Glossaire
Ce mot vient de deux mots grecs :
Le dualisme est une forme de pensée qui essaie d’établir deux principes qui sont à la fois égaux et contraires. Ainsi, le dualisme sépare dans l’être humain ce qui relèverait de » l’âme » et ce qui relèverait du » corps « . Cette forme de pensée quand elle ouvre à des considérations théologiques croit en un dieu du bien et un dieu du mal. En ceci, elle rejoint le manichéisme Fondé par un perse, Mani, au 3e siècle, le manichéisme est une religion syncrétique dont la base est la lutte originaire entre les ténèbres et la lumière. Cette religion mêlait des éléments du christianisme et du bouddhisme. Le bien et le mal sont considérés comme des principes fondamentaux, égaux et antagonistes. On retrouve des idées du manichéisme chez les cathares combattus comme hérétiques par l'Inquisition au 12e siècle. Ce terme désigne aujourd'hui une conception dualiste qui sépare le monde en bien et mal, en corps et âme, en ténèbres et lumière, etc
Une idole est une image (statue ou peinture) qui représente la divinité. L’idolâtrie est le culte rendu à cette image : elle divinise une réalité terrestre. On parle d’idole aujourd’hui pour désigner une star ou un personnage que des gens vénèrent et qui prend pour eux une importance démesurée
1. Livre contenant les formulaires du culte communautaire.
2. Nom donné aux parties fixes du culte, les distinguant de la prédication.
Le mot platonisme désigne la philosophie de Platon (428-347 av. JC), mais aussi le courant philosophique inspiré ou issu de lui. Cette philosophie est caractérisée par une dualité entre le monde sensible et le monde intelligible, entre les réalités concrètes qui sont de l’ordre de l’apparence et le monde des Idées, formes idéales et objectives qui concernent l’essence des choses. L’âme est appelée à s’élever par degré des apparences multiples, variables, changeantes vers les Idées, modèles immuables, dont le monde sensible n’est que le reflet. L’absolu étant l’Idée de Bien. La philosophie de Platon a eu une grande influence sur la théologie chrétienne. Qu’elle soit attaquée ou passée sous silence, elle était généralement connue des chrétiens érudits. Certains ont identifié l’Idée du Bien à Dieu.
On appelle néoplatonisme le mouvement philosophique dont Plotin (204-vers 270) est la figure de proue. C’est une sorte de syncrétisme de la pensée grecque (Pythagore, Aristote et Platon) et de mystique orientale. Pour Plotin, toute chose provient d’un principe ultime, simple, parfait, éternel, immuable, transcendant, inconnaissable qu’il appelle l’Un. Il n’y a pas de principe du mal, ce qui s’en approche le plus c’est la matière. L’influence de Plotin sur la pensée chrétienne commence avec Augustin.
Comme pour beaucoup de courants hérétiques, on ne connaît la pensée de Pélage que par ses détracteurs, principalement Augustin. Pélage se trouve à Rome à partir de 380 jusqu’à la prise de la ville par Alaric en 410, date à laquelle il part en Afrique puis en Palestine. C’est un de ses disciples, Célestius, qui met en forme ses idées, tout en les radicalisant. Pélage affirme que l’homme, créature libre, participe à la grâce du Créateur. Il peut ainsi devenir véritable image de Dieu, sans péché, par ses propres forces. Par conséquent, Pélage rejette l’idée de péché originel. Les chrétiens sont donc appelés à devenir des purs au plan moral. La doctrine de Pélage, reprise par ses disciples, reçoit un écho favorable parmi les aristocrates, mais aussi dans les milieux monastiques d’Afrique. L’évêque Julien d’Eclane reprend ses idées. C’est surtout avec ce dernier qu’Augustin entre en discussion polémique.
On dit plus couramment » Pères de l’Eglise « . On désigne ainsi les théologiens des premiers siècles jusqu’aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l’Eglise), on appelle » Pères Apostoliques » ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre » Pères latins » et » Pères grecs » selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits