Il s’agissait donc de mettre en évidence les conditions d’une vie commune apaisée et féconde. Son enjeu spécifique (par rapport à un entretien psychologique) consiste à annoncer l’Evangile, c’est-à-dire à redire de façon chaque fois nouvelle, dans les termes de la vie de chacun, combien, en Jésus-Christ, Dieu accueille et aime cette personne-là. Au cours de ces entretiens, peut advenir ou non la délivrance du poids du passé et se dessiner un avenir
Evêque de Carthage entre 249 et 258. Il meurt martyr Le mot martyr, en grec martus, veut d'abord dire simplement " témoin ". Mais il a ensuite été associé à la réalité de la persécution. En effet dès les premiers siècles, les chrétiens qui mourraient pour ne pas avoir renié leur foi étaient appelés martyrs car il s'agissait pour eux d'un témoignage de leur foi devant le pouvoir de l'empereur pendant la persécution de Valérien. Son action est celle d’un pasteur plus que celle d’un théologien. Pendant la persécution de Dèce en 250, il fuit Carthage et de sa cachette continue à diriger sa communauté. Devant le nombre grandissant de ceux qui abandonnent la foi chrétienne, Cyprien rappelle aux confesseurs que le sort des apostats Un apostat est une personne qui a renié sa foi. C'est la traduction du mot latin lapsi qui signifie " ceux qui ont failli " en opposition à ceux qui sont restés fermes dans la foi. Ce terme est employé pendant des périodes de persécution. La question de l'accueil des apostats (lapsi) qui demandent à participer à nouveau à l' est l'occasion de débats théologiques et pastoraux importants. Certains évêques soutiennent que toute demande de pénitence doit être accueillie. D'autres au contraire considèrent que les apostats ne peuvent pas être réintégrés dans la communauté chrétienne ne peut être réglé que par l’évêque. Sa position est assez stricte et il refuse que les apostats puissent participer de nouveau à l’eucharistie Vient du verbe grec eucharistein (" rendre grâces "). Le mot désigne aujourd'hui le repas célébré en mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Jusqu'à la fin du 1er siècle, le mot était utilisé uniquement pour la prière qui précède la formule de consécration du pain et du vin. Voir aussi Cène.
Le daman est un petit mammifère qui ressemble à une marmotte. Il vit en Afrique et en Asie mineure.
La Danse macabre est un élément, le plus achevé, de l’art macabre du Moyen-Age, du 14e au 16e siècle. Elle représente, dans la littérature, la peinture ou la sculpture, l’entraînement inexorable de tous les humains, quelle que soit leur position sociale, dans un cortège solidaire vers un destin commun, la mort. On y voit à la suite un pape, un évêque, un moine, un empereur, un roi, un seigneur, un soldat, un bourgeois…La Danse macabre est décrite dans plusieurs poèmes latins, français, allemands ou italiens, le plus souvent anonymes. Tout au long du 15e siècle et au début du 16e, ce thème est peint sur les murs des églises et dans les cimetières d’Europe du Nord. Cette forme d’expression est le résultat d’une prise de conscience et d’une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci est devenue plus présente et plus traumatisante, depuis la guerre de Cent Ans, à cause de la peste, des famines…Elle entend souligner la vanité des distinctions sociales, dont la mort se moque, fauchant le pape comme le pauvre prêtre, l’empereur comme le paysan
Doctrine de Charles Darwin (1809-1882) et de ses successeurs selon laquelle l’évolution des organismes vivants résulte de la sélection naturelle. Elle donne une interprétation causale de
Le deuxième roi d’Israël, après Saül rejeté par Dieu. David est reconnu par la tradition comme le véritable fondateur de la monarchie, celui qui lui a donné sa puissance grâce à sa fidélité à Dieu. Salomon, son fils, la consolide après lui, mais les rivalités divisent l’Etat hébreu en deux entités dès la deuxième génération après David. On trouve l’histoire de David dans les livres de Samuel, des Rois et des Chroniques.
Le terme signifie les « dix paroles ». Il est plus connu sous le terme « les dix commandements ». Ce texte que l’on trouve en Exode 20 et Deutéronome 5, est composé d’un prologue (qui rappelle : « c’est moi le Seigneur, ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte »), puis d’une première partie concernant la relation à Dieu, et une deuxième partie concernant les relation à l’autre. Il est important de ne pas séparer le prologue des commandements qui suivent. La loi est reçue par Israël comme une aide et une nécessité pour pouvoir vivre et conserver la liberté que Dieu leur a accordée. Exode 20 inaugure les lois d’Israël et joue le rôle de résumé et de table des matières pour toutes les lois qui vont suivre. Il convient de lire tous les codes législatifs à la lumière du Décalogue.
Ce mot est formé de deux mots grecs : deka qui signifie dix et logos
Terme orthodoxe qui désigne l’union entre l’homme et Dieu à laquelle l’homme est appelé. On parle encore de » participation à la nature divine « , citée par Pierre (2Pierre 1,4), par la grâce et non par l’essence. Dans la théologie orthodoxe, il s’agit de la vocation même de l’être humain de coopérer librement avec la grâce divine.
Terme orthodoxe qui désigne l’union entre l’homme et Dieu à laquelle l’homme est appelé. On parle encore de » participation à la nature divine « , citée par Pierre (2Pierre 1/4), par la grâce et non par l’essence. Dans la théologie orthodoxe, c’est la vocation même de l’être humain de coopérer librement avec la grâce divine
Personne possédée par le démon, autrement dit « fou ».
Selon l’imaginaire grec ce sont des êtres divins. L’être humain les expérimente ou bien comme force maléfique ou bien comme aide et soutien. L’Ancien Testament connaît l’existence des démons. Mais ceux-ci sont subordonnés à Dieu et fonctionnent selon ses ordres. Il n’y a pas de dualisme. Le Nouveau Testament associe souvent un démon (un esprit mauvais) à la maladie qui reste inexplicable du point de vue humain. L’insistance est sur l’action de Jésus contre les démons qui cherchent à dominer l’être humain. Si on affirme leur existence, c’est pour dire que Jésus les combat et en libère
Le » Désert » est à la fois une réalité physique et une réalité spirituelle. La réalité physique désigne l’ensemble des lieux cachés (grottes, ravins, forêts,…) où les protestants vont célébrer leur culte dans la clandestinité à la suite de la Révocation de l’Edit de Nantes. La réalité spirituelle est en lien étroit avec l’évocation du désert dans la Bible. En effet, suite à la sortie d’Egypte (livre de l’Exode dans la Bible), les Hébreux ont traversé pendant quarante ans le désert, lieu de tribulations, de tentations et de désespoirs, mais aussi lieu où se fait entendre la Parole de Dieu
Le mot vient du verbe latin destinare qui signifie « destiner quelque chose à quelqu’un ». Selon certaines croyances, il s’agit surtout d’une puissance autonome qui fixerait de façon irrévocable le cours des événements. Cette conception a été particulièrement développée dans la mythologie grecque qui faisait du destin une puissance supérieure aux dieux.
En théologie chrétienne, le mot « destin » se trouve parfois associé, quoique bien différent, au terme de « providence ».
Du grec
Deutéronome signifie en grec deuxième loi. C’est le titre donné en grec au cinquième livre de la Bible, qui termine ainsi le Pentateuque et qui ouvre sur les livres historiques. Il se présente comme une grande prédication de Moïse avant sa mort et donc avant l’entrée en terre promise. Cette prédication est une interprétation de la Loi et une actualisation des paroles données précédemment.
Le mot « diable » vient du grec
Le mot diacre vient du grec
La théologie dialectique se construit dans une tension jamais résolue entre la promesse de Dieu et la faiblesse humaine. On dit de la théologie dialectique qu’elle est une théologie de la crise (étymologiquement, crise veut dire » jugement « ) car la révélation de Dieu en Christ met en jugement l’humanité, qui ne peut recevoir son salut que d’un Autre qu’elle-même. La théologie dialectique s’oppose à la théologie libérale On désigne par ce terme le courant théologique qui relativise l'importance du et met en avant l'aspect existentiel et éthique de la foi. Issu de la pensée des Lumières, il insiste sur l'importance du libre examen de la raison et sur la libre adhésion du coeur. Il s'appuie sur une lecture de la Bible. Il s'oppose à tout autoritarisme dans le domaine de la foi, au cléricalisme et au dogmatisme. En France au 19e et au début du 20e siècles, il est très proche de la Libre Pensée. Il agit dans le sens de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et lutte pour la liberté des consciences qui insiste au contraire sur la possibilité pour l’homme, par ses capacités propres, de progresser dans tous les domaines et de s’approcher de Dieu
Ce terme désigne la dispersion des juifs hors de la Judée, sous l’effet des famines, guerres, exils, pratiques commerciales… La présence de juifs est attestée en Egypte au VIème siècle av. JC et en Perse où certains ont vécu après les déportations du début du VIème siècle av. JC. A partir du IVème siècle av. JC, avec Alexandre et ses successeurs, ils vont s’implanter dans les villes tout autour de la Méditerranée.
Au premier siècle de notre ère, la diaspora méditerranéenne est très développée dans les villes d’Asie Mineure, à Antioche et Alexandrie et jusqu’à Rome.
Puisqu’il n’y a qu’un seul Temple, celui de Jérusalem, les juifs de la diaspora vont créer la synagogue pour pouvoir observer les pratiques rituelles de la loi. Ils vont jouer un rôle considérable dans la religion juive et son évolution.
On désigne sous ce terme un des documents les plus anciens du christianisme. Son nom complet est « La doctrine (didachè en grec) des douze apôtres ». Sa rédaction finale daterait de la fin du 1er siècle. Son contenu est une compilation d’enseignements tirés de la tradition de différentes communautés. On distingue un ensemble de traditions liturgiques (baptême, jeûne, prière, repas eucharistique), et une partie disciplinaire.
Dans le Saint Empire romain germanique, la diète est une assemblée convoquée par l’empereur. Elle réunit des princes, des dignitaires ecclésiastiques, des représentants des villes. C’est une instance à la fois politique et religieuse. L’empereur et le pape s’efforcent d’y défendre leurs intérêts respectifs et ceux de leurs sujets. La Diète est donc représentative des différents partis concernés, mais elle a aussi une dimension symbolique. Sa convocation doit impressionner le peuple et marquer l’importance des sujets débattus
En 1530, soucieux de l’unité de l’empire, Charles-Quint convoque la Diète Dans le Saint Empire romain germanique, la diète est une assemblée convoquée par l'empereur. Elle réunit des princes, des dignitaires ecclésiastiques, des représentants des villes. C'est une instance à la fois politique et religieuse. L'empereur et le pape s'efforcent d'y défendre leurs intérêts respectifs et ceux de leurs sujets. La Diète est donc représentative des différents partis concernés, mais elle a aussi une dimension symbolique. Sa convocation doit impressionner le peuple et marquer l'importance des sujets débattus . Il demande aux partis en présence d’y faire connaître leurs positions. Luther, mis au ban de l’Empire ne peut quitter la Saxe pour participer à cette assemblée. Il est demandé à Philippe Mélanchthon C'est un des grands Réformateurs allemands. Il fit ses études à Heidelberg et Tübingen. Nommé magistrat à Wittenberg en 1518, il y demeurera jusqu'à sa mort. C'est là qu'il rencontre Luther dont il devient le disciple et l'ami fidèle. Il y étudie la théologie sans abandonner ses tâches de professeur de grec. Son oeuvre la plus importante, les Loci communes (1521), fut plusieurs fois remaniée. C'est lui qui a rédigé la Confession d'Augsbourg (1530) et l'Apologie de la Confession d'Augsbourg (1531) qui font partie des " livres symboliques " où les Eglises luthériennes reconnaissent l'expression autorisée de leur foi. C'était un homme cultivé et conciliant qui s'efforcera toujours d'aplanir les divergences entre les différents courants de la Réforme, comme entre protestants et catholiques. C'est lui qui, à la mort de Luther, poursuivra l'organisation de l'Eglise évangélique avec toujours un souci particulier de l'éducation de rédiger une Confession La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l'Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l'Evangile. Elle reformule la foi dans un temps et des circonstances précises. Les confessions de foi classiques de l'Eglise ancienne sont intitulées " symboles " et ont souvent une fonction liturgique. Voir aussi de foi exprimant la doctrine des » protestants » et de la défendre à la Diète. Elle sera lue en séance publique après avoir reçu la signature de neuf princes, seigneurs et villes, ralliés à la Réforme. Luther Réformateur allemand né et mort à Eisleben. Moine, prêtre, docteur en théologie, professeur d'exégèse biblique, il était habité par une intense quête spirituelle concernant le salut. En travaillant l'épître aux Romains il découvre ce qui sera le coeur de son oeuvre et de la Réforme protestante au 16e siècle, le message du salut par la seule grâce de Dieu, en dehors des mérites de l'homme. En 1517 il rédige " 95 thèses " où il développe cette affirmation et dénonce la vente des indulgences. Déclaré hérétique en 1518, il est excommunié et mis au ban de l'Empire à la Diète de Worms en 1521. Il trouve alors un appui auprès des princes allemands. Auteur d'une oeuvre théologique considérable et traducteur de la Bible en allemand, il a pris part aux débats de son temps (controverse avec Erasme, attitude lors de la Guerre des Paysans...). Il a résisté à toute forme de désordre ecclésial et a commencé à poser les bases d'une Eglise " luthérienne " lui a donné son accord. Mais malgré le souci de Mélanchthon de ne pas heurter de front et de trouver un terrain d’entente ce texte sera réfuté et refusé par les théologiens officiels et par l’empereur. L’édit de Worms qui excommuniait Luther et ses partisans est confirmé.
Document catholique promu par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens dont le titre exact est : Directoire pour l’application des principes et des normes sur l’œcuménisme. A caractère disciplinaire, il fait loi dans l’Eglise catholique pour la pratique œcuménique. La dernière version date de 1993. Il en existe une version commentée et complétée, adaptée à la situation française (Paris : Cerf, 1994).
Etre disciple c’est suivre et servir un maître et son enseignement. Dans le Nouveau Testament, à côté du groupe des 12 disciples d’autres disciples ne sont pas mentionnés nommément. Aujourd’hui encore le chrétien se considère comme « disciple de Jésus » ou « disciple du Christ ».
Le terme grec désigne l’étudiant : celui qui reçoit un enseignement d’un maître. Dans le Nouveau Testament, il désigne d’une part, au sens restreint, les douze disciples que Jésus choisit comme compagnons durant son ministère, et d’autre part, au sens large, tous les chrétiens, c’est à dire tous ceux qui acceptent l’Evangile, la bonne nouvelle du salut par la confiance en Jésus-Christ le Fils de Dieu.
Au sens large, ce terme désigne la règle de conduite commune aux membres d’une collectivité permettant de vivre dans l’ordre et l’harmonie. Dans l’Eglise, ce mot évoque » la règle de vie des disciples « . Elle est constituée par les lois qui régissent l’organisation et le fonctionnement internes de l’Eglise. On l’appelle aussi droit ecclésial. Elle permet aux chrétiens de vivre ensemble en fidélité à la volonté de Dieu. C’est dire que les dispositions de la discipline ne sont pas simplement des règlements administratifs. Ils sont en fait la traduction concrète des convictions théologiques qui fondent la vie communautaire. Calvin écrit : » Comme la doctrine de notre Seigneur Jésus est l’âme de l’Eglise, ainsi la discipline est en elle comme les nerfs sont en un corps, pour unir les membres et les tenir chacun en son lieu et ordre « . Pour les Eglise protestantes, en particulier les Eglises réformées, la discipline est une réalité importante et nécessaire, même si elle est toujours seconde et subordonnée à la Parole de Dieu. C’est pourquoi une discipline ne doit pas être figée ni sacralisée, mais elle appelle constamment des adaptations et des révisions
Au sens large, ce terme désigne la règle de conduite commune aux membres d’une collectivité permettant de vivre dans l’ordre et l’harmonie. Dans l’Eglise, ce mot évoque » la règle de vie des disciples « . Elle est constituée par les lois qui régissent l’organisation et le fonctionnement internes de l’Eglise ainsi que la correction des moeurs. Elle ne fut pas d’emblée acceptée sans discussion dans l’Eglise réformée de France. Ses 40 articles, déclarés modifiables, lors du 1er synode de 1559, sont déjà 222 en 1661 ! Ils posent l’égalité entre toutes les Eglises locales, la hiérarchie des ministères (pasteurs, anciens, diacres, maîtres d’école…) la liste des sacrements (baptême, cène), et définissent les compétences des consistoires, colloques, synodes provinciaux, et synode national. On l’appelle aussi droit ecclésial. Elle permet aux chrétiens de vivre ensemble en fidélité à la volonté de Dieu. C’est dire que les dispositions de la discipline ne sont pas simplement des règlements administratifs. Ils sont en fait la traduction concrète des convictions théologiques qui fondent la vie communautaire. Calvin écrit : » Comme la doctrine de notre Seigneur Jésus est l’âme de l’Eglise, ainsi la discipline est en elle comme les nerfs sont en un corps, pour unir les membres et les tenir chacun en son lieu et ordre « . Pour les Eglises protestantes, en particulier les Eglises réformées, la discipline est une réalité importante et nécessaire, même si elle est toujours seconde et subordonnée à la Parole de Dieu. C’est pourquoi une discipline ne doit pas être figée, ni sacralisée, mais elle appelle constamment des adaptations et des révisions
Il s’agit d’une discussion publique sur une thèse philosophique, scientifique ou théologique. Dès l’Antiquité, Aristote Il est disciple de Platon, précepteur et ami d'Alexandre le Grand. Pour lui, la philosophie offre une vision ordonnée de l'ensemble du savoir humain. Il a posé les bases de la logique. Observateur de la nature, il considère que chaque être tend vers la perfection. Au sommet de la hiérarchie des espèces animales, il y a l'être humain, doué de raison. Sa philosophie a eu une influence considérable sur la et sur . Sa pensée était dominante dans la philosophie traditionnelle au moment de la Réforme qui se situera en rupture avec elle en avait fixé les règles et les formes. Elle devient courante au 12e siècle et peut prendre différentes formes. Au 16e siècle, ce mode de débat contradictoire est particulièrement prisé par les théologiens. Les Réformateurs y auront fréquemment recours pour défendre et faire avancer leurs idées
Ce mot désigne la réalité des Eglises minoritaires (par exemple le protestantisme en France) dont les membres et les communautés sont dispersés au cœur de la société. Elle n’est pas seulement géographique, mais peut être aussi culturelle, temporelle, spirituelle, théologique. Ce sentiment de dispersion, d’éparpillement, de dissolution est exacerbé par le caractère déchristianisé de la société contemporaine. Tant que le christianisme occupait une place centrale, ses propres valeurs constituaient les repères de la société. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cette dissémination est souvent perçue comme une perte qui met en question l’identité et le témoignage de l’Eglise. En même temps, cette situation a amené des évolutions très positives afin d’organiser la vie de l’Eglise autrement que sur un modèle traditionnel, faisant une place plus grande à de petites assemblées et à des ministères exercés par des laïcs. Les Eglises redécouvrent aussi dans la Bible que la dissémination n’est pas une douloureuse exception mais qu’elle est souvent présentée comme la norme pour le chrétien. On peut penser au verset de l’épître aux Hébreux (11,13) rappelant aux croyants qu’ils sont » étrangers et voyageurs sur la terre « .
Mot emprunté au latin classique,
La dogmatique désigne la discipline théologique La théologie désigne l'ensemble des études tentant de tenir un discours sur Dieu. Elle comprend plusieurs disciples (dont l'étude de la Bible et celle de l'histoire) et a pour principale tâche de rendre compte d'une pensée articulant Dieu au monde, à l'Eglise, aux hommes, au temps, etc qui travaille sur le dogme Vient d'un verbe grec dokein qui signifie " croire ", " décider " et qui a donné dogma : " opinion " ou " décision ". Dans l'usage théologique actuel, le dogme désigne une vérité que l'Eglise pose comme devant être crue. Mais cette notion ne s'est imposée qu'à partir du siècle des Lumières, remplaçant les expressions " articles de foi " ou " vérités de foi ". : l’histoire des dogmes, ses fondements théologiques, scripturaires, etc.
Vient d’un verbe grec dokein qui signifie croire, et qui a donné dogma : » opinion » ou » décision « . Dans l’usage théologique actuel, le dogme désigne une vérité que l’Eglise pose comme devant être crue. Mais cette notion ne s’est imposée qu’à partir du siècle des Lumières, remplaçant les expressions » articles de foi » ou » vérités de foi «
Vient d’un verbe grec
Au Moyen Age, la scolastique
Du latin schola qui veut dire " école ". La théologie scolastique est l'enseignement théologique donné au Moyen-Age par les écoles et universités, qui étaient des institutions ecclésiastiques. Elle ne cherche pas à trouver des vérités religieuses, mais à les prouver, à les défendre, à les fonder de manière rationnelle. La méthode scolastique a été développée de manière déterminante par Pierre (1079-1142). La scolastique du 13e siècle, en particulier avec d'Aquin, va devoir prendre en compte des données nouvelles. En effet, on a accès désormais aux écrits d' concernant les sciences naturelles, à ceux des savants juifs et arabes (Averroès) ; la fondation d'universités ouvre l'enseignement au public laïc ; les et les commencent à enseigner en dehors des murs de leurs monastères. Ces trois facteurs mettent la scolastique devant un défi nouveau : " réconcilier " les idées philosophiques et scientifiques avec les dogmes religieux. Ainsi la scolastique est une forme d'intelligence de la foi qui s'efforce de prendre en compte les différents savoirs humains, en particulier la philosophie, et de les organiser par la raison. Cette expression qui recouvre un important courant de la théologie est parfois utilisée de manière péjorative pour désigner une démarche et une pensée très " scolaires ", pour en dénoncer le formalisme ou en critiquer les subtilités intellectuelles. Voir l'entrée Bernard de Clairvaux
pose des » articles de foi » comme principes premiers de la » science » théologique. Au moment de la Réforme, ce sont les conciles
On appelle concile l'assemblée des représentants légitimes de l'Eglise, rassemblés au niveau local, régional ou universel. Ces assemblées ont pour rôle de délibérer et décider en matière de foi, de vie chrétienne et d'organisation ecclésiale. Le mot latin concilium vient d'un verbe qui veut dire convoquer. Les conciles œcuméniques sont les assemblées qui représentent l'Eglise universelle. Le caractère œcuménique des conciles est reconnu de manière différente suivant les Eglises. Avant le de 1054 avec l'Eglise d'Orient, il y a eu 8 conciles convoqués par l'Empereur, ayant pour objet d'assurer l'unité de l'Eglise et ayant valeur de lois impériales. Les Eglises Orthodoxes issues de l'Eglise d'Orient reconnaissent comme œcuméniques les 7 premiers. L'Eglise catholique romaine reconnaît comme oecuméniques les 8 premiers conciles oecuméniques d'avant le schisme, plus les 8 conciles généraux de l'Eglise occidentale qui l'ont suivi. Les Eglises issues de la Réforme reconnaissent le caractère de conciles œcuméniques aux 4 premiers : 1er concile de Nicée (325), 1er concile de Constantinople (381), Ephèse (431), Chalcédoine (451), parce qu'elles considèrent que ces quatre conciles traitent directement de l'interprétation des Ecritures. Mais pour les Eglises issues de la Réforme, le concile reste toujours une institution humaine faillible, fondée sur le droit humain. Ce sont les Ecritures qui ont autorité, et les conciles font autorité dans la mesure où ils les interprètent correctement.
, mais aussi de plus en plus le pape qui décident de l’autorité des » vérités de foi » et de leur caractère obligatoire. La Réforme va mettre en question ce caractère obligatoire. Ensuite, on insiste de plus en plus sur la possibilité d’examiner le bien-fondé de la doctrine. Contre ce mouvement de critique par la raison, le Concile Vatican I (1869-1870) définit le dogme comme un énoncé contenu dans la Parole de Dieu, écrite ou transmise par la tradition, et posé par le magistère ordinaire et universel de l’Eglise comme devant être cru. Le même concile présente l’infaillibilité pontificale, dont il pose la doctrine, comme un » dogme révélé par Dieu « .
Le dogme fait l’objet dans le protestantisme d’une critique fondamentale, soit pour des motifs spirituels, soit pour des raisons proprement théologiques.
Vient d’un verbe grec
Point de doctrine considéré comme fondamental et indiscutable par une religion, une Eglise ou une idéologie. Dans le catholicisme c’est une vérité posée par l’Eglise comme devant être crue par tous les croyants. En ce sens il n’y a pas à proprement parler de dogme dans le protestantisme. Il y a des convictions théologiques qui constituent le contenu de la foi. Mais elles peuvent être toujours discutées à la lumière de la Bible et elles ne lient pas la conscience des fidèles
Vient d’un verbe grec
L’abréviation des dominicains est O.P. du latin
L’ordre des dominicains a une branche féminine et un Tiers Ordre
Le mot désigne un groupe de personnes qui se sentent proches d'une spiritualité particulière et qui en vivent certaines modalités tout en restant laïcs. Les grands ordres, , , , etc. ont généralement un Tiers Ordre. L'engagement dans le Tiers Ordre est ouvert à des femmes et des hommes, mariés ou non
.
Né à Caleruega, dans la province de Burgos (Espagne) aux environs de 1170, mort à Bologne (Italie) le 6 août 1221. En 1195, à la demande de l’évêque du lieu, il devient chanoine
Les chanoines sont des prêtres qui aident l'évêque dans sa tâche pastorale et sont en lien direct avec lui. Tout en faisant partie du clergé , ils mènent une vie communautaire. Généralement, ils adoptent la " règle " de saint Augustin, qui n'est pas à proprement parler une règle mais un ensemble de conseils. Le recrutement des chanoines se fait généralement dans l'aristocratie ou dans la grande bourgeoisie. Ils ont souvent des maisons particulières. Il existe ainsi, parfois, de véritables quartiers de chanoines, avec domesticité
à Osma. Il est élu sous-prieur de cette communauté. Accompagnant son évêque lors d’un déplacement au Danemark, Dominique traverse le sud de la France et découvre l’existence des Cathares
Du grec katharos qui veut dire " pur ", il s'agit d'un mouvement religieux qui se considère comme chrétien. Il se développe en Lombardie et en Languedoc dans la deuxième moitié du 12e siècle. Les Cathares donnent une importance particulière à certains aspects du message évangélique comme la pureté. Ils vont élaborer une doctrine simple et exigeante, fondée sur l'opposition entre le Bien et le Mal. Le mouvement a pris la forme d'une véritable communauté religieuse avec des rites, des cérémonies, des livres sacrés, des ministres (les " bonshommes ", les parfaits), des membres et des sympathisants, des assemblées délibératives. Devant ce phénomène qui représente une menace, est créé à Toulouse en 1215 l'ordre des ou Frères Prêcheurs, en vue de convertir les cathares. Mais le succès étant trop long à venir, la répression se met en place, organisée par la tristement célèbre confiée aux . La contre les Cathares, appelés aussi Albigeois du nom de la ville d'Albi où ils étaient nombreux, se déchaîne en 1208. La capitulation des Cathares du Languedoc se termine par le bûcher de Montségur (Ariège) en 1244
. Au retour d’un voyage à Rome, en 1206, l’évêque d’Osma et Dominique passent à nouveau dans le Midi de la France où ils rencontrent les légats du pape qui essayent vainement de convertir les Cathares. L’évêque d’Osma, Diègue, conseille alors aux légats de se défaire de leurs escortes et de leurs chevaux et d’aller prêcher l’Evangile à pied, n’emportant que les livres nécessaires. Diègue lui-même joint aussitôt le geste à la parole, et part prêcher avec Dominique, accompagné par les légats. Pendant deux ans, ils vont prêcher ainsi : à pied et sans escorte, à travers tout le Languedoc. Leur prédication connaît un certain succès. Des femmes cathares s’y convertissent. Coupées de leur communauté, elles se trouvent alors sans aucun moyen de subsistance. Dominique et son évêque les rassemblent et les installent à Prouille. Ainsi est constitué un monastère qui deviendra le point de départ de l’Ordre des Moniales dominicaines. Après la mort de Diègue, Prouille sert à Dominique de quartier général. Les légats missionnaires se dispersent. De 1208 à 1213, Dominique poursuit seul l’œuvre de prédication.
En 1215, Dominique réunit quelques compagnons avec lesquels il commence une vie monastique. La petite communauté s’installe d’abord à Fanjeaux, près de Prouilhe, dans une église. En 1215, Foulques, évêque de la ville de Toulouse, reconnaît officiellement la communauté avec son projet de prédication, et lui concède comme revenu une partie de la dîme des pauvres. Ce furent là les débuts de l’ordre dominicain
L'abréviation des dominicains est O.P. du latin Ordo [Fratrum] Praedicatorum : l'ordre des prédicateurs. Ce 2e ordre mendiant (après les ) est fondé par l'espagnol Dominique. Celui-ci reçoit en 1216 du pape Honoré III la permission de créer un ordre dont les activités principales seront la prédication, l'étude de la théologie et le combat contre les . Au Moyen Age, les dominicains sont les théologiens de la cour papale. Les plus connus parmi eux sont le Grand et d'Aquin. Après 1232, les dominicains sont chargés de postes principaux dans l' ce qui leur a valu le surnom Domini canes : " les chiens du Seigneur ". L'ordre des dominicains a une branche féminine et un .
, spécialement consacré à la prédication et dont l’essor fut rapidement considérable. Dominique a été canonisé en 1234.
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Le donatisme, du nom de son initiateur Donat (évêque de Carthage, mort en 355), est un vaste mouvement de contestation qui a touché l’Eglise d’Afrique du 4e siècle au 7e siècle. A l’origine, il s’agit d’un durcissement de la position de Cyprien Evêque de Carthage entre 249 et 258. Il meurt pendant la persécution de Valérien. Son action est celle d'un pasteur plus que celle d'un théologien. Pendant la persécution de Dèce en 250, il fuit Carthage et de sa cachette continue à diriger sa communauté. Devant le nombre grandissant de ceux qui abandonnent la foi chrétienne, Cyprien rappelle aux confesseurs que le sort des ne peut être réglé que par l'évêque. Sa position est assez stricte et il refuse que les apostats puissent participer de nouveau à l' de Carthage concernant les apostats Un apostat est une personne qui a renié sa foi. C'est la traduction du mot latin lapsi qui signifie " ceux qui ont failli " en opposition à ceux qui sont restés fermes dans la foi. Ce terme est employé pendant des périodes de persécution. La question de l'accueil des apostats (lapsi) qui demandent à participer à nouveau à l' est l'occasion de débats théologiques et pastoraux importants. Certains évêques soutiennent que toute demande de pénitence doit être accueillie. D'autres au contraire considèrent que les apostats ne peuvent pas être réintégrés dans la communauté chrétienne et les membres du clergé qui, pendant les persécutions, ont livré aux autorités romaines les manuscrits des Ecritures en leur possession. Le donatisme devient ensuite un mouvement de contestation contre une Eglise supposée soumise aux puissants et aux riches. Les donatistes condamnent les prêtres jugés indignes et proclament que la validité des sacrements dépend de la sainteté des ministres
Document inauthentique comprenant deux parties. La Confession expose la légende de la conversion de Constantin, qui aurait été guéri de la lèpre par l’évêque Sylvestre de Rome. La Donation énumère les cadeaux de l’empereur reconnaissant : le palais du Latran, les territoires impériaux d’Italie et la ville de Rome, avec le droit de porter le sceptre, le diadème et la pourpre. Cet écrit a dû être composé à la chancellerie papale au milieu du 8e siècle. C’est au 15e siècle que l’humaniste Laurent Valla en prouva l’inauthenticité
Le mot est d’origine grecque :
On désigne ainsi l’ensemble des lois du droit ecclésiastique de l’Eglise catholique romaine. Il contient les règles qui doivent s’appliquer dans l’Eglise en matière de foi et de discipline. Le Droit canon est une discipline enseignée dans les facultés catholiques de théologie
Volume regroupant les règles de droit dans l’Eglise catholique. La Discipline de l’Eglise réformée joue un rôle analogue
Le » droit naturel « , notion controversée, est un droit fondé non pas sur le contrat social et sur une loi historique, mais sur l’idée d’un droit » inhérent à la nature humaine « . La notion de » nature » apparaît ici comme absolue et normative et se réfère à une » loi du cosmos « , une » loi éternelle » ou encore une » loi des dieux «
Le dualisme est une forme de pensée qui essaie d’établir deux principes qui sont à la fois égaux et contraires. Ainsi, le dualisme sépare dans l’être humain ce qui relèverait de » l’âme » et ce qui relèverait du » corps « . Cette forme de pensée quand elle ouvre à des considérations théologiques croit en un dieu du bien et un dieu du mal. En ceci, elle rejoint le manichéisme Fondé par un perse, Mani, au 3e siècle, le manichéisme est une religion syncrétique dont la base est la lutte originaire entre les ténèbres et la lumière. Cette religion mêlait des éléments du christianisme et du bouddhisme. Le bien et le mal sont considérés comme des principes fondamentaux, égaux et antagonistes. On retrouve des idées du manichéisme chez les cathares combattus comme hérétiques par l'Inquisition au 12e siècle. Ce terme désigne aujourd'hui une conception dualiste qui sépare le monde en bien et mal, en corps et âme, en ténèbres et lumière, etc
Les ébionites sont membres d’une secte judéo-chrétienne notamment en Asie Mineure au 2e et 3e siècles. Leur nom vient d’un mot hébreu ebion qui signifie pauvre. Pour les ébionites, Jésus n’est pas reconnu comme Dieu incarné. Il est tout simplement né d’un homme et d’une femme. Il est considéré comme un prophète doué des vertus et des qualités supérieures d’un prophète. Ils ne se prononcent pas sur l’affirmation que Jésus est le Messie.
L’adjectif se construit sur la racine grecque ecclesia que l’on traduit par « Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. « . ecclésial veut donc dire « de l’Eglise », « concernant l’Eglise ». On parlera par exemple de « contexte ecclésial », de « droit ecclésial », ou de « magistère L'étymologie du mot magistère renvoie à " maître " (en latin, magister). Le " magistère " est donc, dans une , l'autorité spirituelle ou doctrinale qui définit et exprime la vérité de la foi chrétienne. Ce magistère peut être une personne, mais aussi un groupe de personnes -on parle alors de " magistère collégial "- ou encore des assemblées plus vastes s'exprimant au nom du peuple des fidèles comme les , les , etc... ecclésial » pour désigner l’autorité chargée de dire la foi de l’Eglise.
Ce livre de l’Ancien Testament porte différents noms: « Qohélét », parfois aussi « Le Prédicateur Salomon », selon les versions. Il fait partie du genre littéraire de la littérature de sagesse. On l’attribue traditionnellement à Salomon, fils de David. Mais les recherches littéraires ont montré qu’il faudrait plutôt envisager sa rédaction au 3e siècle avant JC. Il surprend par sa manière lucide et décapante de voir la réalité. D’une certaine manière, il fait table rase de toutes les constructions humaines. C’est pourquoi la tradition chrétienne y a vu une préparation à une nouvelle espérance: le Christ, l’Evangile.
Réflexion dogmatique au sujet de l’origine et de la nature de l’Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. , des charismes, des ministres Ministre veut dire " serviteur ", le mot " ministère " peut être traduit par " service ". Il s'agit d'un service confié, d'une fonction exercée, en particulier dans le cadre religieux ; d'où le nom de ministre pour le pasteur du culte réformé. Dans le protestantisme, à côté du ministère pastoral, on reconnaît d'autres ministères, par exemple ceux d'enseignant en théologie (appelé dans la Bible " docteur "), d'aumônier (dans les hôpitaux, les prisons, les armées...) ou de conseiller presbytéral (appelé dans la Bible " ancien "). , de son statut théologique et juridique ainsi que de la question de l’unité de l’Eglise dans une chrétienté divisée.
Réflexion dogmatique au sujet de l’origine et de la nature de l’Eglise, de son statut théologique et juridique, des charismes A l'origine, le mot charisme désigne un don de la grâce (charis), distribué par le Saint Esprit, utile à la vie des communautés. L'adjectif charismatique sert à caractériser une spiritualité qui insiste sur certains dons. Le " mouvement charismatique " insiste sur ces dons, individuels et communautaires : prière expressive, prophétie, guérison, parler en langues , des ministres, ainsi que de la question de l’unité de l’Eglise dans une chrétienté divisée. Les divergences ecclésiologiques sont au coeur du dialogue oecuménique
L’ecclésiologie, c’est la réflexion théologique consacrée à l’Église : ce qu’elle est, quelle est sa vocation, comment elle se définit et s’organise. L’ecclésiologie est donc au croisement des recherches bibliques, historiques, systématiques et bien sûr pratiques.
Réflexion dogmatique au sujet de l’origine et de la nature de l’Eglise, des charismes, des ministres, de son statut théologique et juridique ainsi que de la question de l’unité de l’Eglise dans une chrétienté divisée
Maître Eckhart, dominicain allemand, enseigne dans différents monastères. En 1302, il obtient une maîtrise à Paris et à partir de 1323, il enseigne à Cologne. Ses charges dans l’ordre dominicain l’ont amené à faire de nombreux déplacements. Il doit quitter Cologne pour aller se justifier devant la Curie Pontificale, alors en Avignon. Il meurt en cours de route et nul ne sait où. Depuis 1326 déjà, il est soupçonné d’hérésie. Le centre de son enseignement est l’union du croyant avec Dieu, la pauvreté absolue qui va jusqu’à exiger l’abandon (ou détachement) de soi, de la vertu, voire, dans certains de ses textes, de Dieu lui-même. Ses écrits ne sont pas faciles à lire ; Eckhart crée dans son écriture des expressions nouvelles qui entrent dans la langue allemande et l’influencent profondément. Maître Eckhart est définitivement condamné comme hérétique Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. Par la suite, on désigne par " hérésie " un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le reproche d'hérésie peut concerner des points de doctrine variés : la manière de comprendre l'Eglise, la conception de la figure du Christ, les critères pour accéder au salut, etc. Il est toutefois toujours nécessaire de considérer le contexte précis d'une hérésie. Car au moment où la doctrine officielle change, ce qui était déclaré " hérétique " peut devenir " orthodoxe ", c'est-à-dire considéré comme la " doctrine droite et juste ", et réciproquement. Le protestantisme a été ainsi traité d'hérésie par rapport à la doctrine officielle de l'Eglise catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Souvent l'Eglise officielle a confondu sous ce même terme, pour les condamner, aussi bien des mouvements de réforme fidèles à l'Evangile (p.ex. les ) que des mouvements religieux qui s'en séparaient nettement sur différents points (p.ex. les ) le 27 mars 1329
voir Bible Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt "l'Ecriture" ou "les Ecritures". On dit aussi "l'Ecriture sainte" ou "les Saintes Ecritures". .
Après presque 40 ans de guerres civiles entre catholiques et protestants, l’Edit de Nantes (1598) est un édit unique en Europe qui reconnaît aux protestants la liberté de conscience et, de manière limitée, la liberté de culte. Elle leur rend, par ailleurs, l’intégralité de leurs droits civiques. Même s’il fut peu à peu entièrement vidé de son contenu jusqu’à sa révocation par Louis XIV (1685), l’Edit de Nantes demeure un jalon pionnier de la longue histoire de la conquête des libertés publiques et individuelles
Le mot Eglise vient de la racine « assembler », « rassembler ». Il s’utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner :
– le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule).
– les personnes qui se rassemblent, l’assemblée qui se réunit.
– l’ensemble des chrétiens : le Nouveau Testament
Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt "l'Ecriture" ou "les Ecritures". On dit aussi "l'Ecriture sainte" ou "les Saintes Ecritures".
compare l’Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l’Eglise. En ce sens, on parle de l’Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l’espace).
– une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l’Eglise réformée de France, de l’Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, de l’Eglise orthodoxe grecque, de l’Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel.
La compréhension de l’Eglise (on parle alors d’ecclésiologie
Réflexion dogmatique au sujet de l'origine et de la nature de , des charismes, des , de son statut théologique et juridique ainsi que de la question de l'unité de l'Eglise dans une chrétienté divisée.
) est aujourd’hui l’un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C’est en effet ce point qui demeure l’une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.
Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L’Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C’est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît.
Pour les catholiques, par contre, l’Eglise du Christ s’identifie à l’Eglise catholique romaine.
Le mot Eglise vient de la racine » assembler « , » rassembler « . Il s’utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner :
– le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule).
– les personnes qui se rassemblent, l’assemblée qui se réunit. – l’ensemble des chrétiens : le Nouveau Testament
Le mot " Bible " transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire " les livres ". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt " l'Ecriture " ou " les Ecritures ". On dit aussi " l'Ecriture sainte " ou " les saintes Ecritures "
compare l’Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l’Eglise. En ce sens, on parle de l’Église au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l’espace).
– une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l’Église réformée de France, de l’Église de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, de l’Église orthodoxe grecque, de l’Église catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Églises au pluriel.
La compréhension de l’Eglise (on parle alors d’ecclésiologie) est aujourd’hui l’un des enjeux principaux du dialogue oecuménique
Le 20e siècle, et notamment sa seconde moitié, se caractérise par le développement des relations entre les différentes Eglises chrétiennes. On nomme ces relations " relations oecuméniques ". Mais en fait, il serait plus juste de les appeler " interconfessionnelles " car étymologiquement le mot oecuménique signifie " l'ensemble de la terre habitée ".
. C’est en effet ce point qui demeure l’une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.
Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L’Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C’est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît.
Pour les catholiques, par contre, l’Eglise du Christ s’identifie à l’Eglise catholique romaine.
Le mot Eglise veut dire assemblée et vient d’un verbe qui se traduit littéralement par « appeler hors de », d’où « convoquer ». Le mot « Eglise » s’utilise dans différents sens, voisins mais souvent mal distincts. Il peut désigner :
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Le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule).
-
Les personnes qui se rassemblent, l’assemblée qui se réunit.
-
L’ensemble des chrétiens : en ce sens, on parle de l’Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l’espace).
-
Une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l’Église protestante unie de France, de l’Eglise orthodoxe grecque, de l’Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel.
La compréhension de l’Eglise (on parle alors d’ecclésiologie) est aujourd’hui l’un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C’est en effet ce point qui demeure l’une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.
Pour les protestants, l’Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C’est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour la tradition catholique, par contre, l’Eglise du Christ s’identifie à l’Eglise catholique romaine.
Le mot Eglise vient de la racine « assembler », « rassembler ». Il s’utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner :
-
le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule).
-
les personnes qui se rassemblent, l’assemblée qui se réunit.
-
l’ensemble des chrétiens : le Nouveau Testament compare l’Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l’Eglise. En ce sens, on parle de l’Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l’espace).
-
une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l’Eglise réformée de France, de l’Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, de l’Eglise orthodoxe grecque, de l’Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel.
La compréhension de l’Eglise (on parle alors d’ecclésiologie Réflexion dogmatique au sujet de l'origine et de la nature de l'Eglise, de son statut théologique et juridique, des , des ministres, ainsi que de la question de l'unité de l'Eglise dans une chrétienté divisée. Les divergences ecclésiologiques sont au coeur du dialogue oecuménique ) est aujourd’hui l’un des enjeux principaux du dialogue œcuménique Du mot grec oikoumenê qui signifie "la terre habitée". Le Nouveau Testament utilise ce mot pour désigner l'empire romain (Luc 2/1 ; Matthieu 24/14). Est donc œcuménique ce qui a une portée universelle. Ainsi les conciles des premiers siècles de l'Eglise sont appelés car leurs décisions s'appliquaient à l'ensemble de la chrétienté de l'époque. Le mot œcuménique a pris, à partir du 20e siècle, un sens plus spécifique. Il qualifie les relations qui existent entre les différentes Eglises chrétiennes (anglicane, catholique, orthodoxes, protestantes) en vue de leur rapprochement. A différents niveaux (local, national, international...) et sous différentes formes (institutionnelles, doctrinales, spirituelles...), le mouvement œcuménique travaille à la réconciliation et à l'unité des Eglises. L'usage du mot œcuménique dépasse aujourd'hui cette seule signification ecclésiale. Certains s'en servent pour évoquer le dialogue des Eglises avec d'autres religions ou pour qualifier tout effort en vue de l'unité entre des personnes ou des groupes humains. . C’est en effet ce point qui demeure l’une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.
Pour les protestants, les 2e et 3e sens ne se recouvrent pas. L’Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C’est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît.
Pour les catholiques, par contre, l’Eglise du Christ s’identifie à l’Eglise catholique romaine.
Le mot Eglise vient de la racine » assembler « , » rassembler « . Il s’utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner :
– le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule).
– les personnes qui se rassemblent, l’assemblée qui se réunit. – l’ensemble des chrétiens : le Nouveau Testament compare l’Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l’Eglise. En ce sens, on parle de l’Église au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l’espace).
– une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l’Église réformée de France, de l’Église de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, de l’Église orthodoxe grecque, de l’Église catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Églises au pluriel.
La compréhension de l’Eglise (on parle alors d’ecclésiologie) est aujourd’hui l’un des enjeux principaux du dialogue oecuménique. C’est en effet ce point qui demeure l’une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.
Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L’Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C’est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît.
Pour les catholiques, par contre, l’Eglise du Christ s’identifie à l’Eglise catholique romaine.
L’Eglise d’Angleterre est née de la rupture d’Henri VIII avec le pape Clément VII qui lui avait refusé l’annulation de son mariage. Mais c’est son successeur, Edouard VI, qui va amener l’Eglise d’Angleterre vers la Réforme. Une nouvelle liturgie, le Prayer Book (Livre de prière), est adoptée en 1549. Sa 2e édition (1552) est fortement marquée d’une empreinte protestante, sous l’influence notamment de Bucer
Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l'ordre des Dominicains à l'âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s'enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l'Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d'organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c'est son sens de l'unité. Il travaillera en vain à des compromis entre les positions de Luther et de sur la cène, ou à des accords avec les et même avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseignera jusqu'à sa mort. Il contribuera à réviser le Prayer Book.
. Mais l’anglicanisme ne s’installe véritablement que sous le long règne d’Elisabeth 1e (1558-1603) qui fut excommuniée en 1570. Un exposé de la foi, les Trente-Neuf Articles, d’inspiration protestante, paraît en 1571. C’est aujourd’hui encore la base doctrinale de l’anglicanisme : affirmation de l’autorité des Ecritures, reconnaissance de deux seuls sacrements : le baptême et la cène, possibilité de mariage pour les ministres du culte. Aujourd’hui les femmes peuvent être ordonnées prêtres et évêques, ce qui a suscité des tensions vives au sein de la Communion anglicane et avec l’Eglise romaine. La tradition anglicane garde toutefois encore bien des aspects du catholicisme : hiérarchie, formes liturgiques, historique.
L’anglicanisme ce n’est pas seulement l’Eglise d’Angleterre, c’est 70 millions de fidèles partout dans le monde
Les Eglises dites » libres » sont des Eglises issues de la . En Europe, elles apparaissent au milieu du 19e siècle dans la suite d’un mouvement de Réveil Le Réveil ou les réveils désignent divers mouvements qui se sont manifestés dans le protestantisme, surtout anglo-saxon, à partir du 18e siècle et jusqu'au début du 20e siècle, qui se proposaient de " réveiller " une foi jugée " endormie ". La conversion de la personne interpellée par une prédication de type émotionnel est centrale. Les réveils se manifestèrent par des mouvements spectaculaires de conversions et un dynamisme dans le domaine de l'évangélisation. Cherchant à réveiller les Eglises existantes, ces mouvements aboutirent plusieurs fois à la formation de nouvelles Eglises (ainsi les et le ) . Généralement de tendance évangélique Originellement, le mot " évangélique " est synonyme de protestant (c'est toujours le cas en allemand par exemple). Pourtant, de plus en plus, l'adjectif " évangélique " est accepté dans son sens anglo-saxon et caractérise une aile particulière du protestantisme. On peut ainsi distinguer une sensibilité " évangélique ". Les Eglises ayant cette sensibilité sont caractérisées par une théologie protestante stricte qui souligne l'autorité de l'Ecriture et l'importance de l'adhésion à une confession de foi. Elles soulignent le caractère central de la et de l'importance de la . Ce courant est principalement composé par les Eglises de professants (baptistes, etc.) qui n'acceptent comme membres que des croyants qui confessent personnellement leur foi et accordent une importance relativement faible aux structures institutionnelles. Autour d'un noyau de convictions et de pratiques communes, ces Eglises peuvent toutefois manifester de grandes diversités. Certaines, fondamentalistes, se gardent de tout contact avec d'autres Eglises, alors que d'autres sont engagées avec leurs spécificités dans le mouvement œcuménique. Actuellement, les Eglises évangéliques se développent partout, tout particulièrement en Amérique latine ou dans les pays en voie de développement. , elles se séparent des Eglises réformées traditionnelles et de tous liens avec l’Etat, d’où cette appellation de » libre « .
Eglise protestante se référant à la théologie de Luther
Les vieux-catholiques sont membres d’une Eglise qui s’est séparée de l’Eglise Catholique Romaine au moment de la déclaration du dogme Vient d'un verbe grec dokein qui signifie croire, et qui a donné dogma : " opinion " ou " décision ". Dans l'usage théologique actuel, le dogme désigne une vérité que l'Eglise pose comme devant être crue. Mais cette notion ne s'est imposée qu'à partir du siècle des Lumières, remplaçant les expressions " articles de foi " ou " vérités de foi " de l’infaillibilité Ce terme caractérise la capacité à dire ce qui est vrai ou juste sans possibilité d'erreur. On parlera d'un diagnostic infaillible ou d'un jugement infaillible. Mais ce mot appartient habituellement au domaine ecclésial où il désigne l'aptitude et le pouvoir de l'Eglise à énoncer, à travers ses autorités personnelles ou collégiales, la vérité en matière de foi. Le concept d'infaillibilité a pris un relief particulier depuis les décisions du Vatican I (1870) qui a attribué l'infaillibilité au pape lorsqu'il intervient ex cathedra, c'est-à-dire qu'il décide, dans l'exercice de sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, qu'une doctrine en matière de foi ou de moeurs doit être admise par l'ensemble de l'Eglise. Contrairement à l'Eglise catholique, les Eglises protestantes ne retiennent pas ce concept considérant que l'Eglise visible est faillible pontificale lors du Concile Vatican I (1869-1870). Ils pratiquent l’usage de la langue vernaculaire pour les célébrations. Ils rejettent la pratique des indulgences, l’obligation du célibat, l’interdiction de la crémation et l’exigence de la confession annuelle. La place des laïcs est renforcée. L’Eglise vieille-catholique est membre du Conseil oecuménique des Eglises
Eléphantine est une station du sud de l’Egypte sur le Nil où vivait une communauté juive dans la deuxième moitié du premier millénaire av. JC. La communauté d’Eléphantine était une garnison militaire chargée de la surveillance de la frontière méridionale de l’Egypte. La communauté d’Eléphantine n’a connu ni la réforme que l’on appelle » deutéronomiste » ni l’Exil Il s'agit de l'époque de la déportation du peuple d'Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C'est la fin du Royaume du Nord. A l'Empire assyrien succéda l'Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem de 598 à 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu'une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l'élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l'édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays. Théologiquement, l'exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L'exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l'Ancien Testament ont été écrits après le retour de l'exil. et elle conserve une forme de religion sans doute ancienne comme en témoignent les textes d’Eléphantine qui contiennent la correspondance entre la communauté de Judée et la communauté d’Egypte.
Elie est un prophète de l’Ancien Testament (1 Rois 17). La fin du récit raconte qu’il a été enlevé au ciel. Le judaïsme attend son retour juste avant l’arrivée du Messie
Le mot "Messie" est un mot d'origine hébraïque qui apparaît dans l'Ancien Testament, alors que le mot "Christ" est d'origine grecque. Les deux mots veulent dire en français : "celui qui est oint". A l'origine celui qui reçoit l'onction est le roi qui était considéré comme le fils de Dieu parce que responsable et médiateur du peuple devant Dieu. D'autres personnes ont pu recevoir une onction : les plus tardivement alors qu'il n'y avait plus de roi. Déjà à l'époque des rois plus ou moins fidèles et aussi au temps de Jésus, les juifs attendaient le Messie qui devait être de la lignée de David, pour rétablir la véritable royauté en Israël : "le Messie qui vient". Le Messie précède dans d'autres textes la venue de Dieu lui-même. L'image qu'on se fait de ce Messie n'est pas uniforme : les uns attendent de lui un rétablissement politique, le Messie est un roi puissant ; les autres pensent que s'ils restent fidèles à la , Dieu va finir par envoyer le Messie ; d'autres prennent l'image du Messie dans les textes du serviteur souffrant d'Esaïe (Esaïe 52, 13 -53, 12) ; d'autres encore attendent un nouveau . Jésus va être confronté à ces différentes aspirations et en décevra certaines.
. Le Nouveau Testament se fait écho de cette idée. Dans le judaïsme Elie était considéré comme un personnage qui vient en aide aux hommes justes et pieux. Jésus associe Jean le baptiste à cette figure d’Elie qui est donc déjà venu et qui n’a pas été accueilli alors qu’il est le Messie (Matthieu 11, 14 et 17, 10-13).
Elie symbolise par ailleurs les prophètes
Le prophète est l'envoyé de Dieu. C'est celui qui voit plus loin que le reste des humains. Il a une connaissance des êtres et des choses qui dépasse celle du commun des mortels. Appeler Jésus prophète ne lui confère pas un statut exceptionnel
, tout comme la figure de Moïse
Moïse est tout d'abord le personnage qui a guidé le peuple d'Israël à travers le désert après l'avoir sorti d'Egypte. Mais ce rôle-là a été en quelque sorte supplanté par celui qu'il joue par la suite dans la révélation à la montagne du Sinaï quand Dieu lui communique les tables de la . Ainsi, dans le langage courant du premier siècle, parler de Moïse est quasiment équivalent à parler de la Loi
représente la loi
Les dix commandements ou dix Paroles se trouvent dans le livre de l'Exode et dans le livre du Deutéronome : Exode 20, 1-17 Et Dieu prononça toutes ces paroles : "C'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude : Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils sur trois et quatre générations -s'ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m'aiment et gardent mes commandements. Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR, ton Dieu, car le SEIGNEUR n'acquitte pas celui qui prononce son nom à tort. Que du jour du sabbat on fasse un mémorial en le tenant pour sacré. Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c'est le sabbat du SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, pas plus que ton serviteur, ta servante, tes bêtes ou l'émigré que tu as dans tes villes. Car en six jours, le SEIGNEUR a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le SEIGNEUR a béni le jour du sabbat et l'a consacré. Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que te donne le SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de rapt. Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain. Tu n'auras pas de visées sur la maison de ton prochain. Tu n'auras de visées ni sur la femme de ton prochain, ni sur son serviteur, sa servante, son boeuf ou son âne, ni sur rien qui appartienne à ton prochain."Deuteronome 5, 6-22 "C'est moi le SEIGNEUR ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d'idole, rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils et sur trois et quatre générations -s'ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m'aiment et gardent mes commandements. Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR ton Dieu, car le SEIGNEUR n'acquitte pas celui qui prononce son nom à tort. Qu'on garde le jour du sabbat en le tenant pour sacré comme le SEIGNEUR ton Dieu te l'a ordonné. Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c'est le sabbat du SEIGNEUR ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'émigré que tu as dans tes villes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras qu'au pays d'Egypte tu étais esclave, et que le SEIGNEUR ton Dieu t'a fait sortir de là d'une main forte et le bras étendu ; c'est pourquoi le SEIGNEUR ton Dieu t'a ordonné de pratiquer le jour du sabbat. Honore ton père et ta mère, comme le SEIGNEUR ton Dieu te l'a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux sur la terre que te donne le SEIGNEUR ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de rapt. Tu ne témoigneras pas à tort contre ton prochain. Tu n'auras pas de visées sur la femme de ton prochain. Tu ne convoiteras ni la maison de ton prochain, ni ses champs, son serviteur, sa servante, son bœuf ou son âne, ni rien qui appartienne à ton prochain." Ces paroles, le SEIGNEUR les a dites à toute votre assemblée sur la montagne, du milieu du feu, des nuages et de la nuit épaisse, avec une voix puissante, et il n'a rien ajouté ; il les a écrites sur deux tables de pierre, qu'il m'a données. Exode 20, 2 Je suis l'Eternel, ton Dieu qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, la maison de servitude. Deutenomme 5, 6 Moi, je suis l 'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison de servitude. Ce sont des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l'aider à vivre. Le livre du Deutéronome dont le terme vient du grec et signifie "seconde loi" est le livre de la loi pour permettre au peuple de vivre devant Dieu. La loi n'a sa raison d'être que par le rappel de la libération du peuple par Dieu et par l'affirmation par Dieu qu'il est un Dieu qui libère.
Elie est un prophète de l’Ancien Testament (1 Rois 17). Il symbolise les prophètes, tout comme la figure de Moïse représente la loi. Dans le judaïsme, Elie est considéré comme un personnage qui vient en aide aux hommes justes et pieux. La fin du récit raconte qu’il a été enlevé au ciel. Le judaïsme attend son retour juste avant l’arrivée du Messie. Le Nouveau Testament se fait écho de cette idée : Jésus associe Jean le baptiste à cette figure d’Elie qui est donc déjà venu et qui n’a pas été reconnu (Matthieu 11, 14 et 17, 10-13).
Théologien protestant, historien et sociologue français, Jacques Ellul a enseigné le Droit à divers universités françaises. Il entreprend des travaux de recherche sur l’évolution de la société contemporaine où la technocratie de la société moderne va de pair avec la disparition du monde rural traditionnel. En résulte ce qu’il appelle la » société technicienne » qui impose ses valeurs d’efficacité et de progrès technique en niant l’être humain, ses besoins, mais aussi en détruisant sa culture et la nature.
» Ce n’est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique (…) Ce n’est pas l’Etat qui nous asservit (…), c’est sa transfiguration sacrale. » Jacques Ellul
Ce terme qui littéralement veut dire » en Dieu » (du grec :
Ce terme qui littéralement veut dire « en Dieu » (du grec :
Originaire d’Ephrata ou d’Ephraïm au Nord de Jérusalem. Un groupe d’Ephratéens habitait dans la région de Bethléem, c’est pourquoi dans certains manuscrits, Bethléem s’appelle aussi Bethléem-Ephrata.
Prière qui invoque le Saint Esprit, souvent appelée » prière d’illumination « . Le mot est d’origine grecque et veut dire littéralement » appeler sur « . L’épiclèse se retrouve à deux moments de la liturgie protestante : avant la lecture de la Bible pour que l’Ecriture lue devienne Parole entendue et au moment de la Sainte Cène où le Saint Esprit est appelé sur les fidèles rassemblés pour qu’ils discernent la présence du Christ dans le pain et le vin partagé
(du grec
Du grec epiphaneia, apparition. La fête chrétienne de l’Epiphanie est célébrée le 6 janvier. Depuis la fixation de la date de Noël sur le 25 décembre, l’Epiphanie est associée dans la majorité des Eglises d’Orient au baptême de Jésus, dans les Eglises d’Occident, à la venue des mages. Les deux approches soulignent la « manifestation publique » de Jésus comme Messie et Sauveur.
Le mot épiscope est une transcription du mot grec episkopos qui signifie le surveillant. Le mot évêque vient directement de ce mot grec. On parle d’ « épiscopes » pour distinguer cette fonction collégiale de direction et de surveillance de la fonction d’évêque, telle qu’elle existe aujourd’hui dans certaines Eglises.
Vient du mot grec qui signifie » lettre » . Il s’agit d’un genre littéraire très utilisé dans l’Antiquité par les Grecs et les Romains. Les épîtres respectent généralement un schéma-type : nom de l’auteur, nom du destinataire, formule de salutation, contenu de la lettre, salutation finale. On recense dans la Bible de nombreuses épîtres de Paul, certaines comme l’épître aux
Romains sont de véritables traités théologiques
Ensemble littéraire sous forme de lettres (épître vient du mot grec epistolê : lettre) qu’adresse Paul aux premières communautés chrétiennes afin de transmettre le message de Jésus et de structurer les communautés.
Né à Rotterdam, il fut appelé » le prince des humanistes « . Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s’efforça d’appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l’Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux (Bucer, Farel, Melanchthon, Oecolampade, Zwingli…) et malgré la sympathie qu’il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l’Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l’Eglise de l’intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre
Né à Rotterdam, il fut appelé » le prince des humanistes « . Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s’efforça d’appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l’Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux et malgré la sympathie qu’il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l’Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l’Eglise de l’intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son
Né à Rotterdam, il fut appelé » le prince des humanistes « . Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s’efforça d’appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l’Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux (Bucer Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l'ordre des à l'âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518). Excommunié, il s'enfuit à Wissembourg en Alsace où il prêche l'Evangile. Pourchassé à nouveau, il trouve refuge à Strasbourg (1523). Il y est nommé prédicateur en 1524. En 1529, la ville passe à la Réforme. Quand Calvin arrive dans cette ville (1538), Bucer y travaille depuis quatorze ans déjà : il a eu le temps d'organiser une Eglise selon les idées réformatrices dont maints caractères seront repris à Genève quand Calvin y retournera. Ce qui caractérise Bucer, c'est son sens de l'unité. Il travaillera en vain à des compromis entre les positions de Luther et de sur la , ou à des accords avec les et même avec les théologiens catholiques (colloques de 1540-1541). Sur ordre de Charles-Quint, il doit quitter Strasbourg (1549). Il se réfugie à Cambridge où il enseignera jusqu'à sa mort. Il contribuera à réviser le Prayer Book , Farel Né à Gap dans le Dauphiné, son itinéraire est étroitement lié à celui de dont il est le compagnon et l'ami. C'est en 1509 qu'il vient à Paris pour ses études. Il y fréquente les humanistes : d'Etaples, Gérard Roussel, Guillaume Budé. Il raconte sa conversion (que l'on place en 1521) en des termes analogues à ceux de . Désormais il se met au service des idées de la Réforme, à Meaux, dans le Dauphiné, en Guyenne, à Bâle, Zurich, Montbéliard, Strasbourg, Berne, Aigle, Neuchâtel, Lausanne, Genève. On considère qu'il a écrit la première dogmatique réformée de langue française intitulée " Sommaire et brève déclaration " (1525). A cause de sa fougue, il est souvent obligé de passer d'un lieu à l'autre. Au cours de ses nombreux déplacements, il rencontre , , , , , . Il participe au Synode de Chanforan au cours duquel les du Piémont adhèrent à la Réforme en 1532. C'est cette année là qu'il arrive à Genève. Il en est rapidement chassé, mais y revient en 1533. En 1536, sous son impulsion, la ville passe à la Réforme. C'est lui qui y retient Calvin afin qu'il organise l'Eglise et la ville selon les principes de la Réforme. Cette même année, il participe avec Calvin et à la de Lausanne. Chassé de Genève avec Calvin en 1538, il va à Neuchâtel où il pose les bases d'une Eglise réformée dans la ligne théologique de Calvin. Il y meurt en 1565. , Melanchthon C'est un des grands Réformateurs allemands. Il fit ses études à Heidelberg et Tübingen. Nommé magistrat à Wittenberg en 1518, il y demeurera jusqu'à sa mort. C'est là qu'il rencontre Luther dont il devient le disciple et l'ami fidèle. Il y étudie la théologie sans abandonner ses tâches de professeur de grec. Son oeuvre la plus importante, les Loci communes (1521), fut plusieurs fois remaniée. C'est lui qui a rédigé la Confession d'Augsbourg (1530) et l'Apologie de la Confession d'Augsbourg (1531) qui font partie des " livres symboliques " où les Eglises luthériennes reconnaissent l'expression autorisée de leur foi. C'était un homme cultivé et conciliant qui s'efforcera toujours d'aplanir les divergences entre les différents courants de la Réforme, comme entre protestants et catholiques. C'est lui qui, à la mort de Luther, poursuivra l'organisation de l'Eglise évangélique avec toujours un souci particulier de l'éducation , Oecolampade Il étudie la théologie à Heidelberg. Il se lie avec , et . Humaniste, il apprend le grec et l'hébreu. Il devient prêtre en 1510, entre au couvent en 1520. C'est là que mûrissent ses idées réformatrices. Arrivé à Bâle en 1523, il travaille à la Réforme dans cette ville. Il écrit plusieurs commentaires bibliques. Après l'abolition de la messe (1529), il y organise l'Eglise en donnant une place importante aux laïcs. Au sujet de la , il considère que le Christ y est présent de manière symbolique. , Zwingli C'est le principal Réformateur de la Suisse Alémanique. Après des études latines à Berne, il fréquente les universités de Vienne et de Bâle. Il est influencé d'abord par la pensée d'Erasme. Ordonné prêtre en 1506, il étudie avec ferveur le Nouveau Testament. En 1519 il est curé de Zurich et amorce en 1522 la réforme de cette ville. A la première de Zurich, il fait triompher les idées évangéliques. On les trouve exposées dans la Brève instruction chrétienne. Il abolit la messe en 1525. Ayant réformé l'Eglise de Zurich, il contribue à l'expansion de la Réforme en Suisse alémanique. Il participe à la Dispute de Berne, à l'issue de laquelle les Bernois touchés par ses arguments décident d'adopter la Réforme. Ce qui entraîne le rattachement au protestantisme du pays de Vaud et de plusieurs villes romandes situées dans la zone d'influence bernoise. Accompagnant comme aumônier les troupes zurichoises qui se battent contre les troupes des cantons restés attachés au catholicisme, il est tué à la bataille de Cappel. Ce sera la fin de l'expansion évangélique dans les cantons alémaniques. Tout au long de sa vie, Zwingli va mener trois combats. D'abord contre l'Eglise romaine dont il conteste les enseignements au nom d'une étude savante et approfondie des Ecritures bibliques. Contre Luther auquel il s'oppose vivement à Marbourg en 1529 à propos de la cène où pour lui le Christ est présent dans les cœurs par son Esprit. Contre les , il maintient le baptême des petits enfants en relation avec le thème biblique de l'alliance. Zwingli " apparaît comme le véritable père du courant réformé. On trouve chez lui la plupart des thèmes essentiels que reprendra et développera ensuite Calvin : la souveraineté absolue de Dieu, la prédestination, la différence radicale entre le Créateur et les créatures, l'alliance, l'importance de l'Esprit, la théologie comprise comme connaissance de Dieu et de l'homme, la nécessité d'une lecture savante de la Bible selon les méthodes humanistes, l'organisation ministérielle de l'Eglise, la critique de l'anabaptisme. " (André Gounelle) …) et malgré la sympathie qu’il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l’Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l’Eglise de l’intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre
Eglise réformée de France
Du grec eschatos, dernier, et logos, discours. Il s’agit de la compréhension des » choses dernières « , » des derniers temps « , de » la fin du monde « . Israël a toujours été tourné vers l’avenir, et l’Ancien Testament parle de ce temps où Dieu rétablira la justice et la paix. Dans le Nouveau Testament, Jésus annonce que le Royaume de Dieu Le mot grec utilisé dans le Nouveau Testament peut être traduit par royaume, règne ou royauté. Le Royaume de Dieu est là où Dieu règne. Ce n'est pas un lieu spécifique mais plutôt une relation particulière entre Dieu et les hommes qui se traduit dans des relations de paix, de justice et de fraternité entre les hommes. Jésus annonce qu'il est déjà présent, de manière non éclatante, comme une semence. Il est appelé à une plénitude à la fin des temps quand le Christ reviendra est déjà là. Mais ce Royaume ne sera réalisé qu’à la fin des temps quand le Christ reviendra
Ce terme désigne, littéralement, la doctrine de la chose dernière (eschaton en grec), ce qui touche à la fin du monde. Par extension, est aussi appelé eschatologique un événement attendu pour la fin des temps et qui s’est déjà produit (la venue du Christ : 1Corinthiens 10,11, Hébreux 1,2, 1Pierre 1,20), ou une réalité future dont on vit déjà même si elle n’a pas encore entièrement déployé ses effets (le salut L'Ancien Testament comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu... sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même. reçu et encore espéré : Romains 8,24). Ainsi, en théologie, le terme » eschatologie » rassemble tout ce qui concerne l’espérance chrétienne dans sa plénitude présente et à venir, l’accomplissement, l’achèvement dans le temps et l’espace de l’œuvre de salut L'Ancien Testament comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu... sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même. de Dieu. La théologie des Réformateurs Promoteurs de la Réforme religieuse qui, au 16e siècle, a contesté les positions traditionnelles de l'Eglise et donné naissance au protestantisme. Les Eglises luthériennes sont issues de l'oeuvre théologique du Réformateur allemand Martin Luther et les Eglises réformées de l'oeuvre théologique du Réformateur français Jean Calvin accentuera une approche plus existentielle de cette notion, centrée sur l’oeuvre du Christ pour le croyant. Ainsi pour Luther, la foi qui justifie est une réalité réellement eschatologique.
Du grec
Ce terme désigne, littéralement, la doctrine de la chose dernière (« eschaton » en grec), ce qui touche à la fin du monde. Par extension, est aussi appelé eschatologique un événement attendu pour la fin des temps et qui s’est déjà produit (la venue du Christ : 1Corinthiens 10,11 ; Hébreux 1,2 ; 1Pierre 1,20), ou une réalité future dont on vit déjà même si elle n’a pas encore entièrement déployé ses effets (le salut comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu...sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même reçu et encore espéré : Romains 8,24). Ainsi, en théologie, le terme » eschatologie » rassemble tout ce qui concerne l’espérance chrétienne dans sa plénitude présente et à venir, l’accomplissement, l’achèvement dans le temps et l’espace de l’œuvre de salut comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu...sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même de Dieu. La théologie des Réformateurs Promoteur de la Réforme religieuse du 16e siècle accentuera une approche plus existentielle de cette notion, centrée sur l’œuvre du Christ pour le croyant. Ainsi pour Luther, la foi qui justifie est une réalité réellement eschatologique.
Du grec
Du grec eschatos, dernier, et logos, discours. Il s’agit de la compréhension des » choses dernières « , » des derniers temps « , de » la fin du monde « . Israël a toujours été tourné vers l’avenir, et l’Ancien Testament parle de ce temps où Dieu rétablira la justice et la paix. Dans le Nouveau Testament, Jésus annonce que le Royaume de Dieu est déjà là. Mais ce Royaume ne sera réalisé qu’à la fin des temps quand le Christ reviendra.
Ce terme désigne, littéralement, la doctrine de la chose dernière (du grec
Le livre d’Esdras a probablement été rédigé vers l’an 300 av. JC et il fait partie (avec les deux livres des Chroniques et le livre de Néhémie) de ce que l’on peut appeler une écriture de l’histoire dans son déroulement chronique. Il décrit le retour des Juifs exilés autorisé par l’édit de Cyrus, la reconstruction du temple de Jérusalem et la réorganisation de la communauté à Jérusalem. C’est un livre qui parle de reconstruction d’où l’interdiction faite au peuple de se mélanger aux autres, mais l’essentiel est de retrouver les racines d’autrefois.
Public du latin
En théologie chrétienne l’Esprit est celui qui se tient à l’origine de ce qui est donné (il inspire la Bible), au cœur de la réception (il éclaire le lecteur) et dans le témoignage extérieur (il dynamise la militance au cœur du monde).
En théologie chrétienne l’Esprit est celui qui se tient à l’origine de ce qui est donné (il inspire la Bible), au cœur de la réception (il éclaire le lecteur) et dans le témoignage extérieur (il dynamise la militance au cœur du monde).
Pour le Nouveau Testament, le Saint Esprit (ou Paraclet Le Paraclet, du grec paracletos, décrit celui qui "est appelé aux côtés de quelqu'un" pour l'aider. Le sens premier de ce mot est celui d'"avocat", de défenseur. Le mot appartient au vocabulaire juridique. Il peut ainsi aussi prendre le sens de "consolateur" ou encore d'"enseignant" et de "médiateur". Dans l'évangile selon Jean, Jésus promet la venue d'un autre "Paraclet", le Saint Esprit (14,26). Ainsi nommé, le mot désigne la mission de l'Esprit Saint auprès des chrétiens : une aide, une défense et une consolation. Parfois, le mot "paraclet" s'applique directement à Jésus (1Jean 2,1). ) est la présence de Dieu parmi les hommes et en l’homme. Il est une puissance transformatrice, toujours liée à l’événement du salut en Jésus-Christ. Il rend le Christ présent, il permet de comprendre les Ecritures qui lui rendent témoignage, il rappelle son enseignement, il pousse les chrétiens à annoncer la bonne nouvelle, il les unit dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour, il leur donne les aptitudes au témoignage.
Voir Démons
Membres de l’un des principaux mouvements du judaïsme avant 70. Le terme vient de l’hébreu « pieux » et désigne à l’origine les Hassidim ou Assidéens, qui s’étaient dressés contre l’hellénisation du judaïsme. Les Esséniens formaient de petites communautés disséminées en Israël. Au 2e siècle avant JC, un grand prêtre de Jérusalem (évincé par un concurrent de connivence avec les occupants grecs) fonda ou restaura un monastère à Qumran près de la Mer Morte ; ses adeptes l’ont appelé le « Maître de Justice ». Le site fut envahi en 68 après JC par les armées romaines. Auparavant sa bibliothèque fut mise en sûreté dans une grotte du désert de Juda. Cette bibliothèque contenait la plupart des livres de l’Ancien Testament (manuscrits datant du 1er siècle avant JC) et divers textes du mouvement dont sa Règle.
Epris de pureté rituelle, les Esséniens pratiquaient des ablutions quotidiennes, s’adonnaient à la méditation et à divers travaux manuels. Le célibat était d’usage et quand le mariage avait lieu c’était uniquement pour la procréation. La pensée grecque dualiste a fortement influencé ce courant, notamment dans sa doctrine des deux Esprits (le Bien, le Mal, Dieu et Satan).
Ce livre raconte l’histoire d’Esther, femme juive en exil dans l’empire perse, qui devient reine et peut ainsi sauver son peuple du massacre programmé par Haman en demandant au roi, son mari, de permettre aux juifs de se défendre le jour prévu pour le massacre ; ce qui sera présenté comme étant l’origine de la fête juive de Pourim (des « sorts »). Le livre de la Bible hébraïque ne comporte pas le nom de Dieu ; la version grecque (plus longue) mentionne Dieu plusieurs fois, ce qui l’a rendu plus acceptable et en tout cas plus religieux.
Ce livre débute en situant historiquement les faits racontés la troisième année du règne perse de Xerxès (Xerxès 1er a régné de 486 à 465 avant JC, il peut toutefois aussi s’agir de son successeur). Pourtant, certaines choses mentionnées dans le texte indiquent qu’il faudrait plutôt le dater de la fin du 2e siècle avant JC (sous le règne d’Antiochus IV Epiphane qui persécuta les juifs).
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en désignant du terme » morale » les dispositions et prescriptions concrètes (dont le moralisme est la forme extrême) et du terme » éthique » les orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en désignant du terme de morale les dispositions et prescriptions concrètes (dont le moralisme est la forme extrême) et du terme éthique les orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements.
Pour le chrétien, l’expérience de la foi, ne se réduit pas à une pure intériorité. Elle s’exprime et se traduit concrètement au cœur de la réalité du monde par des paroles et des actes. L’éthique donne des indications qui permettent de vivre et agir dans la foi. On ne peut pas tirer de la Bible une éthique qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Il faut plutôt essayer de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps et, à cette lumière, tenter de répondre aux défis de notre époque.
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en désignant du terme morale les dispositions et prescriptions concrètes (dont le moralisme est la forme extrême) et du terme » éthique » les orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements.
Pour le chrétien, l’expérience de la foi, ne se réduit pas à une pure intériorité. Elle s’exprime et se traduit concrètement au cœur de la réalité du monde par des paroles et des actes. L’éthique donne des indications, qui permettent de vivre et d’agir dans la foi. On ne peut pas tirer de la Bible une éthique qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Il faut plutôt essayer de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps et, à cette lumière, tenter de répondre aux défis de notre époque
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en désignant du terme de morale les dispositions et prescriptions concrètes (dont le moralisme est la forme extrême) et du terme éthique les orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements.
Pour le chrétien, l’expérience de la foi, ne se réduit pas à une pure intériorité. Elle s’exprime et se traduit concrètement au cœur de la réalité du monde par des paroles et des actes. On ne peut pas tirer de la Bible une éthique qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Il faut plutôt essayer de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps et, à cette lumière, tenter de répondre aux défis de notre époque.
Ces deux mots sont souvent confondus. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en précisant que la morale s’intéresse plutôt aux dispositions et prescriptions concrètes et l’éthique aux orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements. La Bible n’établit ni l’une ni l’autre qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Mais en essayant de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps, on peut tenter de répondre aux défis de notre époque
Etienne était issu d’un groupe de juifs appelés » Hellénistes » car ils parlent grec. Il faisait partie des sept diacres élus pour distribuer la nourriture à la première communauté de disciples de Jérusalem. Il » opérait des prodiges et des signes remarquables » (Actes 6,5-15). Etienne affiche une liberté critique contre le légalisme juif et la pratique des rites sacrificiels au Temple. Dénoncé par des gens de la synagogue, il est traduit en procès devant les autorités religieuses juives et condamné à être lapidé. Cette lapidation d’Etienne provoque une vive persécution contre les Hellénistes, mais elle ouvre par contrecoup l’Evangile aux milieux non-juifs de Samarie et du littoral méditerranéen.
Un récit étiologique explique -le plus souvent à travers une histoire- l’origine d’un nom (de lieu ou de personne), d’une situation ou d’une coutume. Dans le récit de la création, la parole que Dieu adresse au serpent :
Genèse 3,14
« tu marcheras sur ton ventre »
peut être comprise dans ce sens. On « explique » par là pourquoi cette bête n’a pas de pattes et rampe par terre.
Vient du verbe grec
Vient du verbe grec
L’eunuque est un homme castré. Il est mentionné dans des fonctions importantes : il peut être auprès du roi (Genèse 37,36 ; 1Rois 22,9…), officier dans l’armée (2Rois 25,19), fonctionnaire à la cour (Esther 1,10 ; 4,4). L’éducation des enfants était souvent confiée à des eunuques.
Euripide est né à Salamine en 480 av. JC. et est mort à Pella en 406 av. JC. C’est un auteur majeur de la littérature grecque antique. Il a écrit de nombreuses tragédies. Il a inspiré des siècles plus tard des auteurs français comme Racine qui écrit également une tragédie intitulée « Iphigénie ».
Père de l’Eglise, il est évêque de la ville de Césarée en Palestine. Il participe aux controverses contre l’arianisme qui est la doctrine élaborée par Arius et qui nie la divinité de Jésus. L’arianisme est condamné par le concile de Nicée en 325.
Il est l’auteur d’une Histoire ecclésiastique dans laquelle il retrace l’histoire de l’Eglise des origines à Constantin.
Originellement, le mot » évangélique » est synonyme de protestant (c’est toujours le cas en allemand par exemple). Pourtant, de plus en plus, l’adjectif » évangélique » est accepté dans son sens anglo-saxon et caractérise une aile particulière du protestantisme. On peut ainsi distinguer une sensibilité » évangélique « . Les Eglises ayant cette sensibilité sont caractérisées par une théologie protestante stricte qui souligne l’autorité de l’Ecriture et l’importance de l’adhésion à une confession de foi. Elles soulignent le caractère central de la piété La piété désigne la dévotion, l'attachement aux devoirs et pratiques religieuses, avec une nuance de ferveur dans le langage courant et de l’importance de la conversion Le terme " conversion " (en grec metanoia, littéralement " changer de regard, de pensée ") désigne à la fois l'action de " se tourner vers " et une modification de la personne dans son être. La Bible considère que le second aspect dépend du premier. Dans l'Ancien Testament, le terme le plus employé (shouv) traduit l'idée de changer de route, de rebrousser chemin. Dans le Nouveau Testament, la conversion est l'expression du renoncement à la vie ancienne et de l'appropriation de la vie nouvelle offerte par Dieu. Par exemple, Jean-Baptiste appelle les hommes à changer de vie et Jésus appelle à la conversion dès le début de son ministère. Luther considère la conversion comme un mouvement à refaire durant toute une vie et que la piété ou la volonté ne sauraient provoquer. Ainsi, l'expression " se convertir " si couramment employée, peut induire en erreur : on est converti plus qu'on ne se convertit. . Ce courant est principalement composé par les Eglises de professants (baptistes, etc.) qui n’acceptent comme membres que des croyants qui confessent personnellement leur foi et accordent une importance relativement faible aux structures institutionnelles. Autour d’un noyau de convictions et de pratiques communes, ces Eglises peuvent toutefois manifester de grandes diversités. Certaines, fondamentalistes, se gardent de tout contact avec d’autres Eglises, alors que d’autres sont engagées avec leurs spécificités dans le mouvement œcuménique. Actuellement, les Eglises évangéliques se développent partout, tout particulièrement en Amérique latine ou dans les pays en voie de développement.
Action d’apporter par la parole ou par l’écrit l’Evangile, c’est-à-dire la » Bonne Nouvelle » de Jésus Christ à des êtres humains qui l’ignorent ou la méconnaissent. A distinguer du prosélytisme Du grec prosèlutos qui est lui-même la traduction de l'hébreu ger qui désigne l'étranger installé dans le pays et naturalisé. Le terme prosélyte est utilisé dans le Nouveau Testament pour désigner le païen qui est venu s'ajouter au peuple juif en pratiquant sa religion comme le " craignant Dieu " (Actes 10,2-22 ; 13,16), mais aussi en acceptant la circoncision (Actes 2,10 ; 6,5). Aujourd'hui on appelle prosélyte le nouveau converti à une religion, le nouvel adepte d'une Eglise. Le mot prosélytisme a souvent une connotation négative. Il désigne alors l'attitude de personnes, d'Eglises ou de religions qui font preuve d'un zèle intempestif et parfois de méthodes critiquables pour rallier à tout prix les autres à leurs propres convictions. Cela a pu être et est encore en certains lieux une source de tensions et de conflits.
Le terme de mission est souvent connoté péjorativement car considéré comme lié historiquement à la colonisation dans le Tiers Monde. Aujourd’hui, on retrouve le sens de la mission comme « mission de Dieu » et « mission du Christ » qui s’adresse à l’ensemble du monde, le Nord comme le Sud. Tous sont appelés à entendre ou réentendre la bonne nouvelle de l’Evangile Le mot évangile est un mot grec qui signifie " bonne nouvelle " ou " bon message ". On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les quatre premiers livres du : les évangiles selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean. On l'écrit alors avec une minuscule. Deuxièmement, il désigne un contenu. L'Evangile est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de n'est pas indépendant de celui qui l'apporte. On peut dire que c'est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes. L'usage majuscule /minuscule peut parfois être inversé (l'évangile de Jésus Christ parce qu'évangile est un nom commun ; l'Evangile de Matthieu parce que c'est un titre de livre). . Le mot » mission » exprime donc le mouvement de Dieu et de ses témoins dans le monde alors que l’évangélisation traduit le contenu qui est véhiculé par ce mouvement : la parole de Dieu, la bonne nouvelle de l’Evangile.
Le mot grec veut dire littéralement « bonne nouvelle ». A partir de l’empereur Auguste, il désigne l’instauration de la paix romaine. Les chrétiens l’adoptent très tôt pour désigner le centre de leur foi : la mort et la résurrection de Jésus. C’est dans ce sens que l’utilise Paul. Ce n’est que vers le milieu du 2e siècle que l’on commence à employer ce terme pour parler de récits de la vie de Jésus mis par écrit d’après les témoignages de ses disciples Le terme grec désigne l'étudiant : celui qui reçoit un enseignement d'un maître. Dans le Nouveau Testament, il désigne d'une part, au sens restreint, les douze disciples que Jésus choisit comme compagnons durant son ministère, et d'autre part, au sens large, tous les chrétiens, c'est à dire tous ceux qui acceptent l'Evangile, la bonne nouvelle du salut par la confiance en Jésus-Christ le Fils de Dieu. . Dans les évangiles ce mot (seuls Marc et Matthieu l’utilisent) désigne toujours l’enseignement de Jésus.
Le mot évangile est un mot grec qui signifie » bonne nouvelle » ou » bon message « . On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les quatre premiers livres du Nouveau Testament : les évangiles selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean. On l’écrit alors avec une minuscule. Deuxièmement, il désigne un contenu. L’Evangile est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de salut n’est pas indépendant de celui qui l’apporte. On peut dire que c’est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes.
L’usage majuscule /minuscule peut parfois être inversé (l’évangile de Jésus Christ parce qu’évangile est un nom commun ; l’Evangile de Matthieu parce que c’est un titre de livre).
Le mot » évangile » est un mot d’origine grecque qui veut dire » bonne nouvelle « , » bon message « . Aujourd’hui, il y a parfois une confusion entre deux compréhensions. Car le mot désigne à la fois (et ceci depuis 150 après J.C.) quatre livres du Nouveau Testament (évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean), et aussi un contenu pris dans ces livres et en dehors d’eux. L’Evangile est associé à Jésus, sa venue, le salut L'Ancien Testament comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu...sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même. , la vie C'est une expression qui revient très souvent dans les textes du . Il est important de rappeler qu'il ne s'agit ici nullement d'une vie qui ne commencerait qu'après la mort. Pour un Juif (et ce sont là les racines du Nouveau Testament même s'il est écrit en grec), l'éternité est certes quelque chose qui s'inscrit dans la durée, mais qui dit avant tout l'intensité. On pourrait traduire le mot en français par "vraie vie" ou "plénitude de vie". Dans l' de Jean en particulier, il est clair que cette vie commence dès ici-bas, au moment où l'être humain rencontre Dieu et commence à vivre avec lui qu’il apporte. Il est aussi associé à son royaume Dans la Bible et la littérature chrétienne ce terme, abrégé de " Royaume des cieux ", ou encore " Royaume de Dieu " veut dire plusieurs choses à la fois. Pour le comprendre, il faut regarder le contexte dans lequel il est utilisé. Souvent, il est possible de traduire le terme par " présence de Dieu parmi les hommes ". Il est important d'insister sur le fait qu'il ne s'agit nullement d'un royaume qu'on pourrait localiser sur une carte. Dans l'histoire de , certains mouvements ont essayé d'instaurer ce royaume par la force, alors que le parle d'un don de Dieu. Le mot vit d'une tension entre un " déjà là " (il y a des signes de ce royaume déjà donnés) et un " pas encore " (le règne de Dieu est aussi en attente de s'accomplir). , sa victoire sur la mort. Parfois, dans les épîtres de Paul par exemple, on pourrait lire à la place du mot » Evangile » : Jésus Christ. La Bonne Nouvelle est intimement liée à sa personne. L’Evangile est d’abord une personne avant d’être une parole
Etymologiquement le mot vient du grec et signifie » bonne nouvelle « . On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les 4 premiers livres du Nouveau Testament : évangile selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean (on l’écrit alors avec une minuscule). Enfin, il désigne un contenu. L’Evangile (avec une majuscule) est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de salut n’est pas indépendant de celui qui l’apporte. On peut dire que c’est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes.
L’évangile de Thomas est un texte chrétien ancien qui n’a pas été intégré dans le canon du Nouveau Testament. C’est pourquoi on le qualifie parfois d’écrit apocryphe chrétien. C’est seulement en 1945 que l’on a trouvé à Nag Hammadi, une ville située en Egypte, la version intégrale de ce texte qui comprend 114 paroles secrètes (et parfois des textes entiers, comme des paraboles) que « Jésus le Vivant » (selon la première phrase du texte) aurait dites à ses disciples. Le texte date probablement de la première moitié du 2e siècle ap. J.-C. Il contient beaucoup de parallèles avec des paroles de Jésus que nous trouvons dans les trois évangiles synoptiques (Mt, Mc et Lc) ainsi que dans l’évangile de Jean. EvTh contient en outre quelques paroles qui ne se trouvent pas dans les quatre évangiles du Nouveau Testament.
Le mot évangile est un mot grec qui signifie » bonne nouvelle » ou » bon message « . On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les quatre premiers livres du Nouveau Testament
Le Nouveau Testament forme avec l'Ancien Testament la Bible des chrétiens. Le mot " testament " signifie alliance. Le Nouveau Testament contient les 4 Evangiles, les Actes des Apôtres, les Epîtres (lettres) et l'Apocalypse. Les écrits datent d'environ 50 à 120 après J.C. Le Nouveau Testament est rédigé en grec
: les évangiles selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean. On l’écrit alors avec une minuscule. Deuxièmement, il désigne un contenu. L’Evangile est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de salut
comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu...sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même
n’est pas indépendant de celui qui l’apporte. On peut dire que c’est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes.
L’usage majuscule /minuscule peut parfois être inversé (l’évangile de Jésus Christ parce qu’évangile est un nom commun ; l’Evangile de Matthieu parce que c’est un titre de livre).
Synoptique vient d’un terme grec qui signifie « voir ensemble » (syn=ensemble et opsis=le regard/la vue). Les trois évangiles selon Matthieu, Marc et Luc sont appelés synoptiques car ils présentent suffisamment de ressemblances pour qu’on puisse les « regarder ensemble ». Ils sont composés de petites unités narratives bien individualisables, dont un grand nombre figure dans deux ou trois de ces évangiles. L’évangile selon Jean apparaît d’emblée comme différent dans son style et sa structure.
Dans la recherche biblique, on parle de « synopse » quand on place des récits qui se ressemblent sur plusieurs colonnes pour les comparer.
Courant d’idées interprétant l’univers actuel, et en particulier les espèces vivantes, comme étant le résultat inachevé d’un processus de différenciation et de complexification.
Du grec
Spécialistes de l’exégèse. L’exégèse est une science qui consiste à établir, selon les normes de la critique scientifique, le sens d’un texte, en particulier ici du texte biblique.
Il s’agit de l’époque de la déportation du peuple d’Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C’est la fin du Royaume du Nord. A l’Empire assyrien succéda l’Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem de 598 à 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu’une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l’élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l’édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays.
Théologiquement, l’exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L’exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l’Ancien Testament ont été écrits après le retour de l’exil.
Il s’agit de l’époque de la déportation du peuple d’Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C’est la fin du Royaume d’Israël ou Royaume du Nord (dont Samarie était la capitale). A l’Empire assyrien succéda l’Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem (capitale du royaume de Juda) en 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu’une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l’élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l’édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays.
Théologiquement, l’exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L’exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l’Ancien Testament ont été écrits après le retour de l’exil.
En 597 avant JC, les Babyloniens assiègent et prennent Jérusalem. Ils déportent à Babylone le roi et son entourage, et bon nombre de dignitaires. Dix ans plus tard, ils détruisent la ville et procèdent à une déportation plus massive des élites, prêtres, scribes et artisans. Israël connaît alors l’exil. Il durera cinquante ans, jusqu’en 538 avant JC.
C’est l’occasion d’une remise en cause profonde de la foi d’Israël. De grands prophètes comme Ezéchiel et Esaïe aident les exilés à se ressaisir, à méditer sur les causes de la catastrophe, à reprendre confiance et à reconstruire l’identité d’Israël sur le repentir et le retour à Dieu et sur la fidélité au Dieu unique qui a conclu avec son peuple une alliance perpétuelle.
En 538, après la prise de Babylone par les Perses, le roi perse Cyrus autorise par décret ceux des exilés qui le souhaitent à rentrer dans leur pays. Ce retour est vécu comme un nouvel exode, et plus encore comme une nouvelle création.
Au cœur de l’histoire du peuple d’Israël, il y a la mémoire de la sortie d’Egypte que raconte le livre de l’Exode. Le nom du livre est tiré d’un mot grec qui signifie la sortie, le départ. En hébreu le livre s’appelle
Un exode c’est un départ. Dans la Bible, l’Exode fait référence au départ du peuple de Dieu, esclave du pharaon en Egypte, pour le pays de Canaan sous la direction de Moïse Moïse est tout d'abord le personnage qui a guidé le peuple d'Israël à travers le désert après l'avoir sorti d'Egypte. Mais ce rôle-là a été en quelque sorte supplanté par celui qu'il joue par la suite dans la révélation à la montagne du Sinaï quand Dieu lui communique les tables de la . Ainsi, dans le langage courant du premier siècle, parler de Moïse est quasiment équivalent à parler de la Loi . L’Exode c’est aussi un livre. Le deuxième livre d’un ensemble de 5 livres appelés le Pentateuque Du grec qui signifie 5 sous-entendu livres. Ce sont les 5 premiers livres de la Bible qui constituent la Loi = Tora pour les Juifs : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome qui raconte l’événement de la sortie d’Egypte et une longue traversée du désert qui a duré 40 ans. C’est aussi le récit de la relation de Dieu avec son peuple qu’il accompagne dans cette traversée en lui donnant un chef, une loi, une destination
Au coeur de l’histoire du peuple d’Israël, il y a la mémoire de la sortie d’Egypte que raconte le livre de l’Exode. Le nom du livre est tiré d’un mot grec qui signifie la sortie, le départ. En hébreu le livre s’appelle shemôt « noms ». Le livre raconte l’événement fondateur par excellence par lequel le peuple d’Israël dit comment il est advenu comme peuple de Dieu. Lorsqu’il résume son histoire, Israël peut omettre de mentionner les patriarches, mais il n’oublie jamais la tradition de l’Exode, la libération d’Egypte, Deutéronome 4,32-40; 6,20-24.
Le fanatisme désigne un comportement lié à une foi exclusive en une doctrine, une religion ou une cause qui s’accompagne souvent d’un zèle absolu pour la défendre
Du grec
Dans le vocabulaire de la psychanalyse, c’est un scénario imaginaire, où le sujet est présent. Le fantasme représente l’accomplissement d’un désir, en dernier ressort inconscient. Mais il le fait d’une manière plus ou moins déformée par les interdits et les mécanismes de défense. Le fantasme se présente sous des modalités diverses telles que rêveries diurnes ou rêves nocturnes.
Né à Gap dans le Dauphiné, son itinéraire est étroitement lié à celui de Calvin français né à Noyon. Il a une formation d'humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l'hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la qu'il va dès lors inlassablement et de toutes sortes de manières diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l'un de ses ouvrages majeurs l'Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l'édification d'une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l'une et l'autre directement inspirées par Calvin dont il est le compagnon et l’ami. C’est en 1509 qu’il vient à Paris pour ses études. Il y fréquente des humanistes comme Guillaume Budé. Il raconte sa conversion (qu’on situe en 1521) en des termes analogues à ceux de Calvin. Désormais il se met au service des idées de la Réforme, à Meaux, dans le Dauphiné, en Guyenne, à Bâle, Zurich, Montbéliard, Strasbourg, Berne, Aigle, Neuchâtel, Lausanne, Genève. On considère qu’il a écrit la première dogmatique réformée de langue française intitulée Sommaire et brève déclaration (1525). A cause de sa fougue, il est souvent obligé de passer d’un lieu à l’autre. Au cours de ses nombreux déplacements, il rencontre d’autres Réformateurs. Il participe au Synode de Chanforan en 1532. C’est cette année là qu’il arrive à Genève. Il en est rapidement chassé, mais y revient en 1533. En 1536, sous son impulsion, la ville passe à la Réforme. C’est lui qui y retient Calvin afin qu’il organise l’Eglise et la ville selon les principes de la Réforme. Cette même année, il participe avec Calvin à la Dispute (discussion publique sur un thème philosophique ou théologique) de Lausanne. Chassé de Genève avec Calvin en 1538, il va à Neuchâtel où il pose les bases d’une Eglise réformée dans la ligne théologique de Calvin. Il y meurt en 1565
Né à Gap dans le Dauphiné, son itinéraire est étroitement lié à celui de Calvin
Réformateur français né à Noyon. Il a une formation d'humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l'hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme qu'il va, dès lors, inlassablement et de toutes sortes de manières, diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l'un de ses ouvrages majeurs l'Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l'édification d'une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l'une et l'autre directement inspirées par lui
dont il est le compagnon et l’ami. C’est en 1509 qu’il vient à Paris pour ses études. Il y fréquente les humanistes : Lefèvre
Comme Calvin, il est originaire de Picardie. Il est ordonné prêtre. Il enseigne à Paris. A partir de 1492, il voyage en Italie où il rencontre notamment . En 1507, il fait partie, autour de , du " groupe de Meaux ". Ses commentaires sur les Psaumes (1509) et sur les épîtres de Paul ont ouvert la voie à l'exégèse réformée. Il entreprend une révision critique de la traduction latine de la Bible (la Vulgate) et en fait paraître une traduction française, cinq ans au moins avant la Bible d' (1535). A la demande de Briçonnet, il publie déjà en 1523 une traduction en français du Nouveau Testament. Inquiété par la Sorbonne dès 1517, il est protégé par le roi François 1er. Mais en 1525, ses opposants profitent de l'emprisonnement du roi pour le faire condamner par le Parlement de Paris. Il se réfugie alors à Strasbourg. Il finira ses jours à Nérac à la cour de Marguerite de Navarre. C'est là qu'il rencontrera Calvin. Evangélique, attaché à la Parole de Dieu, Lefèvre était un esprit modéré qui n'a jamais réellement rompu avec l'Eglise romaine. " Lefèvre est un réformiste sans jamais devenir un réformateur " (Irena Backus). Au soir de sa vie, il aurait confié, en pleurs, à la reine Marguerite de Navarre qui l'interrogeait sur sa tristesse : " Madame,... comment pourrais-je subsister devant le tribunal de Dieu, moi qui ayant enseigné en toute pureté l'Evangile à tant de personnes, qui ont souffert la mort pour cela, l'ai cependant toujours évitée dans un âge même où bien loin de la craindre, je la devais plutôt désirer... "
d’Etaples, Gérard Roussel, Guillaume Budé. Il raconte sa conversion (que l’on place en 1521) en des termes analogues à ceux de Calvin
Réformateur français né à Noyon. Il a une formation d'humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l'hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme qu'il va, dès lors, inlassablement et de toutes sortes de manières, diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l'un de ses ouvrages majeurs l'Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l'édification d'une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l'une et l'autre directement inspirées par lui
. Désormais il se met au service des idées de la Réforme, à Meaux, dans le Dauphiné, en Guyenne, à Bâle, Zurich, Montbéliard, Strasbourg, Berne, Aigle, Neuchâtel, Lausanne, Genève. On considère qu’il a écrit la première dogmatique réformée de langue française intitulée »
Le mot provient du latin fatum qui signifie » destin « . Il désigne, comme le destin, une force surnaturelle par laquelle tout ce qui arrive est déterminé d’avance d’une manière inévitable. A la différence du destin, on n’attribue généralement à la fatalité que les événements tragiques ou désagréables. La conception chrétienne du déroulement du temps et du monde ignore cette conception
Réponse de la Vierge Marie à l’ange Gabriel lorsqu’il lui annonça qu’elle serait la mère du Sauveur (Annonciation). Marie déclara » qu’il me soit fait (selon ta parole) » (Luc 1,38), en latin
L’expression » Fils de Dieu » n’est pas d’abord une expression biblique. Dans l’Ancien Orient c’était un roi considéré comme adopté par la divinité et vénéré comme un dieu. Dans l’Ancien Testament, le roi est parfois appelé Fils de Dieu, mais il n’est jamais considéré comme Dieu. Dans le Nouveau Testament, l’expression » Fils de Dieu » appliquée à Jésus décrit sa relation intime avec Dieu. » Jésus est Fils de Dieu » devient une confession de foi des premières Églises. Dans l’évangile de Jean et l’épître aux Hébreux, l’expression » Fils de Dieu » manifeste la divinité de Jésus
Le roi dans l’Ancien Testament est considéré comme le fils de Dieu (Psaume 2,7). Le roi David a laissé un tel souvenir par sa vie ou par le récit qu’on a fait de lui qu’après la fin de la royauté (597 av. JC) une attente est née : c’est celle d’un nouveau David qui serait un descendant du roi David et qui gouvernerait le peuple en faisant ce qui est bien aux yeux de Dieu. Dans le Nouveau Testament, les premiers chrétiens ont compris que cela se réalisait avec Jésus et ils ont cru que Jésus était le fils de David, le nouveau roi qui devait bien gouverner son peuple ; c’est pourquoi ils ont raconté son histoire en faisant référence à David : Mt 1,6-16 ; Mc 10,46-52 ; Lc 1,31-33 ; 2,4-7; 10-11.
Même un roi étranger peut être appelé « fils de Dieu » : Esaïe 45,1s.
Cette expression en hébreu est une manière de dire » l’être humain » . Dans les évangiles, cette expression est placée dans la bouche de Jésus qui se désigne lui-même ainsi. Elle fait partie des noms ou titres de Jésus
Historien juif (37 – 100 après J.-C.). Il est le commandant de la Galilée pendant la guerre contre les Romains. Il a écrit La guerre des juifs et Les Antiquités judaïques. Ces deux livres donnent de nombreux renseignements sur la situation de la Galilée à cette époque.
Fédération luthérienne mondiale. Elle rassemble la grande majorité des Eglises luthériennes du monde dans une même communion ecclésiale basée sur les Ecrits fondateurs du luthéranisme. Environ 66 millions de chrétiens
Courant constitutif du mouvement œcuménique, aujourd’hui intégré dans le Conseil œcuménique des Eglises, favorisant la réflexion théologique entre les Eglises sur les question de foi et de discipline ecclésiale (comme son nom l’indique). Il propose aux Eglises et met en débat des textes théologiques dits de convergence. Le plus connu est le BEM Baptême, Eucharistie, Ministère : texte de convergence adopté en 1982 à Lima par la commission " " du . Ce texte, largement diffusé, traduit et discuté, a eu d'importantes répercussions tant dans les Eglises que sur leurs relations mutuelles .
Courant né dans les Eglises évangéliques
Originellement, le mot " évangélique " est synonyme de protestant (c'est toujours le cas en allemand par exemple). Pourtant, de plus en plus, l'adjectif " évangélique " est accepté dans son sens anglo-saxon et caractérise une aile particulière du protestantisme. On peut ainsi distinguer une sensibilité " évangélique ". Les Eglises ayant cette sensibilité sont caractérisées par une théologie protestante stricte qui souligne l'autorité de l'Ecriture et l'importance de l'adhésion à une confession de foi. Elles soulignent le caractère central de la et de l'importance de la . Ce courant est principalement composé par les Eglises de professants (baptistes, etc.) qui n'acceptent comme membres que des croyants qui confessent personnellement leur foi et accordent une importance relativement faible aux structures institutionnelles. Autour d'un noyau de convictions et de pratiques communes, ces Eglises peuvent toutefois manifester de grandes diversités. Certaines, fondamentalistes, se gardent de tout contact avec d'autres Eglises, alors que d'autres sont engagées avec leurs spécificités dans le mouvement œcuménique. Actuellement, les Eglises évangéliques se développent partout, tout particulièrement en Amérique latine ou dans les pays en voie de développement.
aux Etats-Unis au début du 20e siècle. C’est une réaction à l’avancée des idées modernistes dans le protestantisme, principalement sur trois points : l’acceptation des idées de Darwin sur l’évolution, l’introduction de l’exégèse scientifique dans les séminaires et facultés, et la vision progressiste de l’histoire qui contredisait la vision apocalyptique des conservateurs évangéliques. En 1920, un mouvement fondamentaliste se crée autour de quatre fondamentaux (d’où le terme de fondamentalisme) chacun étant une conséquence directe du dogme
Vient d'un verbe grec dokein qui signifie " croire ", " décider " et qui a donné dogma : " opinion " ou " décision ". Dans l'usage théologique actuel, le dogme désigne une vérité que l'Eglise pose comme devant être crue. Mais cette notion ne s'est imposée qu'à partir du siècle des Lumières, remplaçant les expressions " articles de foi " ou " vérités de foi ".
de l’inerrance de la lettre de la Bible : la naissance virginale de Jésus, la croix interprétée comme châtiment expiatoire nécessaire au salut, la résurrection physique des corps et le second avènement de Jésus Christ. Depuis les années 1980, ce courant a acquis une influence politique importante aux Etats-Unis en s’appuyant sur les conservateurs Républicains.
Le fondamentalisme touche peu le catholicisme qui ne considère pas la Bible comme la seule et unique autorité. Il y a dans le catholicisme quelques mouvements conservateurs qui s’appuient sur des traditions et des documents anciens pour contester Vatican II, comme le courant de Mgr Lefebvre. Ils sont qualifiés d’intégristes puisqu’il s’agit plus de conserver l’intégrité de la religion catholique que de retourner à des fondamentaux.
Courant né dans les Eglises évangéliques aux Etats-Unis au début du 20e siècle. C’est une réaction à l’avancée des idées modernistes dans le protestantisme, principalement sur trois points : l’acceptation des idées de Darwin sur l’évolution, l’introduction de l’exégèse scientifique dans les séminaires et facultés, et la vision progressiste de l’histoire qui contredisait la vision apocalyptique des conservateurs évangéliques. En 1920, un mouvement fondamentaliste se crée autour de quatre fondamentaux (d’où le terme de fondamentalisme) chacun étant une conséquence directe du dogme de l’inerrance de la lettre de la Bible : la naissance virginale de Jésus, la croix interprétée comme châtiment expiatoire nécessaire au salut, la résurrection physique des corps et le second avènement de Jésus Christ. Depuis les années 1980, ce courant a acquis une influence politique importante aux Etats-Unis en s’appuyant sur les conservateurs Républicains.
Le fondamentalisme touche peu le catholicisme qui ne considère pas la Bible comme la seule et unique autorité. Il y a dans le catholicisme quelques mouvements conservateurs qui s’appuient sur des traditions et des documents anciens pour contester Vatican II, comme le courant de Mgr Lefebvre. Ils sont qualifiés d’intégristes puisqu’il s’agit plus de conserver l’intégrité de la religion catholique qu’un retour à des fondamentaux.
Ce terme est apparu aux Etats-Unis, en contexte protestant au début du 20e siècle pour désigner un mouvement qui s’opposait au libéralisme protestant et au christianisme social. Ses membres considèrent que la Bible est exempte d’erreurs (inerrance des Ecritures). Ils pensent que la Parole de Dieu est la Bible (et non pas dans la Bible). En conséquence, ils s’opposent à toute forme d’interprétation du texte biblique. Les fondamentalistes défendent des thèses dites créationnistes Doctrine qui se base sur la Genèse pour expliquer l'origine des espèces vivantes. Selon cette doctrine, les espèces ont été créées séparément en une seule fois et sont restées inchangées depuis l'origine de la vie. Le mouvement créationniste est né aux Etats-Unis au début du 20e siècle en réaction contre le . opposées aux théories évolutionnistes Courant d'idées interprétant l'univers actuel, et en particulier les espèces vivantes, comme étant le résultat inachevé d'un processus de différenciation et de complexification. de , considérant que celles-ci sont contraires aux textes bibliques de la création rapportés au début de la Genèse. De façon plus générale, on peut dire que le fondamentalisme protestant se manifeste par une fermeté, voire une rigidité doctrinale et éthique. Aujourd’hui on utilise souvent ce terme en-dehors de son contexte protestant et chrétien pour désigner les mouvements de réaffirmation identitaire qui se développent dans les diverses religions et qui se caractérisent notamment par une lecture littérale, on dit justement » fondamentaliste « , de leurs textes fondateurs alors sacralisés.
Ce terme est apparu aux Etats-Unis, en contexte protestant au début du 20e siècle pour désigner un mouvement qui s’opposait au libéralisme protestant et au christianisme social. Ses membres considèrent que la Bible Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire. On classe ces livres en deux grands ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament (ils sont aussi parfois appelés : le Premier et le Second Testaments). Deux religions, le judaïsme et le christianisme, se réclament de l'Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament fondent le christianisme. Ce sont des prédications et des témoignages pour exprimer ce que la vie et l'enseignement de Jésus-Christ signifient pour les chrétiens. Les juifs et les premiers chrétiens, en parlant de leurs livres sacrés, disaient plutôt "l'Ecriture" ou "les Ecritures". On dit aussi "l'Ecriture sainte" ou "les Saintes Ecritures". est exempte d’erreurs (inerrance des Ecritures). Ils pensent que la Parole Employé avec une majuscule ce terme s'identifie à la parole de Dieu. Dans l'expression " recevoir la Parole ", " recevoir " a le sens d'accueillir, accepter. de Dieu est la Bible (et non pas dans la Bible). En conséquence, ils s’opposent à toute forme d’interprétation du texte biblique. Les fondamentalistes défendent des thèses créationnistes Doctrine qui se base sur la Genèse pour expliquer l'origine des espèces vivantes. Selon cette doctrine, les espèces ont été créées séparément en une seule fois et sont restées inchangées depuis l'origine de la vie. Le mouvement créationniste est né aux états-Unis au début du 20e siècle en réaction contre le . opposées aux théories de Darwin Doctrine de Charles Darwin (1809-1882) et de ses successeurs selon laquelle l'évolution des organismes vivants résulte de la sélection naturelle. Elle donne une interprétation causale de , considérant que celles-ci sont contraires aux textes bibliques de la création rapportés au début de la Genèse. De façon plus générale, on peut dire que le fondamentalisme protestant se manifeste par une fermeté, voire une rigidité doctrinale et éthique. Aujourd’hui on utilise souvent ce terme en-dehors de son contexte protestant et chrétien pour désigner les mouvements de réaffirmation identitaire qui se développent dans les diverses religions et qui se caractérisent notamment par une lecture littérale, on dit justement « fondamentaliste », de leurs textes fondateurs alors sacralisés.
Fédération protestante de France
Ordre religieux fondé par François Il est né en 1182, dans la famille Bernardone, à Assise. Son père Pietro, un riche marchand, le prénomme Francesco (François). Pietro Bernardone faisait du commerce avec la France et son épouse, Pica, était d'origine provençale. François connaît une enfance comblée, sans soucis matériels et entourés d'amis. Il s'est tout naturellement préparé à prendre la succession de son père. Mais il rêvait de devenir chevalier. Sa première expérience fut désastreuse : après une guerre contre la ville voisine de Pérouse, il s'est retrouvé pendant un an en prison. Puis il tombe malade. En 1205, à vingt-trois ans, il vit une révélation dans l'église Saint-Damien. Il entend le Christ lui demander de réparer son église. Comme celle-ci est en effet en train de tomber en ruines, il s'attaque aux travaux de rénovation. Bientôt, il comprend que l'appel concerne l'église d'une manière plus large. L'année suivante, il rompt avec sa famille et renonce à ses biens. Pendant deux ans, il soigne des lépreux et réparé des chapelles. Et, en 1208 - à vingt-six ans - il découvre, en entendant l'Evangile à la messe, que sa vocation est de le vivre à la lettre. Très vite, des hommes viennent le rejoindre. Ils vont à Rome demander au pape son accord pour cette forme nouvelle de vie dans l'Eglise. Puis des femmes adoptent le même style de vie : on les appellent " Clarisses ", du nom de la première d'entre elles, Claire, une jeune fille d'Assise. Des laïcs ensuite demandent à mener cette forme de vie évangélique, tout en restant avec leur famille et leur métier. Ce fut le Troisième Ordre, qui complète la Fraternité. Des frères partent pour les autres pays d'Europe. En 1219, François lui-même va en Egypte pour convertir le sultan. Les deux hommes se quittent dans l'estime mutuelle. Il a alors abandonné la direction de son ordre et s'est retiré pour écrire un projet de vie, une règle pour ses frères. En 1223, il reçoit l'approbation du pape. Il fête Noël à Greccio, où il réalise la première crèche vivante. Cherchant de plus en plus une relation proche avec le Christ, François se retire dans la montagne de l'Alverne. C'est là, où il reçoit les traces de la Passion de Jésus (stigmates) qui se manifestent visiblement dans son corps. Malade, souffrant des yeux et presque aveugle, il se retire à Saint-Damien, compose le Cantique des Créatures et son Testament. Et le 3 octobre 1226, à 44 ans, il meurt. En 1228, il est canonisé, et le pape fait construire en son honneur une basilique à Assise d’Assise (1182-1226). Entendant le texte de l’évangile selon Matthieu (10,7-11) où Jésus annonce aux disciples qu’ils doivent aller prêcher dans la pauvreté, François décide de devenir prédicateur itinérant. Rejoint par quelques compagnons, et avec l’autorisation du pape, ils vont de lieu en lieu pour annoncer la Parole de Dieu en vivant dans la pauvreté. Puis ils établissent un premier monastère. Pour les femmes, un ordre, les Clarisses, est fondé par une jeune fille d’Assise nommée Claire. Puis un troisième ordre, ou Tiers-Ordre, voit le jour, pour aider les laïcs à vivre dans leur vie quotidienne les conseils évangéliques (pauvreté, chasteté, obéissance) remis en vigueur par François. L’ordre des Frères Mineurs ou Franciscains est créé. La règle de 1221, remaniée en 1223, en fixe définitivement l’organisation.
A sa suite apparaissent d’autres ordres mendiants, en particulier les Dominicains L'abréviation des dominicains est O.P. du latin Ordo [Fratrum] Praedicatorum : l'ordre des prédicateurs. Ce 2e ordre mendiant (après les ) est fondé par l'espagnol Dominique. Celui-ci reçoit en 1216 du pape Honoré III la permission de créer un ordre dont les activités principales seront la prédication, l'étude de la théologie et le combat contre les . Au Moyen Age, les dominicains sont les théologiens de la cour papale. Les plus connus parmi eux sont le Grand et d'Aquin. Après 1232, les dominicains sont chargés de postes principaux dans l' ce qui leur a valu le surnom Domini canes : " les chiens du Seigneur ". L'ordre des dominicains a une branche féminine et un . qui vont fortement influencer la vie religieuse du 13e siècle. A ce même moment, des conflits internes entre spirituels et conventuels agitent le mouvement : les spirituels cherchent le respect littéral de la Règle, en particulier le vœu de pauvreté ; les conventuels se rapprochent plutôt des ordres établis.
Ordre religieux fondé par François d’Assise (1182-1226). Entendant le texte de l’évangile selon Matthieu (10,7-11) où Jésus annonce aux disciples qu’ils doivent aller prêcher dans la pauvreté, François décide de devenir prédicateur itinérant. Rejoint par quelques compagnons, et avec l’autorisation du pape, ils vont de lieu en lieu pour annoncer la Parole de Dieu en vivant dans la pauvreté. Puis ils établissent un premier monastère. Pour les femmes, un ordre, les Clarisses, est fondé par une jeune fille d’Assise nommée Claire. Puis un troisième ordre, ou Tiers-Ordre, voit le jour, pour aider les laïcs à vivre dans leur vie quotidienne les conseils évangéliques (pauvreté, chasteté, obéissance) remis en vigueur par François. L’ordre des Frères Mineurs ou Franciscains est créé. La règle de 1221, remaniée en 1223, en fixe définitivement l’organisation. A sa suite apparaissent d’autres ordres mendiants, en particulier les Dominicains qui vont fortement influencer la vie religieuse du 13e siècle
François naît en 1182, à Assise. Il doit son prénom Francesco au fait que son père, Pietro Bernardone, un riche marchand, fait du commerce avec la France et que sa mère, Pica, est d’origine provençale. François connaît une enfance comblée, sans soucis matériels. Il est entouré d’amis. Il se prépare tout naturellement à prendre la succession de son père. Mais il rêve de devenir chevalier. Sa première expérience est désastreuse : après une guerre contre la ville voisine de Pérouse, il se retrouve pendant un an en prison. Puis il tombe malade. En 1205, à vingt-trois ans, il a une révélation dans l’église Saint-Damien. Il entend le Christ lui demander de réparer son église. Comme celle-ci est en effet en train de tomber en ruines, il s’attaque aux travaux de rénovation. Bientôt, il comprend que l’appel concerne l’Eglise d’une manière plus large.
L’année suivante, il rompt avec sa famille et renonce à ses biens. Pendant deux ans, il soigne des lépreux et répare des chapelles. En 1208 – à vingt-six ans – entendant l’Evangile à la messe, il découvre que sa vocation est de le vivre à la lettre. Très vite, des hommes viennent le rejoindre. Ils vont à Rome demander au pape son accord pour cette forme nouvelle de vie dans l’Eglise. Puis des femmes adoptent le même style de vie : on les appellent » Clarisses « , du nom de la première d’entre elles, Claire, une jeune fille d’Assise. Puis, des laïcs souhaitent pouvoir mener cette forme de vie évangélique, tout en continuant à vivre avec leur famille et à pratiquer leur métier. C’est le Troisième Ordre, qui complète la Fraternité.
Des frères partent pour les autres pays d’Europe. En 1219, François lui-même va en Egypte pour convertir le sultan. Les deux hommes se quittent dans l’estime mutuelle. Il abandonne la direction de son ordre et se retire pour écrire un projet de vie, une règle pour ses frères. En 1223, il reçoit l’approbation du pape. Il fête Noël à Greccio, où il réalise la première crèche vivante.
En quête d’une relation toujours plus proche avec le Christ, François se retire dans la montagne de l’Alverne. C’est là qu’il reçoit les traces de la Passion de Jésus (stigmates) se manifestant visiblement dans son corps. Malade, souffrant des yeux et presque aveugle, il se retire à Saint-Damien, où il compose le Cantique des Créatures et son Testament. Il y meurt le 3 octobre 1226, à 44 ans. En 1228, il est canonisé, et le pape fait construire en son honneur une basilique à Assise.
Il est né en 1182, dans la famille Bernardone, à Assise. Son père Pietro, un riche marchand, le prénomme Francesco (François). Pietro Bernardone faisait du commerce avec la France et son épouse, Pica, était d’origine provençale. François connaît une enfance comblée, sans soucis matériels et entourés d’amis. Il s’est tout naturellement préparé à prendre la succession de son père. Mais il rêvait de devenir chevalier. Sa première expérience fut désastreuse : après une guerre contre la ville voisine de Pérouse, il s’est retrouvé pendant un an en prison. Puis il tombe malade.
En 1205, à vingt-trois ans, il vit une révélation dans l’église Saint-Damien. Il entend le Christ lui demander de réparer son église. Comme celle-ci est en effet en train de tomber en ruines, il s’attaque aux travaux de rénovation. Bientôt, il comprend que l’appel concerne l’église d’une manière plus large.
L’année suivante, il rompt avec sa famille et renonce à ses biens. Pendant deux ans, il soigne des lépreux et réparé des chapelles. Et, en 1208 – à vingt-six ans – il découvre, en entendant l’Evangile à la messe, que sa vocation est de le vivre à la lettre.
Très vite, des hommes viennent le rejoindre. Ils vont à Rome demander au pape son accord pour cette forme nouvelle de vie dans l’Eglise. Puis des femmes adoptent le même style de vie : on les appellent » Clarisses « , du nom de la première d’entre elles, Claire, une jeune fille d’Assise. Des laïcs ensuite demandent à mener cette forme de vie évangélique, tout en restant avec leur famille et leur métier. Ce fut le Troisième Ordre, qui complète la Fraternité.
Des frères partent pour les autres pays d’Europe. En 1219, François lui-même va en Egypte pour convertir le sultan. Les deux hommes se quittent dans l’estime mutuelle. Il a alors abandonné la direction de son ordre et s’est retiré pour écrire un projet de vie, une règle pour ses frères. En 1223, il reçoit l’approbation du pape. Il fête Noël à Greccio, où il réalise la première crèche vivante.
Cherchant de plus en plus une relation proche avec le Christ, François se retire dans la montagne de l’Alverne. C’est là, où il reçoit les traces de la Passion de Jésus (stigmates) qui se manifestent visiblement dans son corps. Malade, souffrant des yeux et presque aveugle, il se retire à Saint-Damien, compose le Cantique des Créatures et son Testament. Et le 3 octobre 1226, à 44 ans, il meurt. En 1228, il est canonisé, et le pape fait construire en son honneur une basilique à Assise.
Il est né en 1182, dans la famille Bernardone, à Assise. Son père Pietro, un riche marchand, le prénomme Francesco (François). Pietro Bernardone faisait du commerce avec la France et son épouse, Pica, était d’origine provençale. François connaît une enfance comblée, sans soucis matériels et entourés d’amis. Il s’est tout naturellement préparé à prendre la succession de son père. Mais il rêvait de devenir chevalier. Sa première expérience fut désastreuse : après une guerre contre la ville voisine de Pérouse, il s’est retrouvé pendant un an en prison. Puis il tombe malade.
En 1205, à vingt-trois ans, il vit une révélation dans l’église Saint-Damien. Il entend le Christ lui demander de réparer son église. Comme celle-ci est en effet en train de tomber en ruines, il s’attaque aux travaux de rénovation. Bientôt, il comprend que l’appel concerne l’église d’une manière plus large.
L’année suivante, il rompt avec sa famille et renonce à ses biens. Pendant deux ans, il soigne des lépreux et réparé des chapelles. Et, en 1208 – à vingt-six ans – il découvre, en entendant l’Evangile à la messe, que sa vocation est de le vivre à la lettre. Très vite, des hommes viennent le rejoindre. Ils vont à Rome demander au pape son accord pour cette forme nouvelle de vie dans l’Eglise. Puis des femmes adoptent le même style de vie : on les appellent » Clarisses « , du nom de la première d’entre elles, Claire, une jeune fille d’Assise. Des laïcs ensuite demandent à mener cette forme de vie évangélique, tout en restant avec leur famille et leur métier. Ce fut le Troisième Ordre, qui complète la Fraternité. Des frères partent pour les autres pays d’Europe. En 1219, François lui-même va en Egypte pour convertir le sultan. Les deux hommes se quittent dans l’estime mutuelle. Il a alors abandonné la direction de son ordre et s’est retiré pour écrire un projet de vie, une règle pour ses frères. En 1223, il reçoit l’approbation du pape. Il fête Noël à Greccio, où il réalise la première crèche vivante.
Cherchant de plus en plus une relation proche avec le Christ, François se retire dans la montagne de l’Alverne. C’est là, où il reçoit les traces de la Passion de Jésus (stigmates) qui se manifestent visiblement dans son corps. Malade, souffrant des yeux et presque aveugle, il se retire à Saint-Damien, compose le Cantique des Créatures et son Testament. Et le 3 octobre 1226, à 44 ans, il meurt.
En 1228, il est canonisé, et le pape fait construire en son honneur une basilique à Assise
François de Sales naît au château de Sales au nord d’Annecy, le 21 août 1567. Sa famille est de petite noblesse rurale. Il est envoyé à Paris pour suivre des études de droit, puis à Padoue. A son retour son père l’inscrit au barreau de Chambéry en tant qu’avocat, mais après une révélation, François décide de devenir prêtre. Il est ordonné en 1593. Prédicateur de grand talent, il est attiré par l’ascèse et la prière. Il fait imprimer ses écrits pour les distribuer à la population, ce qui à l’époque est une innovation majeure. Pour cette raison, il est considéré par l’Eglise catholique comme le patron des journalistes et des écrivains. Le 8 décembre 1602, il accède au siège épiscopal de Genève, alors en exil à Annecy à cause du passage de Genève aux idées de la Réforme. Plus tard, il conquiert le cœur des Parisiens alors sous l’égide d’une vague mystique née de la Contre-Réforme Le terme " Contre-Réforme ", forgé au 18e siècle, indique ordinairement la période où l'Eglise de Rome réagit contre les " hérésies " luthérienne, zwinglienne et calviniste : environs de 1550 à 1650. Le Colloque de Ratisbonne, où le cardinal Contarini s'efforce de réunir les forces réformatrices modérées de la chrétienté, et qui, selon la volonté de Charles Quint, devait recomposer l'unité religieuse de son Empire, échoue en 1541. Le pape prend l'initiative de réunir un concile sans " les hérétiques " : le Concile de Trente (1545-1563) s'attache avant tout à ruiner les fondements dogmatiques de la Réforme. Le concile marque pour l'Eglise romaine la défaite des courants jugés hérétiques ou pernicieux. Ainsi, sur les plans dogmatique et doctrinal, la Contre-Réforme est réalisée. Avant de se dissoudre en janvier 1564, le concile donne des directives d'une immense portée pratique (confirmation de l'existence du purgatoire, de l'intercession des saints et de l'utilité de la prière des vivants pour les morts). Enfin, il confie au pape le soin d'en tirer les conséquences sur le plan ecclésial. Un esprit missionnaire sans précédent anime le clergé régulier, héros d'une Eglise organisée parfaitement dans sa contre-attaque. Les membres des ordres religieux essaiment dans le monde à la suite des grands voyageurs, ils convertissent des populations entières et établissent partout des églises . C’est le premier écrivain à utiliser le français contemporain afin de se rapprocher de ses lecteurs. En 1607, il fonde l’Académie florimontane qui regroupe depuis l’élite intellectuelle et artistique de la région, 28 ans avant d’inspirer la création de l’Académie française. Renonçant à tous ses titres de noblesse, il fonde, le 6 juin 1610, l’Ordre de la Visitation. Il choisit alors une minuscule maison édifiée sur le premier contrefort du Semnoz. Cet ordre consacré à la contemplation comportera à son apogée 87 monastères dans toute l’Europe. Son œuvre spirituelle connaît un impact extrêmement important sur les chrétiens de l’époque. Il reste aujourd’hui une référence spirituelle, notamment à travers deux œuvres : Introduction à la vie dévote (1609), qui fournit des conseils de vie spirituelle aux hommes et aux femmes de son temps, et Le Traité de l’Amour de Dieu (1616). Le » salésianisme » est une spiritualité adaptée aux laïcs de toutes conditions qui ont le souci d’être » tout à tous « . A plusieurs reprises, on lui confie des missions diplomatiques, devenant un ambassadeur de la paix reconnu par le bras séculier notamment en tant qu’évêque de la Contre-Réforme. C’est lors d’un de ces déplacements, qu’il meurt à Lyon, le 18 décembre 1622. Il est proclamé saint dès 1665. Sa dépouille funéraire est aujourd’hui conservée dans la basilique de la Visitation à Annecy. En 1877, il est fait Docteur de l’Eglise par le pape Pie IX.
À la suite de l’excommunication (1412) et de la condamnation au bûcher (1415) de Jean Huss (un précurseur tchèque de la ) par l’Eglise catholique, un mouvement prend naissance : il revendique la liberté de prêcher et s’oppose à la richesse du clergé catholique. Lors de la , ce mouvement (l’Union des Frères) se rallie au protestantisme. Le comte von Zinzendorf (1700-1760) accueille cette Eglise, persécutée en Moravie (d’où les Frères moraves). Elle s’installe en Saxe en 1722. Plus tard, des congrégations de cette Eglise s’installent aux États-Unis. Cette Eglise développe sa propre doctrine, voulant retrouver la fraternité des premiers chrétiens. Elle élit son clergé et rejette la hiérarchie, traduit la Bible en langue vulgaire. L’éducation et la tolérance religieuse marquent leur enseignement. Des écoles secondaires et supérieures (de bon niveau) sont ainsi créées dans toute l’Europe (notamment à Neuwied, en Allemagne)
Il naît en Moravie en 1856. Docteur en médecine, spécialisé en neurologie, Freud s’installe comme praticien à Vienne. Sous l’influence des célèbres médecins français Charcot et Bernheim, Freud élabore des travaux sur l’hystérie en utilisant l’hypnose. Il pose ainsi les premiers jalons d’une méthode originale d’exploration de l’inconscient. Dès 1895, il substitue à l’hypnose la technique » psycho-analytique » de la libre association des images, souvenirs et idées. Les rêves ( » voie royale qui conduit à l’inconscient « ), les symptômes névrotiques (obsessions, angoisses) ou encore les actes manqués (lapsus, oublis) lui permettent ainsi de mettre à jour une partie du fonctionnement de l’inconscient, régissant la partie consciente de l’individu. La psychanalyse est donc d’abord une thérapeutique des névroses visant à rendre conscients les conflits qui en sont la cause. Plus tard, Freud applique ses découvertes à l’étude de certains phénomènes de la psychologie collective (par exemple, la question de l’inceste). Il est amené également à reconsidérer les valeurs culturelles comme la religion et l’art au travers sa lecture psychanalytique. Malgré les résistances rencontrées par la psychanalyse et le scandale qu’elle provoque à cette époque, les découvertes de Freud font de nombreux adeptes. Le régime nazi condamne les théories de Freud qui, en raison de ses origines juives, est contraint de quitter Vienne pour Londres en 1938. Il y meurt en 1939. Parmi ses ouvrages fondateurs, on peut citer :
Région du nord de la Palestine au temps de Jésus. Les évangiles selon Matthieu, Marc et Luc s’accordent à dirent que Jésus aurait vécu et commencé son ministère dans cette région (même si d’après Matthieu et Luc , il serait né à Bethléem, en Judée région du sud de la Palestine). Ainsi on peut lire à l’ouverture de l’évangile selon Marc : » Or, en ces jours là, Jésus vient de Nazareth en Galilée et se fit baptiser par Jean dans le Jourdin » (1,9). Plus généralement, dans les évangiles, Jésus est appelé quelques fois » le Galiléen » (Matthieu 26,69).
Petit-fils de Hillel, fondateur de l’école rabbinique pharisienne la plus libérale.
Gamaliel a été le maître de Paul.
Mohandas Karamchan Gandhi, dit
Avocat indien né en 1869. Dans son combat contre le racisme en Afrique du Sud, puis pour l’indépendance de l’Inde, il a développé les principes et les techniques de la non-violence. Cette méthode de lutte contre les injustices vise à faire pression sur l’adversaire en respectant sa personne, par appel à sa conscience (jeûne, marche, séjour en prison) ou par rapport de force (grève, boycott). Appelé plus couramment Mahatma Gandhi ( » la grande âme Gandhi « ), il est considéré comme l’un des pères fondateurs de l’Inde moderne, libérée du pouvoir colonial britannique. Gandhi est assassiné en 1948
La ville se situe au sud-ouest de la Palestine, entre Haïffa et el Kantara.
Détruite un siècle avant JC, elle fut reconstruite et donnée au Royaume d’Hérode, puis incorporée à la Province romaine.
La géhenne désigne un ravin de Jérusalem où se firent en l’honneur de Moloch des holocaustes d’enfants (2Chroniques 28,3 ; 33,6), profané par Josias (2Rois 23,10), il fut peut-être transformé en décharge publique ; Il devient en tous cas un symbole de malédiction (Jérémie 7,31 ; 19,6) et même de malédiction éternelle dans la littérature apocalyptique. C’est en ce dernier sens que l’emploie le Nouveau Testament et plus particulièrement encore l’évangile selon Matthieu.
Le livre de la Genèse figure au début de la Bible hébraïque alors même que la recherche exégétique a montré que les textes qui composent la Genèse sont souvent postérieurs à ceux des livres qui suivent (en particulier l’Exode). Le livre de la Genèse, comme son nom l’indique (
Il est le premier livre du Pentateuque
Le Pentateuque (le mot signifie les cinq rouleaux) comprend les cinq premiers livres de l'Ancien Testament, soit Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome. Dans la tradition juive, ces cinq livres sont désignés comme "la Loi". Ce sont en effet des livres qui contiennent beaucoup de règles et de commandements. Cependant, le mot "loi" traduit le mot hébreu "torah" formé sur le verbe "enseigner". La loi enseigne comment vivre en obéissant à ce que Dieu veut. Dans les cinq premiers livres de la Bible, les récits et les lois sont liés. Les récits enseignent eux aussi ce qu'est la vie en relation avec Dieu et avec les autres. Genèse 1-11 qui parle des commencements du monde et de l'humanité peut être considéré comme la préface du Pentateuque. Du ch. 12 de la Genèse jusqu'à la fin du Deutéronome, un grand récit se développe. Après avoir choisi Abraham, Dieu va choisir un peuple et faire alliance avec lui. Le livre de la Genèse situe cette alliance dans le cadre plus large des relations entre Dieu et tous les peuples (ch.12-50).
. Il raconte d’abord les commencements du monde et de l’humanité (Genèse 1-11). Des récits montrent ce que Dieu veut pour le monde :
Le premier récit de création au chapitre 1 affirme que tout ce que Dieu a fait est bon ;
Cette volonté bonne pour le monde est reprise en 8, 20–9, 17 dans le rétablissement de la création après le déluge.
D’autres récits affrontent ce qui ne va pas dans le monde (2-3 ; 4, 1-16 ; 6-8 ; 11, 1-9).
Entre les récits, des listes de personnes (généalogies) décrivent la suite des générations : les êtres humains remplissent la terre et des peuples divers se forment.
Le livre de la Genèse raconte ensuite les commencements du peuple à travers de grands ancêtres (Genèse 12-50). Abraham (12, 1 – 25, 18), son fils Isaac, son petit-fils Jacob (25, 19 – 36, 43) sont présentés comme les ancêtres du peuple d’Israël. Les douze fils de Jacob donnent naissance aux douze tribus d’Israël. L’histoire des ancêtres raconte les difficultés rencontrées par les premiers groupes humains. Ils luttent entre eux pour obtenir des femmes, de la terre à cultiver, de l’eau pour les troupeaux. Chacun veut pouvoir vivre et recevoir la bénédiction de Dieu. Ces grands ancêtres ne sont pas installés sur un territoire : ils voyagent entre la Mésopotamie et l’Egypte, en passant par le pays de Canaan.
Le nom « Genèse » vient de la Bible grecque où le terme genesis traduit le mot hébreu toledôt (« généalogies »). Le nom hébreu du livre est ber’éshît « au commencement » de la racine rô’sh qui signifie « tête ». Comme son nom l’indique, la Genèse raconte les origines, les naissances du monde, de l’humanité et d’Israël. La Genèse est un long récit où alternent contes mythiques, épopées humaines, discours divins, listes généalogiques. Les généalogies de la Genèse jouent un rôle de lien. Elles entrecoupent et relient toutes les narrations en annonçant et en terminant chaque cycle narratif. Le premier récit de la création s’achève par une formule qui est spécifique du livre : « voici la famille » ‘éllèh tôledôt. Une formule que l’on retrouve tout le long de la Genèse.
Dans la Genèse il y a deux grandes parties, Genèse 1-11, l’histoire des commencements de l’univers et Genèse 12-50, l’histoire des commencements d’Israël avec les figures d’Israël.
Les textes bibliques obéissent à un certain nombre de règles qui dépendent de leur genre littéraire : récits sous différentes formes (mythiques ou légendaires, rapportant des événements…), lois, poèmes, discours, lettres…Tous ces genres littéraires sont présents dans les textes bibliques où l’on trouve aussi des prières, des discours prophétiques..
Le genre littéraire est une catégorie qui permet de classer un texte selon des critères précis quant à sa forme. Par exemple, un rapport scientifique n’obéit pas aux mêmes critères qu’un roman ou un conte. Les textes bibliques aussi représentent des genres littéraires variés : le mythe, la généalogie, le conte, la parabole, le récit de vocation, etc. Pour éviter des contresens dans la lecture et dans l’interprétation d’un texte, il est important de connaître son genre littéraire
Personne étrangère au peuple juif, même sens que . Dans le Temple de Jérusalem, il y avait un parvis réservé aux Gentils
A l’origine le ghetto est le quartier juif de Venise. Puis ce terme désigne d’autres quartiers juifs de diverses villes d’Europe. Pendant la 2e guerre mondiale, les habitants du ghetto juif de Varsovie sont de plus en plus opprimés puis déportés. Dès lors le mot ghetto, quartier à forte concentration d’une minorité ethnique, culturelle ou religieuse, en vient à évoquer la promiscuité, la ségrégation, et un environnement urbain dégradé
Charles Gide est né le 29 juin 1847 à Uzès dans le Gard. Après une thèse sur le droit d’association en matière religieuse à la Faculté de Droit de Paris, il devient professeur d’économie sociale à Bordeaux puis professeur d’économie politique à la Faculté de droit de Montpellier. Il dirige le mouvement coopératif français, produit de nombreux écrits sur l’économie sociale et en devient le théoricien en France. Il est également président du mouvement du christianisme social et membre de la ligue des droits de l’homme. Il décède à Paris en 1932.
Théologien scolastique Du latin schola qui veut dire " école ". La théologie scolastique est l'enseignement théologique donné au Moyen-Age par les écoles et universités, qui étaient des institutions ecclésiastiques. Elle ne cherche pas à trouver des vérités religieuses, mais à les prouver, à les défendre, à les fonder de manière rationnelle. La méthode scolastique a été développée de manière déterminante par Pierre (1079-1142). La scolastique du 13e siècle, en particulier avec d'Aquin, va devoir prendre en compte des données nouvelles. En effet, on a accès désormais aux écrits d' concernant les sciences naturelles, à ceux des savants juifs et arabes (Averroès) ; la fondation d'universités ouvre l'enseignement au public laïc ; les et les commencent à enseigner en dehors des murs de leurs monastères. Ces trois facteurs mettent la scolastique devant un défi nouveau : " réconcilier " les idées philosophiques et scientifiques avec les dogmes religieux. Ainsi la scolastique est une forme d'intelligence de la foi qui s'efforce de prendre en compte les différents savoirs humains, en particulier la philosophie, et de les organiser par la raison. Cette expression qui recouvre un important courant de la théologie est parfois utilisée de manière péjorative pour désigner une démarche et une pensée très " scolaires ", pour en dénoncer le formalisme ou en critiquer les subtilités intellectuelles. Voir l'entrée Bernard de Clairvaux né à Poitiers. En 1142, il est nommé évêque de Chartres. C’est surtout sa doctrine de la Trinité qui suscite de vifs débats. Pour lui, en effet, on ne peut pas dire qu’un seul Dieu est à la fois Père, Fils et Saint-Esprit, ni que la divinité est devenue chair. En 1147, deux prêtres de son diocèse dénoncent cette doctrine considérée comme un » trithéisme » lors un concile tenu à Paris. L’année suivante, l’accusation est reprise devant le concile de Reims et soutenue par Bernard Né à Fontaine-lès-Dijon autour de 1090, mort à Clairvaux le 20 août 1153. Il entre en 1112 au monastère de Cîteaux, né d'un mouvement de réforme au sein des bénédictins de Cluny. En 1115, Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, l'envoie avec 12 autres moines fonder une nouvelle abbaye à Clairvaux. Il en devient l'abbé. Il ne tarde pas à convertir son père, certains de ses frères et sa soeur Ombeline, qui ira s'installer au monastère féminin de Jully. Bernard publie une Apologie qui défend la réforme cistercienne contre les accusations des bénédictins de Cluny. Il se lie d'amitié avec le Vénérable. En 1128, il rédige la règle des . Son influence grandit, et en 1130, c'est son soutien qui décide de la reconnaissance d'Innocent II contre l'antipape Anaclet. En 1134, il prêche la 2e à Vézelay. Avec de Saint-Thierry, il conteste les idées d' et provoque la retraite de celui-ci à Cluny, puis fait condamner les idées de de la Porrée à Paris en 1147 et à Reims en 1148. Bernard meurt en 1153, et est canonisé en 1173. Il est nommé " docteur de l'Eglise ". L'influence de ses écrits s'étend à tout le Moyen Age et jusqu'à l'époque moderne, en particulier en ce qui concerne la prédication et la vie chrétienne. On l'appelait dès le 15e siècle Doctor mellifluus : " docteur coulant de miel ". Ce nom fit de lui dans l'Eglise catholique le patron des apiculteurs. La de Bernard influence largement les théologiens après lui. Voir aussi l'entrée qui lui est consacrée de Clairvaux, mais aucune condamnation n’est prononcée personnellement contre Gilbert et sa doctrine. Il reçoit du pape des témoignages de bienveillance et conserve son évêché et sa considération
En hébreu comme en grec, le mot « gloire » est le même appliqué aux hommes et à Dieu. En hébreu, la racine du mot « gloire » se rapproche de « ce qui a du poids » et en grec la gloire a plutôt à voir avec la renommée, la célébrité.
Dans les textes bibliques, l’image symbolique de la gloire de Dieu désigne la manifestation de sa présence, le rayonnement de sa sainteté dans le monde.
Dans le Nouveau Testament, Jésus Christ rend visible la gloire du Père.
La liturgie comprend des formules (doxologies, de doxa = gloire en grec) par lesquelles sont glorifiés Dieu et Jésus Christ, comme celle prononcée à la fin du Notre Père : « car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. »
La gloire comme manifestation de la présence de Dieu est constamment présente dans la Bible hébraïque comme dans le Nouveau Testament. Par contre dans le Nouveau Testament, le verbe « glorifier » se trouve essentiellement dans l’évangile selon Jean. Dire que Jésus est glorifié par Dieu sur la croix signifie que Dieu l’associe à lui-même. Il lui fait partager sa gloire éternelle. C’est une autre façon de parler de la résurrection. Il est dit aussi que le Fils a glorifié le Père. Cette réciprocité signifie que pendant son ministère terrestre et sur la croix Jésus a révélé la gloire ou la présence de Dieu comme Père.
Ce mot désigne le « parler en langues », il vient du grec
Le Groupe mixte de travail a été fondé en 1965 par l’Eglise catholique et le COE Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L'Eglise catholique n'en est pas membre mais collabore à la commission dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et par le . C’est une sorte de commission paritaire assurant la concertation entre les deux entités, rendue utile par le fait que l’Eglise catholique n’est pas membre du COE. Il publie un rapport pour chacune des assemblées mondiales du COE.
Ce terme, qui signifie » connaissance » en grec, désigne au début de l’ère chrétienne la connaissance portant sur l’essentiel, à savoir les mystères divins. Cette connaissance dépasse la simple foi. Pour les gnostiques, elle est acquise par initiation et elle garantit le salut
Le Golgotha est une colline située du temps du Christ à l’extérieur de Jérusalem, sur laquelle les Romains crucifiaient les condamnés. Golgotha est la forme grecque de l’araméen gulgūltá et de l’hébreu biblique gulgōlet, « crâne »
Compositeur français qui a composé des messes, des motets, des chansons. Il a également harmonisé les traductions des psaumes faites par Clément Marot et Théodore de Bèze.
Né dans une famille méthodiste du Gard, Elie Gounelle fait preuve dès ses études de théologie à Montauban d’un souci d’ouverture au monde ouvrier. Après avoir rencontré le pasteur Tommy Fallot (1844-1904), il adhère au Mouvement du christianisme social. Pasteur à Alès puis à Roubaix, Gounelle ouvre en plein quartier ouvrier une Solidarité, première de toute une série, lieu d’expérimentation d’action sociale et de théologie. Il adhère à l’Union des socialistes chrétiens, aile gauche du christianisme social. Il est chargé de la direction de la revue du Mouvement : le Christianisme Social. Pendant la première guerre mondiale, il est aumônier, puis pasteur de paroisse à Saint Etienne jusqu’en 1935. Pendant cette période, il participe à la conférence oecuménique du Christianisme pratique, et met tout en oeuvre pour donner de la cohérence au Mouvement du christianisme social en France, divisé en tendances parfois divergentes. Outre de nombreux articles parus dans le Christianisme social, il écrit plusieurs ouvrages définissant la pensée sociale chrétienne. Cette pensée repose sur la notion de » salut intégral de l’humanité « , où le salut individuel ne peut se dissocier du salut social, et sur la notion de Royaume de Dieu, caché par le péché mais en devenir.
Né dans une famille méthodiste du Gard, Elie Gounelle fait preuve dès ses études de théologie à Montauban d’un souci d’ouverture au monde ouvrier. Après avoir rencontré le pasteur Tommy Fallot (1844-1904), il adhère au Mouvement du christianisme social. Pasteur à Alès puis à Roubaix, Gounelle ouvre en plein quartier ouvrier une Solidarité, première de toute une série, lieu d’expérimentation d’action sociale et de théologie. Il adhère à l’Union des socialistes chrétiens, aile gauche du christianisme social. Il est chargé de la direction de la revue du Mouvement : le Christianisme Social. Pendant la première guerre mondiale, il est aumônier, puis pasteur de paroisse à Saint Etienne jusqu’en 1935. Pendant cette période, il participe à la conférence oecuménique du Christianisme pratique, et met tout en oeuvre pour donner de la cohérence au Mouvement du christianisme social en France, divisé en tendances parfois divergentes. Outre de nombreux articles parus dans le Christianisme social, il écrit plusieurs ouvrages définissant la pensée sociale chrétienne. Cette pensée repose sur la notion de » salut intégral de l’humanité « , où le salut individuel ne peut se dissocier du salut social, et sur la notion de Royaume Le mot grec utilisé dans le Nouveau Testament peut être traduit par royaume, règne ou royauté. Le Royaume de Dieu est là où Dieu règne. Ce n'est pas un lieu spécifique mais plutôt une relation particulière entre Dieu et les hommes qui se traduit dans des relations de paix, de justice et de fraternité entre les hommes. Jésus annonce qu'il est déjà présent, de manière non éclatante, comme une semence. Il est appelé à une plénitude à la fin des temps quand le Christ reviendra de Dieu, caché par le péché mais en devenir.
Emprunté au latin
Ephésiens (2, 8), Paul écrivait : « vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi, cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ». Il exprime ainsi une des affirmations centrales du Nouveau Testament : celle du salut gratuit, ou de la justification par grâce (les deux expressions équivalent ici). Avec les Réformateurs, cette notion de don est intimement liée à celle de salut. Luther insistera sur le caractère totalement gratuit du salut : la justification ne vient pas de l’être humain, elle se passe extra nos, littéralement « en dehors de nous ». On retrouve là l’affirmation du
Les prêtres sont affectés au culte et soumis à des règles de vie particulières. Leur rôle est essentiellement d’offrir des sacrifices. Le grand prêtre est le personnage le plus important de ce clergé hiérarchisé. Des privilèges et des devoirs particuliers sont attachés à sa charge. Notamment, il préside le Grand conseil (Sanhédrin), assemblée suprême ayant autorité dans les domaines religieux, administratif et judiciaire
Il va durer de 1378 à 1417. Il a pour origine les rivalités entre le pape de Rome et les rois de France. La papauté va s’installer à Avignon puis elle retourne à Rome et finalement il y aura à la fois des papes à Rome et à Avignon. Une première tentative de réunification échoue au concile Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L'assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire. de Pise (1409). Il faut attendre le concile de Constance (1414-1418) pour obtenir, sous l’autorité de l’empereur Sigismond de Germanie, la réunification de la papauté à Rome avec l’élection de Martin V.
Dans le Nouveau Testament ce mot ne désigne pas une personne originaire de Grèce, mais un non-juif de civilisation gréco-romaine.
Actuellement composé de 40 théologiens français et suisses (20 catholiques, 20 protestants). Sa fondation en 1937 est due à l’initiative des prêtres lyonnais P.Couturier L'abbé Paul Couturier (1881-1953) a joué un rôle oecuménique important en suscitant en 1935 la Semaine universelle de prière des chrétiens, " pour l'unité telle que le Christ la veut, par les moyens qu'il voudra " et L.Rémilleux et du pasteur suisse R.Baümlin. Ce groupe s’auto-recrute et s’auto-gère. Il jouit d’une autorité moralement reconnue. Il a publié quatre volumes importants traitant de thèmes oecuméniques controversés. (Voir Bibliographie)
Guillaume est d’abord moine bénédictin à Saint-Nicaise de Reims, puis il devient abbé de Saint-Thierry (Champagne). Il se lie d’amitié avec Bernard de Clairvaux. Tous deux malades, les deux hommes se rencontrent lors de leur convalescence et méditent ensemble le Cantique des cantiques. Ils étudient le commentaire qu’Origène Origène est un de l'Eglise du 3e siècle dont l'oeuvre théologique et exégétique est très importante. Il naît à Alexandrie vers 185. Son père meurt en 202. Il n'a que 18 ans quand Démétrios, l'évêque d'Alexandrie, lui confie la direction de l'école de dans cette ville. Il y enseignera et rédigera ses traités et ses commentaires bibliques jusqu'en 232 environ. A cette date, un conflit avec l'évêque Démétrios l'oblige à quitter Alexandrie pour Césarée où il avait été ordonné prêtre et où il continuera son oeuvre. Son but était l'enseignement de " la vérité de la foi " à partir des Ecritures et la réfutation des courants jugés hérétiques. Il a eu de son vivant une très forte influence sur la constitution de la théologie chrétienne et il a posé les règles de l'exégèse. Emprisonné et torturé pendant la persécution de l'empereur Dèce, il meurt vers 253 des suites des sévices subis. Après sa mort, son oeuvre sera traduite en latin et commentée par ses disciples. Elle reste très vivante jusqu'au 6e siècle, suscitant des confrontations avec la doctrine définie par le de Nicée. L'empereur d'Orient Justinien condamne Origène et sa doctrine en 543. Du fait de cette condamnation, une grande partie de l'oeuvre en grec d'Origène s'est perdue en avait fait. Guillaume rejoint Bernard dans la polémique contre Pierre Abélard Auteur d'une autobiographie (Historia calamitatum) et du Sic et non. Né au Pallet (Bretagne) en 1079, il appartient à la petite noblesse. Il abandonne le métier des armes à ses frères et se consacre aux études. En 1113, il obtient une chaire à l'Ecole cathédrale de Paris. Il est plus généralement connu pour sa relation avec Héloïse (Cf. le roman de Régine Pernoud, Héloïse et Abélard), nièce du Fulbert. Précepteur de la jeune fille, Abélard en tombe amoureux. De leur union naît un enfant. Abélard doit alors quitter la maison de Fulbert et l'enfant est confié à la sœur d'Héloïse. Abélard, châtré par des amis de Fulbert, se réfugie comme moine dans l'abbaye de Saint-Denis. Il est théologien et philosophe, soucieux d'établir des liens entre science et théologie. Il applique à la lecture de la Bible la méthode des . Ses idées suscitent de vifs débats. Il est condamné au concile de Soissons en 1121 pour ses convictions théologiques jugées incompatibles avec l'orthodoxie, notamment au sujet de la . Mais son interdiction d'enseigner et de publier sera levée et il est élu abbé de Saint-Gildas de Rhuys. de Clairvaux le fait condamner à nouveau au concile de Sens en 1141. Cette fois-ci, sa condamnation est confirmée par le pape Innocent II. le Vénérable le recueille à Cluny où il meurt en 1142. . Voir aussi l’entrée Origène.
La signification de ce mot est incertaine. Il pourrait s’agir d’un instrument de musique de la ville de Gath. Il pourrait s’agir aussi d’un chant originaire de cette ville, d’un chant de vendanges, voire même d’une marche militaire.
Imprimeur strasbourgeois qui a inventé en 1534 la presse à imprimer, ainsi qu’une encre qui permettait d’imprimer le papier sur ses deux faces. Il abandonna l’usage des caractères mobiles en bois et les remplaça par des caractères métalliques. La nouvelle technique typographique qu’il a mise au point (1450-1455) et l’essor qu’il a ainsi donné à l’imprimerie ont largement contribué à la diffusion de la Bible et des idées de la Réforme
Berthold Haller (1492-1536) est un camarade du réformateur Mélanchthon, ami et collaborateur de Luther. Acquis aux idées de Zwingli, il contribue à l’établissement de la Réforme à Berne en Suisse.
Il s’agit d’une expression ou d’un mot rarement attesté. Par conséquent, sa signification ne peut pas être toujours clairement établie.
Né dans une famille noble anglaise, il entre à l’abbaye de Sherborne avant d’aller étudier à Paris. En rentrant chez lui, il s’arrête au monastère bénédictin de Molesme où il est impressionné par l’abbé Robert Bénédictin et abbé de Saint-Michel-de-Tonnerre (diocèse de Langres), il fonde le monastère de Molesme en 1075. Ce monastère comme d'autres à l'époque s'enrichit rapidement. Robert cherche alors à revenir vers une discipline plus conforme à la règle de saint Benoît : pauvreté, ascèse, travail manuel... Il se heurte à l'hostilité et à l'indiscipline de la majorité des moines. Il décide de quitter le monastère avec ceux qui approuvent ses idées réformatrices. En 1098, il fonde le monastère de Cîteaux de Molesme et demande à rester. En 1098, il quitte Molesme avec Robert pour s’installer à Cîteaux. En 1109, il devient abbé de Cîteaux. C’est lui qui reçoit Bernard (de Clairvaux) quand celui-ci y demande son admission. Après la fondation des quatre premiers monastères cisterciens, Harding rédige la Charte de charité, véritable constitution de l’ordre cistercien. Il démissionne en 1133.
Théologien protestant, historien, philologue et éditeur des Pères de l’Eglise, Adolf von Harnack est successivement professeur de théologie à Leipzig, Giessen, Marbourg et Berlin. Il cherche à montrer l’unité entre christianisme et culture et pose » l’Evangile comme seule base de toute culture morale « . Comme historien de l’Eglise, il donne beaucoup d’impulsion à la recherche. Il est l’auteur d’une oeuvre monumentale concernant l’histoire du christianisme ancien. Il publie en trois volumes l’Histoire de la littérature du christianisme primitif et, surtout, l’Histoire des dogmes en trois volumes (1886-1890)
Dans l’Ancien Testament, les « hauts-lieux » désignent les endroits de cultes aux divinités païennes. On parle de « hauts lieux » car ils se situent généralement sur les montagnes. Nous en avons un écho dans le
Psaume 121 « Je regarde vers les montagnes. D’où me viendra le secours ? »
Et le psalmiste de répondre que ce secours qu’il cherche pour entreprendre le voyage ne lui viendra pas des « hauts lieux » et de leurs dieux, mais bien du Dieu d’Israël.
L’étymologie de ce nom viendrait du verbe « passer » (ce qui rappelle le passage de la Mer Rouge au moment de la sortie d’Egypte), verbe qui a donné la compréhension « de l’autre côté ». Le mot reçoit donc un sens proche de « étranger ». Ce mot est rarement utilisé dans la Bible. Quand il l’est, c’est généralement en lien avec les Egyptiens ou les Philistins (sur 34 emplois, 18 le sont avec les premiers, en désignant les Israélites en opposition à leurs maîtres égyptiens, et 8 utilisations le sont dans un contexte qui indique leur assujettissement aux Philistins). Ce nom semble avoir été imposé aux Israélites par des étrangers et il souligne leur condition inférieure, asservie (cela a pu aider à faire le rapprochement avec les Apirou du 2ème millénaire av. JC). La notion la plus commune pour désigner les Israélites est « fils d’Israël ». Jonas est le seul à parler de lui-même en terme « d’hébreu ». Partout ailleurs le terme hébreu est utilisé pour désigner d’autres individus.
De son vrai nom Caspar Seiler, il prend le nom de Hedio ou Hédion. Il suit des études de théologie à Bâle puis devient docteur en théologie de l’université de Mayence en 1523. Son principal maître est Wolfgang Capiton. Il se lie d’amitié avec le célèbre humaniste de l’époque Érasme. Il est un des quatre grands réformateurs de Strasbourg aux côtés de Matthieu Zell, Wolfgang Capiton et Martin Bucer.
Ce mot vient du grec
Ce terme vient d’un mot grec qui dérive des verbes choisir ou prendre. En grec le mot hérésie désigne le choix d’un objet intellectuel, donc une école philosophique. Au début les juifs désignaient ainsi les différentes tendances au sein du judaïsme puis ce terme a pris une connotation négative de déviance par rapport à une tradition jugée bonne. Ainsi, au début du christianisme ce terme hérite de la tradition grecque le sens de choix d’une tradition philosophique sans jugement et de la tradition juive le sens d’hétérodoxie, ou déviance par rapport à la doctrine juste. Dès les écrits du Nouveau Testament c’est ce sens qui va dominer dans le christianisme
C’est une idée ou une conception jugée contraire aux idées, aux conceptions généralement admises. Plus précisément, c’est une doctrine qui s’oppose à l’orthodoxie d’une religion établie. Dans le cas présent, c’est une doctrine contraire à la foi chrétienne et condamnée par l’Eglise.
D’un mot grec issu des verbes » choisir » ou » prendre « . En grec le mot hérésie désigne le choix d’un objet intellectuel, donc une école philosophique. Au début les juifs désignaient ainsi les différentes tendances au sein du judaïsme puis ce terme a pris une connotation négative de déviance par rapport à une tradition jugée bonne. Ainsi, au début du christianisme, ce terme hérite de la tradition grecque le sens de choix d’une tradition philosophique sans jugement et de la tradition juive le sens d’hétérodoxie, ou déviance par rapport à la doctrine juste. Dès les écrits du Nouveau Testament c’est ce sens qui va dominer dans le christianisme. On appellera hérésie toute expression de la foi qui n’est pas conforme à la doctrine officielle énoncée par l’Eglise
Vient d’un verbe grec (
Vient d’un mot grec qui veut dire » le choix « . Il ne s’agit donc pas d’un mot qui est connoté négativement au départ. Au contraire, dans le monde grec, il décrit simplement une manière de pensée scientifique ou bien un choix de contenu religieux ou politique. Par la suite, on désigne par » hérésie » un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le protestantisme a été ainsi taxé d’hérésie par rapport au catholicisme officiel
Vient d’un verbe grec (
Vient d’un verbe grec (
Qui concerne les questions d’interprétation des Ecritures. L’herméneutique est la discipline scientifique qui travaille sur ce sujet
On appelle hétérodoxe (du grec hétéro=autre et doxa=doctrine) un enseignement qui ne correspond pas à la doctrine officielle (orthodoxie, de ortho=droit et doxa=doctrine)
Dans certaines traductions du Nouveau Testament, on parle de la troisième, neuvième etc.. heure. Ces heures correspondent au découpage romain de la journée en douze heures. Ainsi, la troisième heure se traduit donc par 9h, la sixième heure par midi, la neuvième par 3h de l’après-midi. La première heure correspond à 7h du matin
Il s’agit d’une conception et d’une organisation de l’Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. basée sur ceux qui exercent le sacerdoce : les prêtres. Dans l’Eglise catholique romaine la direction et le magistère L'étymologie du mot magistère renvoie à " maître " (en latin, magister). Le " magistère " est donc, dans une , l'autorité spirituelle ou doctrinale qui définit et exprime la vérité de la foi chrétienne. Ce magistère peut être une personne, mais aussi un groupe de personnes -on parle alors de " magistère collégial "- ou encore des assemblées plus vastes s'exprimant au nom du peuple des fidèles comme les , les , etc... reposent avant tout sur les évêques (qui font répercuter par les prêtres leurs ordres auprès des fidèles). Les évêques sont seuls détenteurs de la juste doctrine, seuls habilités à représenter Dieu et à dire aux fidèles ce qu’ils doivent croire, penser et faire. On parle de hiérarchie car le pouvoir s’exerce, de manière descendante des niveaux supérieurs de l’institution ecclésiale L'adjectif se construit sur la racine grecque ecclesia que l'on traduit par "". ecclésial veut donc dire "de l'Eglise", "concernant l'Eglise". On parlera par exemple de "contexte ecclésial", de "droit ecclésial", ou de " ecclésial" pour désigner l'autorité chargée de dire la foi de l'Eglise. vers le peuple de l’Eglise situé en bas de l’échelle.
La lecture et l’étude historico-critiques de la Bible visent une approche rigoureuse des textes bibliques. Ainsi, elle met en oeuvre plusieurs méthodes scientifiques : la critique textuelle vise à l’établissement des textes ; la critique littéraire s’intéresse à la formation des textes et de leur origine ; la critique des formes analyse les genres littéraires, la critique de la rédaction s’intéresse à la composition des textes et aux traditions (écrites ou orales) qu’ils transmettent
L’étude historico-critique de la Bible vise une approche rigoureuse des textes bibliques. Ainsi, elle met en oeuvre plusieurs méthodes scientifiques : la critique textuelle vise à l’établissement du texte original. La critique littéraire s’intéresse à la formation des textes et à leur origine. La critique des formes analyse les genres littéraires. La critique de la rédaction s’intéresse à la composition des textes et aux traditions (écrites ou orales) qu’ils transmettent
Les Hittites constituent un peuple indo-européen possédant un empire puissant en Anatolie centrale (au centre de l’actuelle Turquie). Sa puissance atteint son apogée entre le 14e et le 13e siècle av. JC. Il rivalise avec la puissance de l’Egypte. L’empire Hittite disparaît au 12e siècle avec l’invasion des Peuples de la Mer (peuples indo-européens venant de la Mer Egée). L’Ancien Testament fait allusion à ce peuple qui habite le pays promis à Abraham (Exode 3,8), l’actuelle Palestine.
L’Ancien Testament connaît divers sacrifices. L’holocauste est le sacrifice d’animal le plus hautement considéré. Il s’agit d’un sacrifice » entier « , c’est-à-dire que l’animal est brûlé entièrement. Dans les sacrifices d’action de grâces, on n’offrait sur l’autel que le sang et la graisse (plus certaines parties) de la bête. Aux prêtres revenait une part et le reste était mangé par ceux qui l’avaient offert
Sacrifice dans lequel l’animal était entièrement brûlé.
Partie de la rhétorique concernant la prédication.
Désigne la situation d’un couple de deux personnes de même sexe qui élèvent ou souhaitent élever un enfant. Dans notre société, la question est souvent discutée en relation avec la revendication de couples homosexuels qui désirent » avoir » ou adopter des enfants
Le nom signifie « sécheresse » et désigne en alternance avec le nom de Sinaï Le terme est rapproché du nom Sin qui était le nom d'une divinité lunaire en Mésopotamie et en Arabie, Exode 16,1. Il désigne le massif montagneux au sud du Néguev dans la péninsule du Sinaï dominée par le Djebel Moussa (montagne de Moïse). Cette localisation traditionnelle au dessus du monastère de Sainte Catherine, est liée à la tradition chrétienne du 4e siècle ap. JC. Cette localisation correspond malgré tout à Deutéronome 1,2 qui parle de "11 jours de marche à partir de Qadesh Barnéa". Certains situent le mont Sinaï dans la région de Qadesh Barnéa : Djebel Arba au Nord Ouest du Sinaï. En Galates 4,24-25, Paul désigne le Sinaï comme une montagne volcanique située au nord ouest de l'Arabie. L'Ancien Testament ne nous aide pas à localiser précisément ce lieu, son importance est plus symbolique que géographique. Dans l'Ancien Testament, le terme Sinaï est surtout utilisé dans des passages de l'Exode, du Lévitique et des Nombres, passages attribués à une école d'écriture sacerdotale, c'est-à-dire issue des prêtres en Israël. la montagne sur laquelle Dieu donne la loi à Israël en Exode 19. La désignation Horeb se trouve le plus souvent dans le Deutéronome et les textes apparentés au Deutéronome.
Du latin
Ce mot, qui est utilisé parfois pour désigner les protestants, a une étymologie controversée. Il apparaît à Genève en 1536 et vient vraisemblablement d’une déformation de l’allemand
Ce mot, qui est utilisé parfois pour désigner les protestants, a une étymologie controversée. Il apparaît à Genève en 1536 et vient vraisemblablement d’une déformation de l’allemand
Ce mot, qui est utilisé parfois pour désigner les protestants, a une étymologie controversée. Il apparaît à Genève en 1536 et vient vraisemblablement d’une déformation de l’allemand Eidgenossen, les fédérés. Des Genevois voulaient en effet s’allier aux Bernois pour défendre le protestantisme. En France, le mot a pu s’amalgamer avec d’autres sobriquets, au point d’être employé péjorativement par les catholiques. Au 16e siècle, les protestants se l’approprièrent, et il prit alors une coloration politique (le » parti huguenot « ). Après la Révocation de l’Edit de Nantes (1685) le terme désigna, jusqu’à aujourd’hui, les protestants qui trouvèrent asile dans les pays dits du Refuge (Suisse, Allemagne, Angleterre, Pays-Bas…). En France, certains protestants sont attachés à ce mot pour exprimer leur fidélité au protestantisme historique
D’origine inconnue (saxonne ou flamande), Hugues entre vers 1118 chez les chanoines
Les chanoines sont des prêtres qui aident l'évêque dans sa tâche pastorale et sont en lien direct avec lui. Tout en faisant partie du clergé , ils mènent une vie communautaire. Généralement, ils adoptent la " règle " de saint Augustin, qui n'est pas à proprement parler une règle mais un ensemble de conseils. Le recrutement des chanoines se fait généralement dans l'aristocratie ou dans la grande bourgeoisie. Ils ont souvent des maisons particulières. Il existe ainsi, parfois, de véritables quartiers de chanoines, avec domesticité
de Saint-Victor, monastère fondé en 1108 par Guillaume de Champeaux dans l’enceinte de l’ermitage de Saint-Victor, à Paris. Il devient vite une personnalité marquante, considéré par ses contemporains comme un » nouvel Augustin « .
D’une grande curiosité intellectuelle et d’une vaste culture, il conseille à ses disciples de tout apprendre, car, estime-t-il, rien n’est inutile. Son oeuvre reflète son insatiabilité : il traite des arts libéraux (grammaire, rhétorique, dialectique…), des sciences, de la philosophie, commente les Ecritures, écrit un traité consacré à l’histoire universelle. Son ouvrage d’enseignement, le Didascalicon, est à la fois programme d’étude pour le maître comme pour le disciple et méthode de lecture. La pensée de Hugues s’organise autour de l’idée suivante : il y a une unité essentielle des savoirs et de l’être humain que la chute originelle a brisée ; il s’agit de la restaurer. L’être humain retrouvera son intégrité grâce à l’étude de la logique et de la philosophie (qui vise à la connaissance du vrai) et grâce à la pratique de l’amour (qui vise à l’exercice du bien). L’influence de Hugues de Saint-Victor sera très importante sur la théologie de son époque et se prolongera jusqu’à la fin du Moyen Age
Période de l'histoire entre l'Antiquité et les temps modernes. On fait généralement débuter le Moyen Age à la chute de l'Empire romain en 476. On considère qu'il s'achève avec la chute de Constantinople en 1453, ou encore en 1492 date de la découverte de l'Amérique
. Son traité Des Sacrements de la foi chrétienne est une véritable somme théologique.
Pour la Renaissance, l’humanisme comporte plusieurs aspects :
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L’humanisme philologique fut un immense travail de restitution et de diffusion des textes anciens.
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L’humanisme pédagogique préconise l’étude des lettres latines et grecques dans leurs textes d’origine.
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L’humanisme philosophique est fondé sur la connaissance de l’homme, l’accomplissement harmonieux de sa nature, sous le contrôle de sa raison. /li>
Alors qu’il n’était pour certains que l’étude érudite de textes, l’humanisme fut aussi pour des gens comme Rabelais, Erasme, Montaigne une » conception sobre et équilibrée de la vie humaine » (Emile Bréhier)
En rupture avec la culture du Moyen Age Période de l'histoire entre l'Antiquité et les temps modernes. On fait généralement débuter le Moyen Age à la chute de l'Empire romain en 476. On considère qu'il s'achève avec la chute de Constantinople en 1453, ou encore en 1492 date de la découverte de l'Amérique , l’humanisme se caractérise par une redécouverte de l’Antiquité et de ses textes, notamment bibliques, qui vont être source d’inspiration en littérature, peinture, musique, sculpture. Les humanistes vont poser les bases de l’étude moderne des textes et, renouvelant leur approche, ils vont bouleverser un certain nombre d’idées reçues. C’est aussi un siècle de découvertes, d’innovations, de libérations des cadres anciens. Les Réformes religieuses sont incontestablement liées à ce renouveau dans tous les domaines, en particulier le retour aux textes bibliques dans leur langue originelle et leur étude selon les méthodes nouvelles
Jan Hus naît vers 1370 à Husinec en Bohême méridionale dans une famille rurale pauvre. Doué pour les études et avide de promotion sociale, il se rend à Prague, où il étudie les lettres puis la théologie. En 1398, il obtient sa licence d’enseignement en théologie. Nommé professeur à l’Université, il entre en contact avec le mouvement de réforme et subit l’influence de Wyclif
Après des études à Oxford, il devient professeur en 1361. Il prend position contre le pape pour défendre les intérêts nationaux. Il déclare que l'Eglise n'est pas la propriétaire de ses biens mais simplement l'intendante. Il réclame la sécularisation des biens du clergé. Il est appelé à comparaître en 1377 devant un tribunal d'évêques à la cathédrale Saint Paul de Londres. Grâce au duc de Lancastre et malgré une audience houleuse et un début d'émeute populaire, il est acquitté. Il continue à réclamer une réforme de l'Eglise : il attaque la confession obligatoire, les pénitences, les indulgences, le système de gouvernement dont le pape est le chef. Mais surtout Wyclif veut mettre la parole de Dieu à la portée de tous. Il traduit donc la Bible en langue anglaise, multiplie les sermons et les traités et organise un corps de prédicateurs itinérants. Il a pour devise : " Je crois que la vérité finira par triompher "
. En 1400, il est ordonné prêtre. L’année suivante, il est nommé doyen de la Faculté des Arts et Lettres de Prague. En 1402, il devient curé, sans charge de communauté, à la chapelle de Bethléem. Il s’illustre par une prédication évangélique et sociale, dénonçant les vices des laïcs et les profits du clergé. En 1409, il commence à être accusé de ne pas dénoncer Wyclif et de contester l’autorité du pape. Élu recteur de l’Université, il participe à sa réorganisation, et devient le chef du mouvement réformateur. En 1411, il subit l’interdit
L'interdit prononcé par le pape contre une ville la prive de tout service religieux : mariages, baptêmes, enterrements ne sont plus célébrés, les églises sont fermées, les cloches ne sonnent plus. L'interdit est inauguré par une cérémonie de l'* dans les églises de la ville
du pape qui s’étend sur toute la ville. Dans des disputes universitaires, des prédications, des publications, il se lance dans la controverse contre les indulgences. En 1412, alors que des émeutes éclatent à Prague et qu’il est menacé d’excommunication, Hus s’exile en Bohême du sud où il développe une intense activité littéraire. En 1413, il publie son grand ouvrage De ecclesia censuré à Prague, Paris et Constance. En 1414, il se rend au concile de Constance pour y défendre sa cause. Il poursuit une correspondance avec les fidèles de la chapelle de Bethléem et approuve la communion sous les deux espèces. En juillet 1415 il refuse d’abjurer devant le concile qui le condamne, le dégrade de ses titres sacerdotaux et le remet à l’autorité civile pour être exécuté sur le bûcher (6 juillet).
Voir aussi l’entrée qui lui est consacrée.
Jan Hus naît vers 1370 à Husinec en Bohême méridionale dans une famille rurale pauvre. Doué pour les études et avide de promotion sociale, il se rend à Prague, où il étudie les lettres puis la théologie. En 1398, il obtient sa licence d’enseignement en théologie. Nommé professeur à l’Université, il entre en contact avec le mouvement de réforme et subit l’influence de Wyclif Après des études à Oxford, il devient professeur en 1361. Il prend position contre le pape pour défendre les intérêts nationaux. Il déclare que l'Eglise n'est pas la propriétaire de ses biens mais simplement l'intendante. Il réclame la sécularisation des biens du clergé. Il est appelé à comparaître en 1377 devant un tribunal d'évêques à la cathédrale Saint Paul de Londres. Grâce au duc de Lancastre et malgré une audience houleuse et un début d'émeute populaire, il est acquitté. Il continue à réclamer une réforme de l'Eglise : il attaque la confession obligatoire, les pénitences, les indulgences, le système de gouvernement dont le pape est le chef. Mais surtout Wyclif veut mettre la parole de Dieu à la portée de tous. Il traduit donc la Bible en langue anglaise, multiplie les sermons et les traités et organise un corps de prédicateurs itinérants. Il a pour devise : " Je crois que la vérité finira par triompher " . En 1400, il est ordonné prêtre. L’année suivante, il est nommé doyen de la Faculté des Arts et Lettres de Prague. En 1402, il devient curé, sans charge de communauté, à la chapelle de Bethléem. Il s’illustre par une prédication évangélique et sociale, dénonçant les vices des laïcs et les profits du clergé. En 1409, il commence à être accusé de ne pas dénoncer Wyclif et de contester l’autorité du pape. Élu recteur de l’Université, il participe à sa réorganisation, et devient le chef du mouvement réformateur. En 1411, il subit l’interdit du pape qui s’étend sur toute la ville. Dans des disputes universitaires, des prédications, des publications, il se lance dans la controverse contre les indulgences. En 1412, alors que des émeutes éclatent à Prague et qu’il est menacé d’excommunication, Hus s’exile en Bohême du sud où il développe une intense activité littéraire. En 1413, il publie son grand ouvrage De ecclesia censuré à Prague, Paris et Constance. En 1414, il se rend au concile de Constance pour y défendre sa cause. Il poursuit une correspondance avec les fidèles de la chapelle de Bethléem et approuve la communion sous les deux espèces. En juillet 1415 il refuse d’abjurer devant le concile qui le condamne, le dégrade de ses titres sacerdotaux et le remet à l’autorité civile pour être exécuté sur le bûcher (6 juillet).
Jan Hus naît vers 1370 à Husinec en Bohême méridionale dans une famille rurale pauvre. Doué pour les études et avide de promotion sociale, il se rend à Prague, où il étudie les lettres puis la théologie. En 1398, il obtient sa licence d’enseignement en théologie. Nommé professeur à l’Université, il entre en contact avec le mouvement de réforme et subit l’influence de Wyclif
Après des études à Oxford, il devient professeur en 1361. Il prend position contre le pape pour défendre les intérêts nationaux. Il déclare que l'Eglise n'est pas la propriétaire de ses biens mais simplement l'intendante. Il réclame la sécularisation des biens du clergé. Il est appelé à comparaître en 1377 devant un tribunal d'évêques à la cathédrale Saint Paul de Londres. Grâce au duc de Lancastre et malgré une audience houleuse et un début d'émeute populaire, il est acquitté. Il continue à réclamer une réforme de l'Eglise : il attaque la confession obligatoire, les pénitences, les , le système de gouvernement dont le pape est le chef. Mais surtout Wyclif veut mettre la parole de Dieu à la portée de tous. Il traduit donc la Bible en langue anglaise, multiplie les sermons et les traités et organise un corps de prédicateurs itinérants. Il a pour devise : " Je crois que la vérité finira par triompher "
. En 1400, il est ordonné prêtre. L’année suivante, il est nommé doyen de la Faculté des Arts et Lettres de Prague. En 1402, il devient curé, sans charge de communauté, à la chapelle de Bethléem. Il s’illustre par une prédication évangélique et sociale, dénonçant les vices des laïcs et les profits du clergé. En 1409, il commence à être accusé de ne pas dénoncer Wyclif et de contester l’autorité du pape. Elu recteur de l’Université, il participe à sa réorganisation, et devient le chef du mouvement réformateur. En 1411, il subit l’interdit du pape qui s’étend sur toute la ville. Dans des disputes universitaires, des prédications, des publications, il se lance dans la controverse contre les indulgences
L'indulgence existe dès le 11e siècle dans l'Eglise d'Occident. C'est la remise par l'Eglise des peines temporelles méritées par le pénitent en raison de ses péchés. La doctrine des indulgences a sa source dans la conviction que l'Eglise est l'administratrice du trésor des mérites du Christ et des saints. Elle a donc le pouvoir d'en faire bénéficier les fidèles, moyennant certaines contreparties (récitation de prières, pèlerinages, processions...), et de leur permettre ainsi d'échapper. Au moment de la Réforme, cette rémission de la peine pouvait aussi s'obtenir en acquittant une somme d'argent. Cette vente, et plus encore la doctrine qui la justifie, ont rencontré de nombreux opposants au cours des siècles : , , Luther...
. En 1412, alors que des émeutes éclatent à Prague et qu’il est menacé d’excommunication, Hus s’exile en Bohême du sud où il développe une intense activité littéraire. En 1413, il publie son grand ouvrage
On appelle hussite le mouvement qui se réclame de
Le mot grec hypocrite est parfois traduit par esprit perverti, mais n’est pas d’abord négatif. Il signifie tout simplement le comédien, celui qui joue un rôle. C’est dans les textes et de l’Ancien et du Nouveau Testament que le mot reçoit une connotation franchement négative, l’hypocrite est celui dont les actes ne correspondent pas aux paroles.
Dire aux autres et ne pas faire soi-même est aussi un signe d’hypocrisie.
Mot d’origine grecque qui veut dire » briseur d’image « . On appelle » iconoclastes » les partisans des empereurs byzantins qui s’opposèrent à l’adoration et au culte des images saintes
Il s’agit d’un mur en bois qui sépare dans les Eglises orthodoxes l’espace de l’autel de l’espace des fidèles. Sur ce mur en bois, traversé par trois portes, se fixent plusieurs rangées d’icônes. A droite de la porte centrale se trouve celle de Jésus, à gauche celle de Marie avec l’enfant
Le mot » identité » est généralement utilisé à propos du sujet humain pour exprimer le coeur même de son être. L’identité dit ce que l’on est, ce qui anime les choix les plus fondamentaux
Au début du 19e siècle, ce mot désigne la science des idées, leur origine, leur nature et leurs lois. Les adversaires de l’idéologie vont donner au mot le sens péjoratif d’analyse et de discussion vaine, abstraite sans rapport avec la réalité. Le mot va ensuite acquérir une dimension politique, ce sont alors les idées qui inspirent l’action d’un mouvement ou d’un parti. Karl Marx va donner au mot une inflexion critique. C’est pour lui l’ensemble des idées ou représentations illusoires grâce auxquelles une classe sociale assoit sa domination. L’idéologue est celui qui travaille dans l’illusion, mais sans le savoir, avec le risque d’ériger en vérité universelle Ce mot caractérise des réalités qui concernent ou devraient concerner l'ensemble des êtres ou des choses. Il s'oppose à qui ne concerne qu'une partie d'entre eux. On dira ainsi que les droits de l'homme sont universels parce qu'ils valent pour tout être humain. Sur le plan politique, les intérêts particuliers d'un groupe entrent souvent en tension avec la recherche du bien et de l'intérêt communs. Dans la société laïque, on considèrera alors que l'universalisme républicain s'oppose au . son point de vue particulier Ce terme désigne ce qui appartient en propre à une personne ou à une chose, ce qui caractérise un individu, un groupe, une communauté. Il est synonyme de singulier et s'oppose à . . Dans un sens général, on peut dire que l’idéologie est une conception profane du monde, une représentation globale du réel sans le recours à une religion ni à la raison. Le mot peut alors correspondre à l’allemand Weltanschauung.
Ce mot est issu du mot grec eidôlon
Une idole est une image (statue ou peinture) qui représente la divinité. L’idolâtrie est le culte rendu à cette image : elle divinise une réalité terrestre. On parle d’idole aujourd’hui pour désigner une star ou un personnage que des gens vénèrent et qui prend pour eux une importance démesurée
Père On dit plus couramment " Pères de l'Eglise ". Dans l'Antiquité, le maître était souvent désigné comme " Père ". C'est pourquoi on désigne ainsi les théologiens considérés comme témoins de la tradition authentique de l'Eglise, jusqu'aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l'Eglise), on appelle " Pères Apostoliques " ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre " Pères latins " et " Pères grecs " selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits. Par exemple, est un " Père grec ", *, un " Père latin " de l’Eglise d’Antioche mort martyr à Rome entre 100 et 117. Après les textes du Nouveau Testament, les lettres d’Ignace représentent, pour l’ecclésiologie, le dogme et la spiritualité, le document le plus important qui nous soit parvenu sur les origines chrétiennes au tout début du 2e siècle. Le chef de l’Eglise d’Antioche y exprime avec autant d’autorité que d’insistance son souci, presque son obsession, de l’unité à garder pour chaque Eglise autour de son évêque et pour toutes les Eglises entre elles. Gardien du mystère de Jésus-Christ, il y multiplie les mises en garde contre les fausses interprétations et les tentations gnostiques. C’est dans Saint Ignace que pour la première fois l’Eglise est qualifiée de » catholique «
Les termes » illuminisme » et » illuministes » sont des concepts polémiques développés durant la , notamment chez Calvin français né à Noyon. Il a une formation d'humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l'hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la qu'il va dès lors inlassablement et de toutes sortes de manières diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l'un de ses ouvrages majeurs l'Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l'édification d'une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l'une et l'autre directement inspirées par Calvin , pour désigner des mouvements privilégiant l’illumination intérieure du Saint Esprit au détriment de la Parole contenue dans la Bible. Différents mouvements mystiques Le mot " mystique " est emprunté au latin mysticus, " relatif aux mystères ", c'est-à-dire " relatif à tout ce qui est caché, secret ". La mystique désigne la connaissance, l'étude du mysticisme, ce qui a trait à l'expérience directe de Dieu de l’époque sont accusés d’illuminisme, notamment les anabaptistes L'anabaptisme naît d'une dissidence protestante du 16e siècle. On l'appelle aussi la Réforme radicale. Divers courants naissent à peu près en même temps dans différentes régions d'Europe. Appelés " rebaptiseurs " par leurs adversaires, les anabaptistes refusent le baptême des enfants et l'intervention de l'Etat dans l'Eglise. L'anabaptisme suisse est très bibliciste et non violent ; l'anabaptisme néerlandais est lui aussi marqué par le pacifisme de Menno Simons (qui a donné son nom aux communautés " mennonites ") ; enfin, l'anabaptisme autrichien prend une forme plus communautaire en Moravie. Au 16e siècle, ces différents groupes sont rejetés et persécutés par les catholiques comme par les réformés. Leurs descendants se trouvent aujourd'hui dans le monde entier, dans les Eglises mennonites, chez les amish et les houttériens. On compte environ 900 000 membres adultes dans ces communautés
L’imitation de Jésus Christ est proposée par beaucoup d’auteurs spirituels du Moyen-Age (et plus tard) comme chemin d’une véritable union avec le Christ. Il s’agit de ressembler le plus possible à ce que l’on sait du Christ : adopter son humilité, sa patience, sa douceur, mais aussi sa souffrance. Certains auteurs de l’imitatio Christi vont insister sur la recherche de la souffrance et ainsi donner naissance au dolorisme. Ce mot désigne un type d’union avec le Christ qui exalte souffrances et douleur du croyant en communion avec lui
Pour l’Eglise catholique, la Vierge Marie est, dès sa conception, pure de tout péché et en particulier du péché originel Le terme de " péché originel " se rapporte à la théologie d'Augustin qui, pour expliquer le mal toujours déjà là, développe l'idée selon laquelle la transgression d'Adam et Eve se transmets (en allemand, on parle de Erbsünde ce qui veut dire " péché hérité ") quasi biologiquement à tous leurs descendants. Très vite, l'acte sexuel devient alors le moment de cette transmission. Cette représentation explique en partie pourquoi la sexualité censée véhiculer le péché " des origines " a été considérée avec autant de méfiance par toute une partie de la tradition chrétienne. . L’Immaculée Conception a été promulguée comme dogme par Pie IX en 1854. Les orthodoxes ne reconnaissent pas ce dogme, mais considèrent Marie comme » Vierge immaculée » dès la conception du Christ en son sein. Les protestants n’admettent ni le dogme, ni le terme pour deux raisons essentielles : l’absence de référence scripturaire et le refus de la notion de coopération de Marie à l’oeuvre du salut.
L’immaculée conception de Marie est un dogme de l’Eglise catholique, décrété le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX dans sa bulle
» Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. «
Par le geste de l’imposition des mains, on peut transmettre différentes choses à quelqu’un : bénédiction, autorité, l’esprit, guérison. Dans l’Ancien Testament, c’est aussi par l’imposition des mains que le péché du peuple est transmis à l’animal : le bouc émissaire
Dans l’Ancien et le Nouveau Testament, impur et pur ne font pas partie d’un registre moral mais éthique. Il s’agit de prescriptions nécessaires au culte adressé à Dieu. Les lois de pureté (et d’impureté) se trouvent dans le livre du Lévitique qui définit également les lois de sainteté. Il faut que les prêtres enseignent au peuple la distinction entre le sacré et le profane, le pur et l’impur pour s’approcher de Dieu.
Lévitique 11,44
Je suis l’Eternel, votre Dieu ; vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis saint ; et vous ne vous rendrez pas impurs par toutes ces petites bêtes qui rampent sur la terre.
C’est ainsi que l’on désigne le fait que Dieu prend chair en Jésus de Nazareth. Il partage donc la condition humaine avec ses aspects les plus admirables et aussi les plus difficiles : fatigue, tristesse, découragement, souffrance. L’incarnation du Christ appelle à son tour une incarnation de la foi du chrétien. Sauf à trahir un aspect essentiel du message chrétien, le croyant ne peut se désintéresser de la vie concrète des personnes ni de sa propre « épaisseur humaine ».
Ce mot vient du latin et signifie « acte de prendre chair ». En théologie chrétienne, l’incarnation est le processus qui permet à Dieu de prendre forme humaine en la personne de Jésus. Il s’agit d’un des concepts les plus difficiles à expliquer dans l’histoire du christianisme et qui a suscité de nombreux débats chez les premiers chrétiens.
Il s’agit d’un mot qui vient du latin et veut dire « prendre chair ». Le mot ne fait pas partie du vocabulaire du Nouveau Testament bien que ce soit son message central : Dieu s’est fait homme en Jésus Christ. Il a ainsi accepté tout ce que comporte une vie humaine jusque dans sa fragilité et sa mort.
Il s’agit d’un mot qui vient du latin et veut dire » prendre chair « . Le mot ne fait pas partie du vocabulaire du Nouveau Testament bien que ce soit son message central : Dieu s’est fait homme en Jésus Christ. Il a ainsi accepté tout ce que comporte une vie humaine jusque dans sa fragilité et sa mort
Catalogue de livres que l’autorité catholique romaine interdit de lire, d’imprimer et de diffuser. Cette censure a été créée au 16e siècle et elle a été abolie par le pape Paul VI en 1965
Rémission ou diminution des peines temporelles dues aux péchés, accordée par l’Eglise en contrepartie de dons ou de gestes apparentés à la pénitence.
L’indulgence existe dès le 11e siècle dans l’Eglise d’Occident. C’est la remise par l’Eglise des peines temporelles méritées par le pénitent en raison de ses péchés. La doctrine des indulgences a sa source dans la conviction que l’Eglise est l’administratrice du trésor des mérites du Christ et des saints. Elle a donc le pouvoir d’en faire bénéficier les fidèles, moyennant certaines contreparties (récitation de prières, pèlerinages, processions…), et de leur permettre ainsi d’échapper. Au moment de la Réforme, cette rémission de la peine pouvait aussi s’obtenir en acquittant une somme d’argent.
Cette vente, et plus encore la doctrine qui la justifie, ont rencontré de nombreux opposants au cours des siècles : Hus
Jan Hus naît vers 1370 à Husinec en Bohême méridionale dans une famille rurale pauvre. Doué pour les études et avide de promotion sociale, il se rend à Prague, où il étudie les lettres puis la théologie. En 1398, il obtient sa licence d'enseignement en théologie. Nommé professeur à l'Université, il entre en contact avec le mouvement de réforme et subit l'influence de . En 1400, il est ordonné prêtre. L'année suivante, il est nommé doyen de la Faculté des Arts et Lettres de Prague. En 1402, il devient curé, sans charge de communauté, à la chapelle de Bethléem. Il s'illustre par une prédication évangélique et sociale, dénonçant les vices des laïcs et les profits du clergé. En 1409, il commence à être accusé de ne pas dénoncer Wyclif et de contester l'autorité du pape. Elu recteur de l'Université, il participe à sa réorganisation, et devient le chef du mouvement réformateur. En 1411, il subit l'interdit du pape qui s'étend sur toute la ville. Dans des disputes universitaires, des prédications, des publications, il se lance dans la controverse contre les . En 1412, alors que des émeutes éclatent à Prague et qu'il est menacé d'excommunication, Hus s'exile en Bohême du sud où il développe une intense activité littéraire. En 1413, il publie son grand ouvrage De ecclesia censuré à Prague, Paris et Constance. En 1414, il se rend au concile de Constance pour y défendre sa cause. Il poursuit une correspondance avec les fidèles de la chapelle de Bethléem et approuve la communion sous les deux espèces. En juillet 1415 il refuse d'abjurer devant le concile qui le condamne, le dégrade de ses titres sacerdotaux et le remet à l'autorité civile pour être exécuté sur le bûcher (6 juillet)
, Wyclif
Après des études à Oxford, il devient professeur en 1361. Il prend position contre le pape pour défendre les intérêts nationaux. Il déclare que l'Eglise n'est pas la propriétaire de ses biens mais simplement l'intendante. Il réclame la sécularisation des biens du clergé. Il est appelé à comparaître en 1377 devant un tribunal d'évêques à la cathédrale Saint Paul de Londres. Grâce au duc de Lancastre et malgré une audience houleuse et un début d'émeute populaire, il est acquitté. Il continue à réclamer une réforme de l'Eglise : il attaque la confession obligatoire, les pénitences, les , le système de gouvernement dont le pape est le chef. Mais surtout Wyclif veut mettre la parole de Dieu à la portée de tous. Il traduit donc la Bible en langue anglaise, multiplie les sermons et les traités et organise un corps de prédicateurs itinérants. Il a pour devise : " Je crois que la vérité finira par triompher "
, Luther…
L’indulgence existe dès le 11e siècle. C’est la remise par l’Eglise d’une peine infligée au pénitent après qu’il a confessé sa faute et reçu l’absolution. La doctrine des indulgences a sa source dans la conviction que l’Eglise est l’administratrice du trésor des mérites du Christ et des saints. Elle a donc le pouvoir d’en faire bénéficier les fidèles, moyennant certaines contreparties (Ave Maria, Pater noster, pèlerinages, processions…), et de leur permettre ainsi d’échapper aux peines temporelles imposées pour l’expiation de leurs péchés. Mais on pouvait aussi obtenir rémission de la peine en acquittant une somme d’argent.
Cette vente, et plus encore la fausse doctrine qui prétend la justifier, scandalisent à travers les siècles beaucoup de chrétiens : Hus, Luther….Voir aussi les entrées Hus et Luther
Pour la piété catholique traditionnelle, des prières ou des œuvres peuvent nous rendre Dieu favorable, et nous valoir une indulgence de sa part pour certaines fautes. On peut obtenir également son indulgence pour des défunts qui seraient au purgatoire. Suite aux protestations, entre autres des Réformateurs
Promoteur de la Réforme religieuse du 16e siècle
, l’Eglise catholique, sans renoncer au système des indulgences, en a condamné le commerce (versement d’argent pour les acheter).
On associe à la pratique des indulgences au 16e siècle le personnage de Tetzel et le slogan, en forme de ritournelle, de son office de marchand du salut
comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu...sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même
: » Sitôt que dans le tronc l’argent résonne, du purgatoire brûlant l’âme s’envole » !
Au Moyen-Age, les indulgences sont des attestations officielles qu’on peut acquérir à prix d’argent pour soi-même ou des parents défunts et qui garantissent la remise de certaines peines temporelles imposées au purgatoire pour la purification de l’âme. Elles donnaient alors lieu à de multiples trafics financiers et permettaient aux percepteurs de financer de grands projets ecclésiaux.
Ce terme caractérise la capacité à dire ce qui est vrai ou juste sans possibilité d’erreur. On parlera d’un diagnostic infaillible ou d’un jugement infaillible. Mais ce mot appartient habituellement au domaine ecclésial où il désigne l’aptitude et le pouvoir de l’Eglise à énoncer, à travers ses autorités personnelles ou collégiales, la vérité en matière de foi. Le concept d’infaillibilité a pris un relief particulier depuis les décisions du concile Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L'assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire. Vatican I (1870) qui a attribué l’infaillibilité au pape lorsqu’il intervient ex cathedra, c’est-à-dire qu’il décide, dans l’exercice de sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, qu’une doctrine en matière de foi ou de moeurs doit être admise par l’ensemble de l’Eglise. Contrairement à l’Eglise catholique, les Eglises protestantes ne retiennent pas ce concept considérant que l’Eglise visible est faillible
Ce terme caractérise la capacité à dire ce qui est vrai ou juste sans possibilité d’erreur. On parlera d’un diagnostic infaillible ou d’un jugement infaillible. Mais ce mot appartient habituellement au domaine ecclésial L'adjectif se construit sur la racine grecque ecclesia que l'on traduit par "". ecclésial veut donc dire "de l'Eglise", "concernant l'Eglise". On parlera par exemple de "contexte ecclésial", de "droit ecclésial", ou de " ecclésial" pour désigner l'autorité chargée de dire la foi de l'Eglise. où il désigne l’aptitude et le pouvoir de l’Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. à énoncer, à travers ses autorités personnelles ou collégiales, la vérité en matière de foi. Contrairement à l’Eglise catholique, les Eglises protestantes ne retiennent pas ce concept considérant que l’Eglise visible est faillible. Le concept d’infaillibilité a pris un relief particulier depuis les décisions du concile Le concile est l'assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L'assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire. L'autorité des décisions des conciles des 5 premiers siècles est reconnue par toutes les traditions chrétiennes. Le plus récent concile est le concile Vatican II (1962-1965) de l'Eglise catholique. Vatican I (1870) qui a attribué l’infaillibilité au pape lorsqu’il intervient ex cathedra, c’est-à-dire qu’il décide, dans l’exercice de sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, qu’une doctrine en matière de foi ou de moeurs doit être admise par l’ensemble de l’Eglise.
Jusqu’à la fin du Moyen Age, c’est l’institution ecclésiale qui se chargeait de l’enquête concernant les hérétiques Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. Par la suite, on désigne par " hérésie " un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le reproche d'hérésie peut concerner des points de doctrine variés : la manière de comprendre l'Eglise, la conception de la figure du Christ, les critères pour accéder au salut, etc. Il est toutefois toujours nécessaire de considérer le contexte précis d'une hérésie. Car au moment où la doctrine officielle change, ce qui était déclaré " hérétique " peut devenir " orthodoxe ", c'est-à-dire considéré comme la " doctrine droite et juste ", et réciproquement. Le protestantisme a été ainsi traité d'hérésie par rapport à la doctrine officielle de l'Eglise catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Souvent l'Eglise officielle a confondu sous ce même terme, pour les condamner, aussi bien des mouvements de réforme fidèles à l'Evangile (p.ex. les ) que des mouvements religieux qui s'en séparaient nettement sur différents points (p.ex. les ) , le bras séculier mettant en œuvre leur éventuelle condamnation. A partir de ce moment-là, notamment dans le contexte de la persécution des vaudois Ce mouvement tire son nom de celui de son fondateur : un certain Pierre Valdo (Valdès ou Vaudès) qui vécut à Lyon à la fin du 12e et au début du 13e siècle. Vers l'an 1170, il vendit tous ses biens pour vivre dans la pauvreté et se consacrer à la prédication de l'Evangile. Lui et ses compagnons, " les pauvres de Lyon ", reçurent d'abord l'autorisation de prêcher, mais elle leur fut assez vite retirée par le pape. Accusés d'insoumission à l'autorité et de schisme, ils furent excommuniés et chassés de Lyon (1182), condamnés comme (1184). Cela n'empêcha pas le mouvement de se développer dans le Sud de la France, en Italie, dans les pays germaniques, en Bohême (avant Jan Hus). En 1532, au Synode de Chanforan (Italie), les Vaudois décident de se rallier à la Réforme. Ils constituent aujourd'hui l'une des principales Eglises protestantes d'Italie et albigeois Les albigeois, un groupe de cathares nommés ainsi en lien avec la ville d'Albi, avaient une théologie manichéenne, des exigences strictes d'ascèse et vivaient en communautés très hiérarchisées. Sous le pape Innocent III, qui a appelé à la croisade contre les albigeois, ils seront persécutés et exterminés , c’est une institution particulière soumise à l’évêque qui va en être chargée : l’Inquisition. En 1231/1232, à l’instigation du pape Grégoire IX, l’Inquisition est centralisée sous l’autorité papale. Gérée surtout par des dominicains L'abréviation des dominicains est O.P. du latin Ordo [Fratrum] Praedicatorum : l'ordre des prédicateurs. Ce 2e ordre mendiant (après les ) est fondé par l'espagnol Dominique. Celui-ci reçoit en 1216 du pape Honoré III la permission de créer un ordre dont les activités principales seront la prédication, l'étude de la théologie et le combat contre les . Au Moyen Age, les dominicains sont les théologiens de la cour papale. Les plus connus parmi eux sont le Grand et d'Aquin. Après 1232, les dominicains sont chargés de postes principaux dans l' ce qui leur a valu le surnom Domini canes : " les chiens du Seigneur ". L'ordre des dominicains a une branche féminine et un . , elle met au point un processus particulier :
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exigence adressée aux hérétiques Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. Par la suite, on désigne par " hérésie " un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le reproche d'hérésie peut concerner des points de doctrine variés : la manière de comprendre l'Eglise, la conception de la figure du Christ, les critères pour accéder au salut, etc. Il est toutefois toujours nécessaire de considérer le contexte précis d'une hérésie. Car au moment où la doctrine officielle change, ce qui était déclaré " hérétique " peut devenir " orthodoxe ", c'est-à-dire considéré comme la " doctrine droite et juste ", et réciproquement. Le protestantisme a été ainsi traité d'hérésie par rapport à la doctrine officielle de l'Eglise catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Souvent l'Eglise officielle a confondu sous ce même terme, pour les condamner, aussi bien des mouvements de réforme fidèles à l'Evangile (p.ex. les ) que des mouvements religieux qui s'en séparaient nettement sur différents points (p.ex. les ) de pratiquer l’auto-accusation ;
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exhortation des fidèles à la dénonciation ;
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convocation de l’accusé ;
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éventuellement arrestation pour comparution devant le tribunal ;
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enquête en vue de l’aveu (pas de révélation des noms des dénonciateurs et témoins ; pas de défense acceptée).
A partir de 1252, le pape Innocent IV permet l’usage de la torture. En 1542, le pape Paul III établit à la place de l’Inquisition la » Congrégation romaine et universelle de l’Inquisition » (le » Saint Office « ). Au Concile de Vatican II, sur proposition du pape Paul VI, le » Saint Office » devient la » Congrégation pour la doctrine de la foi « . Aujourd’hui, selon l’article 48 de la Constitution apostolique sur la Curie romaine
Jusqu’à la fin du Moyen-Age, c’est l’institution ecclésiale qui se chargeait de l’enquête concernant les hérétiques, le bras séculier mettant en œuvre leur éventuelle condamnation. A partir de ce moment-là, c’est une institution particulière soumise à l’évêque qui va en être chargée : l’Inquisition. En 1231/1232, à l’instigation du pape Grégoire IX, l’Inquisition est centralisée sous l’autorité papale. Elle met au point un processus particulier :
-
exigence adressée aux hérétiques de pratiquer l’auto-accusation ;
-
exhortation des fidèles à la dénonciation ;
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convocation de l’accusé ;
-
éventuellement arrestation pour comparution devant le tribunal ;
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enquête en vue de l’aveu (pas de révélation des noms des dénonciateurs et témoins ; pas de défense acceptée).
A partir de 1252, le pape Innocent IV permet l’usage de la torture. En 1542, le pape Paul III établit à la place de l’Inquisition la » Congrégation romaine et universelle de l’Inquisition » (le » Saint Office « ). Au Concile de Vatican II, sur proposition du pape Paul VI, le » Saint Office » devient la » Congrégation pour la doctrine de la foi « . Aujourd’hui, selon l’article 48 de la Constitution apostolique sur la Curie romaine Pastor bonus, promulguée par le pape Jean Paul II en 1988, » la tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et de protéger la doctrine et les moeurs conformes à la foi dans tout le monde catholique : tout ce qui, de quelque manière, concerne ce domaine relève donc de sa compétence «
La notion d' » inspiration » fait référence à l’action du Esprit Saint auprès des auteurs des textes bibliques. L’auteur se comprend comme serviteur de paroles qui portent un message venant de Dieu, du Saint Esprit et non pas comme une simple marionnette à qui Dieu dicterait les textes. La conviction croyante qu’un texte est ainsi » inspiré » ne rend donc pas superflu son interprétation et son analyse historique et contextuelle
Ce mot désigne toutes les formes de relations personnelles ou institutionnelles existant entre les diverses confessions chrétiennes. Il ne doit pas être confondu avec le vocable » interreligieux » qui a un sens plus large et désigne toutes les formes de relations personnelles et institutionnelles existant entre les grandes religions (christianisme, judaïsme, islam, hindouisme … )
L’interdit prononcé par le pape contre une ville la prive de tout service religieux : mariages, baptêmes, enterrements ne sont plus célébrés, les églises sont fermées, les cloches ne sonnent plus. L’interdit est inauguré par une cérémonie de l’anathème Le grec anathèma signifie littéralement " ce qu'on place par-dessus ", " ce qu'on offre par surcroît ", " ce qu'on met à part ". Ce terme appartient déjà au langage religieux avant le christianisme. Il désigne l'offrande faite à une divinité ou encore ce que l'on appelle des ex voto comme en témoigne Luc 21,5. Il traduit dans la Septante (la Bible en grec) le terme hébreu qui signifie « mis à l’interdit », donc « exclu de la communauté ». L’interdit a un rapport étroit avec le sacré, soit que la personne ou l’objet souille l’espace sacré, soit qu’il est déclaré interdit parce que réservé à Dieu, comme pour le butin de guerre par exemple dans l’Ancien Testament. Ce mot est présent avec d'autres significations dans le Nouveau Testament où il est très rare. C'est alors un serment par lequel, en cas de parjure, on affirme s'en remettre au jugement, à la malédiction de Dieu (Actes 23,14), une imprécation pour vouer quelqu'un à la malédiction de Dieu (1Corinthiens 12,3;16,22, Galates 1,8s). C'est encore le fait d'être séparé de Dieu (Romains 9,3). Dans l'Antiquité chrétienne, le mot anathème désigne la mise au ban de la communauté. L'anathème est généralement porté contre les hérétiques qui combattent la doctrine ou l'autorité de l'Eglise. Le concile d'Elvire en 306 est le premier à comporter des anathèmes, qui deviendront ensuite très fréquents. * dans les églises de la ville
L’adjectif intertestamentaire qualifie globalement l’ensemble des textes littéraires issus de la société juive entre le 3e siècle av. J.C. et la fin du 1er siècle chrétien, qui, exclus des livres dits canoniques, ont avec la Bible des harmoniques ou résonances évidentes. Les écrits intertestamentaires sont rédigés en grec ou en hébreu.
On appelle » querelle des Investitures » le conflit concernant l’installation (investiture= fait de revêtir quelqu’un d’une charge ecclésiale) des évêques et des abbés. La querelle oppose la papauté aux rois d’Europe dans la deuxième moitié du 11e siècle. Ce conflit entre le pouvoir spirituel et séculier va s’amplifier. Henri IV d’Allemagne s’oppose en effet aux réformes du pape Grégoire VII qui rompent avec la traditionnelle soumission du clergé au pouvoir séculier. Une première solution se dessine en 1077 quand Henri IV reconnaît le pouvoir papal pour tout ce qui concerne les investitures ecclésiales. Cet événement ouvre la voie au concordat de Worms qui mettra fin à la querelle en 1122
Irénée est originaire d’Asie Mineure. Il rapporte qu’encore jeune il a entendu le vieux Polycarpe, évêque de Smyrne, ce qui, en conséquence, situe sa naissance entre 130 et 140. Il se rattache ainsi très haut dans la transmission de la doctrine, puisque Polycarpe était contemporain d’Ignace d’Antioche, lui-même contemporain de la rédaction des écrits les plus tardifs du Nouveau Testament. Cette familiarité revendiquée avec Polycarpe est importante, elle permet de comprendre son action et sa pensée. On sait qu’Irénée était à Lyon en 177 parce que la communauté de cette ville l’envoie à Rome pour qu’il porte la Lettre des martyrs de Lyon. A son retour, il succède à Pothin comme évêque. il fut mêlé à certaines controverses ecclésiastiques entre Eglises orientales et Rome sous les papes Eleuthère et Victor (175-199). Son oeuvre, dirigée en grande partie contre le gnosticisme, contient des formules qui ont trouvé beaucoup d’écho dans la pensée chrétienne moderne. En fait, il est avant tout un homme de tradition qui reproduit des enseignements transmis dans l’Eglise bien avant lui. Il est par là un précieux témoin, à la fois des systèmes gnostiques qu’il combat et de la tradition chrétienne primitive qu’il utilise contre le gnosticisme.Le dernier acte ecclésial que l’on connaît de lui est une intervention auprès de Victor, évêque de Rome entre 189 et 198. Il est mort martyr à une date inconnue. Deux ouvrages d’Irénée nous sont parvenus: Contre les hérésies (Adversus haereses) et une traduction arménienne d’un court ouvrage De la Démonstration de la prédication apostolique, résumé de la foi chrétienne de nature catéchétique.
Originaire d’Asie Mineure, Irénée avait passé sa jeunesse à Smyrne où il avait été en relations avec l’évêque de cette ville, Polycarpe, lequel avait reçu l’enseignement de Jean » qui avait vu le Seigneur « . Devenu évêque de Lyon en Gaule, vers 175, il fut mêlé à certaines controverses ecclésiastiques entre Eglises orientales et Rome sous les papes Eleuthère et Victor (175-199). Son oeuvre, dirigée en grande partie contre le gnosticisme, contient des formules qui ont trouvé beaucoup d’écho dans la pensée chrétienne moderne. En fait, il est avant tout un homme de tradition qui reproduit des enseignements transmis dans l’Eglise bien avant lui. Il est par là un précieux témoin, à la fois des systèmes gnostiques qu’il combat et de la tradition chrétienne primitive qu’il utilise contre le gnosticisme.
Irénée est originaire d’Asie Mineure. Il rapporte qu’encore jeune il a entendu le vieux Polycarpe, évêque de Smyrne, ce qui, en conséquence, situe sa naissance entre 130 et 140. Il se rattache ainsi très haut dans la transmission de la doctrine, puisque Polycarpe était contemporain d’Ignace d’Antioche, lui-même contemporain de la rédaction des écrits les plus tardifs du Nouveau Testament. Cette familiarité revendiquée avec Polycarpe est importante, elle permet de comprendre son action et sa pensée. On sait qu’Irénée était à Lyon en 177 parce que la communauté de cette ville l’envoie à Rome pour qu’il porte la Lettre des martyrs de Lyon. A son retour, il succède à Pothin comme évêque. Le dernier acte ecclésial que l’on connaît de lui est une intervention auprès de Victor, évêque de Rome entre 189 et 198. Il est mort martyr à une date inconnue. Deux ouvrages d’Irénée nous sont parvenus : Contre les Hérésies (
Irénée est originaire d’Asie Mineure. Il rapporte qu’encore jeune il a entendu le vieux Polycarpe, évêque de Smyrne, ce qui, en conséquence, situe sa naissance entre 130 et 140. Il se rattache ainsi très haut dans la transmission de la doctrine, puisque Polycarpe était contemporain d’Ignace d’Antioche, lui-même contemporain de la rédaction des écrits les plus tardifs du Nouveau Testament. Cette familiarité revendiquée avec Polycarpe est importante, elle permet de comprendre son action et sa pensée. On sait qu’Irénée était à Lyon en 177 parce que la communauté de cette ville l’envoie à Rome pour qu’il porte la Lettre des martyrs de Lyon. A son retour, il succède à Pothin comme évêque. Le dernier acte ecclésial que l’on connaît de lui est une intervention auprès de Victor, évêque de Rome entre 189 et 198. Il est mort martyr Le mot martyr, en grec martus, veut d'abord dire simplement " témoin ". Mais il a ensuite été associé à la réalité de la persécution. En effet dès les premiers siècles, les chrétiens qui mourraient pour ne pas avoir renié leur foi étaient appelés martyrs car il s'agissait pour eux d'un témoignage de leur foi devant le pouvoir de l'empereur à une date inconnue. Deux ouvrages d’Irénée nous sont parvenus : Contre les Hérésies (Adversus haereses) et une traduction arménienne d’un court ouvrage De la Démonstration de la prédication apostolique, résumé de la foi chrétienne de nature catéchétique
Les douze tribus d’Israël que l’on dit issues de la descendance de Jacob rebaptisé Israël (cf. entrée « Jacob », Genèse 32,23-33) ont eu des importances politiques inégales.
Les dix fils suivants ont donné leur nom à une tribu : Ruben, Lévi, Juda, Issakar, Zabulon, Dan, Nephtali, Gad, Asher, Benjamin.
Siméon n’a pas donné de nom à une tribu, Joseph non plus. Mais les deux fils de ce dernier, Manassé et Ephraïm, seront du coup les patronymes de tribus et territoires.
Membre du peuple d’Israël.
Israël est le nom que Dieu donne à Jacob en Genèse 32,29. Ses descendants s’appellent « fils d’Israël » ou Israélites. Un Israélite désigne donc un membre du peuple d’Israël dont il est question dans la Bible, à la fois au sens de l’appartenance à une communauté humaine et à une communauté religieuse. Actuellement le terme est synonyme de juif au sens religieux. Les citoyens de l’état contemporain d’Israël sont des Israéliens.
Pendant une période de l’histoire (de 933 à 722 av. JC), Israël est le nom du royaume du nord, séparé de celui du sud, le royaume de Juda. Mais au-delà de cette division, Israël reste un nom commun à tous ceux qui reconnaissent le Dieu d’Israël. Au moment de la division en deux royaumes, celui du sud s’est appelé Juda et ses habitants des Judéens. C’est de là que vient le nom de Juif, qui désigne celui qui se rattache à la foi israélite.
Doctrine chrétienne issue de la pensée de Cornélius Jansen (1585-1638), dont le nom a été latinisé en Jansénius. Ce théologien hollandais, enseignant à l’université de Louvain puis évêque d’Ypres, est l’auteur de l’Augustinus, ouvrage publié après sa mort, en 1640. Il s’agit d’une simple compilation des textes d’Augustin sur la grâce. A partir de la maxime augustinienne » il est nécessaire que nous agissions conformément à ce qui nous plaît le plus « , Jansénius tire la conséquence que la volonté de l’homme peut être orientée aussi bien vers le bien que vers le mal, en fonction des éléments prépondérants au moment de la décision. Seule la grâce efficace peut faire que l’homme, corrompu depuis le péché originel se tourne vers Dieu. Cette grâce toute-puissante n’est pas toujours donnée à l’homme : elle est un don gratuit de Dieu. Condamné par Rome (1er août 1641, décret de l’Inquisition Jusqu'à la fin du Moyen Age, c'est l'institution ecclésiale qui se chargeait de l'enquête concernant les , le bras séculier mettant en œuvre leur éventuelle condamnation. A partir de ce moment-là, notamment dans le contexte de la persécution des et , c'est une institution particulière soumise à l'évêque qui va en être chargée : l'Inquisition. En 1231/1232, à l'instigation du pape Grégoire IX, l'Inquisition est centralisée sous l'autorité papale. Gérée surtout par des , elle met au point un processus particulier : exigence adressée aux de pratiquer l'auto-accusation ; exhortation des fidèles à la dénonciation ; convocation de l'accusé ; éventuellement arrestation pour comparution devant le tribunal ; enquête en vue de l'aveu (pas de révélation des noms des dénonciateurs et témoins ; pas de défense acceptée). A partir de 1252, le pape Innocent IV permet l'usage de la torture. En 1542, le pape Paul III établit à la place de l'Inquisition la " Congrégation romaine et universelle de l'Inquisition " (le " Saint Office "). Au Concile de Vatican II, sur proposition du pape Paul VI, le " Saint Office " devient la " Congrégation pour la doctrine de la foi ". Aujourd'hui, selon l'article 48 de la Constitution apostolique sur la Curie romaine Pastor bonus, promulguée par le pape Jean Paul II en 1988, " la tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et de protéger la doctrine et les moeurs conformes à la foi dans tout le monde catholique : tout ce qui, de quelque manière, concerne ce domaine relève donc de sa compétence ". , et 6 mars 1642, Bulle In eminenti), l’ouvrage trouve des défenseurs en France sous l’impulsion de l’abbé de Saint-Cyran, en particulier la Mère Angélique, réformatrice du monastère de Port-Royal, son frère Antoine Arnauld (le » Grand Arnauld « ). L’affaire va prendre alors une coloration politico-religieuse du fait de l’opposition frontale des jansénistes aux jésuites, particulièrement influents. Le jansénisme fut réprimé par le pouvoir monarchique de Louis XIV dont il dénonçait l’absolutisme. Désormais le jansénisme prend un caractère nouveau et original : la querelle théologique de fond sur la grâce se trouve délaissée au profit d’un rigorisme moral opposé au laxisme des jésuites. C’est souvent ce dernier aspect qui en vient à caractériser, en France, dans le grand public, la doctrine janséniste. Le jansénisme eut sur Pascal Philosophe, mathématicien et physicien. Dès sa jeunesse, Pascal est considéré comme un génie mathématique. A 16 ans, il a écrit un traité sur des cônes ; dès 1642, il travaille à la construction d'une machine à additionner et soustraire. Il découvre à travers des expériences physiques la loi des vases communicants. En 1646, Pascal rencontre le . Il s'ouvre alors à des problématiques théologiques et religieuses En 1654, il fait une expérience spirituelle forte. Il en parle dans son Mémorial. Pascal se retire à plusieurs reprises au monastère de Port Royal. Proche du jansénisme, il soutient par ses Lettres provinciales A.Arnauld contre les attaques de la curie et des jésuites. Pascal y critique leur morale légaliste. Il peut être considéré comme le premier critique de la science. Il lutte contre une compréhension trop cartésienne de la science et du monde. L'intuition, le sentiment et " la logique du cœur " sont pour lui autant de sources de connaissance. Ses œuvres sont lues et ont influencé beaucoup de penseurs après lui : Kierkegaard, Nietzsche et jusqu'aux existentialistes français. Les Pensées, une apologie du christianisme, restent inachevées. (1623-1662), qui prit sa défense dans Les Provinciales, une influence déterminante
L’évangile Le mot grec veut dire littéralement "bonne nouvelle". A partir de l'empereur Auguste, il désigne l'instauration de la paix romaine. Les chrétiens l'adoptent très tôt pour désigner le centre de leur foi : la mort et la résurrection de Jésus. C'est dans ce sens que l'utilise Paul. Ce n'est que vers le milieu du 2e siècle que l'on commence à employer ce terme pour parler de récits de la vie de Jésus mis par écrit d'après les témoignages de ses . Dans les évangiles ce mot (seuls Marc et Matthieu l'utilisent) désigne toujours l'enseignement de Jésus. de Jean a sans doute été rédigé à la fin du 1er siècle. Son style est bien différent de celui des autres évangiles. Par ailleurs, bon nombre de récits lui sont spécifiques. Le message qui est développé trouve son ancrage dans l’affirmation centrale du prologue : » La Parole a été faite chair » (1,18). L’ensemble de la narration de Jean désigne la révélation paradoxale d’un Dieu qui se donne à rencontrer dans la personne historique de l’homme Jésus de Nazareth. A la différence des autres évangiles, le Jésus que Jean présente ne révèle pas quelque chose. C’est sa propre personne qui est le contenu du message et c’est par la foi en lui que l’être humain passe de la mort à la vie. Cette révélation est tellement inouïe que personne ne peut la comprendre par lui-même. Jésus provoque sans cesse le malentendu, comme avec Nicodème qui ne parvient pas à comprendre la différence entre la » naissance d’en bas » et la » naissance d’en haut » (3,1-21). Seul Dieu peut donner de saisir la révélation paradoxale de Dieu en Jésus. Seul Dieu peut offrir la vérité qui rend libre. Tous les signes et toutes les paroles de Jésus n’ont pas pour but de faire entrer dans un mystère céleste mais de confronter l’auditeur et le lecteur à cette question : ce Jésus peut-il vraiment être l’incarnation de Dieu ? La place importante occupée par le récit de la Passion accentue la question dans le sens où il s’agit de décider de l’identité de Jésus à la croix et de le confesser quand, après Pâques, il montre encore à ses disciples les marques de son humanité (20,20)
Jean Chrysostome (344-407), aussi appelé Jean » bouche d’or » (c’est le sens du mot chryso-stome) est originaire d’Antioche. Il devient évêque de Constantinople. C’est un des Pères On dit plus couramment " Pères de l'Eglise ". Dans l'Antiquité, le maître était souvent désigné comme " Père ". C'est pourquoi on désigne ainsi les théologiens considérés comme témoins de la tradition authentique de l'Eglise, jusqu'aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l'Eglise), on appelle " Pères Apostoliques " ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre " Pères latins " et " Pères grecs " selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits. Par exemple, est un " Père grec ", *, un " Père latin " grecs les plus connus par sa vie de témoin et sa courageuse prédication.
Ce Père
Dans l'Antiquité, le maître était souvent désigné comme " Père ". De ce fait, ce nom revient aux évêques, mais on étend ce sens de Père à des écrivains reconnus comme témoins de la tradition authentique de l'Eglise. Sont donc appelés Pères de l'Eglise les théologiens des premiers siècles, jusqu'aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l'Eglise), on appelle " Pères Apostoliques " ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre " Pères latins " et " Pères grecs " selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits. Par exemple, Jean Chrysostome est un " Père grec ", Augustin un " Père latin "
de l’Eglise est promu évêque de Constantinople contre son gré. Puis, son attitude sévère provoque sa destitution et sa proscription à la frontière arménienne. Ses nombreux écrits font partie de la patristique grecque. Son surnom » Chrysostome » (
Il est né à Leyde. Il devient tailleur et membre d’une Chambre de rhétorique. Il est rebaptisé par Jan Matthys Ce boulanger de Haarlem fut rebaptisé en 1532, se déclara le nouvel Enoch et s'imposa comme chef des millénaristes aux Pays-Bas où il envoya douze apôtres dans les provinces. Parmi ces apôtres, deux se rendirent à Münster en janvier 1534 et vu le succès de leur prédication, Jan Matthys décida d'y établir la Nouvelle Jérusalem. Il y arriva le 24 février pour y assumer son rôle de prophète. La ville fut purifiée : les opposants furent chassés et les tièdes obligés à se faire rebaptiser, tandis que les anabaptistes affluaient de partout. L'évêque de Münster ayant ordonné le siège de sa ville, Jan Matthys fit une sortie " hors les murs " un dimanche de Pâques, le 4 avril 1534, au cours de laquelle il fut tué. en 1533, devient prédicateur et se rend l’année suivante à Münster. Après la mort de Matthys, il devient le chef puis le roi messianique de la Nouvelle Jérusalem où il introduit la polygamie. Son règne de terreur prend fin lors de la prise de la ville, le 24 juin 1535, par les troupes de l’évêque Franz Waldeck. Fait prisonnier, il tente de sauver sa vie en abjurant. Le 22 janvier 1536, il est tenaillé au fer rouge, puis poignardé, sans proférer une plainte. Son cadavre est suspendu dans une cage de fer hissée dans la tour de l’église Saint Lambert.
L’Evangile Le mot " évangile " est un mot d'origine grecque qui veut dire " bonne nouvelle ", " bon message ". Aujourd'hui, il y a parfois une confusion entre deux compréhensions. Car le mot désigne à la fois (et ceci depuis 150 après J.C.) quatre livres du Nouveau Testament (évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean), et aussi un contenu pris dans ces livres et en dehors d'eux. L'Evangile est associé à Jésus, sa venue, le , la qu'il apporte. Il est aussi associé à son , sa victoire sur la mort. Parfois, dans les épîtres de Paul par exemple, on pourrait lire à la place du mot " Evangile " : Jésus Christ. La Bonne Nouvelle est intimement liée à sa personne. L'Evangile est d'abord une personne avant d'être une parole de Jean a sans doute été rédigé à la fin du 1er siècle. Son style est bien différent de celui des autres Evangiles. Par ailleurs, bon nombre de récits lui sont spécifiques. Le message qui est développé trouve son ancrage dans l’affirmation centrale du prologue : » La Parole a été faite chair
» (1,, 18). L’ensemble de la narration de Jean désigne la révélation paradoxale d’un Dieu qui se donne à rencontrer dans la personne historique de l’homme Jésus de Nazareth. A la différence des autres Evangiles, le Jésus que Jean présente ne révèle pas quelque chose. C’est sa propre personne qui est le contenu du message et c’est par la foi en lui que l’être humain passe de la mort à la vie. Cette révélation est tellement inouïe que personne ne peut la comprendre par lui-même. Jésus provoque sans cesse le malentendu, comme avec Nicodème qui ne parvient pas à comprendre la différence entre la naissance d’en bas et la » naissance d’en haut » (3,, 1-21). Seul Dieu peut donner de saisir la révélation paradoxale de Dieu en Jésus. Seul Dieu peut offrir la vérité qui rend libre. Tous les signes et toutes les paroles de Jésus n’ont pas pour but de faire entrer dans un mystère céleste mais de confronter l’auditeur et le lecteur à cette question : ce Jésus peut-il vraiment être l’incarnation de Dieu ? La place importante occupée par le récit de la Passion Du verbe latin " patior " souffrir. La passion de Jésus recouvre le temps de ses souffrances : son arrestation, son jugement, sa condamnation, sa crucifixion et son ensevelissement. Matthieu, Marc, Luc et Jean insistent tous sur ce temps de souffrances, chacun à sa manière. Le lecteur attentif découvre des différences dues a l'auteur et à sa compréhension de cet événement. Dans les Actes, l'auteur Luc insiste sur la passion et la résurrection. Pour Paul, la passion est un immense signe d'amour de Dieu en Jésus Christ pour l'humanité. Si la passion n'était pas suivie de la résurrection de Jésus Christ, elle serait signe d'un lamentable échec ; les évangélistes insistent sur la passion parce qu'elle est suivie de la résurrection du Christ. Il a vaincu la mort. Le thème de la passion a donné lieu à de nombreuses oeuvres picturales et musicales accentue la question dans le sens où il s’agit de décider de l’identité de Jésus à la croix et de le confesser quand, après Pâques Nom pluriel du mot grec qui signifie " passage " ou " souffrir " qui est le jour de la résurrection du Christ. D'après Matthieu, Marc et Luc, Jésus a célébré avec ses , il a été arrêté après le repas, jugé, condamné, crucifié et il est ressuscité le premier jour de la semaine. Pâques est une fête chrétienne qui célèbre la victoire de la vie sur la mort , il montre encore à ses disciples Etre disciple c'est suivre et servir un maître et son enseignement. Dans le Nouveau Testament, à côté du groupe des 12 disciples d'autres disciples ne sont pas mentionnés nommément. Aujourd'hui encore le chrétien se considère comme "disciple de Jésus" ou "disciple du Christ". les marques de son humanité (20,, 20)
Prophète juif qui annonce la venue imminente du . Il invite les gens à se convertir et baptise ceux qui viennent à lui. Jésus lui-même est baptisé par Jean.
Jean-Baptiste, plus exactement Jean le Baptiste, est présenté comme celui qui ouvre la route au Messie Le mot "Messie" est un mot d'origine hébraïque qui apparaît dans l'Ancien Testament, alors que le mot "Christ" est d'origine grecque. Les deux mots veulent dire en français : "celui qui est oint". A l'origine celui qui reçoit l'onction est le roi qui était considéré comme le fils de Dieu parce que responsable et médiateur du peuple devant Dieu. D'autres personnes ont pu recevoir une onction : les plus tardivement alors qu'il n'y avait plus de roi. Déjà à l'époque des rois plus ou moins fidèles et aussi au temps de Jésus, les juifs attendaient le Messie qui devait être de la lignée de David, pour rétablir la véritable royauté en Israël : "le Messie qui vient". Le Messie précède dans d'autres textes la venue de Dieu lui-même. L'image qu'on se fait de ce Messie n'est pas uniforme : les uns attendent de lui un rétablissement politique, le Messie est un roi puissant ; les autres pensent que s'ils restent fidèles à la , Dieu va finir par envoyer le Messie ; d'autres prennent l'image du Messie dans les textes du serviteur souffrant d'Esaïe (Esaïe 52, 13 -53, 12) ; d'autres encore attendent un nouveau . Jésus va être confronté à ces différentes aspirations et en décevra certaines. *. Il baptise dans le fleuve du Jourdain. Il est témoin du baptême On distingue dans les textes du Nouveau Testament deux types de baptême : 1. le baptême de Jean le Baptiste, un baptême de conversion qui s'apparente aux purifications rituelles de l'Ancien Testament et 2. celui qui sera le premier sacrement des chrétiens. Ce dernier est aussi appelé un baptême d'eau et d'esprit Jean 3,, 5 Jésus lui répondit : " En vérité, en vérité, je te le dis : nul, s'il ne naît d'eau et d'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. " Actes 1,, 5 Jean a bien donné le baptême d'eau, mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés d'ici quelques jours. Le baptême signifie la pleine communion avec le Christ et en même temps l'entrée dans l'Eglise. L'eau reste le symbole du baptême chrétien. *de Jésus, il sera exécuté sous Hérode.
Un livre prophétique qui est compté parmi les écrits des « grands prophètes » (Esaïe, Jérémie, Ezéchiel). Le livre annonce la deuxième destruction de Jérusalem (587 avant JC). Le livre de Jérémie parle de Dieu à la manière du prophète Osée: le Seigneur est l’époux du peuple d’Israël. Le prophète demande continuellement au peuple de rester fidèle. Le livre de Jérémie combat les « faux prophètes » qui annoncent la paix pour tranquilliser le peuple, alors que Jérémie n’arrête pas de leur dire que la catastrophe est imminente.
On trouve la ville de Jéricho déjà dans l’Ancien Testament. Le peuple d’Israël sous la direction de Josué Même nom que Jésus qui signifie " Dieu sauve " .Du temps de , Josué a été son bras droit, et à la mort de Moïse, Josué a pris la suite. C'est lui qui a fait entrer les Hébreux dans le pays de Canaan dont la conquête est racontée dans le Livre de Josué tourne autour de cette ville sept fois et les murs s’écroulent (Josué Même nom que Jésus qui signifie " Dieu sauve " .Du temps de , Josué a été son bras droit, et à la mort de Moïse, Josué a pris la suite. C'est lui qui a fait entrer les Hébreux dans le pays de Canaan dont la conquête est racontée dans le Livre de Josué 6). Est-ce qu’il s’agit de la même ville? Les commentateurs n’en sont pas sûrs. Dans le Nouveau Testament, on la situe à l’ouest du Jourdain, au nord de Qumran, à 30 km à l’est de Jérusalem. La ville est située à un point de douane important et les percepteurs peuvent accumuler une certaine richesse
Jérôme est le Père Dans l'Antiquité, le maître était souvent désigné comme " Père ". De ce fait, ce nom revient aux évêques, mais on étend ce sens de Père à des écrivains reconnus comme témoins de la tradition authentique de l'Eglise. Sont donc appelés Pères de l'Eglise les théologiens des premiers siècles, jusqu'aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l'Eglise), on appelle " Pères Apostoliques " ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre " Pères latins " et " Pères grecs " selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits. Par exemple, Jean Chrysostome est un " Père grec ", Augustin un " Père latin " de l’Eglise dont le nom reste attaché à la traduction de la Bible en latin, la Vulgate Du latin vulgatus, répandu. On désigne ainsi la traduction latine de la Bible par Jérôme (vers 347-419). Il travaille à partir des anciennes versions latines de la Bible, mais aussi des textes hébreu et grec. C'est d'abord le pape Damase qui lui demande en 383 une révision du texte latin des évangiles. Puis, à partir de 390, Jérôme entreprend la traduction de l'Ancien Testament. Cette version ne s'imposa que tardivement, à partir du 7e siècle. Elle devint la version officielle de la Bible, reconnue par l'Eglise catholique, en 1546 au , qui est devenue la version de base de l’Occident chrétien. Après des études à Rome, il s’engage dans la vie monastique orientale et quitte l’Italie pour l’Orient. Il alterne alors des périodes de traduction des textes bibliques à partir du grec et de l’hébreu et de retraites dans le désert. Il passe quelques années à Rome sous la protection du pape Damase, puis retourne en Palestine, où il entre en discussion avec les différents courants d’interprétation exégétique, issus d’Origène Origène est un de l'Eglise du 3e siècle dont l'oeuvre théologique et exégétique est très importante. Il naît à Alexandrie vers 185. Son père meurt en 202. Il n'a que 18 ans quand Démétrios, l'évêque d'Alexandrie, lui confie la direction de l'école de dans cette ville. Il y enseignera et rédigera ses traités et ses commentaires bibliques jusqu'en 232 environ. A cette date, un conflit avec l'évêque Démétrios l'oblige à quitter Alexandrie pour Césarée où il avait été ordonné prêtre et où il continuera son oeuvre. Son but était l'enseignement de " la vérité de la foi " à partir des Ecritures et la réfutation des courants jugés hérétiques. Il a eu de son vivant une très forte influence sur la constitution de la théologie chrétienne et il a posé les règles de l'exégèse. Emprisonné et torturé pendant la persécution de l'empereur Dèce, il meurt vers 253 des suites des sévices subis. Après sa mort, son oeuvre sera traduite en latin et commentée par ses disciples. Elle reste très vivante jusqu'au 6e siècle, suscitant des confrontations avec la doctrine définie par le de Nicée. L'empereur d'Orient Justinien condamne Origène et sa doctrine en 543. Du fait de cette condamnation, une grande partie de l'oeuvre en grec d'Origène s'est perdue ou de l’école d’Alexandrie. A côté de son oeuvre de traduction et d’exégèse, Jérôme laisse d’importants écrits sur le monachisme et des traités polémiques qui reflètent la virulence de ses prises de position. A la fin de sa vie, Jérôme entretiendra avec Augustin et des hommes d’Eglise occidentaux des relations plus confiantes et transmettra ses connaissances très étendues de la littérature chrétienne, tant latine que grecque.
Capitale du royaume d’Israël sous David et Salomon, puis du royaume de Juda. Ville où le temple fut construit.
Il ne joue pas un grand rôle dans le texte biblique mais un rôle plus important dans les traditions juive et chrétienne pour la simple raison qu’il est le père de David et que l’aura de David illumine sa personne. Il devient la souche de la royauté élue de Dieu étant toujours cité dans les généalogies de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament. L’Arbre de Jessé, représentant la descendance qui passe par Jessé et David jusqu’à Jésus, devient un thème classique de l’iconographie chrétienne ; les protestants qui l’appellent Isaï (par une transcription différente de l’hébreu) le chantent : « D’un arbre séculaire … «
C’est à Montmartre, le 15 août 1534, qu’Ignace de Loyola fonde avec sept compagnons la Compagnie de Jésus. Parmi eux, François-Xavier, qui deviendra le plus célèbre missionnaire de l’Eglise catholique romaine au 16e siècle. Cet ordre religieux (les Jésuites) est organisé de manière très hiérarchisée, l’obéissance totale y est exigée. Les Jésuites ne dépendent que du pape. A la mort d’Ignace de Loyola, ils sont 1000, cinquante ans plus tard ils sont 13000. Les Exercices spirituels qu’Ignace de Loyola a rédigés demeurent la base de la spiritualité des Jésuites.
Nom propre hébreu signifiant « Dieu sauve ». Il était très courant en Palestine au premier siècle. Le Nouveau Testament l’emploie exclusivement pour désigner Jésus de Nazareth. L’historicité de l’existence de Jésus n’est plus contestée aujourd’hui, même si les spécialistes sont d’une grande prudence vis-à-vis des sources qui en témoignent (essentiellement le Nouveau Testament).
Le livre appartient à la littérature de sagesse dans l’Ancien Testament. L’auteur du livre reste inconnu, mais il existe plusieurs théories anciennes : Moïse en serait l’auteur. Une note de la Septante Traduction grecque de la Bible hébraïque entreprise par les communautés juives d'Alexandrie en Egypte au 3e siècle av. JC. Elle était destinée aux juifs qui ne connaissaient plus l'hébreu. La légende veut que 72 (septante deux) savants juifs, travaillant en différents lieux et sans se consulter, soient arrivés à la même traduction en 72 (septante deux) jours. D'où le nom de " Septante " que l’on abrège aussi parfois en chiffres romains : LXX. *, citant une ancienne tradition, identifie Job à Yobab, deuxième roi d’Edom (Genèse 36,33). Job aurait vécu à l’époque des débuts d’Israël en Egypte. Selon la tradition juive, le livre de Job fut écrit par Moïse pendant ses quarante années dans le désert de Madian. Madian se trouvait à côté d’Edom, et les deux peuples avaient développé des liens commerciaux. Il semble probable que le livre a connu plusieurs couches successives de rédaction. La partie en prose (début et fin du livre) pourrait dater du temps de David et Salomon, mais remonterait à une tradition orale qui pourrait être plus ancienne encore. Ezéchiel (vers 592-580 av. JC) connaissait déjà la figure de Job. Après l’Exil Il s'agit de l'époque de la déportation du peuple d'Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C'est la fin du Royaume du Nord. A l'Empire assyrien succéda l'Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem de 598 à 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu'une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l'élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l'édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays. Théologiquement, l'exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L'exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l'Ancien Testament ont été écrits après le retour de l'exil. , les chapitres 3 à 31 et 38 à 42 auraient vu le jour : une exhortation pastorale à un moment de doute et de désarroi. Les chapitres 32 à 37 semblent être d’une autre main : un rajout. Dans le Proche Orient Ancien, il existe différentes traditions qui mettent en scène le personnage du « Juste souffrant ».
Inséré dans l’ensemble des 12 petits prophètes, ce livre est un livre à part : seul livre narratif dans cette série. De plus, Jonas est un prophète envoyé auprès des non juifs. Son oracle est très bref et il n’est connu du lecteur qu’au moment où Jonas l’annonce à ses destinataires ( « Encore 40 jours et Ninive sera mise sens dessus dessous. » Jonas 3 4).
Le texte se présente comme un conte : un gros poisson qui avale Jonas avant de le recracher 3 jours plus tard, une ville étrangère qui se convertit entièrement après que Jonas ait pendant un jour annoncé son oracle, les animaux qui prennent l’habit de deuil, un arbre qui pousse en un jour… Il faut bien lire cela comme une histoire merveilleuse et dès le premier chapitre la répétition excessive de l’adjectif « grand » l’indique.
Jonas est un prophète mentionné très brièvement en 2Rois 14,25. S’il est question du même personnage, l’histoire se passerait sous le règne de Jéroboam II (environ 783-743 av. JC) mais la majorité des spécialistes indiquent que ce nom a été emprunté pour servir les propos d’une autre époque où il ne s’agit plus de défendre la préférence nationale coûte que coûte mais bien plutôt de vivre le mieux possible avec les voisins, les gens différents de soi. La rédaction de ce livre se situerait donc plutôt après l’Exil
Il s'agit de l'époque de la déportation du peuple d'Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C'est la fin du Royaume du Nord. A l'Empire assyrien succéda l'Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem de 598 à 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu'une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l'élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l'édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays. Théologiquement, l'exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L'exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l'Ancien Testament ont été écrits après le retour de l'exil.
, au 5e siècle av. JC.
Même nom que Jésus qui signifie » Dieu sauve » .
Du temps de Moïse
Moïse est tout d'abord le personnage qui a guidé le peuple d'Israël à travers le désert après l'avoir sorti d'Egypte. Mais ce rôle-là a été en quelque sorte supplanté par celui qu'il joue par la suite dans la révélation à la montagne du Sinaï quand Dieu lui communique les tables de la . Ainsi, dans le langage courant du premier siècle, parler de Moïse est quasiment équivalent à parler de la Loi
, Josué a été son bras droit, et à la mort de Moïse, Josué a pris la suite. C’est lui qui a fait entrer les Hébreux dans le pays de Canaan dont la conquête est racontée dans le Livre de Josué
Tribu importante, qui resta fidèle à la dynastie davidique avec la tribu de Benjamin au moment du schisme en 2 royaumes (celui du Nord, Israël et celui du Sud, Juda). Son territoire et celui de Benjamin devinrent le royaume de Juda, jusqu’à la prise de Jérusalem en 586 av. JC par les Babyloniens.
Désigne, dans les toutes premières communautés chrétiennes, les chrétiens d’origine juive.
L’expression regroupant » judaïsme » et » christianisme » n’apparaît qu’au 19e siècle (période de l’émergence de l’histoire telle qu’on la conçoit aujourd’hui) : elle entend désigner l’ensemble des dogmes et préceptes communs à ces deux religions. Elle souligne également le fait que le christianisme est issu du judaïsme, que leur histoire est intimement liée
La Bible fait plusieurs fois référence à un jugement de Dieu qui surviendra à la fin des temps. Ce jugement fait l’objet de différentes images dont celle qui avance qu’un tri se fera selon que l’homme sera déclaré juste ou non par Dieu. Ce thème s’inscrit dans une réflexion plus large sur la fin du monde, du temps, bref des choses dernières. C’est ce qu’on appelle en théologie, l’eschatologie -littéralement : discours sur les choses dernières-
Ce sont des hommes et une femme qui avant la monarchie ont été choisis par Dieu pour gouverner Israël. Ils ont été appelés au sein de leurs tribus, ils avaient souvent des responsabilités militaires, veillaient à l’observation des commandements de Dieu et remplissaient une fonction juridique. Parmi les Juges, il y a Debora, Ehoud, Gédéon, Jephté et Samson. Samuel a été le dernier juge d’Israël.
Le livre de la Bible qui attribué aux juges se présente comme une anthologie de héros qui interviennent après l’installation des tribus d’Israël en Canaan par Josué (successeur de Moïse) et avant l’instauration de la royauté en Israël (Saül, David, Salomon…), royauté qui durera jusqu’à l’Exil
Il s'agit de l'époque de la déportation du peuple d'Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C'est la fin du Royaume du Nord. A l'Empire assyrien succéda l'Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem de 598 à 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu'une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l'élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l'édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays. Théologiquement, l'exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L'exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l'Ancien Testament ont été écrits après le retour de l'exil.
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Ces figures appelées « juges » sont des figures héroïques toutes différentes les unes des autres. En tant que chefs d’une ou plusieurs tribus, les juges sont censés, d’une part apporter une autorité en Israël et rétablir le peuple dans son intégrité religieuse, d’autre part délivrer Israël de la domination qu’exercent sur leurs tribus certains peuples comme les Philistins. Il s’agit pour le peuple d’Israël de vivre parmi les autres peuples autochtones en Canaan sans tomber dans la tentation du syncrétisme religieux.
Le livre des Juges révèle que règne le désordre parmi les fils d’Israël (« chacun faisait ce qui était juste à ses yeux », Juges 17,6) et que les Juges ne parviennent pas à rétablir l’ordre de façon durable, au contraire, eux-mêmes contribuent encore au désordre. L’intention de l’auteur est de souligner que l’instauration de rois en Israël, élus par des prophètes, devient indispensable.
Parmi les juges, il y a ceux qu’on appelle « les petits juges », et les « grands juges ».
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« les petits juges » : tous originaires du centre du pays (montagne d’Ephraïm); de courtes notices nous informent de leurs actions : ce sont Otniel, Ehoud, Shamgar,Tola, Yaïr,Ibçân, Elôn,Abdôn.
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« les grands juges » : Déborah, Baraq, Gédéon, Jephté, Samson. Déborah est aussi désignée comme prophétesse et Samson est un cas particulier.
Le livre de la Bible qui leur est attribué, se présente comme une anthologie de héros qui interviennent après l’installation des tribus d’Israël en Canaan par Josué (successeur de Moïse) et avant l’instauration de la royauté en Israël (Saül, David, Salomon…), royauté qui durera jusqu’à l’Exil.
Ces figures appelées « juges » sont des figures héroïques toutes différentes les unes des autres. En tant que chefs d’une ou plusieurs tribus, les Juges sont censés, d’une part apporter une autorité en Israël et rétablir le peuple dans son intégrité religieuse, d’autre part délivrer Israël de la domination qu’exercent sur leurs tribus certains peuples comme les Philistins. Il s’agit pour le peuple d’Israël de vivre parmi les autres peuples autochtones en Canaan sans tomber dans la tentation du syncrétisme religieux.
Le livre des Juges révèle que règne le désordre (« chacun faisait ce qui était juste à ses yeux » Juges 17,6) parmi les fils d’Israël et que les Juges ne parviennent pas à rétablir l’ordre de façon durable ; au contraire, eux-mêmes contribuent encore au désordre. L’intention de l’auteur est de souligner que l’instauration de rois en Israël, élus par des prophètes, devient indispensable.
Parmi les juges, il y a ceux qu’on appelle « les petits juges », et les « grands juges ».
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« les petits juges » : tous originaires du centre du pays (montagne d’Ephraïm) ; de courtes notices nous informent de leurs actions : ce sont Otniel, Ehoud, Shamgar,Tola, Yaïr,Ibçân, Elôn,Abdôn.
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« les grands juges » : Déborah, Baraq, Gédéon, Jephté, Samson. Déborah est aussi désignée comme prophétesse et Samson est un cas particulier. Il faut leur ajouter Samuel, qui est d’abord présenté comme juge (1Samuel 7,17). C’est lui qui élira sur la demande de Dieu les deux premiers rois d’Israël (Saül et David). Souvent ces juges sont porteurs d’un charisme guerrier qui n’implique ni autorité permanente ni administration de la justice. Leur fonction se résume à conduire la guerre, sauver du péril et ils n’exercent leur fonction qu’au profit d’un clan ou d’une tribu (sauf Baraq).
Il étudie la théologie à l’Académie de Sedan. A partir de 1658, il poursuit ses études en Hollande puis en Angleterre où il est ordonné dans l’Eglise anglicane
L'Eglise d'Angleterre est née de la rupture d'Henri VIII avec le pape Clément VII qui lui avait refusé l'annulation de son mariage. Mais c'est son successeur, Edouard VI, qui va amener l'Eglise d'Angleterre vers la Réforme. Une nouvelle liturgie, le Prayer Book (Livre de prière), est adoptée en 1549. Sa 2e édition (1552) est fortement marquée d'une empreinte protestante, sous l'influence notamment de . Mais l'anglicanisme ne s'installe véritablement que sous le long règne d'Elisabeth 1e (1558-1603) qui fut excommuniée en 1570. Un exposé de la foi, les Trente-Neuf Articles, d'inspiration protestante, paraît en 1571. C'est aujourd'hui encore la base doctrinale de l'anglicanisme : affirmation de l'autorité des Ecritures, reconnaissance de deux seuls sacrements : le baptême et la cène, possibilité de mariage pour les ministres du culte. Aujourd'hui les femmes peuvent être ordonnées prêtres et évêques, ce qui a suscité des tensions vives au sein de la Communion anglicane et avec l'Eglise romaine. La tradition anglicane garde toutefois encore bien des aspects du catholicisme : hiérarchie, formes liturgiques, historique. L'anglicanisme ce n'est pas seulement l'Eglise d'Angleterre, c'est 70 millions de fidèles partout dans le monde
. Il est ensuite ordonné pasteur en France. Il est nommé professeur à l’Académie de Sedan en 1674. Lorsque celle-ci est fermée, il s’exile en Hollande où il est à la fois professeur de théologie et pasteur. Après la Révocation de l’Edit de Nantes, il va se brouiller avec Pierre Bayle. En effet, ce dernier demeure attaché au loyalisme des protestants à l’égard du pouvoir politique. Jurieu, au contraire, s’allie avec l’Angleterre protestante contre le roi de France qui, selon lui, a trahi le contrat passé avec son peuple. Il s’attachera à soutenir le moral des Réformés persécutés en France, notamment par ses
Il s’agit d’une notion très importante chez l’apôtre Paul et pour la Réforme. Elle renvoie à la notion de justice : justifier quelqu’un peut se traduire par » regarder quelqu’un comme juste « . Se justifier dans le langage actuel veut dire que l’on cherche des moyens de prouver à l’autre qu’on a raison, qu’on est » juste » dans ce qu’on a décidé ou dans ce qu’on a fait, qu’on est » bien « . Le protestantisme insiste sur la » justification gratuite » comme base de toute relation à Dieu. Contrairement à ce que nous enseignent les relations humaines qui reposent la plupart du temps sur un donnant-donnant, Dieu n’attend rien de l’être humain pour le déclarer juste et acceptable. Dieu accepte l’être humain tel qu’il est et non sur la base de ce que celui-ci devrait faire. C’est dans ce sens-là que l’on parle de » gratuité » de la relation entre Dieu et les êtres humains
Philosophe né en Palestine et mort en martyr à Rome vers 163-167. Il est connu pour ses deux apologies : Apologie pour les chrétiens dans laquelle il présente les grandes lignes du christianisme de son époque ; Dialogue avec Tryphon, dans lequel il veut démontrer la caducité du judaïsme et tente de persuader les juifs d’accepter la vérité du christianisme.
Emmanuel Kant naît en 1724 à Königsberg en Prusse orientale (actuellement Kaliningrad, en Russie) dans un milieu modeste et particulièrement pieux. Il fréquente tout d’abord un collège dirigé par un pasteur piétiste
La piété désigne la dévotion, l'attachement aux devoirs et pratiques religieuses, avec une nuance de ferveur dans le langage courant. Ce mot a donné son nom à un courant important qui a touché et marqué fortement le protestantisme : le piétisme. Il vaudrait d'ailleurs mieux parler des piétismes car il y a une grande diversité à l'intérieur de ce mouvement. Dès les 17e et 18e siècles, s'opposant à un christianisme de routine et au dogmatisme théologique, il insiste sur un " Réveil ", une " conversion " de chaque croyant, sur une vivification spirituelle de la vie de l'Eglise et sur une transformation du monde en vue du Royaume du Christ. Il développe la vie communautaire (" communautés de réveillés ") mais tend aussi à développer une pratique centrée sur l'individu (introspection, insistance sur la conversion personnelle et la régénération). Il a suscité de nombreuses productions artistiques et littéraires, et marque encore une partie de la piété protestante. Certaines formes du piétisme ont aussi donné naissance à des oeuvres diaconales.
puis entame des études universitaires. Il étudie la physique, les sciences naturelles, les mathématiques et la philosophie. En 1747, la mort de son père l’oblige à interrompre ses études pour s’engager comme précepteur. Dès 1755, il commence à enseigner à l’université de Königsberg, tout d’abord en tant que » Privatdozent » (enseignant payé par ses élèves), puis, à partir de 1770, en tant que professeur titulaire. Kant fut le premier grand philosophe à donner un enseignement universitaire régulier. Ses cours, tout comme ses publications à cette période, sont très diversifiés : mathématiques, logique, géographie, théologie, pédagogie, droit, anthropologie, métaphysique. Il consacre sa vie entière à l’étude et à l’enseignement. En 1781, paraît la première édition de la
Son œuvre philosophique marque l’ensemble de la philosophie : Kant est sans doute l’un des plus grands philosophes de ces derniers siècles. Les trois grandes branches de la philosophie kantienne sont établies de la manière suivante : philosophie théorique (développée surtout dans la
La philosophie théorique a pour but de répondre à la question » que puis-je savoir ? « . Elle ne tente donc pas de connaître un objet particulier (comme la Nature pour la physique ou le vivant pour la biologie) mais de limiter et de déterminer la portée de nos facultés cognitives c’est-à-dire de la raison en langage kantien. La philosophie pratique a pour objet la question » que dois-je faire ? » et elle comporte aussi bien la philosophie morale que la philosophie du droit ou que la philosophie politique. La philosophie pratique s’intéresse quant à elle à la question » que puis-je espérer ? « . Elle déploie une nécessaire pensée de l’objet de la croyance, de Dieu. L’esthétique a pour objet de déterminer la nature et la portée exacte de la faculté de juger qui est au fondement du jugement esthétique et qui a une fonction médiatrice entre philosophie théorique et pratique.
Ce mot (pluriel du mot kasher) désigne l’ensemble des lois alimentaires juives qui définissent les aliments purs que l’on peut manger et les aliments impurs non consommables. Dans l’Ancien Testament, les textes de référence sont Lévitique 11,1-23 et Deutéronome 14,1-21).
Instance européenne (grande Europe) de dialogue entre orthodoxes, anglicans et protestants. Son but : promouvoir le dialogue entre ces Eglises, susciter des engagements communs, être témoin vis-à-vis des structures politiques européennes. L’Eglise catholique, qui n’en est pas membre, collabore par le biais du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE Conseil des conférences épiscopales d'Europe. Instance qui a pour but la collaboration épiscopale catholique au niveau européen ) et de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE)
Né et mort à Copenhague, Kierkegaard a reçu de son père, luthérien piétiste, une éducation sévère. Après des études de théologie, il n’est pas ordonné pasteur, mais il prononce quelques prédications et il publiera tout au long de sa vie des
Pasteur baptiste noir américain né en 1929. Il a lutté contre la discrimination raciale aux Etats-Unis au moyen de méthodes non-violentes inspirées de sa lecture de l’Evangile et de l’expérience de Gandhi Avocat indien né en 1869. Dans son combat contre le racisme en Afrique du Sud, puis pour l'indépendance de l'Inde, il a développé les principes et les techniques de la non-violence. Cette méthode de lutte contre les injustices vise à faire pression sur l'adversaire en respectant sa personne, par appel à sa conscience (jeûne, marche, séjour en prison) ou par rapport de force (grève, boycott). Appelé plus couramment Mahatma Gandhi (" la grande âme Gandhi "), il est considéré comme l'un des pères fondateurs de l'Inde moderne, libérée du pouvoir colonial britannique. Gandhi est assassiné en 1948 : boycott, manifestations, sit-in, grèves, désobéissance civile. Les actions qu’il a conduites lui ont valu plusieurs séjours en prison et ont abouti à ce que la Cour Suprême des Etats-Unis déclare illégale la ségrégation pratiquée envers les noirs. Prix Nobel de la paix en 1964, il est assassiné en 1968
Pasteur baptiste noir américain né en 1929 à Atlanta. Il a lutté contre la discrimination raciale et pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis. Ses méthodes non-violentes sont inspirées de sa lecture de l’Evangile et de l’expérience de Gandhi Mohandas Karamchan Gandhi, dit Mahatma (ce qui veut dire " grande âme "), développe en Afrique du Sud (1893-1914) dans le combat pour les droits politiques des immigrants indiens sa méthode de la résistance non-violente. L'adversaire doit être amené à reconnaître ses méfaits et à engager un changement de son comportement. En politique, dans son combat pour l'indépendance de l'Inde, il proteste contre le monopole du textile et du sel des Britanniques, et s'engage à partir de 1934 pour les " intouchables ". En 1947, il s'efforce de conserver l'unité de l'Inde ; après son échec il intervient une dernière fois en politique pour calmer les combats sanglants entre hindous et musulmans. Il sera tué par un hindou fanatique. : boycott, manifestations, marches, sit-in, grèves, désobéissance civile. Les actions qu’il a conduites lui ont valu plusieurs séjours en prison, mais ont abouti à ce que la Cour Suprême des Etats-Unis déclare illégale la ségrégation pratiquée envers les noirs. Prix Nobel de la paix en 1964, il meurt assassiné en 1968
Il a implanté en Ecosse une Réforme très influencée par la pensée de Calvin. Après des études universitaires à Glasgow, il se destine à la prêtrise. Mais les idées de la Réforme sont déjà connues en Ecosse. Il y adhère après l’étude de la Bible et des textes d’Augustin. Fait prisonnier au siège de Saint-André, il est condamné aux galères du roi de France, allié du roi d’Angleterre. Libéré au bout d’un an, il retourne en Angleterre (1549). Mais sous le règne de la très catholique Marie Tudor, il est obligé de s’exiler. Il fait trois séjours à Genève où il se lie avec Calvin. Knox est dans cette ville le pasteur de l’Eglise anglaise. Il la dote d’une liturgie directement inspirée de la Forme des prières de Calvin, qui sera plus tard la liturgie de l’Eglise écossaise. De retour en Ecosse (1559), il y établit la Réforme. Quand Marie Stuart devient reine, il tient tête à la souveraine catholique. Peu à peu se met en place ce qui allait devenir l’Eglise presbytérienne Ce terme (du grec presbuteros, ancien) désigne un mode d'organisation et de fonctionnement des Eglise réformées, dans lequel des laïcs (ou Anciens) participent au gouvernement de l'Eglise. A la suite de , ce terme désigne aussi, dans les pays anglo-saxons, les Eglises de tradition réformée d’Ecosse
Il a implanté en Ecosse une Réforme très influencée par la pensée de Calvin Réformateur français né à Noyon. Il a une formation d'humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l'hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme qu'il va, dès lors, inlassablement et de toutes sortes de manières, diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l'un de ses ouvrages majeurs l'Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l'édification d'une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l'une et l'autre directement inspirées par lui . Après des études universitaires à Glasgow, il se destine à la prêtrise. Mais les idées de la Réforme sont déjà connues en Ecosse. Il y adhère après l’étude de la Bible et des textes d’Augustin. Fait prisonnier au siège de Saint-André, il est condamné aux galères du roi de France, allié du roi d’Angleterre. Libéré au bout d’un an, il retourne en Angleterre (1549). Mais sous le règne de la très catholique Marie Tudor, il est obligé de s’exiler. Il fait trois séjours à Genève où il se lie avec Calvin. Knox est dans cette ville le pasteur de l’Eglise anglaise. Il la dote d’une liturgie directement inspirée de la Forme des prières de Calvin, qui sera plus tard la liturgie de l’Eglise écossaise. De retour en Ecosse (1559), il y établit la Réforme. Quand Marie Stuart devient reine, il tient tête à la souveraine catholique. Peu à peu se met en place ce qui allait devenir l’Eglise presbytérienne Ce terme (du grec presbuteros, ancien) désigne un mode d'organisation et de fonctionnement des Eglises réformées, dans lequel des laïcs (c'est-à-dire des fidèles non-pasteurs) appelés Anciens participent au gouvernement de l'Eglise. A la suite de John , dans les pays anglo-saxons, les Eglises de tradition réformée sont appelées " presbytériennes " d’Ecosse
L’hébreu ne connaît pas, comme d’autres langues, les temps du passé, présent, futur, parfait… mais s’exprime en « accompli » ou en « inaccompli ». « L’accompli » est une action achevée ou en cours. « L’inaccompli » est une action à venir ou inachevée. La traduction en présent ou en passé pour « l’accompli » et en futur pour « l’inaccompli » n’est donc qu’approximative.
La Pâque est la fête juive qui commémore la sortie d’Egypte sous la houlette de Moïse et la libération du peuple hébreu de la servitude égyptienne. Elle est racontée dans le livre de l’Exode aux chapitres 12 et 13. Les Hébreux reçurent l’ordre de prendre un agneau, de le partager avec les voisins pour qu’il n’y ait pas de restes, de recueillir le sang de l’agneau et d’en enduire les portes de la maison. L’agneau doit être accompagné de pain sans levain et d’herbes amères. Il faut être prêt pour le départ, manger vite, une ceinture autour des reins, les sandales aux pieds, un bâton à la main. Aujourd’hui encore cette fête est très importante, elle rappelle la délivrance par Dieu et les grandes étapes de l’histoire juive. Plusieurs rites accompagnent cette commémoration : les jeunes enfants posent la question » pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? » pour introduire le récit de la première Pâque. Le pain sans levain rappelle la précipitation du départ et les herbes amères la douleur de la servitude. La porte de la maison doit rester ouverte pour accueillir l’invité de la dernière minute. Jésus a célébré la Pâque. Après sa mort, cette fête a pris un autre sens.
La Pâque est la fête juive qui commémore la sortie d’Egypte sous la houlette de Moïse et la libération du peuple hébreu de la servitude égyptienne. Elle est racontée dans le livre de l’Exode aux chapitres 12 et 13. Les Hébreux reçurent l’ordre de prendre un agneau, de le partager avec les voisins pour qu’il n’y ait pas de restes, de recueillir le sang de l’agneau et d’en enduire les portes de la maison. L’agneau doit être accompagné de pain sans levain et d’herbes amères. Il faut être prêt pour le départ, manger vite, une ceinture autour des reins, les sandales aux pieds, un bâton à la main.
Aujourd’hui encore cette fête est très importante, elle rappelle la délivrance par Dieu et les grandes étapes de l’histoire juive. Plusieurs rites accompagnent cette commémoration : les jeunes enfants posent la question « pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? » pour introduire le récit de la première Pâque. Le pain sans levain rappelle la précipitation du départ et les herbes amères la douleur de la servitude. La porte de la maison doit rester ouverte pour accueillir l’invité de la dernière minute. Jésus a célébré la Pâque. Après sa mort, cette fête a pris un autre sens.
Ce mot a un sens péjoratif. Il désigne la position de ceux qui défendent une laïcité stricte, redoutant tout empiètement des religions dans la vie publique. Pour eux la religion doit rester une affaire totalement privée et ils lui refusent toute expression dans le domaine temporel. La laïcité est alors absolutisée, sacralisée. Elle ressemble alors à une idéologie aussi intolérante qu’une religion puisse le devenir.
La laïcité est le résultat d’un processus où les sphères politique, juridique, scolaire, médicale, etc… se sont émancipées de toute tutelle religieuse. Au cours de l’histoire, ce processus de séparation ne s’est pas fait sans difficultés, ni même conflits et il a pu prendre, suivant les pays, des formes différentes de la situation spécifique que nous connaissons en France et que l’on appelle » la laïcité à la française « . On sait que les protestants en France sont résolument attachés à cette laïcité pour des raisons historiques. En effet au 20e siècle, face à un catholicisme intransigeant qui voulait régenter la société, elle était la garantie de la liberté religieuse
Les Pharisiens représentent un courant important du judaïsme au premier siècle. Ce courant se caractérise par le souci d’observer la loi de Dieu, telle qu’elle est contenue dans les Ecritures, à savoir la Loi (le Pentateuque Le Pentateuque désigne l’ensemble formé par les 5 premiers livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome. Cet ensemble est appelé torah, ou Loi, dans la Bible hébraïque et en constitue la première partie, les deux autres étant les Prophètes, puis les Autres Ecrits. Dans la tradition juive, le Pentateuque ou la Loi représente l’enseignement reçu par Moïse sur le mont Sinaï. Mais la tradition chrétienne les recevra comme le début d’une « histoire sainte », qui sera continuée par tous les « livres historiques ». Aussi, dans la tradition chrétienne, c’est l’ordre de la traduction grecque (la Septante) qui sera la référence pour l’édition de l’Ancien Testament. Les 5 premiers livres, le Pentateuque, sont toujours placés en tête de la Bible, dans le même ordre. Mais les Prophètes seront placés à la fin de l’Ancien Testament, faisant ainsi le lien avec le Nouveau Testament. La Traduction Œcuménique de la Bible (TOB) reprend dans son édition l’ordre des livres de la Bible hébraïque pour l’Ancien Testament. *) et les Prophètes. La Loi, ou enseignement suivant le sens du mot hébreu torah, a toujours été étudiée et commentée dans le judaïsme. Les Pharisiens recueillent les dires et les commentaires des maîtres (rabbins). Cet ensemble représente la tradition orale qui permet de vivre conformément à la Loi en tenant compte des circonstances présentes. Ce courant est assez novateur, les maîtres qui interprètent la Loi étant issus du peuple. Ils exercent un métier .et sont donc indépendants, non rémunérés pour ce travail de rabbins Leur fonction au premier siècle est l'enseignement, ils peuvent aussi siéger dans des tribunaux pour éclairer - à partir des Ecritures et de la tradition justement - tel ou tel cas juridique. Par contre, ils n'ont pas la fonction de présider les célébrations. Ce sont davantage des Sages que l'on consulte quand on a une question précise. *.La Loi (torah) va être définitivement fixée après la chute du temple en 70, au moment où le Nouveau Testament commence lui aussi à être écrit. Le courant pharisien devient alors prédominant et se donnera pour fonction de garder la tradition orale. Paul donne à ce courant pharisien le nom de « judaïsme » terme rare dans le Nouveau Testament.
Cette expression traduit dans la version de la TOB, comme dans beaucoup de versions contemporaines, le nom personnel du Dieu d’Israël. On ne sait pas comment ce nom -composé des quatre consonnes Y H W H- était prononcé. En effet, à partir d’un certain moment, les Juifs ne l’ont plus prononcé. Quand il apparaît dans les textes, il est alors remplacé à la lecture par adonaï, mot qui veut dire « seigneur » c’est-à-dire maître, propriétaire ou même Monsieur. L’emploi d’une écriture en majuscules différencie dans la traduction le SEIGNEUR (YHWH) des seigneurs humains et aussi de l’emploi du mot seigneur dans l’expression « le Seigneur Dieu (adonaï Elohim) ».
Dans d’autres versions ce nom apparaît sous la forme des consonnes Yhwh (Bible Bayard), ou encore Yhvh ou Ihvh, dans d’autres il est vocalisé en Yahwé (Bible de Jérusalem) ou encore traduit par l’Eternel (versions Segond jusqu’à la nouvelle version de 2002).
On désigne ainsi depuis des siècles une manière méditative de lire la Bible. Concrètement les formes peuvent varier, selon qu’elle est pratiquée seul ou en groupe. Souvent, on lit le passage plusieurs fois, permettant ainsi une familiarisation avec le texte, puis, après des moments de silence qui favorisent une appropriation (parfois introduits par l’invitation de retenir une pensée particulière suggérée par le texte lu), on peut formuler une prière inspirée de la méditation précédente. Il est possible aussi d’intégrer dans le déroulement une étude plus poussée du texte
Comme Calvin, il est originaire de Picardie. Il est ordonné prêtre. Il enseigne à Paris. A partir de 1492, il voyage en Italie où il rencontre notamment Pic de la Mirandole Philosophe italien appelé le " prince des érudits ". A Padoue, il étudie l'arabe, l'hébreu, l'araméen et s'initie à la Kabbale (courant ésotérique du judaïsme déjà présent dans l'Antiquité, mais dont les principaux ouvrages sont apparus au Moyen Age). Après un séjour en France, il se rend à Florence où il découvre la pensée de Platon et le courant . L'un de ses ouvrages est condamné par l'Eglise. Déclaré , il se réfugie en France. De retour à Florence, il se place sous la protection de Laurent de Médicis (le Magnifique). A cette époque, il se lie avec . On pense qu'il est mort empoisonné. Dans son oeuvre, il a montré les liens qui existent entre les religions, mais surtout analysé la Bible et interprété le christianisme à partir des théories de la Kabbale . En 1507, il fait partie, autour de Briçonnet Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux, participe au mouvement de redécouverte de l'Evangile qui se développe dans les années 1520-1530. Nourri de la pensée et des travaux humanistes, ce courant prône un retour aux textes bibliques originaux traduits dans la langue du peuple, même si c'est d'abord un mouvement d'érudits. Sous l'influence de son ami Lefèvre d'Etaples, Guillaume Briçonnet entreprend de réformer le clergé et d'instruire les fidèles de " la vérité évangélique ". A sa demande Lefèvre d'Etaples fait paraître en 1523 une traduction en français du Nouveau Testament qui suscite des réactions critiques de la part des théologiens de la Sorbonne. Les " bibliens " de Meaux sont soupçonnés d'hérésie " luthérienne ". Malgré le respect de Briçonnet à l'égard de l'Eglise romaine, le Parlement de Paris lui intente un procès (1525) et le groupe de Meaux se disperse , du » groupe de Meaux « . Ses commentaires sur les Psaumes (1509) et sur les épîtres de Paul ont ouvert la voie à l’exégèse réformée. Il entreprend une révision critique de la traduction latine de la Bible (la Vulgate) et en fait paraître une traduction française, cinq ans au moins avant la Bible d’Olivétan Comme Jean Calvin auquel il est apparenté, Pierre Robert, dit Olivétan, est originaire de Noyon. Il fait ses études à Orléans puis doit s'enfuir en 1528 à Strasbourg où il apprend l'hébreu avec et . On le retrouve instituteur à Neuchâtel (1531), précepteur à Genève (1532), instituteur dans le Piémont (1533). Il y a chez lui un incontestable souci pédagogique. Il publie en 1533 une Instruction des enfans. A la demande de Guillaume Farel, il traduit en moins de deux ans la Bible en français, à partir des textes originaux. Il meurt en Italie en 1538 (1535). A la demande de Briçonnet, il publie déjà en 1523 une traduction en français du Nouveau Testament. Inquiété par la Sorbonne dès 1517, il est protégé par le roi François 1er. Mais en 1525, ses opposants profitent de l’emprisonnement du roi pour le faire condamner par le Parlement de Paris. Il se réfugie alors à Strasbourg. Il finira ses jours à Nérac à la cour de Marguerite de Navarre. C’est là qu’il rencontrera Calvin. Evangélique, attaché à la Parole de Dieu, Lefèvre était un esprit modéré qui n’a jamais réellement rompu avec l’Eglise romaine. » Lefèvre est un réformiste sans jamais devenir un réformateur » (Irena Backus). Au soir de sa vie, il aurait confié, en pleurs, à la reine Marguerite de Navarre qui l’interrogeait sur sa tristesse : » Madame,… comment pourrais-je subsister devant le tribunal de Dieu, moi qui ayant enseigné en toute pureté l’Evangile à tant de personnes, qui ont souffert la mort pour cela, l’ai cependant toujours évitée dans un âge même où bien loin de la craindre, je la devais plutôt désirer… «
C’est à la fois une période de l’histoire de la philosophie : le 18e siècle appelé » Siècle des Lumières « , et le courant philosophique qui s’y développe. Il se caractérise par une conception optimiste et progressiste de l’histoire, par la foi dans les avancées de la connaissance et de la culture, par l’avènement d’un individu libéré des tutelles religieuses, par l’invitation à penser et juger par soi-même grâce à l’usage libre et responsable de la raison. La grande figure de la philosophie des Lumières est, en Allemagne, Emmanuel Kant. En France, l’esprit des Lumières est représenté par Voltaire, Diderot, d’Alembert et les Encyclopédistes. Les idées de progrès, de tolérance, de laïcité, s’enracinent dans ce courant.
En Europe occidentale, et notamment en Allemagne, en Angleterre et en France, le 18e siècle a vu le développement et l’épanouissement de l’esprit critique et le triomphe de la raison, comme source d’un progrès de l’humanité à la fois dans l’ordre de la connaissance et dans celui de la morale. Des philosophes comme J.Locke, D.Hume en Angleterre, G.Lessing, E.Kant en Allemagne, ou en France P.Bayle, C. de Montesquieu et D.Diderot, ont marqué de façon décisive cet usage de la raison qui affirme la liberté de l’individu, récuse toute autorité absolue, qu’elle soit religieuse, politique ou morale, et qui prétend à une vérité universelle. L’usage de la raison critique permet aux philosophes de dénoncer toutes les pseudo-justifications religieuses ou culturelles de la domination des puissants sur les plus faibles : dénonciation de l’esclavage en Amérique, dénonciation des condamnations religieuses, dénonciation des inégalités sociales
El est le plus ancien nom sémitique de Dieu, son sens symboliserait la sagesse et l’expérience. (Dérivés : Ela, Eloa, Elim, Elohim…)
Shaddaï est parfois employé comme un nom divin dans des passages poétiques et surtout dans le livre de Job ; l’étymologie du mot est mal connue, on peut traduire par puissant, Dieu des seins féconds, Dieu des hautes montagnes, le Seigneur des rocs.
YHWH
YHWH ne comporte pas de voyelles en hébreu. Il vient de l'hébreu "hava" qui signifie "être" ce nom signifierait "celui qui était, est et sera". La racine arabe "hawa" signifie "l'air qui souffle" et a donné le nom d'Allah en arabe. Quand l'hébreu, qui est une langue qui s'appuie sur des consonnes, fut fixé, le nom de Dieu le plus fréquemment utilisé dans l'Ancien Testament, "Yhwh", ne fut pas vocalisé (par ajout de voyelles) afin qu'il ne puisse pas être prononcé. En effet, après l'Exil* l'emploi du nom de Dieu a été progressivement évité par respect, et l'on dira "Adonaï" (mon Seigneur) à la place de Yhwh. C'est pour cette raison que les Massorètes (savants juifs du 4e-6e siècle qui ont vocalisé l'hébreu pour fixer le contenu du texte sur le plan grammatical) ont ajouté sous le tétragramme les voyelles de "Adonaï". Le nom même de Dieu illustre la règle du Qeré Ketib : un certain nombre de mots hébreux écrits d'une certaine manière doivent être prononcés d'une autre manière. Le nom de Dieu s'écrit Yahvé et se prononce Adonaï. La tradition qui a ajouté les voyelles d'Adonaï a donné le nom de Jéhovah. Une autre tradition a tenté de lire YAHVE, ce qui a été repris par de nombreuses traductions chrétiennes. Aujourd'hui, on accepte que le mot YHWH soit imprononçable, pour respecter le mystère et la transcendance de Dieu. Il est traduit par le SEIGNEUR en majuscules dans la plupart des Bibles.
est le nom personnel du Dieu d’Israël. Il est pratiquement impossible de savoir comment les Hébreux prononçaient le nom IHWH à l’époque biblique. Après l’Exil, l’emploi du nom de Dieu a été progressivement évité par respect, et l’on dira « Adonaï » (mon Seigneur) à la place de YHWH. Il était interdit de prononcer le nom de Dieu. Quand les textes bibliques ou liturgiques portaient le tétragramme YHWH, on le prononçait Adonaï qui signifie « Mon Seigneur », « Monsieur », « Maître », « Maîtres ». C’est ainsi que l’être humain de la Bible invoque le plus souvent Dieu.
La Traduction oecuménique de la Bible (TOB) traduit le tétragramme (les quatre lettres désignant le nom de Dieu) par « Seigneur » en reprenant la traduction grecque. L’autre nom de Dieu, Elohim est traduit par Dieu.
Philosophe juif contemporain, dont l’oeuvre a une influence majeure sur la réflexion morale de la fin du 20e siècle. Il refuse de penser la morale à partir de la transcendance de Dieu et fonde la responsabilité absolue de chaque homme sur la rencontre avec l’autre, et plus particulièrement avec le visage de l’autre.
Ses œuvres principales sont
Selon une coutume israélite, le beau-frère, ou, à défaut, le plus proche parent d’une veuve sans enfant a l’obligation d’épouser celle-ci. Le but est d’assurer une descendance au mari décédé. Deutéronome 25,5-10
Les lévites sont ceux qui appartiennent à la tribu de Lévi, le troisième fils que Jacob a eu avec Léa, sa première épouse. C’est dans cette tribu que Dieu choisira Moïse et Aaron pour libérer le peuple hébreu de la servitude en Egypte. La tribu de Lévi sera chargée de servir et bénir Dieu. Dans le désert, les lévites portaient l’arche d’Alliance ; en terre d’Israël, jusqu’à la construction du temple de Jérusalem, ils officiaient dans divers sanctuaires. Dans le Temple, ils étaient choristes, musiciens, gardiens, juges, artisans, mais restaient subordonnés aux lévites descendants d’Aaron, qui étaient prêtres. Cette tribu à part n’aura pas droit à hériter de la terre avec Israël :
Deutéronome 18, 2 Ils n’auront pas d’héritage au milieu de leurs frères : l’Eternel sera leur héritage, comme il le leur a dit.
On désigne par ce terme le courant théologique qui relativise l’importance du dogme Vient d'un verbe grec dokein qui signifie croire, décider et qui a donné dogma : opinion ou décision. Dans l'usage théologique actuel, le dogme désigne une vérité que l'Eglise pose comme devant être crue. Mais cette notion ne s'est imposée qu'à partir du siècle des Lumières, remplaçant les expressions " articles de foi " ou " vérités de foi " et met en avant l’aspect existentiel et éthique de la foi. Issu de la pensée des Lumières, il insiste sur l’importance du libre examen de la raison et sur la libre adhésion du coeur. Il s’appuie sur une lecture historico-critique La lecture et l'étude historico-critiques de la Bible visent une approche rigoureuse des textes bibliques. Ainsi, elle met en oeuvre plusieurs méthodes scientifiques : la critique textuelle vise à l'établissement des textes ; la critique littéraire s'intéresse à la formation des textes et de leur origine ; la critique des formes analyse les genres littéraires, la critique de la rédaction s'intéresse à la composition des textes et aux traditions (écrites ou orales) qu'ils transmettent de la Bible. Il s’oppose à tout autoritarisme dans le domaine de la foi, au cléricalisme et au dogmatisme. En France au 19e et au début du 20e siècles, il est très proche de la Libre Pensée. Il agit dans le sens de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et lutte pour la liberté des consciences
On désigne par ce terme le courant théologique qui relativise l’importance du dogme Vient d'un verbe grec dokein qui signifie " croire ", " décider " et qui a donné dogma : " opinion " ou " décision ". Dans l'usage théologique actuel, le dogme désigne une vérité que l'Eglise pose comme devant être crue. Mais cette notion ne s'est imposée qu'à partir du siècle des Lumières, remplaçant les expressions " articles de foi " ou " vérités de foi ". et met en avant l’aspect existentiel et éthique de la foi. Issu de la pensée des Lumières, il insiste sur l’importance du libre examen de la raison et sur la libre adhésion du coeur. Il s’appuie sur une lecture historico-critique de la Bible. Il s’oppose à tout autoritarisme dans le domaine de la foi, au cléricalisme et au dogmatisme. En France au 19e et au début du 20e siècle, il est très proche de la Libre Pensée. Il agit dans le sens de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et lutte pour la liberté des consciences
C’est la capacité de choisir, de vouloir, de faire une chose ou son contraire. Le libre-arbitre c’est le pouvoir d’agir ou de ne pas agir, en dehors des déterminismes et même contre eux, selon son bon vouloir. Il représente en quelque sorte l’absolu de la liberté. Il est chez Thomas d’Aquin Philosophe et . De naissance noble (sa famille fait partie de l'aristocratie napolitaine), il est de 1230 à 1235 à l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin. A partir de 1239 il fait ses études à Naples et entre en 1243 chez les malgré le désaccord de sa famille. En 1245, il devient disciple d' le Grand à Paris. Ses études vont l'amener aussi, de 1248 à 1252, à Cologne. Il enseigne à Paris, Orvieto, Viterbe et Rome. De 1269 à 1272, il est à nouveau à Paris et à partir de 1272 à Naples. Il meurt pendant son voyage pour le Concile de Lyon. Alors qu'à la suite des , l'Occident retrouve les œuvres perdues d'Aristote qu'avait conservées la civilisation arabe, Thomas d'Aquin va tenter de faire la synthèse de la philosophie d'Aristote et du christianisme. Thomas d'Aquin développe ainsi l'orientation d'Albert le Grand : une synthèse globale entre foi et savoir, révélation et raison, théologie et philosophie. Son œuvre culmine dans la Somme théologique, écrite entre 1266 et 1273 et non achevée. Sa doctrine est critiquée par l'école des . La critique va aboutir en 1277 à la condamnation de sa doctrine. Mais dès 1309, elle est réintégrée comme doctrine officielle de l'ordre des dominicains. La canonisation de Thomas d'Aquin en 1323 et sa promotion comme " Docteur de l'Eglise " en 1567 ont garanti, du point de vue institutionnel, l'influence de sa doctrine. identifié à la volonté. Par opposition au libre-arbitre, Martin Luther Réformateur allemand né et mort à Eisleben. Moine, prêtre, docteur en théologie, professeur d'exégèse biblique, il était habité par une intense quête spirituelle concernant le salut. En travaillant l'épître aux Romains il découvre ce qui sera le coeur de son oeuvre et de la Réforme protestante au 16e siècle, le message du salut par la seule grâce de Dieu, en dehors des mérites de l'homme. En 1517 il rédige " 95 thèses " où il développe cette affirmation et dénonce la vente des indulgences. Déclaré hérétique en 1518, il est excommunié et mis au ban de l'Empire à la Diète de Worms en 1521. Il trouve alors un appui auprès des princes allemands. Auteur d'une oeuvre théologique considérable et traducteur de la Bible en allemand, il a pris part aux débats de son temps (controverse avec Erasme, attitude lors de la Guerre des Paysans...). Il a résisté à toute forme de désordre ecclésial et a commencé à poser les bases d'une Eglise " luthérienne " , dans sa controverse avec Erasme Né à Rotterdam, il fut appelé " le prince des humanistes ". Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s'efforça d'appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l'Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d'amitié avec plusieurs d'entre eux (, , , , ...) et malgré la sympathie qu'il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l'Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l'Eglise de l'intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre , parlera du serf arbitre (1525). Il désigne ainsi la dépendance totale de la volonté humaine à l’égard de la grâce de Dieu. La véritable liberté du chrétien ne peut découler que de cette grâce. C’est une liberté offerte et non conquise. Cette conception se distingue radicalement de la notion philosophique de la liberté. Pour le Réformateur, la liberté n’est pas autonome, mais liberté reçue, donnée, constituée par un Autre.
Il s’agit d’un mouvement hérétique Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. Par la suite, on désigne par " hérésie " un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le reproche d'hérésie peut concerner des points de doctrine variés : la manière de comprendre l'Eglise, la conception de la figure du Christ, les critères pour accéder au salut, etc. Il est toutefois toujours nécessaire de considérer le contexte précis d'une hérésie. Car au moment où la doctrine officielle change, ce qui était déclaré " hérétique " peut devenir " orthodoxe ", c'est-à-dire considéré comme la " doctrine droite et juste ", et réciproquement. Le protestantisme a été ainsi traité d'hérésie par rapport à la doctrine officielle de l'Eglise catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Souvent l'Eglise officielle a confondu sous ce même terme, pour les condamner, aussi bien des mouvements de réforme fidèles à l'Evangile (p.ex. les ) que des mouvements religieux qui s'en séparaient nettement sur différents points (p.ex. les ) qui s’est surtout développé à la fin du 13e siècle et pendant tout le 14e dans le Nord de la France, en Belgique, aux Pays Bas et en Rhénanie. Le contenu de leur enseignement est l’union avec Dieu dès ici-bas au moyen de l’Esprit. Cette union est source de liberté totale. Cette liberté est alors vécue dans le domaine moral par la transgression des lois établies. Ils sont persécutés autant pour leur enseignement théologique que pour leur mœurs.
Ces deux lieux se situent à l’intérieur du Temple Lorsque le roi David s'est installé à Jérusalem, il décida de construire un temple pour accueillir dans laquelle il y avait les donnée par Dieu à . Mais Dieu lui fait savoir qu'il s'est contenté de voyager sous une tente pendant la traversée du désert et que, pour le moment, il n'a pas besoin d'un temple (Lire 2 Samuel 7). Salomon, fils de David, construira le temple vers 960 av. JC. La construction du temple de Jérusalem est détaillée dans 1 Rois 6. Il fut magnifique. Il reprenait le plan de l'arche de l'alliance. En 587 av. JC, le temple fut détruit par Nabuchodonosor. Vers 515 av. JC, au retour de l'Exil, il fut reconstruit, mais beaucoup plus modeste. En 168 av. JC Antiochus IV Epiphane, de la dynastie des Séleucides, installa un autel païen dans le temple. Suprême sacrilège ! En 164, le temple fut purifié, on redressa les murs, on construisit un nouvel autel de pierres non taillées conformément à la loi, on brûla de l'encens, on alluma le chandelier à sept branches, c'est la fête de la dédicace, la hanoukka, célébrée chaque année. On entoura le temple d'une solide muraille et on y plaça une garnison. En 63 av. JC, lorsque Pompée prit Jérusalem, il pénétra dans le temple mais le laissa intact. En 70 ap. JC, le temple fut détruit lors de la prise de Jérusalem par les Romains, les mobiliers et ustensiles furent emmenés à Rome par Titus. Le temple est le signe visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Jésus dit à ses disciples : Matthieu 12, 6 Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple. Et dans l'Evangile de Jean, après que Jésus eut chassé les marchands du temple, il dit aux Juifs : Jean 2, 19-21> Jésus leur répondit : " Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai. " Alors les Juifs lui dirent : " Il a fallu quarante-six ans pour construire ce Temple et toi, tu le relèverais en trois jours ? " Mais lui parlait du temple de son corps. Pour Paul, le chrétien est membre du Corps du Christ, lui-même temple de Dieu, habité par l'Esprit. 1 Corinthiens 3, 16-17 > Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est saint et ce temple, c'est vous. . On n’accédait pas indifféremment aux différents lieux à l’intérieur du Temple. Le lieu saint était réservé aux prêtres et contenait entre autres l’autel des parfums. Le lieu saint était séparé du lieu très saint par deux portes en bois du temps de Salomon, et plus tard, après sa reconstruction par un mur en pierre avec une porte dans laquelle se trouvait un rideau précieux. Le lieu très saint qui est aussi parfois appelé : le saint des saints était une pièce obscure qui renfermait l’arche de l’alliance Le Dieu de l'Ancien est un Dieu de l'alliance (avec Noé, ...). Deux compréhensions de cette alliance coexistent dans les textes : a) l'idée d'un contrat entre Dieu et l'être humain (voire le peuple tout entier) dans lequel on souligne la fidélité de Dieu face à l'infidélité toujours répétée du peuple, b) l'idée d'un don gratuit offert à l'être humain / au peuple, les signes en sont le sabbat et la circoncision. L'Arche de l'Alliance semble un objet de culte depuis la traversée du désert après la libération de l'Egypte . Les descriptions de cette "arche" datent du temps de l'Exil et s'appuient sur des souvenirs ce qui rend difficile voire impossible une reconstruction. Par ailleurs, on mentionne plus que l'extérieur le contenu de cette arche : les tables de la loi. L'arche signifie la présence de Dieu au milieu de son peuple. C'est une présence "mobile" et puissante. On s'approche d'elle avec crainte. qui n’y sera plus lors de la reconstruction du Temple. Seul le grand prêtre Les prêtres sont affectés au culte et soumis à des règles de vie particulières. Leur rôle est essentiellement d'offrir des sacrifices. Le grand prêtre est le personnage le plus important de ce clergé hiérarchisé. Des privilèges et des devoirs particuliers sont attachés à sa charge. Notamment, il préside le Grand conseil (Sanhédrin), assemblée suprême ayant autorité dans les domaines religieux, administratif et judiciaire avait le droit de pénétrer dans ce lieu très saint une fois par an
La littérature apocalyptique est un genre d’écriture qui répond à plusieurs critères. Les plus importants le caractérisent comme un discours sous forme de vision, exhortant les lecteurs à tenir ferme dans une période périlleuse et leur réaffirmant l’horizon d’un jour dernier qui verra la victoire de Dieu sur le monde. Présent dans plusieurs littératures, il l’est également dans la Bible : on en recense notamment dans le livre de Daniel, certains chapitres de livres prophétiques (comme Esaïe ou Ezéchiel), certains chapitres des trois premiers évangiles ainsi que le livre de l’Apocalypse
Le mot liturgie vient du grec
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1. Livre contenant les formulaires du culte communautaire.
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2. Nom donné aux parties fixes du culte, les distinguant de la prédication
Le mot vient du grec
1. Livre contenant les formulaires du culte communautaire.
2. Nom donné aux parties fixes du culte, les distinguant de la prédication.
Le mot vient du grec
La tradition juive a donné le titre de « livres prophétiques » à l’ensemble des livres qui vont de Josué à Malachie. L’ensemble qui va du livre de Josué aux livres des Rois est appelé « premiers prophètes », alors que les autres livres sont appelés « derniers prophètes » (ce qui n’est pas à comprendre dans un sens chronologique, mais par rapport à leur emplacement dans la Bible).
La tradition chrétienne désigne les livres de Josué, celui des Juges, les livres de Samuel et les livres des Rois par l’expression « livres historiques ».
L’expression « livres prophétiques » s’applique alors seulement aux livres qui sont nommément attribués aux prophètes : les livres des « grands prophètes » (Esaïe, Jérémie, Ezéchiel) et des « petits prophètes » (d’Osée à Malachie). Les adjectifs « grand » et « petit » font référence au volume des écrits.
Philosophe anglais, auteur en particulier d’une
Cette notion est essentielle en théologie. Bien qu’elles aient été souvent confondues, il faut distinguer la loi civile qui organise la société et la loi religieuse qui dit ce que l’être humain doit faire pour être agréable à Dieu. Cette dernière peut être reçue de deux manières : comme un commandement que l’être humain doit accomplir pour être sauvé ; ou bien comme un commandement qui révèle à l’être humain combien il est incapable de se sauver lui-même. Dans le premier cas, nous parlerons d’un salut par les œuvres, dans le deuxième cas, l’être humain ne peut que compter sur la grâce de Dieu. En théologie, on parle aussi d’un 3e usage de la loi qui se trouve chez le Réformateur Calvin. Elle est alors une exigence éthique qui indique ce que le croyant est appelé à vivre à l’écoute de la Parole de Dieu. Non afin de gagner son salut par ses œuvres mais comme réponse joyeuse et reconnaissante à l’amour de Dieu.
La Loi est l’ensemble des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l’aider à vivre. Les principales, » dix commandements » ou » dix paroles » se trouvent en Exode 20,1-17 et en Deutéronome 5,6-22. Le livre du Deutéronome (terme qui vient du grec et signifie »
Voir Commandements Les dix commandements ou dix Paroles se trouvent dans le livre de l'Exode et dans le livre du Deutéronome : Exode 20, 1-17 Et Dieu prononça toutes ces paroles : "C'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude : Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils sur trois et quatre générations -s'ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m'aiment et gardent mes commandements. Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR, ton Dieu, car le SEIGNEUR n'acquitte pas celui qui prononce son nom à tort. Que du jour du sabbat on fasse un mémorial en le tenant pour sacré. Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c'est le sabbat du SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, pas plus que ton serviteur, ta servante, tes bêtes ou l'émigré que tu as dans tes villes. Car en six jours, le SEIGNEUR a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le SEIGNEUR a béni le jour du sabbat et l'a consacré. Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que te donne le SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de rapt. Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain. Tu n'auras pas de visées sur la maison de ton prochain. Tu n'auras de visées ni sur la femme de ton prochain, ni sur son serviteur, sa servante, son boeuf ou son âne, ni sur rien qui appartienne à ton prochain."Deuteronome 5, 6-22 "C'est moi le SEIGNEUR ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d'idole, rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils et sur trois et quatre générations -s'ils me haïssent- mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations -si elles m'aiment et gardent mes commandements. Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR ton Dieu, car le SEIGNEUR n'acquitte pas celui qui prononce son nom à tort. Qu'on garde le jour du sabbat en le tenant pour sacré comme le SEIGNEUR ton Dieu te l'a ordonné. Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c'est le sabbat du SEIGNEUR ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'émigré que tu as dans tes villes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras qu'au pays d'Egypte tu étais esclave, et que le SEIGNEUR ton Dieu t'a fait sortir de là d'une main forte et le bras étendu ; c'est pourquoi le SEIGNEUR ton Dieu t'a ordonné de pratiquer le jour du sabbat. Honore ton père et ta mère, comme le SEIGNEUR ton Dieu te l'a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux sur la terre que te donne le SEIGNEUR ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de rapt. Tu ne témoigneras pas à tort contre ton prochain. Tu n'auras pas de visées sur la femme de ton prochain. Tu ne convoiteras ni la maison de ton prochain, ni ses champs, son serviteur, sa servante, son bœuf ou son âne, ni rien qui appartienne à ton prochain." Ces paroles, le SEIGNEUR les a dites à toute votre assemblée sur la montagne, du milieu du feu, des nuages et de la nuit épaisse, avec une voix puissante, et il n'a rien ajouté ; il les a écrites sur deux tables de pierre, qu'il m'a données. Exode 20, 2 Je suis l'Eternel, ton Dieu qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, la maison de servitude. Deutenomme 5, 6 Moi, je suis l 'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison de servitude. Ce sont des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l'aider à vivre. Le livre du Deutéronome dont le terme vient du grec et signifie "seconde loi" est le livre de la loi pour permettre au peuple de vivre devant Dieu. La loi n'a sa raison d'être que par le rappel de la libération du peuple par Dieu et par l'affirmation par Dieu qu'il est un Dieu qui libère.
Ce sont des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l’aider à vivre. Les principales, » dix commandements » ou » dix paroles » se trouvent en Exode 20,1-17 et en Deutéronome 5,6-22. Le livre du Deutéronome (terme qui vient du grec et signifie » seconde loi « ) est le livre de la loi qui permet au peuple de vivre devant Dieu. La loi n’a sa raison d’être que par le rappel de la libération du peuple par Dieu et par l’affirmation par Dieu qu’il est un Dieu qui libère.
Cette notion est essentielle en théologie. Bien qu’elles aient été souvent confondues, il faut distinguer la loi civile qui organise la société et la loi religieuse qui dit ce que l’être humain doit faire pour être agréable à Dieu. Cette dernière peut être reçue de deux manières : comme un commandement que l’être humain doit accomplir pour être sauvé ; ou bien comme un commandement qui révèle à l’être humain combien il est incapable de se sauver lui-même. Dans le premier cas, nous parlerons d’un salut
comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu...sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même
par les œuvres, dans le deuxième cas, l’être humain ne peut que compter sur la grâce de Dieu.
En théologie, on parle aussi d’un 3e usage de la loi qui se trouve chez le Réformateur
Promoteur de la Réforme religieuse du 16e siècle
Calvin. Elle est alors une exigence éthique qui indique ce que le croyant est appelé à vivre à l’écoute de la Parole
Employé avec une majuscule ce terme s'identifie à la parole de Dieu. Dans l'expression " recevoir la Parole ", " recevoir " a le sens d'accueillir, accepter.
de Dieu. Non afin de gagner son salut par ses œuvres mais comme réponse joyeuse et reconnaissante à l’amour de Dieu.
Fondateur de la Compagnie de Jésus, il est contemporain du Réformateur Jean Calvin. Il voulait être chevalier, mais en fut empêché par une grave blessure reçue au siège de Pampelune (1521). Répondant à un appel de Dieu, il veut annoncer l’Evangile aux » infidèles » qui sont à Jérusalem. Après un long temps de retraite et un voyage à Jérusalem, il entreprend des études de théologie en Espagne puis à Paris (1528-1534). C’est là, à Montmartre, le 15 août 1534, qu’il fonde avec sept compagnons la Compagnie de Jésus. Parmi eux, François-Xavier, qui deviendra le plus célèbre missionnaire de l’Eglise catholique romaine au 16e siècle. Cet ordre religieux (les Jésuites) est organisé de manière très hiérarchisée, l’obéissance totale y est exigée. Les Jésuites ne dépendent que du pape. A la mort d’Ignace de Loyola, ils sont 1000, cinquante ans plus tard ils sont 13000. Les Exercices spirituels qu’il a rédigés, demeurent la base de la spiritualité des Jésuites. Ignace de Loyola a été canonisé en 1622
L’évangile de Luc
Rédigé dans les années 80-90, l’évangile de Luc est dédié à un certain Théophile qui semble un personnage important de culture grecque et qui représente peut-être symboliquement les chrétiens d’origine païenne. En effet, Luc parle d’un Evangile qui s’est progressivement ouvert à tous les hommes. Point de frontière pour la Bonne Nouvelle : elle est pour tous, juif ou grec. Il faut pourtant du temps pour que s’opère cette universalisation de la parole de Jésus. C’est pourquoi, Luc l’inscrit dans une chronologie dont l’évangile est le premier volet et le livre des Actes, le second. Tout est offert en Jésus-Christ, une fois pour toutes, mais c’est peu à peu que la grâce donnée s’ouvre un chemin dans l’histoire et dans le coeur des hommes. La partie la plus originale de cette ouverture progressive est sans doute la montée à Jérusalem (9,, 51–19,, 28) que Luc inaugure par ces mots : J » ésus durcit son visage pour prendre la route de Jérusalem « . Le drame est au bout du chemin et Jésus l’affronte comme la conséquence même de sa prédication. Dès lors, plus il avance, plus il rencontre l’opposition des chefs du peuple. Sa parole n’est pas celle d’un gourou qui fascine et force le genou à plier, mais une parole qui divise (12,, 49-53). Il ne peut en être autrement car le Christ qui s’avance n’a aucun des traits prévus pour un Messie
Le mot "Messie" est un mot d'origine hébraïque qui apparaît dans l'Ancien Testament, alors que le mot "Christ" est d'origine grecque. Les deux mots veulent dire en français : "celui qui est oint". A l'origine celui qui reçoit l'onction est le roi qui était considéré comme le fils de Dieu parce que responsable et médiateur du peuple devant Dieu. D'autres personnes ont pu recevoir une onction : les plus tardivement alors qu'il n'y avait plus de roi. Déjà à l'époque des rois plus ou moins fidèles et aussi au temps de Jésus, les juifs attendaient le Messie qui devait être de la lignée de David, pour rétablir la véritable royauté en Israël : "le Messie qui vient". Le Messie précède dans d'autres textes la venue de Dieu lui-même. L'image qu'on se fait de ce Messie n'est pas uniforme : les uns attendent de lui un rétablissement politique, le Messie est un roi puissant ; les autres pensent que s'ils restent fidèles à la , Dieu va finir par envoyer le Messie ; d'autres prennent l'image du Messie dans les textes du serviteur souffrant d'Esaïe (Esaïe 52, 13 -53, 12) ; d'autres encore attendent un nouveau . Jésus va être confronté à ces différentes aspirations et en décevra certaines.
. Seules les brebis perdues entendent parfois sa voix qui assure que le plus petit a un prix infini au regard de Dieu. L’évangile de Luc demande : es-tu de ceux-là ?
Rédigé dans les années 80-90, l’évangile de Luc est dédié à un certain Théophile qui semble un personnage important de culture grecque et qui représente peut-être symboliquement les chrétiens d’origine païenne. En effet, Luc parle d’un Evangile qui s’est progressivement ouvert à tous les hommes. Point de frontière pour la Bonne Nouvelle : elle est pour tous, juif ou grec. Il faut pourtant du temps pour que s’opère cette universalisation de la parole de Jésus. C’est pourquoi, Luc l’inscrit dans une chronologie dont l’évangile est le premier volet et le livre des Actes, le second. Tout est offert en Jésus-Christ, une fois pour toutes, mais c’est peu à peu que la grâce donnée s’ouvre un chemin dans l’histoire et dans le coeur des hommes. La partie la plus originale de cette ouverture progressive est sans doute la montée à Jérusalem (Luc 9,51 à 19,28) que Luc inaugure par ces mots : « Jésus durcit son visage pour prendre la route de Jérusalem ». Le drame est au bout du chemin et Jésus l’affronte comme la conséquence même de sa prédication. Dès lors, plus il avance, plus il rencontre l’opposition des chefs du peuple. Sa parole n’est pas celle d’un gourou qui fascine et force le genou à plier, mais une parole qui divise (Luc 12,49-53). Il ne peut en être autrement car le Christ qui s’avance n’a aucun des traits prévus pour un . Seules les brebis perdues entendent parfois sa voix qui assure que le plus petit a un prix infini au regard de Dieu. L’évangile de Luc demande : es-tu de ceux-là ?
Jeune vierge martyre, vivant à Syracuse en Sicile, à qui ont aurait arraché les yeux car elle aurait refusé de parjurer sa foi chrétienne sous le règne de l’empereur romain Dioclétien qui avait ordonné des persécutions contre les chrétiens. Elle serait morte en 303 ou 304 ap. JC.
Il est né en Allemagne à Eisleben en 1483 et est mort dans cette même ville en 1546. Il est d’abord moine augustin, chargé par son ordre d’aller à Rome en 1515. Docteur en théologie, il enseigne à partir de 1513 à l’université de Wittemberg et commente à partir de 1515 les épîtres de Paul et tout particulièrement l’épître aux Romains. Il s’insurge contre le trafic des indulgences – qui consiste à acheter des indulgences Rémission ou diminution des peines temporelles dues aux péchés, accordée par l’Eglise en contrepartie de dons ou de gestes apparentés à la pénitence. * pour être absout de ses péchés – en se référant à la doctrine de la justification par la foi seule de Paul. Il écrit les 95 thèses en 1517 pour dénoncer les dérives de l’Eglise catholique de son époque. Ces thèses sont considérées comme le point de départ de la Réforme. Il est condamné par Rome en 1520 mais il poursuit ses écrits réformateurs. Il est finalement mis au ban de l’Empire romain germanique en 1521 car il refuse de se rétracter et de renoncer à ses convictions. Il est caché par son protecteur l’électeur de Saxe au château de la Wartburg où il poursuit son oeuvre et traduit la Bible en allemand de 1521 à 1534.
L’étymologie du mot magistère renvoie à » maître » (en latin, magister). Le » magistère » est donc, dans une Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner : - le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule). - les personnes qui se rassemblent, l'assemblée qui se réunit. - l'ensemble des chrétiens : le compare l'Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l'Eglise. En ce sens, on parle de l'Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l'espace). - une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l'Eglise réformée de France, de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, de l'Eglise orthodoxe grecque, de l'Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel. La compréhension de l'Eglise (on parle alors ) est aujourd'hui l'un des enjeux principaux du dialogue œcuménique. C'est en effet ce point qui demeure l'une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes. Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L'Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C'est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît. Pour les catholiques, par contre, l'Eglise du Christ s'identifie à l'Eglise catholique romaine. , l’autorité spirituelle ou doctrinale qui définit et exprime la vérité de la foi chrétienne. Ce magistère peut être une personne, mais aussi un groupe de personnes -on parle alors de » magistère collégial « – ou encore des assemblées plus vastes s’exprimant au nom du peuple des fidèles comme les synodes Mot grec qui veut dire " chemin commun ", " cheminer ensemble ". Dans le protestantisme, les synodes sont des assemblées où pasteurs et fidèles mandatés par les locales décident des orientations à donner à la vie de l'Eglise dans les domaines théologique, liturgique, financier, éthique.. , les conciles Le concile est l'assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L'assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire. L'autorité des décisions des conciles des 5 premiers siècles est reconnue par toutes les traditions chrétiennes. Le plus récent concile est le concile Vatican II (1962-1965) de l'Eglise catholique. , etc…
Désigne couramment les instances ecclésiales catholiques chargées de maintenir la saine doctrine, de l’enseigner et de trancher en cas de conflit doctrinal. Le magistère est assuré par les évêques, celui de Rome et tous les autres, et la curie romaine, aidés des théologiens.
L’étymologie du mot magistère renvoie à » maître » (en latin, magister). Le » magistère » est donc, dans une Eglise, l’autorité spirituelle ou doctrinale qui définit et exprime la vérité de la foi chrétienne. Ce magistère peut être une personne, mais aussi un groupe de personnes.
Dans un contexte laïc, une décision magistérielle est une décision qui ne souffre pas de discussion mais qui s’impose.
Mani est né en Perse en 216. Son père était un prince parthe et sa mère une judéo-chrétienne, de famille royale elle aussi. Il a été élevé dans la tradition judéo-chrétienne perse. Très jeune, il aurait reçu de l’Esprit la révélation de la guerre entre la lumière et les ténèbres. Il part en Inde où il entre en contact avec le bouddhisme. De là, il fonde une religion syncrétiste, le manichéisme, dont la base est la lutte originaire entre les ténèbres et la lumière. Il prêche cette religion dans tout l’empire perse pendant les trente années du règne de Shapour 1e qui est très tolérant vis à vis des religions étrangères qui peuvent exister à côté du zoroastrisme, religion officielle de la Perse. A la faveur des campagnes militaires entre l’empire perse et l’empire romain, le manichéisme se répand en occident. En 274, le nouvel empereur perse Bahrâm 1e prend le contre-pied de son ennemi l’Empire romain et déclenche une répression contre les religions étrangères. Mani est arrêté et décapité. Mais le manichéisme continuera son expansion grâce aux écrits laissés par Mani et à ses disciples. Le manichéisme sera dénoncé et combattu par les chrétiens à partir du 4e siècle, notamment par Augustin. On retrouve des idées du manichéisme chez les cathares Du grec katharos qui veut dire " pur ", il s'agit d'un mouvement religieux qui se considère comme chrétien. Il se développe en Lombardie et en Languedoc dans la deuxième moitié du 12e siècle. Les Cathares donnent une importance particulière à certains aspects du message évangélique comme la pureté. Ils vont élaborer une doctrine simple et exigeante, fondée sur l'opposition entre le Bien et le Mal. Le mouvement a pris la forme d'une véritable communauté religieuse avec des rites, des cérémonies, des livres sacrés, des ministres (les " bonshommes ", les parfaits), des membres et des sympathisants, des assemblées délibératives. Devant ce phénomène qui représente une menace, est créé à Toulouse en 1215 l'ordre des ou Frères Prêcheurs, en vue de convertir les cathares. Mais le succès étant trop long à venir, la répression se met en place, organisée par la tristement célèbre confiée aux . La contre les Cathares, appelés aussi Albigeois du nom de la ville d'Albi où ils étaient nombreux, se déchaîne en 1208. La capitulation des Cathares du Languedoc se termine par le bûcher de Montségur (Ariège) en 1244 combattus comme hérétiques Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. Par la suite, on désigne par " hérésie " un mode de penser ou de croire qui est différent de la doctrine officielle. Le reproche d'hérésie peut concerner des points de doctrine variés : la manière de comprendre l'Eglise, la conception de la figure du Christ, les critères pour accéder au salut, etc. Il est toutefois toujours nécessaire de considérer le contexte précis d'une hérésie. Car au moment où la doctrine officielle change, ce qui était déclaré " hérétique " peut devenir " orthodoxe ", c'est-à-dire considéré comme la " doctrine droite et juste ", et réciproquement. Le protestantisme a été ainsi traité d'hérésie par rapport à la doctrine officielle de l'Eglise catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Souvent l'Eglise officielle a confondu sous ce même terme, pour les condamner, aussi bien des mouvements de réforme fidèles à l'Evangile (p.ex. les ) que des mouvements religieux qui s'en séparaient nettement sur différents points (p.ex. les ) par l’Inquisition Jusqu'à la fin du Moyen Age, c'est l'institution ecclésiale qui se chargeait de l'enquête concernant les , le bras séculier mettant en œuvre leur éventuelle condamnation. A partir de ce moment-là, notamment dans le contexte de la persécution des et , c'est une institution particulière soumise à l'évêque qui va en être chargée : l'Inquisition. En 1231/1232, à l'instigation du pape Grégoire IX, l'Inquisition est centralisée sous l'autorité papale. Gérée surtout par des , elle met au point un processus particulier : exigence adressée aux de pratiquer l'auto-accusation ; exhortation des fidèles à la dénonciation ; convocation de l'accusé ; éventuellement arrestation pour comparution devant le tribunal ; enquête en vue de l'aveu (pas de révélation des noms des dénonciateurs et témoins ; pas de défense acceptée). A partir de 1252, le pape Innocent IV permet l'usage de la torture. En 1542, le pape Paul III établit à la place de l'Inquisition la " Congrégation romaine et universelle de l'Inquisition " (le " Saint Office "). Au Concile de Vatican II, sur proposition du pape Paul VI, le " Saint Office " devient la " Congrégation pour la doctrine de la foi ". Aujourd'hui, selon l'article 48 de la Constitution apostolique sur la Curie romaine Pastor bonus, promulguée par le pape Jean Paul II en 1988, " la tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et de protéger la doctrine et les moeurs conformes à la foi dans tout le monde catholique : tout ce qui, de quelque manière, concerne ce domaine relève donc de sa compétence ". au 12e siècle
Le manichéisme est une religion syncrétique fondée par un perse Mani au 3e siècle. Cette religion mêlait des éléments du christianisme et du bouddhisme. Dans cette religion, le bien et le mal sont des principes fondamentaux, égaux et antagonistes. Ce terme désigne maintenant une conception dualiste du bien et du mal, comme principes essentiellement irréductibles.
Fondé par un perse, Mani, au 3e siècle, le manichéisme est une religion syncrétique dont la base est la lutte originaire entre les ténèbres et la lumière. Cette religion mêlait des éléments du christianisme et du bouddhisme. Le bien et le mal sont considérés comme des principes fondamentaux, égaux et antagonistes. On retrouve des idées du manichéisme chez les cathares combattus comme hérétiques par l’Inquisition au 12e siècle. Ce terme désigne aujourd’hui une conception dualiste qui sépare le monde en bien et mal, en corps et âme, en ténèbres et lumière, etc
L’évangile de Marc : Sa construction est étonnante. Il commence par ces mots :
Marc 1, 1 Commencement de l’Evangile de Jésus Christ, Fils de Dieu.
Il s’agit donc d’un commencement d’une Bonne Nouvelle
Le mot " évangile " est un mot d'origine grecque qui veut dire " bonne nouvelle ", " bon message ". Aujourd'hui, il y a parfois une confusion entre deux compréhensions. Car le mot désigne à la fois (et ceci depuis 150 après J.C.) quatre livres du Nouveau Testament (évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean), et aussi un contenu pris dans ces livres et en dehors d'eux. L'Evangile est associé à Jésus, sa venue, le , la qu'il apporte. Il est aussi associé à son , sa victoire sur la mort. Parfois, dans les épîtres de Paul par exemple, on pourrait lire à la place du mot " Evangile " : Jésus Christ. La Bonne Nouvelle est intimement liée à sa personne. L'Evangile est d'abord une personne avant d'être une parole
de Jésus qui est Fils de Dieu. Tout est dit. Marc va dérouler son récit en invitant le lecteur à faire sienne cette affirmation. On pense aujourd’hui que l’évangile de Marc dans sa forme originale s’arrêtait sur le silence et la peur des femmes, mais cette fin a suscité des réactions et les versets 9 à 20 du chapitre 16 ont été rajoutés plus tard. Marc terminait son récit sur un constat de tristesse et de silence, Jésus a été crucifié, mais son tombeau est vide, les femmes venues pour l’embaumer sortent de la tombe et partent en courant. Elles tremblent, elles sont bouleversées, et elles ne disent rien à personne parce qu’elles ont peur (Marc 16, 8). Le lecteur ne peut pas rester dans le silence et la peur des femmes. Il est renvoyé au début du récit qui affirme qu’il y a un « Commencement d’une Bonne Nouvelle
Le mot " évangile " est un mot d'origine grecque qui veut dire " bonne nouvelle ", " bon message ". Aujourd'hui, il y a parfois une confusion entre deux compréhensions. Car le mot désigne à la fois (et ceci depuis 150 après J.C.) quatre livres du Nouveau Testament (évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean), et aussi un contenu pris dans ces livres et en dehors d'eux. L'Evangile est associé à Jésus, sa venue, le , la qu'il apporte. Il est aussi associé à son , sa victoire sur la mort. Parfois, dans les épîtres de Paul par exemple, on pourrait lire à la place du mot " Evangile " : Jésus Christ. La Bonne Nouvelle est intimement liée à sa personne. L'Evangile est d'abord une personne avant d'être une parole
de Jésus Christ qui est Fils de Dieu » (1, 1), comme si Marc invitait le lecteur à lire et relire l’Evangile jusqu’à ce qu’il ne soit plus aveugle mais qu’il suive Jésus sur le chemin.
Elian Cuvillier présente dans « La tragédie de Jésus. Marc raconte l’Evangile » l’Evangile comme un drame théologique en trois actes :
Acte 1 : Acte 2 : Acte 3 : |
L’évangile de Marc :
Sa construction est étonnante.
Il commence par ces mots :
Marc 1,1
Commencement de l’Evangile de Jésus Christ, Fils de Dieu.
Il s’agit donc d’un commencement d’une Bonne Nouvelle de Jésus qui est Fils de Dieu. Tout est dit.
Marc va dérouler son récit en invitant le lecteur à faire sienne cette affirmation.
On pense aujourd’hui que l’évangile de Marc dans sa forme originale s’arrêtait sur le silence et la peur des femmes, mais cette fin a suscité des réactions et les versets 9 à 19 ont été rajoutés plus tard.
Marc terminait son récit sur un constat de tristesse et de silence, Jésus a été crucifié, mais son tombeau est vide, les femmes venues pour l’embaumer sortent de la tombe et partent en courant. Elles tremblent, elles sont bouleversées, et elles ne disent rien à personne parce qu’elles ont peur. (Marc 16,8)
Le lecteur ne peut pas rester dans le silence et la peur des femmes. Il est renvoyé au début du récit où la Bonne Nouvelle (Evangile
Le mot grec veut dire littéralement "bonne nouvelle". A partir de l'empereur Auguste, il désigne l'instauration de la paix romaine. Les chrétiens l'adoptent très tôt pour désigner le centre de leur foi : la mort et la résurrection de Jésus. C'est dans ce sens que l'utilise Paul. Ce n'est que vers le milieu du 2e siècle que l'on commence à employer ce terme pour parler de récits de la vie de Jésus mis par écrit d'après les témoignages de ses . Dans les évangiles ce mot (seuls Marc et Matthieu l'utilisent) désigne toujours l'enseignement de Jésus.
) qui affirme qu’il y a un « Commencement d’une Bonne Nouvelle de Jésus Christ qui est Fils de Dieu » (1,1), comme si Marc invitait le lecteur à lire et relire l’Evangile jusqu’à ce qu’il ne soit plus aveugle mais qu’il suive Jésus sur le chemin.
Elian Cuvillier présente dans : la tragédie de Jésus, l’Evangile comme un drame théologique en trois actes.
Acte 1 : Marc 1,1-8,21 une introduction où tous les ingrédients du drame sont fournis, au fur et à mesure, au travers de plusieurs scènes significatives.
Acte 2 : Marc 8,22 à 10,52 pivot central de la tragédie, ce point de non-retour rend inévitable ce que l’on ressentait auparavant comme probable. Les diverses scènes font basculer le drame vers le but pressenti.
Acte 3 : Marc 11,1 à 16,8 le récit de la Passion, partie essentielle de l’Evangile, puisque lieu du paroxysme de la tragédie : la mort de Jésus.
L’évangile Etymologiquement le mot vient du grec et signifie " bonne nouvelle ". On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les 4 premiers livres du Nouveau Testament : évangile selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean (on l'écrit alors avec une minuscule). Enfin, il désigne un contenu. L'Evangile (avec une majuscule) est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de salut n'est pas indépendant de celui qui l'apporte. On peut dire que c'est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes. selon Marc se présente comme le récit d’une » bonne nouvelle » (1/1) concernant Jésus de Nazareth. A travers ses actes et ses paroles, Marc reconnaît la manifestation du » Christ « , l’envoyé de Dieu promis par les prophètes dans les Ecritures (Esaïe 11,1-3). Il ne s’agit ici que de donner quelques points de repères non exhaustifs sur cet évangile :
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Le contenu – Il existe quantité d’interprétations, cependant, on peut dégager quelques éléments qui font de cet évangile une » bonne nouvelle » pour les hommes. Par exemple : Jésus révèle la miséricorde inconditionnelle de Dieu (2,17), il instaure un nouveau rapport à la Loi La Loi est l'ensemble des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l'aider à vivre. Les principales, " dix commandements " ou " dix paroles " se trouvent en Exode 20,1-17 et en Deutéronome 5,6-22. Le livre du Deutéronome (terme qui vient du grec et signifie " seconde loi ") est le livre de la loi qui permet au peuple de vivre devant Dieu. La loi n'a sa raison d'être que par le rappel de la libération du peuple par Dieu et par l'affirmation par Dieu qu'il est un Dieu qui libère. C'est bien entendu à cette Loi que les auteurs du Nouveau Testament se réfèrent. (ce n’est plus la Loi qui est au centre de la relation à Dieu mais la foi et la confiance de l’individu), Jésus annonce la venue du Règne de Dieu Le mot grec utilisé dans le Nouveau Testament peut être traduit par royaume, règne ou royauté. Le Royaume de Dieu est là où Dieu règne. Ce n'est pas un lieu spécifique mais plutôt une relation particulière entre Dieu et les hommes qui se traduit dans des relations de paix, de justice et de fraternité entre les hommes. Jésus annonce qu'il est déjà présent, de manière non éclatante, comme une semence. Il est appelé à une plénitude à la fin des temps quand le Christ reviendra. dans la rencontre véritable entre Dieu et l’individu (4,10-13).
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L’auteur – L’évangile dit » selon Marc » est pourtant un écrit anonyme (il ne contient aucune indication sur son auteur). Des manuscrits anciens à partir desquels est reconstitué le texte de cet évangile l’attribuent à un dénommé Marc. L’Eglise lui attribue ce nom au 2e siècle (nom déjà connu du Nouveau Testament : Actes 12,12 ; Colossiens 4,10).
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La date de rédaction – Il est généralement admis que cet évangile a été écrit entre 64 (date de la 1ère persécution des chrétiens) et 70 (date de la destruction du temple de Jérusalem). Cette période connaît la disparition progressive des témoins oculaires de Jésus : se pose donc la question de la conservation de la tradition jusqu’alors orale, qu’il convient maintenant de fixer par écrit.
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Histoire de l’interprétation – Pendant très longtemps, l’évangile très court de Marc a peu retenu l’attention. Pratiquement tout son contenu se retrouve déjà chez Matthieu et Luc (sur 661 versets, Marc en possède en propre moins d’une trentaine !). Cet évangile connaît un regain d’intérêt avec l’arrivée de l’histoire de la rédaction des évangiles (19e siècle) car il est attesté comme le plus ancien des quatre.
Marcion est un théologien de la première moitié du 2ème siècle (il est mort aux environ de 160). Il a été chassé de la communauté en 144 comme hérétique. Il considérait que le message de Jésus était déformé par l’Eglise de son temps et entendait prêcher dans toute sa pureté le message originel de Jésus. Selon lui le noyau de l’Evangile consiste dans la rédemption de l’homme réalisée par pure miséricorde divine en Jésus-Christ. A partir de cela et de la lecture des Ecritures, l’Ancien Testament à l’époque, il en conclut que le Dieu de l’Ancien Testament ne pouvait pas être le Dieu Père de Jésus-Christ. La doctrine de Marcion peut se résumer en deux points :
le Dieu bon, Père de Jésus-Christ, rédempteur, se distingue du Dieu de l’Ancien Testament, Seigneur et créateur
il faut donc rejeter l’Ancien Testament qui ne peut être fondement de la foi chrétienne.
Pour Marcion le Dieu de l’Ancien Testament n’est pas essentiellement mauvais, mais il révèle sa nature en créant le monde qui dégénère. Il permet que l’homme lui désobéisse et ainsi se précipite dans la mort. Il s’exprime dans la Loi et il est essentiellement juge. Pour Marcion, ces traits sont incompatibles avec le Dieu bon révélé en Jésus-Christ, qui ne juge pas mais sauve.
Marcion a constitué un canon des Ecritures chrétiennes, en ne gardant que certaines lettres de Paul et l’Evangile de Luc, avec beaucoup de coupures. Son ouvrage, que l’on ne connaît que par ses détracteurs, intitulé
La doctrine de Marcion s’est étendue dans tout le monde chrétien et a été très influente jusqu’à la fin du 2ème siècle. En Orient on trouve des dénonciations contre cette doctrine jusqu’au 5ème siècle.
Considéré comme hérétique, il est excommunié par l’Eglise en 144. Il est à l’origine d’un mouvement gnostique Ce terme, qui signifie " connaissance " en grec, désigne au début de l'ère chrétienne la connaissance portant sur l'essentiel, à savoir les mystères divins. Cette connaissance dépasse la simple foi. Pour les gnostiques, elle est acquise par initiation et elle garantit le salut , le marcionisme, qui s’est répandu dans le bassin méditerranéen et a existé jusque vers 400. Marcion rejette l’Ancien Testament et ne garde du Nouveau Testament que l’évangile de Luc et l’oeuvre de Paul. Ses Antithèses sont connues à travers ce qu’en disent ses adversaires (Tertullien, Irénée Irénée est originaire d'Asie Mineure. Il rapporte qu'encore jeune il a entendu le vieux Polycarpe, évêque de Smyrne, ce qui, en conséquence, situe sa naissance entre 130 et 140. Il se rattache ainsi très haut dans la transmission de la doctrine, puisque Polycarpe était contemporain d'Ignace d'Antioche, lui-même contemporain de la rédaction des écrits les plus tardifs du Nouveau Testament. Cette familiarité revendiquée avec Polycarpe est importante, elle permet de comprendre son action et sa pensée. On sait qu'Irénée était à Lyon en 177 parce que la communauté de cette ville l'envoie à Rome pour qu'il porte la Lettre des martyrs de Lyon. A son retour, il succède à Pothin comme évêque. Le dernier acte ecclésial que l'on connaît de lui est une intervention auprès de Victor, évêque de Rome entre 189 et 198. Il est mort à une date inconnue. Deux ouvrages d'Irénée nous sont parvenus : Contre les Hérésies (Adversus haereses) et une traduction arménienne d'un court ouvrage De la Démonstration de la prédication apostolique, résumé de la foi chrétienne de nature catéchétique de Lyon en particulier) qui réfuteront cette forme d’antijudaïsme
Clément Marot naît à Cahors en 1496. Il entre au service de Marguerite d’Angoulême, sœur de François Ier et future reine de Navarre. Puis il succède à son père auprès du roi François Ier et sera poète attitré de la cour.
Il fréquente les milieux humanistes et les cercles évangéliques. Ses sympathies pour la Réforme et sa grande liberté d’esprit lui attirent des ennuis. Si bien qu’à plusieurs reprises il s’exile (en Navarre, en Italie, à Genève), et même un moment abjure la religion réformée.L’œuvre de Marot est entièrement en vers. Il s’agit surtout de poésies profanes, notamment les Opuscules , les Élégies, les Épîtres (au roi, et à des grands personnages), les Épigrammes, les Complaintes de l’adolescence.Il met en vers différents textes bibliques, et en particulier les psaumes dont la beauté poétique l’a séduit. En 1539, il offre au roi François Ier le manuscrit des trente premiers psaumes. Des musiciens les mettent en musique sur des mélodies connues et des airs profanes. Le succès est considérable à la cour et dans toute la France. En 1542, réfugié à Genève auprès de Calvin et encouragé par lui, Marot reprend son travail sur les psaumes. À sa mort à Turin en 1544, il en aura versifié 49.
Le mot martyr, en grec
Le mot martyr, en grec
Le mot martyr, en grec
Matthieu est un juif qui vivait d’une attente religieuse intense et qui a reconnu en Jésus le Messie
Le mot "Messie" est un mot d'origine hébraïque qui apparaît dans l'Ancien Testament, alors que le mot "Christ" est d'origine grecque. Les deux mots veulent dire en français : "celui qui est oint". A l'origine celui qui reçoit l'onction est le roi qui était considéré comme le fils de Dieu parce que responsable et médiateur du peuple devant Dieu. D'autres personnes ont pu recevoir une onction : les plus tardivement alors qu'il n'y avait plus de roi. Déjà à l'époque des rois plus ou moins fidèles et aussi au temps de Jésus, les juifs attendaient le Messie qui devait être de la lignée de David, pour rétablir la véritable royauté en Israël : "le Messie qui vient". Le Messie précède dans d'autres textes la venue de Dieu lui-même. L'image qu'on se fait de ce Messie n'est pas uniforme : les uns attendent de lui un rétablissement politique, le Messie est un roi puissant ; les autres pensent que s'ils restent fidèles à la , Dieu va finir par envoyer le Messie ; d'autres prennent l'image du Messie dans les textes du serviteur souffrant d'Esaïe (Esaïe 52, 13 -53, 12) ; d'autres encore attendent un nouveau . Jésus va être confronté à ces différentes aspirations et en décevra certaines.
de Dieu. Sur la base de cette foi nouvelle, il a alors opéré un écart progressif mais décisif par rapport à sa tradition religieuse d’origine. L’évangile de
Matthieu (vers 80) témoigne auprès de la communauté judéo-chrétienne de l’actualité des actes et des paroles de Jésus. Il montre comment la Parole du Messie de Nazareth est venue accomplir la loi ancienne, c’est-à-dire la déplacer radicalement. C’est ainsi, par exemple, que la question de l’universalisme occupe une place importante dans le premier évangile : alors que Jésus lui-même ordonne de n’aller que vers » les brebis perdues d’Israël » (10,, 4-5), il guérit pourtant le serviteur du centurion romain et souligne qu’il n’a jamais vu une telle foi (8,, 5-13). Plus loin dans le récit, il se laisse convaincre par une femme cananéenne que la Bonne Nouvelle
Le mot " évangile " est un mot d'origine grecque qui veut dire " bonne nouvelle ", " bon message ". Aujourd'hui, il y a parfois une confusion entre deux compréhensions. Car le mot désigne à la fois (et ceci depuis 150 après J.C.) quatre livres du Nouveau Testament (évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean), et aussi un contenu pris dans ces livres et en dehors d'eux. L'Evangile est associé à Jésus, sa venue, le , la qu'il apporte. Il est aussi associé à son , sa victoire sur la mort. Parfois, dans les épîtres de Paul par exemple, on pourrait lire à la place du mot " Evangile " : Jésus Christ. La Bonne Nouvelle est intimement liée à sa personne. L'Evangile est d'abord une personne avant d'être une parole
est pour tous, même pour les païens
Quand la Bible utilise le mot de "païens", elle l'oppose aux juifs. Le mot ne veut donc pas dire que ce sont des personnes athées, mais qu'elles croient autrement, qu'elles ont d'autres dieux. Un synonyme est "Gentils" ou encore "Grecs".
(15,, 21-28). Matthieu témoigne donc de ce que tous sont indistinctement appelés au salut
L'Ancien Testament comprend le salut comme l'action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d'Egypte, la libération de l'esclavage, de l'oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d'une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l'accueil de celui qui se considère perdu...sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe "sauver" s'emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l'auteur du salut. L'être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même.
, indépendamment d’une appartenance au peuple élu. Autre thème : les disciples
Etre disciple c'est suivre et servir un maître et son enseignement. Dans le Nouveau Testament, à côté du groupe des 12 disciples d'autres disciples ne sont pas mentionnés nommément. Aujourd'hui encore le chrétien se considère comme "disciple de Jésus" ou "disciple du Christ".
sont des » petits » (10,42, 18,25). Mais, dans le même temps, ils reçoivent une dignité égale à celle des justes et des prophètes
Le prophète est l'envoyé de Dieu. C'est celui qui voit plus loin que le reste des humains. Il a une connaissance des êtres et des choses qui dépasse celle du commun des mortels. Appeler Jésus prophète ne lui confère pas un statut exceptionnel
, figures éminentes de la tradition juive (10,, 40-41, 13,, 16-17). Leur » petitesse » devient ainsi leur seule lettre de noblesse. Matthieu invite chacun à se laisser accueillir et aimer par un inconnu comme le Messie d’Israël fut accueilli par les païens.
Matthieu est un juif qui vivait d’une attente religieuse intense et qui a reconnu en Jésus le de Dieu. Sur la base de cette foi nouvelle, il a alors opéré un écart progressif mais décisif par rapport à sa tradition religieuse d’origine. L’évangile de Matthieu (vers 80) témoigne auprès de la communauté judéo-chrétienne de l’actualité des actes et des paroles de Jésus. Il montre comment la Parole du Messie de Nazareth est venue accomplir la loi ancienne, c’est-à-dire la déplacer radicalement. C’est ainsi, par exemple, que la question de l’universalisme occupe une place importante dans le premier évangile : alors que Jésus lui-même ordonne de n’aller que vers « les brebis perdues d’Israël » (Matthieu 10,4-5), il guérit pourtant le serviteur du centurion romain et souligne qu’il n’a jamais vu une telle foi (Matthieu 8,5-13). Plus loin dans le récit, il se laisse convaincre par une femme cananéenne que la Bonne Nouvelle Le mot grec veut dire littéralement "bonne nouvelle". A partir de l'empereur Auguste, il désigne l'instauration de la paix romaine. Les chrétiens l'adoptent très tôt pour désigner le centre de leur foi : la mort et la résurrection de Jésus. C'est dans ce sens que l'utilise Paul. Ce n'est que vers le milieu du 2e siècle que l'on commence à employer ce terme pour parler de récits de la vie de Jésus mis par écrit d'après les témoignages de ses . Dans les évangiles ce mot (seuls Marc et Matthieu l'utilisent) désigne toujours l'enseignement de Jésus. est pour tous, même pour les (Matthieu 15,21-28). Matthieu témoigne donc de ce que tous sont indistinctement appelés au salut, indépendamment d’une appartenance au peuple élu. Autre thème : les disciples Le terme grec désigne l'étudiant : celui qui reçoit un enseignement d'un maître. Dans le Nouveau Testament, il désigne d'une part, au sens restreint, les douze disciples que Jésus choisit comme compagnons durant son ministère, et d'autre part, au sens large, tous les chrétiens, c'est à dire tous ceux qui acceptent l'Evangile, la bonne nouvelle du salut par la confiance en Jésus-Christ le Fils de Dieu. sont des « petits » (Matthieu 10,42, Matthieu 18,2-5). Mais, dans le même temps, ils reçoivent une dignité égale à celle des justes et des prophètes, figures éminentes de la tradition juive (Matthieu 10,40-41, Matthieu 13,16-17). Leur « petitesse » devient ainsi leur seule lettre de noblesse. Matthieu invite chacun à se laisser accueillir et aimer par un inconnu comme le Messie d’Israël fut accueilli par les païens.
Ce boulanger de Haarlem fut rebaptisé en 1532, se déclara le nouvel Enoch et s’imposa comme chef des anabaptistes L'anabaptisme naît d'une dissidence protestante du 16e siècle. On l'appelle aussi la Réforme radicale. Divers courants naissent à peu près en même temps dans différentes régions d'Europe. Appelés " rebaptiseurs " par leurs adversaires, les anabaptistes refusent le baptême des enfants et l'intervention de l'Etat dans l'Eglise. L'anabaptisme suisse est très bibliciste et non violent ; l'anabaptisme néerlandais est lui aussi marqué par le pacifisme de Menno Simons (qui a donné son nom aux communautés " mennonites ") ; enfin, l'anabaptisme autrichien prend une forme plus communautaire en Moravie. Au 16e siècle, ces différents groupes sont rejetés et persécutés par les catholiques comme par les réformés. Leurs descendants se trouvent aujourd'hui dans le monde entier, dans les Eglises mennonites, chez les amish et les houttériens. On compte environ 900 000 membres adultes dans ces communautés millénaristes aux Pays-Bas où il envoya douze apôtres dans les provinces. Parmi ces apôtres, deux se rendirent à Münster en janvier 1534 et vu le succès de leur prédication, Jan Matthys décida d’y établir la Nouvelle Jérusalem. Il y arriva le 24 février pour y assumer son rôle de prophète. La ville fut purifiée : les opposants furent chassés et les tièdes obligés à se faire rebaptiser, tandis que les anabaptistes affluaient de partout. L’évêque de Münster ayant ordonné le siège de sa ville, Jan Matthys fit une sortie » hors les murs » un dimanche de Pâques, le 4 avril 1534, au cours de laquelle il fut tué.
Il s’agit d’une religion de l’Iran ancien qui a été réformée par Zarathoustra au 7esiècle avant JC. Elle est fondée sur un dualisme : le monde est le théâtre d’une lutte opposant le principe du mal et le principe du bien, le triomphe final devant revenir au bien. Le livre sacré du mazdéisme est l’Avesta.
Née aux environs de 1210 en Basse Saxe (Allemagne), Mechthild fait partie des femmes mystiques qui vivaient comme béguines
On appelle " béguines " des femmes qui, depuis le 13e siècle, se regroupent dans des communautés sans appartenir à un ordre spécifique et sans suivre une règle monastique particulière. Elles ne sont donc pas considérées comme religieuses par les autorités ecclésiastiques. L'étymologie de leur nom reste obscure. Tantôt, on l'a fait venir de la sainte Begga (morte en 695), tantôt du nom d'un prêtre liégeois, Lambert " le Bègue " (mort en 1177). Plus vraisemblablement, il y a un lien avec le nom " " (utilisé alors pour désigner d'une manière générale des ) ou encore avec leur habit de couleur " beige ". L'équivalent masculin de " béguine " est " bégard ". Les béguines suivent un idéal de pauvreté et de chasteté. Ce mouvement de pauvreté qui débute au 12e siècle a suscité d'abord à Nivelles (résidence des ducs de Brabant), puis en Allemagne de tels regroupements de femmes. D'abord accompagnées spirituellement par des cisterciens, puis par des dominicains et franciscains, elles sont très influencées par la
sous la direction spirituelle des dominicains
L'abréviation des dominicains est O.P. du latin Ordo [Fratrum] Praedicatorum : l'ordre des prédicateurs. Ce 2e ordre mendiant (après les ) est fondé par l'espagnol Dominique. Celui-ci reçoit en 1216 du pape Honoré III la permission de créer un ordre dont les activités principales seront la prédication, l'étude de la théologie et le combat contre les . Au Moyen Age, les dominicains sont les théologiens de la cour papale. Les plus connus parmi eux sont le Grand et d'Aquin. Après 1232, les dominicains sont chargés de postes principaux dans l' ce qui leur a valu le surnom Domini canes : " les chiens du Seigneur ". L'ordre des dominicains a une branche féminine et un .
. Son lieu d’attache est Magdebourg. Elle fait preuve d’audace dans sa critique de l’Eglise et de son temps. Elle écrit un ouvrage important :
Gaspard Grossmann, dit Megander, (1495-1545) est un ami de Zwingli. Il milite pour l’établissement de la doctrine de Zwingli à Zürich et à Berne en Suisse.
C’est un des grands Réformateurs allemands. Il fit ses études à Heidelberg et Tübingen. Nommé magistrat à Wittenberg en 1518, il y demeurera jusqu’à sa mort. C’est là qu’il rencontre Luther dont il devient le disciple et l’ami fidèle. Il y étudie la théologie sans abandonner ses tâches de professeur de grec. Son oeuvre la plus importante, les Loci communes (1521), fut plusieurs fois remaniée. C’est lui qui a rédigé la Confession d’Augsbourg (1530) et l’Apologie de la Confession d’Augsbourg (1531) qui font partie des » livres symboliques » où les Eglises luthériennes reconnaissent l’expression autorisée de leur foi. C’était un homme cultivé et conciliant qui s’efforcera toujours d’aplanir les divergences entre les différents courants de la Réforme, comme entre protestants et catholiques. C’est lui qui, à la mort de Luther, poursuivra l’organisation de l’Eglise évangélique avec toujours un souci particulier de l’éducation
C’est un des grands Réformateurs
Promoteur de la religieuse du 16e siècle
allemands. Il fit ses études à Heidelberg et Tübingen. Nommé magistrat à Wittenberg en 1518, il y demeurera jusqu’à sa mort. C’est là qu’il rencontre Luther dont il devient le disciple et l’ami fidèle. Il y étudie la théologie sans abandonner ses tâches de professeur de grec. Son œuvre la plus importante, les Loci communes (1521), fut plusieurs fois remaniée. C’est lui qui a rédigé la
Récit liturgique de la Cène, pendant la célébration eucharistique et plus largement rappel (anamnèse) de la mort et de la résurrection du Christ. Dans l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, une prière d’offrande du sacrifice du Christ et de l’Eglise est intimement associée à ce récit. L’idée d’une présence particulière du Christ dans la nourriture du repas eucharistique est introduite d’emblée par les paroles mêmes de la Cène, répétées dans le mémorial ( » Prenez et mangez, ceci est mon corps…, Buvez-en tous car ceci est mon sang… » , Matthieu 26,26-27).
Théologien d’origine hollandaise, il est l’une des figures emblématiques de l’anabaptisme au 16e siècle. Curé catholique, il quitte l’Eglise romaine et se fait rebaptiser. C’est le début d’une vie d’itinérance au cours de laquelle il prêche et baptise. A partir de 1535 et la fin dramatique du » Royaume de Münster « , il s’efforce de réunifier les groupes anabaptistes et de leur donner un caractère pacifique. Il a donné son nom à l’une de leurs expressions : les Mennonites. Ils se caractérisent par la pratique du baptême des adultes, le refus de porter les armes et de prêter serment. Aujourd’hui des Eglises mennonites existent dans tous les continents. Ils comptaient environ 857 000 membres en 1990. Les Amishs
Le mouvement amish est issu de l'anabaptisme européen, mais s'est développée surtout dans l'Est des Etats-Unis. Il doit son nom à un mennonite d'origine bernoise du 17e siècle, Jacob Ammann (1644 ?-1730 ?), actif en Suisse et en Alsace. Ce théologien s'était attaché à radicaliser la discipline ecclésiologique et les règles de vie religieuse. Le mouvement amish se distingue comme une branche conservatrice du mennonisme, car il applique à la lettre les règles d'Ammann (refus du service armé et de toute fonction publique, costume austère et port de la barbe, maintien du dialecte bernois, refus de toute innovation technique moderne comme l'électricité ou l'automobile). Au milieu du 19e siècle, plusieurs centaines d'amish suisses et alsaciens émigrent aux Etats-Unis, où le mouvement s'organise en communautés rurales relativement autarciques, maintenant toutes leurs spécificités (langue, vêtement, architecture, etc.)
, rendus célèbres par le film de Peter Weir
Rulman Merswin est patricien et banquier strasbourgeois. Suite à une conversion dont on ne connaît pas vraiment les circonstances, il quitte les affaires en 1347 et choisit de vivre désormais, avec sa femme, une vie de prière et de pénitence. En 1328, Jean Tauler devient son maître spirituel. En 1367, six ans après la mort de Tauler, Merswin rachète et restaure l’ancienne chapelle de la Trinité, et les terrains y attenant (l’Ile Verte). En accord avec les autorités ecclésiastiques, il y installe en 1368 quatre chapelains séculiers qu’il rejoint à la mort de sa femme en 1371. Il y meurt en 1382. Merswin est une des figures importantes de la mystique Vient du verbe grec muein qui veut dire " se fermer (les lèvres et les yeux) ". Un type de piété que l'on peut caractériser comme suit :un but : l'expérience d'une relation à Dieu/au divin qui peut aller jusqu'à une forme d'union, voire de fusion avec lui (unio mystica) une pratique : contemplation, méditation, ascèse, etc. pour arriver à cette union une tendance critique par rapport à toute institution, par rapport aussi à la religion établie une insistance sur l'expérience individuelle par rapport au vécu collectif et social La tendance mystique n'est pas réservée au christianisme. On la trouve en Inde dans une forme du bouddhisme, en Chine dans une forme du taoïsme. Elle existe dans le judaïsme et dans l'islam (soufisme). Dans le Nouveau Testament, on trouve une forme de mystique chez Jean (" C'est l'Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d'accueillir parce qu'il ne le voit pas et qu'il ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous et il est en vous. " Jean 14,17 ; " Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il observera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure ", Jean 14,23) et chez Paul (" Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi ", Epître aux Galates 2,20), mystique qui a pour centre le Christ et l'union avec lui. Au Moyen Age, cette mystique devient une mystique de la passion qui s'exprime dans une " souffrance avec le Christ ". de Clairvaux enrichit la pensée mystique d'une dimension érotique qu'il puise dans le Cantique des Cantiques (plus exactement dans le commentaire qu' en fait) : l'âme devient l'épouse du Christ. La mystique allemande (couramment appelée " mystique rhénane ") du 13e au 15e siècle, avec Maître , Jean , Henri , de Magdebourg, etc. en est profondément influencée. En dehors de l'apport strictement religieux, les auteurs mystiques ont aussi profondément contribué à modeler la langue allemande. Voir aussi les entrées Origène, Bernard de Clairvaux et Tauler rhénane
Pays qui s’étend entre le Tigre et l’Euphrate, foyer d’une des premières civilisations, avec les fameuses cités de Babylone, Our et Ninive. Harân et l’Aram-des-deux-fleuves, où s’étaient installés certains membres de la famille d’Abraham, se trouvaient aussi en Mésopotamie. Elle se situe actuellement sur le territoire est de la Syrie et ouest de l’Irak
Le mot » Messie » est un mot d’origine hébraïque utilisé dans l’Ancien Testament. Il a la même signification que le mot » Christ « , d’origine grecque, employé dans le Nouveau Testament. Les deux mots veulent dire en français : » celui qui est oint « . Le peuple d’Israël attend le Messie pour qu’il rétablisse la véritable royauté. Les chrétiens ont reconnu en Jésus le Messie dont ils attendent le retour. Ils croient qu’il établira alors son Royaume sur la terre.
Par extension le messianisme est la croyance en la venue d’un sauveur de l’humanité. Ce terme d’origine judéo-chrétienne est alors appliqué à d’autres religions ou idéologies
Au début du 19e siècle, ce mot désigne la science des idées, leur origine, leur nature et leurs lois. Les adversaires de l'idéologie vont donner au mot le sens péjoratif d'analyse et de discussion vaine, abstraite sans rapport avec la réalité. Le mot va ensuite acquérir une dimension politique, ce sont alors les idées qui inspirent l'action d'un mouvement ou d'un parti. Karl Marx va donner au mot une inflexion critique. C'est pour lui l'ensemble des idées ou représentations illusoires grâce auxquelles une classe sociale assoit sa domination. L'idéologue est celui qui travaille dans l'illusion, mais sans le savoir, avec le risque d'ériger en vérité son point de vue . Dans un sens général, on peut dire que l'idéologie est une conception profane du monde, une représentation globale du ré