Les terrains ensemencés - Culture

La parabole dans le « Jardin des délices »

Ce dessin accompagné de quelques phrases de la parabole se trouve dans le Hortus Deliciarum, une encyclopédie écrite par l’abbesse Herrad von Landsberg au 12e siècle en Alsace. Les 4 terrains apparaissent avec leurs récoltes respectives.
Wikimedia Commons, licence CC-BY-SA 3.0

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Une même histoire sous d’autres habits

Comment choisir la meilleure personne ? Ce thème est souvent évoqué dans les contes. On peut les rapprocher de la fable de Yotan racontée dans la Bible au livre des Juges, 9,7-15, qui décrit le choix de la personne devant régner. Conte des trois fils : Une histoire éthiopienne nous montre un vieil homme qui, sur le point de mourir, appela ses trois fils et leur dit : « Je ne peux pas diviser en trois ce que je possède. Cela laissera trop peu de bien pour chacun d’entre vous. J’ai décidé de donner tout ce que j’ai, par héritage, à celui qui se montrera le plus habile, le plus intelligent. Autrement dit : à mon meilleur fils. J’ai posé sur la table une pièce de monnaie pour chacun de vous. Prenez-la. Celui qui, avec cette pièce, arrivera à remplir la case aura tout. » Ils partirent. Le premier fils acheta de la paille, mais il ne parvint qu’à remplir la case jusqu’à mi-hauteur. Le deuxième fils acheta des sacs de plumes, mais il ne parvint pas davantage à remplir la case. Le troisième fils – qui eut l’héritage – n’acheta qu’un seul petit objet. C’était une bougie. Il attendit la nuit, alluma la bougie et emplit la case de lumière. »

Jean Claude CARRIERE, Le cercle des menteurs, contes philosophiques du monde entier, Paris, Plon 1998, collection Pocket p.152.

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Un récit hassidique

Un récit transmis par Martin BUBER, Les récits hassidiques, 2e tome, Points sagesse, éditions du Rocher, Paris 1978, p.215

« L’affiche et le spectacle. A Dantzig, quand Rabbi Bounam était marchand de bois, certains commerçants lui demandèrent quel besoin il avait, lui qui était si versé dans les saintes Ecritures, de se rendre auprès des Tsaddikim [les justes, ceux qui mettent en pratique la Tora]. « Que peuvent-ils bien vous dire que vous ne trouviez tout aussi bien dans vos livres ? » Rabbi Bounam essaya de leur faire comprendre, mais ils n’y entendirent rien. Et comme ils avaient insisté le soir même, mais en vain, pour qu’il les accompagnât au spectacle, il attendit leur retour. Ils lui racontèrent toutes les splendeurs et merveilles qu’ils avaient vues. « Toutes ces merveilles, leur dit-il, je les connais : j’ai vu l’affiche ». – « Mais ce n’est pas d’après l’affiche que vous pouvez vous faire une idée de ce que nous avons vu, de nos yeux vu ! » protestèrent-ils en chœur. « Eh bien, leur dit-il, c’est exactement la même chose entre les livres et les Tzaddikim. »

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