Violence, de quoi parle-t-on? - Culture

Films
  • American History X
    Film américain réalisé par Tony Kaye (1998). Drame. Durée : 1h 59mn. Interdit aux moins de 12 ans.
    À travers l’histoire d’une famille américaine, ce film tente d’expliquer l’origine du racisme et de l’extrémisme aux Etats-Unis. Il raconte l’histoire de Derek, qui voulant venger la mort de son père, abattu par un dealer noir, a épousé les thèses racistes d’un groupuscule de militants d’extrême droite et s’est mis au service de son leader, brutal théoricien prônant la suprématie de la race blanche. Ces théories le mèneront à commettre un double meurtre entraînant son jeune frère, Danny, dans la spirale de la haine.
    Ce film dur à voir traverse plusieurs niveaux de violence, en famille, dans la rue, en prison, à l’intérieur du  » gang  » : violence physique avec bagarres, meurtres, viol ; violence structurelle avec le racisme et la pauvreté ; violence idéologique avec le nazisme… Et il offre des pistes de réflexion intéressantes : peut-on sortir de la violence ? est-ce une fatalité ? comment l’humour, la lecture, le rapport à l’autre peuvent aider à prendre conscience de la violence ?…

  • La tranchée des espoirs
    Téléfilm français de Jean-Louis Lorenzi (2002). Durée 1h 47mn.
    En jouant au ballon, deux enfants tombent par hasard sur la tombe d’un ancien poilu, mort en 1918 dans les tranchées. Il s’appelait Pierre Delpuech et, durant les derniers jours de son existence, a vécu avec ses compagnons d’arme une aventure humaine extraordinaire. A bout de forces, coupés du front, ils étaient six soldats français à résister à l’ennemi, enterrés dans leur tranchée. En face d’eux, une autre tranchée, où étaient terrés six soldats allemands, tout aussi épuisés et déterminés à tenir leur position. Un seul mot d’ordre d’un côté comme de l’autre : résister coûte que coûte, jusqu’à la relève…
    Ce film très beau parle de la guerre mais aussi de la fraternisation entre ennemis : Est-elle possible ? Est-ce un leurre ? Du même réalisateur, le téléfilm La colline aux mille enfants (1993) retrace le sauvetage des enfants juifs au Chambon-sur-Lignon pendant la seconde guerre mondiale, ouvrant la question de l’opposition possible, sans violence, à la violence.

  • Gandhi
    Film britannique, américain, indien (1982). Réalisé par Richard Attenborough. Historique. Durée : 3h 10mn.
    Reconstitution historique à grand spectacle de la vie de celui que l’on surnomma le  » Mahatma « . La carrière de Gandhi comme avocat débute en Afrique du Sud où il défend les droits de la minorité indienne, ce qui a un grand retentissement dans son pays. Plus tard, dans ses luttes contre les Anglais, il prône toujours la non-violence et use essentiellement de l’arme de la grève de la faim.
    Ce long et beau film pose les questions de la violence et de la non-violence, violence de l’oppression (racisme et occupation étrangère), violence ou non-violence comme méthode de lutte et philosophie de vie.

  • I comme Icare
    Film français d’Henri Verneuil (1979). Thriller. Durée : 2h.
    A la suite de la mort d’un Président d’un Etat fictif, le procureur Henri Volney (Yves Montand) qui s’est penché sur ce décès refuse les conclusions de l’enquête. Il parvient à interroger un témoin qui lui dévoile la part d’ombre de cette histoire, mais les auteurs du meurtre ne souhaitent pas qu’il découvre la vérité.
    Ce film de facture très classique, inspiré de l’assassinat de Kennedy, est intéressant pour une longue séquence reprenant l’expérience de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité : on y voit comment n’importe quel individu est capable d’aller jusqu’à donner la mort, si une autorité qu’il considère comme légitime lui en donne l’ordre. Il est intéressant de lire Milgram, Stanley, Soumission à l’autorité, Paris : Calmann-Levy, 1974

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