Jean Sébastien Bach - Aller plus loin

Catéchisme de Heidelberg

La diffusion du Catéchisme de Heidelberg dépasse largement les frontières allemandes. Il a été commandé par l’électeur du Palatinat comme un  » catéchisme d’union  » entre luthériens et réformés et contient donc la doctrine calvinienne de manière moins affirmée. La doctrine de la prédestination par exemple ne s’y trouve pas. Les décisions du synode réformé de Dordrecht (1618/1619) ne sont pas non plus reçues par les Eglises réformées d’Allemagne. Ainsi, le calvinisme des Eglises réformées d’Allemagne se distingue de celui des autres Eglises européennes et se considère proche du luthéranisme. Dans le calvinisme allemand manque aussi le régime synodal. Ce n’est pas par un synode, mais par les électeurs que les Ordonnances ecclésiastiques du Palatinat ont été rédigées. Ce sont encore les mêmes électeurs qui ont introduit en Nassau et en Anhalt le calvinisme. Seuls la région du Bas-Rhin, le Jülich-Kleve-Berg et la Frise Orientale se sont donnés une constitution ecclésiale de régime presbytérien-synodal, indépendante du régime des souverains. C’est de ces régions-là qu’au 19e siècle est partie l’initiative de faire adopter par toutes les Eglises protestantes régionales d’Allemagne une constitution de type synodal.

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Lettre du 28 octobre 1730 à son ami Erdmann

 » Vous connaissez les heurs et malheurs de ma vie depuis ma jeunesse, du moins jusqu’au changement qui m’amena à Cöthen où je trouvai un Prince gracieux, aimant la musique aussi bien qu’il la connaissait et auprès duquel je croyais d’ailleurs pouvoir terminer ma vie. Le destin voulut cependant que ce Prince épousât une Princesse de Berenburg, et tout parut alors manifester que l’inclination du Prince pour la musique devenait de plus en plus tiède, d’autant plus que la nouvelle Princesse semblait être une amusa [c’est-à-dire une ennemie des Muses]. « 

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" Comme si l'on chantait "

Extrait de l’article Comme si l’on chantait, Réforme no. 3139, consacré au personnage de J-S. Bach ; propos de Marie Louise Girod recueillis pas Frédérick Casadesus, p.12 :
 » Jean-Sébastien Bach était un homme de foi qui a donné à la liturgie luthérienne une place prépondérante. Créateur désormais indispensable à l’organisation de nos cultes, il était jadis rejeté par les catholiques. Sa musique paraphrase le sens du choral chanté, le sens des mots. Il a apporté des éléments essentiels, construisant par la musique une authentique prédication. Grâce à ses maîtres, il a reçu l’influence de plus de 4000 chorals et il a porté le genre à un degré jamais atteint. […]
Avant de jouer l’une de ses œuvres, j’analyse à fond la partition. Presque toujours, je remarque que Bach aime signer son travail en faisant jouer les notes qui composent son nom (B A C H) et cela me le rend plus proche. Quoi qu’il en soit, il est impossible d’interpréter deux fois l’une de ses pièces de la même façon. Pour ma part, je ressens à chaque fois une très forte émotion. Par l’enfoncement du toucher – le poids que l’on donne au doigt -, l’importance de chaque note, qui signifie toujours quelque chose. Mais cette musique est difficile. Elle impose de constamment réussir, par la dextérité technique, l’agencement des pieds et des mains. […]
Nous ne devons pas oublier que Bach a joué sur des orgues plus riches que les nôtres – dans les pays allemands, le pédalier était beaucoup plus développé et l’équilibre sonore parfait. La basse de la pédale est une ligne musicale, contrapontique, que l’on doit jouer comme les autres. Il faut donner à cette partie des œuvres pour orgue du lyrisme, comme si l’on chantait, savoir associer la ligne mélodique, le chant et les cordes, sans jamais perdre de vue que l’on joue de l’orgue.
On ne pourra jamais se hisser à son niveau. César Frank et Olivier Messiaen ont certes bâti une œuvre considérable mais rien ne saurait faire oublier l’immense Bach. « 

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Méditation

Prédication du pasteur Pierre Magne de la Croix sur France Culture le 11 mars 2007. http://www.protestants.org/

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