Glossaire
Mot qui signifie » caché » et s’applique à certains livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Concernant l’Ancien Testament, la Réforme a considéré tout livre qui ne figure pas dans la Bible hébraïque comme » apocryphe « . Quant au Nouveau Testament, » apocryphe » est employé par les Eglises chrétiennes pour désigner des livres datant des premiers siècles de l’Eglise et qui n’ont pas été retenus dans le canon biblique.
L’Arche de l’Alliance semble un objet de culte depuis la traversée du désert après la libération de l’Egypte . Les descriptions de cette » arche » datent du temps de l’Exil* et s’appuient sur des souvenirs ce qui rend difficile voire impossible une reconstruction. Par ailleurs, on mentionne plus que l’extérieur le contenu de cette arche : les tables de la loi. L’arche signifie la présence de Dieu au milieu de son peuple
Né à Vézelay en 1519, il reçoit une formation humaniste, notamment de Melchior Wolmar qui avait déjà initié Calvin aux idées de la Réforme. Doué pour les lettres, il écrit des poèmes, une tragédie biblique Abraham sacrifiant, traduit les Psaumes en français. Il réalise une édition du Nouveau Testament avec commentaires et annotations qui fut rééditée plus de cent cinquante fois. Condamné en 1548 par le Parlement de Paris, il va à Genève puis s’installe à Lausanne. Il rejoint Calvin à Genève en 1558 et en devient un proche disciple. En 1559, il est le premier Recteur de l’Académie. Ses qualités de théologien, de débatteur et de diplomate vont l’amener à intervenir pour conduire des négociations. Ainsi, entre 1557 et 1558, il va trois fois en Allemagne pour un rapprochement avec les luthériens. Il conduit aussi la délégation réformée au Colloque de Poissy en 1561. Après la mort de Calvin, il poursuit son oeuvre à Genève et maintient l’influence de l’Eglise de Genève en France. Il veille à l’unité des réformés français contre les tentatives de repli et préside plusieurs synodes dont celui de la Rochelle (1571). Cette assemblée établit le texte définitif de la Confession de Foi dite de la Rochelle. Elaborée par le Synode clandestin de Paris en 1559, elle est inspirée dans une large mesure par Calvin. Théodore de Bèze meurt à Genève en 1605. Il est considéré comme une figure et un défenseur de la théologie réformée.
Le terme signifie les « dix paroles ». Il est plus connu sous le terme « les dix commandements ». Ce texte que l’on trouve en Exode 20 et Deutéronome 5, est composé d’un prologue (qui rappelle : « c’est moi le Seigneur, ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte »), puis d’une première partie concernant la relation à Dieu, et une deuxième partie concernant les relation à l’autre. Il est important de ne pas séparer le prologue des commandements qui suivent. La loi est reçue par Israël comme une aide et une nécessité pour pouvoir vivre et conserver la liberté que Dieu leur a accordée. Exode 20 inaugure les lois d’Israël et joue le rôle de résumé et de table des matières pour toutes les lois qui vont suivre. Il convient de lire tous les codes législatifs à la lumière du Décalogue.
Père de l’Eglise, il est évêque de la ville de Césarée en Palestine. Il participe aux controverses contre l’arianisme qui est la doctrine élaborée par Arius et qui nie la divinité de Jésus. L’arianisme est condamné par le concile de Nicée en 325.
Il est l’auteur d’une Histoire ecclésiastique dans laquelle il retrace l’histoire de l’Eglise des origines à Constantin.
Synoptique vient d’un terme grec qui signifie « voir ensemble » (syn=ensemble et opsis=le regard/la vue). Les trois évangiles selon Matthieu, Marc et Luc sont appelés synoptiques car ils présentent suffisamment de ressemblances pour qu’on puisse les « regarder ensemble ». Ils sont composés de petites unités narratives bien individualisables, dont un grand nombre figure dans deux ou trois de ces évangiles. L’évangile selon Jean apparaît d’emblée comme différent dans son style et sa structure.
Dans la recherche biblique, on parle de « synopse » quand on place des récits qui se ressemblent sur plusieurs colonnes pour les comparer.
Il s’agit de l’époque de la déportation du peuple d’Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C’est la fin du Royaume d’Israël ou Royaume du Nord (dont Samarie était la capitale). A l’Empire assyrien succéda l’Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem (capitale du royaume de Juda) en 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu’une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l’élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l’édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays.
Théologiquement, l’exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L’exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l’Ancien Testament ont été écrits après le retour de l’exil.
Compositeur français qui a composé des messes, des motets, des chansons. Il a également harmonisé les traductions des psaumes faites par Clément Marot et Théodore de Bèze.
La signification de ce mot est incertaine. Il pourrait s’agir d’un instrument de musique de la ville de Gath. Il pourrait s’agir aussi d’un chant originaire de cette ville, d’un chant de vendanges, voire même d’une marche militaire.
Philosophe né en Palestine et mort en martyr à Rome vers 163-167. Il est connu pour ses deux apologies : Apologie pour les chrétiens dans laquelle il présente les grandes lignes du christianisme de son époque ; Dialogue avec Tryphon, dans lequel il veut démontrer la caducité du judaïsme et tente de persuader les juifs d’accepter la vérité du christianisme.
Clément Marot naît à Cahors en 1496. Il entre au service de Marguerite d’Angoulême, sœur de François Ier et future reine de Navarre. Puis il succède à son père auprès du roi François Ier et sera poète attitré de la cour.
Il fréquente les milieux humanistes et les cercles évangéliques. Ses sympathies pour la Réforme et sa grande liberté d’esprit lui attirent des ennuis. Si bien qu’à plusieurs reprises il s’exile (en Navarre, en Italie, à Genève), et même un moment abjure la religion réformée.L’œuvre de Marot est entièrement en vers. Il s’agit surtout de poésies profanes, notamment les Opuscules , les Élégies, les Épîtres (au roi, et à des grands personnages), les Épigrammes, les Complaintes de l’adolescence.Il met en vers différents textes bibliques, et en particulier les psaumes dont la beauté poétique l’a séduit. En 1539, il offre au roi François Ier le manuscrit des trente premiers psaumes. Des musiciens les mettent en musique sur des mélodies connues et des airs profanes. Le succès est considérable à la cour et dans toute la France. En 1542, réfugié à Genève auprès de Calvin et encouragé par lui, Marot reprend son travail sur les psaumes. À sa mort à Turin en 1544, il en aura versifié 49.
El est le nom de la divinité au Moyen-Orient et a donné aussi Allah. « El » signifie Dieu. On retrouve cette dénomination dans El Shaddaï traduit par « le Seigneur puissant ». Mais le nom le plus utilisé est YHWH, le nom personnel du Dieu d’Israël. On ne sait pas comment ce nom -composé des quatre consonnes Y H W H – était prononcé. En effet, à partir d’un certain moment, les Juifs ne l’ont plus prononcé. Quand il apparaît dans les textes, il est alors remplacé à la lecture par adonaï, mot qui veut dire « seigneur » c’est-à-dire maître, propriétaire ou même Monsieur.
L’emploi d’une écriture en majuscules différencie dans la traduction le SEIGNEUR (YHWH) des seigneurs humains et aussi de l’emploi du mot seigneur dans l’expression « le Seigneur Dieu (adonaï Elohim) ».
Origène est un Père de l’Eglise du 3e siècle dont l’œuvre théologique et exégétique est très importante. Il naît à Alexandrie vers 185. Son père meurt martyr en 202. Il n’a que 18 ans quand Démétrios, l’évêque d’Alexandrie, lui confie la direction de l’école de catéchèse dans cette ville. Il y enseignera et rédigera ses traités et ses commentaires bibliques jusqu’en 232 environ. A cette date, un conflit avec l’évêque Démétrios l’oblige à quitter Alexandrie pour Césarée où il avait été ordonné prêtre et où il continuera son œuvre. Son but était l’enseignement de » la vérité de la foi » à partir des Ecritures et la réfutation des courants jugés hérétiques. Il a eu de son vivant une très forte influence sur la constitution de la théologie chrétienne et il a posé les règles de l’exégèse. Emprisonné et torturé pendant la persécution de l’empereur Dèce, il meurt vers 253 des suites des sévices subis. Après sa mort, son œuvre sera traduite en latin et commentée par ses disciples. Elle reste très vivante jusqu’au 6e siècle, suscitant des confrontations avec la doctrine de la Trinité définie par le concile de Nicée. L’empereur d’Orient Justinien condamne Origène et sa doctrine en 543. Du fait de cette condamnation, une grande partie de l’œuvre en grec d’Origène s’est perdue
Du verbe latin
On dit plus couramment » Pères de l’Eglise « . On désigne ainsi les théologiens des premiers siècles jusqu’aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l’Eglise), on appelle » Pères Apostoliques » ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre » Pères latins » et » Pères grecs » selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits
Du grec psalmos : psaume et odê : chant. C’est le fait de réciter ou de chanter un psaume sans inflexion de voix, avec des repos marqués.
Le site de Qumran au bord nord-ouest de la Mer Morte, était le lieu de séjour d’une importante communauté essénienne. Cette communauté vivait en marge du judaïsme, son but étant un retour à la sainteté et la pureté premières des relations entre Dieu et son peuple. Pour cela, les adeptes vivaient à part, en communauté fermée, et suivaient des règles de vie très strictes. Dans les grottes autour, on a retrouvé des textes propres à la communauté mais aussi des manuscrits de pratiquement tous les livres de l’Ancien Testament et de quelques fragments du Nouveau Testament.
Traduction grecque de la Bible hébraïque entreprise par les communautés juives d’Alexandrie en Egypte au 3e siècle av. JC. Elle était destinée aux juifs qui ne connaissaient plus l’hébreu. La légende veut que 72 (septante deux) savants juifs, travaillant en différents lieux et sans se consulter, soient arrivés à la même traduction en 72 (septante deux) jours. D’où le nom de » Septante » que l’on abrège aussi parfois en chiffres romains : LXX.
Dans le cadre d’un psaume, il s’agit du premier verset qui indique le plus souvent :
-
la personne qui va psalmodier ou chanter le psaume (ex : le chef de chœur)
-
l’instrument de musique à employer (ex : sur la Guittith [psaume 8] / sur la lyre à huit cordes [psaume 12]) ou la mélodie utilisée (ex : sur « Meurs pour le fils » [psaume 9] / sur « Biche de l’aurore » [psaume 22])
-
l’auteur présumé par la tradition (ex : Psaume de David / De David).
C’est par les quatre consonnes appelées « tétragramme » (quatre lettres) YHWH que le Dieu d’Israël est désigné (on trouve aussi YHVH ou IHVH selon les auteurs). Aux quatre consonnes on a ajouté les voyelles du mot hébreu adonaï (mon Maître, mon Seigneur). Le tétragramme ne se prononce pas. Quand on lit le texte hébreu, on prononce « adonaï » d’après les voyelles ajoutées.