Glossaire
Le fait d’être autre, d’être différent de manière plus ou moins fondamentale : l’homme et la femme par exemple. Plus radicalement, on parle de l’altérité de Dieu qui ne se confond pas avec l’être humain.
Ce mot vient de deux mots grecs : anthropos (l’humain) et logia (science). Il désigne la compréhension et la définition de l’être humain. Ainsi on parle d’anthropologie biblique pour exprimer la manière dont la Bible décrit la condition humaine.
On parle de « clé herméneutique » pour désigner un critère, un point de vue à partir desquels on interprète un texte, biblique ou autre. Ce peut être une conviction personnelle, une référence doctrinale à partir de laquelle on reçoit et apprécie le texte. Ainsi chez les protestants, on lit la Bible à partir de l’affirmation centrale de la « justification par la foi ».
Dans une discussion qui porte sur l’interprétation d’un texte biblique, il est important de s’interroger sur les différentes clés herméneutiques que les uns et les autres utilisent. Dire que l’on utilise une « clé herméneutique » veut dire aussi qu’on affirme ne jamais être totalement « neutre » devant un texte. On y vient avec nos convictions, nos a priori… qu’il vaut mieux ne pas ignorer.
Les circonstances, les accidents et limites qui constituent la trame de l’existence humaine. Parler des contingences de la vie, c’est affirmer que l’existence est fragile et que l’être humain est soumis à des événements qu’il ne maîtrise pas. C’est une autre manière de dire la finitude humaine
Du grec
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en désignant du terme morale les dispositions et prescriptions concrètes (dont le moralisme est la forme extrême) et du terme » éthique » les orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements.
Pour le chrétien, l’expérience de la foi, ne se réduit pas à une pure intériorité. Elle s’exprime et se traduit concrètement au cœur de la réalité du monde par des paroles et des actes. L’éthique donne des indications, qui permettent de vivre et d’agir dans la foi. On ne peut pas tirer de la Bible une éthique qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Il faut plutôt essayer de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps et, à cette lumière, tenter de répondre aux défis de notre époque
Du grec
Le livre de la Genèse figure au début de la Bible hébraïque alors même que la recherche exégétique a montré que les textes qui composent la Genèse sont souvent postérieurs à ceux des livres qui suivent (en particulier l’Exode). Le livre de la Genèse, comme son nom l’indique (
Ce mot vient du grec
Désigne la situation d’un couple de deux personnes de même sexe qui élèvent ou souhaitent élever un enfant. Dans notre société, la question est souvent discutée en relation avec la revendication de couples homosexuels qui désirent » avoir » ou adopter des enfants
Il s’agit d’une notion très importante chez l’apôtre Paul et pour la Réforme. Elle renvoie à la notion de justice : justifier quelqu’un peut se traduire par » regarder quelqu’un comme juste « . Se justifier dans le langage actuel veut dire que l’on cherche des moyens de prouver à l’autre qu’on a raison, qu’on est » juste » dans ce qu’on a décidé ou dans ce qu’on a fait, qu’on est » bien « . Le protestantisme insiste sur la » justification gratuite » comme base de toute relation à Dieu. Contrairement à ce que nous enseignent les relations humaines qui reposent la plupart du temps sur un donnant-donnant, Dieu n’attend rien de l’être humain pour le déclarer juste et acceptable. Dieu accepte l’être humain tel qu’il est et non sur la base de ce que celui-ci devrait faire. C’est dans ce sens-là que l’on parle de » gratuité » de la relation entre Dieu et les êtres humains
Selon une coutume israélite, le beau-frère, ou, à défaut, le plus proche parent d’une veuve sans enfant a l’obligation d’épouser celle-ci. Le but est d’assurer une descendance au mari décédé. Deutéronome 25,5-10
L’étymologie du mot magistère renvoie à » maître » (en latin, magister). Le » magistère » est donc, dans une Eglise, l’autorité spirituelle ou doctrinale qui définit et exprime la vérité de la foi chrétienne. Ce magistère peut être une personne, mais aussi un groupe de personnes.
Dans un contexte laïc, une décision magistérielle est une décision qui ne souffre pas de discussion mais qui s’impose.
On parle de monoparentalité lorsque, pour des raisons diverses, il n’y a pas ou plus de couple parental et que l’un des deux parents, le père ou la mère (mais dans notre société très généralement la mère) élève seul les enfants
Les mythes sont des récits imagés qui visent à faire comprendre des réalités religieuses. En ce sens, on peut qualifier de « mythiques » les récits bibliques des origines. Mais si l’on pense à la mythologie antique où les dieux s’affrontent dans un lieu supraterrestre, non humain, il n’en est pas question dans la Bible. Pour celle-ci, tout se passe sur terre, dans le monde des humains et de leur histoire (à l’exception de quelques récits tardifs comme le Prologue de Job par exemple).
Vient du latin
Dans le langage de l’éthique
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L'un et l'autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste., la norme peut aussi bien désigner une règle morale stricte prescrivant ce qu’on doit faire et ce qui est interdit, qu’un principe plus général donnant une indication ou une orientation pour guider le comportement.
Le mot » orthodoxie » vient de deux mots grecs
Ce mot recouvre généralement les religions polythéistes (reconnaissant plusieurs dieux). Dans le proche orient ancien ce sont les religions contemporaines d’Israël et à l’époque du christianisme, la religion de l’empire romain. On désigne plus largement de ce mot l’attitude qui consiste à poser comme idoles des éléments de la nature ou des personnes, des idées, des réalisations humaines
Du latin revelare : dévoiler, faire connaître. Dans le domaine religieux, c’est la Vérité que Dieu donne à connaître. Cette vérité est d’ordre spirituel. Ce n’est pas un savoir accessible par simple raisonnement humain
Le mot grec peut être traduit par royaume, règne ou royauté. Le Royaume de Dieu ou des cieux est là où Dieu règne. Ce n’est pas un lieu spécifique mais plutôt une relation particulière entre Dieu et les hommes qui se traduit dans des relations de paix, de justice et de fraternité entre les hommes. Jésus annonce qu’il est déjà présent, de manière non éclatante, comme une semence. Il est appelé à une plénitude à la fin des temps quand le Christ reviendra
Dans le Nouveau Testament, l’Esprit rend présent le Christ ressuscité à l’œuvre dans la vie des croyants. Il est donné aux apôtres à la Pentecôte (Actes 2) pour en faire des témoins. L’évangile de Jean parle de » l’Esprit qui conduit dans toute la vérité » (Jean 16,13). La tradition en a fait la » troisième personne de la Trinité » : Père, Fils et Saint Esprit.
Est théologien toute personne qui s’efforce de rendre compte de sa foi en Dieu, de sa compréhension du message biblique. Cet effort de réflexion pourra l’amener à interroger les convictions religieuses établies, notamment en rendant attentif au contexte qui les a vu naître. Plus habituellement, on utilise ce mot pour désigner une personne qui a acquis une formation théologique universitaire et qui travaille souvent à partir des sciences humaines pour entrer en dialogue avec d’autres approches de l’humain
D’une racine latine qui veut dire « ce qui franchit, dépasse » . Dans le domaine philosophique ou religieux, on désigne de ce mot des réalités qui se situent hors de portée ou de connaissance de l’être humain.
Quand on parle de la transcendance de Dieu, on souligne son caractère insaisissable. La transcendance du Dieu chrétien n’exclut toutefois pas la proximité de Dieu qui s’incarne en Jésus Christ, Dieu Emmanuel (« Dieu avec nous »), celui qui se tient aux côtés de l’humain…