Adoptés par Dieu - Contexte

L’histoire d’Abraham

La réponse qu’Abraham donne à l’appel de Dieu est pour Paul une réponse de foi. Dieu formule deux promesses : il fera de lui une grande nation et il donnera un pays à sa descendance. Ses deux promesses concernent Abraham mais le dépassent aussi en s’inscrivant dans la durée.

Dans le récit de la Genèse au chapitre 12, versets 1-9, Dieu appelle Abraham à quitter son pays pour se mettre en route vers une contrée inconnue. Abraham part de la ville d’Our au nord du Golfe Persique pour aller en Égypte en passant par les territoires actuels de l’Iran, de l’Irak, de la Syrie, de la Jordanie, du Liban, d’Israël.

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Le statut d’esclave au 1er siècle après J.C.

Au 1er siècle après J.C., on réfléchit sur le statut de l’esclave. Le philosophe Sénèque aborde ce problème dans sa Lettre à Lucilius. Sa critique est vive vis-à-vis du comportement de ses contemporains romains.

Le discours de Paul sur la disparition des différences entre les statuts sociaux en Christ peut avoir eu des conséquences sur la compréhension du statut de l’esclave à l’époque. La lettre à Philémon illustre cette évolution.

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La lettre à Philémon

Paul, Philémon et Onésime sont les trois protagonistes de l’histoire. Au moment où il écrit cette lettre, Paul est emprisonné probablement à Éphèse (peut-être à Rome) au milieu des années 50, donc empêché de poursuivre sa mission et de prêcher. Philémon, notable, est responsable d’une communauté qui se réunit dans sa maison, probablement à Colosses. Il a parmi ses esclaves un dénommé Onésime. La lettre laisse supposer qu’il s’est enfui pour des raisons que l’on ignore.Toujours est-il que ce départ a causé du tort à Philémon. Onésime s’est réfugié auprès de Paul et a été converti à la foi chrétienne devenant ainsi un fils spirituel de Paul qui a une profonde affection pour lui. Mais Paul renvoie Onésime à son maître en lui adressant une lettre. Paul souhaite que Philémon reprenne son esclave non plus comme esclave mais comme un frère bien-aimé, et peut être même fasse encore plus en le renvoyant à Paul qui en ferait un collaborateur.

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Jésus, le fils

Paul affirme que Jésus est l’envoyé de Dieu. Alors que le judaïsme est toujours en attente du Messie, le christianisme affirme que l’envoyé de Dieu, Jésus, est le Messie. Cette affirmation est centrale dans la foi chrétienne : Dieu s’est incarné en Jésus-Christ, il s’est fait homme et est venu sur terre, pour apporter le pardon et le salut à l’humanité. Jésus, sauveur, ramène les hommes à Dieu. Cette affirmation n’est pas sans poser problème à l’époque de Paul et plusieurs passages du Nouveau Testament reflètent le fait que la question de l’identité de Jésus, fils de Dieu, ne va pas de soi.

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Des exemples d’adoption dans l’Ancien Testament

Il existe quelques exemples d’adoption filiale dans l’Ancien Testament : il s’agit de l’adoption d’Eliézer par Abraham (Genèse 15,2-3), de Moïse par la fille de Pharaon (Exode 2,10), d’Esther par Mardochée (Esther 2,5-7). Cependant dans ces textes, l’adoption filiale n’est pas liée à la notion d’héritage. Abraham a finalement un fils Isaac et Eliézer n’hérite pas. Moïse se rebelle contre le pouvoir autoritaire de Pharaon, il quitte l’Egypte avec le peuple hébreu et n’hérite pas de la fille de Pharaon. Esther devient reine, elle n’hérite pas non plus de Mardochée. L’adoption n’est pas ici associée à un héritage de biens matériels.

D’un point de vue historique, le judaïsme connaît la pratique de l’adoption cependant il ne semble pas posséder de législation spécifique. En revanche, l’adoption filiale est codifiée dans le droit gréco-romain.

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La Trinité

Dans ce passage, Paul parle de Dieu comme père, de Jésus comme fils et de l’Esprit. L’histoire du christianisme a essayé de rendre compte de ces différentes manifestations de Dieu en utilisant le concept de « Trinité », absent de la Bible. Le concept est problématique car il peut faire penser à un certain polythéisme. A travers les siècles, les théologiens cherchent à l’exprimer en une formule théologique : « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ».Dieu (première personne de la Trinité) s’est fait homme en son Fils, Jésus (deuxième personne de la Trinité). Il continue à être présent parmi les hommes par le Saint Esprit (troisième personne de la Trinité).

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