Glossaire
Philosophe et théologien, ce dominicain L'abréviation des dominicains est O. P. s’applique à diffuser et commenter les écrits retrouvés d’Aristote et des savants juifs et arabes. Il est encore connu comme naturaliste, ayant proposé une classification des plantes. Ses propres analyses le poussent à critiquer un nombre important de convictions mythologiques en matière de nature
La lecture « allégorique » d’un texte biblique veut dire que les expressions utilisées renvoient non pas à un sens littéral (ou matériel) mais à un sens figuré. Ainsi, affirmer que Jésus est « la pierre d’angle » associe au personnage de Jésus non pas la matérialité d’une pierre, mais bien le sens que prend la pierre d’angle dans une construction.
Le terme apocalyptique a pris en français le sens de catastrophe très violente évoquant la fin du monde. Dans la Bible ce terme se rapporte bien à la fin des temps, mais il signifie » dévoiler « , » révéler « . En mettant en scène le dévoilement de la vérité à la fin des temps, la littérature apocalyptique cherche à révéler un sens profond derrière les événements de l’histoire. Il ne s’agit donc pas de prédictions mais d’une interprétation de l’histoire qui réorganise la vision du monde et de l’univers. La littérature apocalyptique se caractérise par :
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La pseudonymie : ces écrits sont placés sous l’autorité d’un grand personnage du passé qui dévoile le plan de Dieu selon un calendrier, des origines à la fin de l’histoire
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L’ésotérisme : les révélations sont exprimées en langage codé
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Le monde et le temps sont coupés en deux, d’un côté le monde actuel qui va vers sa fin, de l’autre le monde et le temps de Dieu
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Le déterminisme : tout est déjà écrit
Dans l’exégèse de l’Ancien Testament, on appelle « Code de l’Alliance » le passage des chapitres 20 (v.22) au chapitre 23 (v.19) du livre de l’Exode.
Ce passage reprend en effet les lois données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.
Conciles considérés comme » universels « . Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. Les quatre premiers (Nicée 325, Constantinople 381, Ephèse 431 et Chalcédoine 451) qui ont » défini » la foi sur les trois personnes de la Trinité et sur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, sont reconnus par une large majorité d’Eglises. Les trois conciles suivants (Constantinople 553 et 681, Nicée 787) sont reconnus par l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Au 2e millénaire, l’Eglise catholique a continué de qualifier les conciles tenus par elle en Occident d' » œcuméniques » jusqu’à Vatican II compris (1962-1965). Mais ces conciles occidentaux ne peuvent avoir la même importance que ceux de l’Eglise ancienne dite (au sens large) » indivise «
Né à Rotterdam, il fut appelé » le prince des humanistes « . Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s’efforça d’appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l’Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux (Bucer Né en 1491 à Sélestat en Alsace, Martin Bucer entre dans l'ordre des à l'âge de quinze ans. Il est gagné à la Réforme par Luther au cours de la dispute de Heidelberg (1518)., Farel Né à Gap dans le Dauphiné, son itinéraire est étroitement lié à celui de dont il est le compagnon et l'ami. C'est en 1509 qu'il vient à Paris pour ses études., Melanchthon C'est un des grands Réformateurs allemands. Il fit ses études à Heidelberg et Tübingen., Oecolampade Il étudie la théologie à Heidelberg. Il se lie avec , et ., Zwingli C'est le principal Réformateur de la Suisse Alémanique. Après des études latines à Berne, il fréquente les universités de Vienne et de Bâle.…) et malgré la sympathie qu’il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l’Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l’Eglise de l’intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre
Le mot évangile est un mot grec qui signifie » bonne nouvelle » ou » bon message « . On distingue deux compréhensions. Ce mot correspond premièrement à un genre littéraire et désigne les quatre premiers livres du Nouveau Testament : les évangiles selon Matthieu, selon Marc, selon Luc et selon Jean. On l’écrit alors avec une minuscule. Deuxièmement, il désigne un contenu. L’Evangile est alors la bonne nouvelle dont témoigne Jésus de la part de Dieu. Ce message de salut n’est pas indépendant de celui qui l’apporte. On peut dire que c’est Jésus lui-même qui est en quelque sorte la bonne nouvelle que Dieu envoie aux hommes.
L’usage majuscule /minuscule peut parfois être inversé (l’évangile de Jésus Christ parce qu’évangile est un nom commun ; l’Evangile de Matthieu parce que c’est un titre de livre).
L’évangile de Thomas est un texte chrétien ancien qui n’a pas été intégré dans le canon du Nouveau Testament. C’est pourquoi on le qualifie parfois d’écrit apocryphe chrétien. C’est seulement en 1945 que l’on a trouvé à Nag Hammadi, une ville située en Egypte, la version intégrale de ce texte qui comprend 114 paroles secrètes (et parfois des textes entiers, comme des paraboles) que « Jésus le Vivant » (selon la première phrase du texte) aurait dites à ses disciples. Le texte date probablement de la première moitié du 2e siècle ap. J.-C. Il contient beaucoup de parallèles avec des paroles de Jésus que nous trouvons dans les trois évangiles synoptiques (Mt, Mc et Lc) ainsi que dans l’évangile de Jean. EvTh contient en outre quelques paroles qui ne se trouvent pas dans les quatre évangiles du Nouveau Testament.
Synoptique vient d’un terme grec qui signifie « voir ensemble » (syn=ensemble et opsis=le regard/la vue). Les trois évangiles selon Matthieu, Marc et Luc sont appelés synoptiques car ils présentent suffisamment de ressemblances pour qu’on puisse les « regarder ensemble ». Ils sont composés de petites unités narratives bien individualisables, dont un grand nombre figure dans deux ou trois de ces évangiles. L’évangile selon Jean apparaît d’emblée comme différent dans son style et sa structure.
Dans la recherche biblique, on parle de « synopse » quand on place des récits qui se ressemblent sur plusieurs colonnes pour les comparer.
Spécialistes de l’exégèse. L’exégèse est une science qui consiste à établir, selon les normes de la critique scientifique, le sens d’un texte, en particulier ici du texte biblique.
Cette expression en hébreu est une manière de dire » l’être humain » . Dans les évangiles, cette expression est placée dans la bouche de Jésus qui se désigne lui-même ainsi. Elle fait partie des noms ou titres de Jésus
D’un mot grec issu des verbes » choisir » ou » prendre « . En grec le mot hérésie désigne le choix d’un objet intellectuel, donc une école philosophique. Au début les juifs désignaient ainsi les différentes tendances au sein du judaïsme puis ce terme a pris une connotation négative de déviance par rapport à une tradition jugée bonne. Ainsi, au début du christianisme, ce terme hérite de la tradition grecque le sens de choix d’une tradition philosophique sans jugement et de la tradition juive le sens d’hétérodoxie, ou déviance par rapport à la doctrine juste. Dès les écrits du Nouveau Testament c’est ce sens qui va dominer dans le christianisme. On appellera hérésie toute expression de la foi qui n’est pas conforme à la doctrine officielle énoncée par l’Eglise
Originaire d’Asie Mineure, Irénée avait passé sa jeunesse à Smyrne où il avait été en relations avec l’évêque de cette ville, Polycarpe, lequel avait reçu l’enseignement de Jean » qui avait vu le Seigneur « . Devenu évêque de Lyon en Gaule, vers 175, il fut mêlé à certaines controverses ecclésiastiques entre Eglises orientales et Rome sous les papes Eleuthère et Victor (175-199). Son oeuvre, dirigée en grande partie contre le gnosticisme, contient des formules qui ont trouvé beaucoup d’écho dans la pensée chrétienne moderne. En fait, il est avant tout un homme de tradition qui reproduit des enseignements transmis dans l’Eglise bien avant lui. Il est par là un précieux témoin, à la fois des systèmes gnostiques qu’il combat et de la tradition chrétienne primitive qu’il utilise contre le gnosticisme.
Philosophe né en Palestine et mort en martyr à Rome vers 163-167. Il est connu pour ses deux apologies : Apologie pour les chrétiens dans laquelle il présente les grandes lignes du christianisme de son époque ; Dialogue avec Tryphon, dans lequel il veut démontrer la caducité du judaïsme et tente de persuader les juifs d’accepter la vérité du christianisme.
Ce mot (pluriel du mot kasher) désigne l’ensemble des lois alimentaires juives qui définissent les aliments purs que l’on peut manger et les aliments impurs non consommables. Dans l’Ancien Testament, les textes de référence sont Lévitique 11,1-23 et Deutéronome 14,1-21).
Les Pharisiens représentent un courant important du judaïsme au premier siècle. Ce courant se caractérise par le souci d’observer la loi de Dieu, telle qu’elle est contenue dans les Ecritures, à savoir la Loi (le Pentateuque Le Pentateuque désigne l’ensemble formé par les 5 premiers livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome. Cet ensemble est appelé torah, ou Loi, dans la Bible hébraïque et en constitue la première partie, les deux autres étant les Prophètes, puis les Autres Ecrits.*) et les Prophètes. La Loi, ou enseignement suivant le sens du mot hébreu torah, a toujours été étudiée et commentée dans le judaïsme. Les Pharisiens recueillent les dires et les commentaires des maîtres (rabbins). Cet ensemble représente la tradition orale qui permet de vivre conformément à la Loi en tenant compte des circonstances présentes. Ce courant est assez novateur, les maîtres qui interprètent la Loi étant issus du peuple. Ils exercent un métier .et sont donc indépendants, non rémunérés pour ce travail de rabbins Leur fonction au premier siècle est l'enseignement, ils peuvent aussi siéger dans des tribunaux pour éclairer - à partir des Ecritures et de la tradition justement - tel ou tel cas juridique. Par contre, ils n'ont pas la fonction de présider les célébrations.*.La Loi (torah) va être définitivement fixée après la chute du temple en 70, au moment où le Nouveau Testament commence lui aussi à être écrit. Le courant pharisien devient alors prédominant et se donnera pour fonction de garder la tradition orale. Paul donne à ce courant pharisien le nom de « judaïsme » terme rare dans le Nouveau Testament.
La métaphore (littéralement « ce qui est porté à travers ») est utilisée pour exprimer une chose par une autre. Un mot évoque ainsi une réalité, une situation, un sentiment qui ne sont pas normalement exprimés par ce mot-là : ainsi, dans l’expression « il a pris un bain de soleil », le mot « bain » renvoie normalement à de l’eau… Dans le cadre de la parabole étudiée, « la journée entière » évoque « la vie entière ».
Le mot parousie vient du grec »
Du grec qui signifie 5 sous-entendu livres. Ce sont les 5 premiers livres de la Bible qui constituent la Loi = Tora pour les Juifs : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome
Dans l’Antiquité, le maître était souvent désigné comme » Père « . De ce fait, ce nom revient aux évêques, mais on étend ce sens de Père à des écrivains reconnus comme témoins de la tradition authentique de l’Eglise. Sont donc appelés Pères de l’Eglise les théologiens des premiers siècles, jusqu’aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l’Eglise), on appelle » Pères Apostoliques » ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre » Pères latins » et » Pères grecs » selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits. Par exemple, Jean Chrysostome est un » Père grec « , Augustin un » Père latin «
D’un mot hébreu qui signifie » séparé « , il désigne un des courants religieux juifs. Celui-ci met l’accent sur l’étude et le respect de la loi divine écrite. Les pharisiens sont des hommes pieux, vertueux, très soucieux d’appliquer la loi de Dieu et de se garder des impuretés rituelles. Pour vivre la sainteté de Dieu, il fallait être » séparé » des autres. Il s’est trouvé en forte opposition avec le christianisme naissant notamment autour de la question du respect de la Loi comme condition d’accès à Dieu. Au fil des ans, le terme » pharisien » a pris une connotation péjorative pour désigner tout comportement hypocrite. On parle même de » pharisaïsme « .
Leur fonction au premier siècle est l’enseignement, ils peuvent aussi siéger dans des tribunaux pour éclairer – à partir des Ecritures et de la tradition justement – tel ou tel cas juridique. Par contre, ils n’ont pas la fonction de présider les célébrations. Ce sont davantage des Sages que l’on consulte quand on a une question précise.
Le sabbat est le jour de repos hebdomadaire observé de manière stricte. Dans l’Ancien Testament sont nommées deux sources pour l’observance de ce jour : la sortie d’Egypte et le septième jour de la création où Dieu lui-même se repose. Respecter le sabbat devient une marque identitaire pour tout Juif.
Comme en français on garde le mot hébreu, on trouve également les orthographes shabbat ou chabbat.
Le « sacerdoce » est la fonction du prêtre ; elle consiste à être l’intermédiaire entre Dieu et les hommes. C’est à partir de la Réforme Il s'agit du mouvement de réforme religieuse qui, au 16e siècle, a contesté les positions traditionnelles de l'Eglise et donné naissance au protestantisme. Les Eglises luthériennes sont issues de l'œuvre théologique du Réformateur allemand Martin Luther, et les Eglises réformées de l'œuvre théologique du Réformateur français Jean Calvin. que l’on affirme que le rôle du prêtre n’est pas réservé à quelques-uns, mais « universel » ce qui veut dire que tous les chrétiens sont concernés. Séparément et ensemble ils sont appelés à représenter Dieu pour les autres et pour le monde et à présenter le monde à Dieu dans la louange et la prière. Cela n’exclut pas que certain(e)s soient appelés à exercer un service (ou ministère Ministre veut dire " serviteur ", le mot " ministère " peut être traduit par " service ". Il s'agit d'un service confié, d'une fonction exercée, en particulier dans le cadre religieux ; d'où le nom de ministre pour le pasteur du culte réformé.) particulier au sein de l’Eglise Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts., par exemple celui de pasteur pour interpréter les Ecritures Le mot "Bible" transcrit en français un mot qui en grec est au pluriel et qui veut dire "les livres". En effet la Bible est un recueil qui comprend de nombreux livres, écrits sur plus d'un millénaire.. Mais même dans la fonction d’interprétation des Ecritures, le pasteur peut à tout moment être remplacé par des membres de la communauté appelés et dûment formés par elle.