Conter l’Evangile - Textes bibliques

Opposition perdu / retrouvé

Cette opposition se retrouve dans tout le chapitre 15 de Luc :

Luc 15,1-32
Les collecteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient tous de lui pour l’écouter. Et les Pharisiens et les scribes murmuraient; ils disaient:  » Cet homme-là fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux !  »
Alors il leur dit cette parabole:  » Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée? Et quand il l’a retrouvée, il la charge tout joyeux sur ses épaules, et, de retour à la maison, il réunit ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue!
Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.  »
 » Ou encore, quelle femme, si elle a dix pièces d’argent et qu’elle en perde une, n’allume pas une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle l’ait retrouvée? Et quand elle l’a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, la pièce que j’avais perdue!
C’est ainsi, je vous le déclare, qu’il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit.  »
Il dit encore:  » Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son avoir. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et il y dilapida son bien dans une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans l’indigence. Il alla se mettre au service d’un des citoyens de ce pays qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit: Combien d’ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim! Je vais aller vers mon père et je lui dirai: Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers. Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié: il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit: Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils… Mais le père dit à ses serviteurs: Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé. Et ils se mirent à festoyer. Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses. Appelant un des serviteurs, il lui demanda ce que c’était. Celui-ci lui dit: C’est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras parce qu’il l’a vu revenir en bonne santé. Alors il se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit pour l’en prier; mais il répliqua à son père: Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres; et, à moi, tu n’as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a mangé ton avoir avec des filles, tu as tué le veau gras pour lui! Alors le père lui dit: Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. « 

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Autres paraboles dans l'évangile de Luc

L’évangile selon Luc est l’évangile qui contient le plus de paraboles. En plus des paraboles de la pièce perdue et du fils perdu et retrouvé qui suivent notre texte, voici celles qui se trouvent uniquement dans cet évangile :

Luc 7,41-43 Le créancier et ses débiteurs
Un créancier avait deux débiteurs; l’un lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce de leur dette à tous les deux. Lequel des deux l’aimera le plus? Simon répondit:  » Je pense que c’est celui auquel il a fait grâce de la plus grande dette.  » Jésus lui dit:  » Tu as bien jugé.  »

Luc 10,30-37 Le Bon Samaritain
Jésus reprit:  » Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba sur des bandits qui, l’ayant dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Il se trouva qu’un prêtre descendait par ce chemin; il vit l’homme et passa à bonne distance. Un lévite de même arriva en ce lieu; il vit l’homme et passa à bonne distance. Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de l’homme: il le vit et fut pris de pitié. Il s’approcha, banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin, le chargea sur sa propre monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, tirant deux pièces d’argent, il les donna à l’aubergiste et lui dit: Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose de plus, c’est moi qui te le rembourserai quand je repasserai. Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits ?  » Le légiste répondit:  » C’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui.  » Jésus lui dit:  » Va et, toi aussi, fais de même. « 

Luc 11,5-8 Les trois amis
Jésus leur dit encore:  » Si l’un de vous a un ami et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire: Mon ami, prête-moi trois pains, parce qu’un de mes amis m’est arrivé de voyage et je n’ai rien à lui offrir, et si l’autre, de l’intérieur, lui répond: Ne m’ennuie pas! Maintenant la porte est fermée; mes enfants et moi nous sommes couchés; je ne puis me lever pour te donner du pain, je vous le déclare: même s’il ne se lève pas pour lui en donner parce qu’il est son ami, eh bien, parce que l’autre est sans vergogne, il se lèvera pour lui donner tout ce qu’il lui faut.  »

Luc 12,16-21 L’homme riche et son grenier
Et il leur dit une parabole:  » Il y avait un homme riche dont la terre avait bien rapporté. Et il se demandait: Que vais-je faire? car je n’ai pas où rassembler ma récolte. Puis il se dit: Voici ce que je vais faire: je vais démolir mes greniers, j’en bâtirai de plus grands et j’y rassemblerai tout mon blé et mes biens. Et je me dirai à moi-même: Te voilà avec quantité de biens en réserve pour de longues années; repose-toi, mange, bois, fais bombance. Mais Dieu lui dit: Insensé, cette nuit même on te redemande ta vie, et ce que tu as préparé, qui donc l’aura? Voilà ce qui arrive à celui qui amasse un trésor pour lui-même au lieu de s’enrichir auprès de Dieu.  »

Luc 12,36-38 Attendre le maître
 » Et soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître à son arrivée trouvera en train de veiller. En vérité, je vous le déclare, il prendra la tenue de travail, les fera mettre à table et passera pour les servir. Et si c’est à la deuxième veille qu’il arrive, ou à la troisième, et qu’il trouve cet accueil, heureux sont-ils !  »

Luc 13,6-9 Le figuier qui ne porte pas de fruits
Et il dit cette parabole:  » Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher du fruit et n’en trouva pas. Il dit alors au vigneron: Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et je n’en trouve pas. Coupe-le. Pourquoi faut-il encore qu’il épuise la terre? Mais l’autre lui répond: Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche tout autour et que je mette du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.  »

Luc 13,24-30 La porte étroite
 » Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront pas. Après que le maître de maison se sera levé et aura fermé la porte, quand, restés dehors, vous commencerez à frapper à la porte en disant: Seigneur, ouvre-nous, et qu’il vous répondra: Vous, je ne sais d’où vous êtes, alors vous vous mettrez à dire: Nous avons mangé et bu devant toi, et c’est sur nos places que tu as enseigné; et il vous dira: Je ne sais d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. Il y aura les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, ainsi que tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et vous jetés dehors. Alors il en viendra du levant et du couchant, du nord et du midi, pour prendre place au festin dans le Royaume de Dieu. Et ainsi, il y a des derniers qui seront premiers et il y a des premiers qui seront derniers.  »

Luc 14,8-11 Invité au repas de noces
 » Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, de peur qu’on ait invité quelqu’un de plus important que toi, et que celui qui vous a invités, toi et lui, ne vienne te dire: Cède-lui la place; alors tu irais tout confus prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place, afin qu’à son arrivée celui qui t’a invité te dise: Mon ami, avance plus haut. Alors ce sera pour toi un honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi. Car tout homme qui s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé.  »

Luc 14,28-32 Bâtir une tour
 » En effet, lequel d’entre vous, quand il veut bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et juger s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Autrement, s’il pose les fondations sans pouvoir terminer, tous ceux qui le verront se mettront à se moquer de lui et diront: Voilà un homme qui a commencé à bâtir et qui n’a pas pu terminer!
Ou quel roi, quand il part faire la guerre à un autre roi, ne commence par s’asseoir pour considérer s’il est capable, avec dix mille hommes, d’affronter celui qui marche contre lui avec vingt mille ? Sinon, pendant que l’autre est encore loin, il envoie une ambassade et demande à faire la paix.  »

Luc 16,1-8 Le gérant habile
Puis Jésus dit à ses disciples:  » Un homme riche avait un gérant qui fut accusé devant lui de dilapider ses biens. Il le fit appeler et lui dit: Qu’est-ce que j’entends dire de toi? Rends les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. Le gérant se dit alors en lui-même: Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Bêcher? Je n’en ai pas la force. Mendier? J’en ai honte.
Je sais ce que je vais faire pour qu’une fois écarté de la gérance, il y ait des gens qui m’accueillent chez eux. Il fit venir alors un par un les débiteurs de son maître et il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître? Celui-ci répondit: Cent jarres d’huile. Le gérant lui dit: Voici ton reçu, vite, assieds-toi et écris cinquante. Il dit ensuite à un autre: Et toi, combien dois-tu? Celui-ci répondit: Cent sacs de blé. Le gérant lui dit: Voici ton reçu et écris quatre-vingts. Et le maître fit l’éloge du gérant trompeur, parce qu’il avait agi avec habileté. En effet, ceux qui appartiennent à ce monde sont plus habiles vis-à-vis de leurs semblables que ceux qui appartiennent à la lumière.

Luc 16,19-31L’homme et Lazare
 » Il y avait un homme riche qui s’habillait de pourpre et de linge fin et qui faisait chaque jour de brillants festins. Un pauvre du nom de Lazare gisait couvert d’ulcères au porche de sa demeure. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche; mais c’étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut et fut emporté par les anges au côté d’Abraham; le riche mourut aussi et fut enterré. Au séjour des morts, comme il était à la torture, il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare à ses côtés. Alors il s’écria: Abraham, mon père, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre le supplice dans ces flammes. Abraham lui dit: Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu ton bonheur durant ta vie, comme Lazare le malheur; et maintenant il trouve ici la consolation, et toi la souffrance. De plus, entre vous et nous, il a été disposé un grand abîme pour que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne le puissent pas et que, de là non plus, on ne traverse pas vers nous. « Le riche dit: Je te prie alors, père, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père, car j’ai cinq frères. Qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture. Abraham lui dit: Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent. L’autre reprit: Non, Abraham, mon père, mais si quelqu’un vient à eux de chez les morts, ils se convertiront. Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse, ni les prophètes, même si quelqu’un ressuscite des morts, ils ne seront pas convaincus.

Luc 17,7-10 Les serviteurs inutiles
 » Lequel d’entre vous, s’il a un serviteur qui laboure ou qui garde les bêtes, lui dira à son retour des champs: Va vite te mettre à table? Est-ce qu’il ne lui dira pas plutôt: Prépare-moi de quoi dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive; et après tu mangeras et tu boiras à ton tour? A-t-il de la reconnaissance envers ce serviteur parce qu’il a fait ce qui lui était ordonné? De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous avons fait seulement ce que nous devions faire. « 

Luc 18,2-8 Le juge sans justice
Il leur dit:  » Il y avait dans une ville un juge qui n’avait ni crainte de Dieu ni respect des hommes. Et il y avait dans cette ville une veuve qui venait lui dire: Rends-moi justice contre mon adversaire. Il s’y refusa longtemps. Et puis il se dit: Même si je ne crains pas Dieu ni ne respecte les hommes, eh bien! parce que cette veuve m’ennuie, je vais lui rendre justice, pour qu’elle ne vienne pas sans fin me casser la tête.  » Le Seigneur ajouta:  » Ecoutez bien ce que dit ce juge sans justice. Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit? Et il les fait attendre! Je vous le déclare: il leur fera justice bien vite. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? « 

Luc 18,10-14 Le pharisien et le publicain
 » Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un était Pharisien et l’autre collecteur d’impôts. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, malfaisants, adultères, ou encore comme ce collecteur d’impôts. Je jeûne deux fois par semaine, je paie la dîme de tout ce que je me procure. Le collecteur d’impôts, se tenant à distance, ne voulait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant: O Dieu, prends pitié du pécheur que je suis. Je vous le déclare: celui-ci redescendit chez lui justifié, et non l’autre, car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé. « 

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Une parabole dans l'Ancien Testament

2Samuel 12,1-4
Le SEIGNEUR envoya Natan à David. Il alla le trouver et lui dit:  » Il y avait deux hommes dans une ville, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche avait force moutons et bœufs. Le pauvre n’avait rien du tout, sauf une agnelle, une seule petite, qu’il avait achetée. Il la nourrissait. Elle grandissait chez lui en même temps que ses enfants. Elle mangeait de sa pitance, elle buvait à son bol, elle couchait dans ses bras. Elle était pour lui comme une fille. Un hôte arriva chez le riche. Il n’eut pas le cœur de prendre de ses moutons et de ses bœufs pour apprêter le repas du voyageur venu chez lui. Il prit l’agnelle du pauvre et l’apprêta pour l’homme venu chez lui. « 

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L'évangile de Matthieu et l'évangile de Luc racontent la même parabole

La comparaison montre les différences comme les points communs :

Matthieu 18,12-14
Quel est votre avis? Si un homme a cent brebis et que l’une d’entre elles vienne à s’égarer, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour aller à la recherche de celle qui s’est égarée? Et s’il parvient à la retrouver, en vérité je vous le déclare, il en a plus de joie que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi votre Père qui est aux cieux veut qu’aucun de ces petits ne se perde.

Luc 15,3-7
Alors il leur dit cette parabole:  » Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée? Et quand il l’a retrouvée, il la charge tout joyeux sur ses épaules, et, de retour à la maison, il réunit ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue! Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion ».

On explique généralement ces points communs par l’hypothèse selon laquelle les évangiles de Matthieu et de Luc auraient utilisé une source commune, appelée Source des logia (= paroles de Jésus). Ces évangiles ont adapté ces éléments en fonction de leurs projets, réflexions, situations, destinataires propres.

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Dieu le berger de son peuple

Textes dans lesquels les brebis représentent le peuple de Dieu et celui-ci est désigné comme le berger de ce peuple. Dieu est un berger attentif, aimant, il guide son peuple, le rassemble quand il se disperse, le protège des dangers, le sauve.

  • Psaumes:

    Psaume 23,1-6
    Psaume de David. Le SEIGNEUR est mon berger, je ne manque de rien.
    Sur de frais herbages, il me fait coucher; près des eaux du repos, il me mène,
    il me ranime. Il me conduit par les bons sentiers, pour l’honneur de son nom.
    Même si je marche dans un ravin d’ombre et de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi; ton bâton, ton appui, voilà qui me rassure.
    Devant moi tu dresses une table, face à mes adversaires. Tu parfumes d’huile ma tête, ma coupe est enivrante.
    Oui, bonheur et fidélité me poursuivent tous les jours de ma vie, et je reviendrai à la maison du SEIGNEUR, pour de longs jours.

    Psaume 80,1-3
    Du chef de chœur, èl-shôshannîm. Témoignage d’Asaf, psaume.
    Berger d’Israël, écoute. Toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui sièges sur les chérubins, révèle-toi, devant Éphraïm, Benjamin et Manassé. Réveille ta vaillance, viens pour nous sauver.

  • Textes prophétiques:

    Esaïe 40,9-11
    Quant à toi, monte sur une haute montagne, Sion, joyeuse messagère, élève avec énergie ta voix, Jérusalem, joyeuse messagère élève-la, ne crains pas, dis aux villes de Juda:  » Voici votre Dieu, voici le Seigneur DIEU! Avec vigueur il vient, et son bras lui assurera la souveraineté; voici avec lui son salaire, et devant lui sa récompense. Comme un berger il fait paître son troupeau, de son bras il rassemble; il porte sur son sein les agnelets, procure de la fraîcheur aux brebis qui allaitent.  »

    Jérémie 31,10 Nations, écoutez la parole du SEIGNEUR, annoncez-la aux rivages lointains, dites: Celui qui a jeté Israël aux quatre vents le rassemble, il le garde, comme un pasteur son troupeau.

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Les mauvais bergers

Texte dans lequel Dieu s’attaque aux mauvais bergers qu’il va remplacer :

Ezéchiel 34
Il y eut une parole du SEIGNEUR pour moi:  » Fils d’homme, prononce un oracle contre les bergers d’Israël, prononce un oracle et dis-leur, à ces bergers: Ainsi parle le Seigneur DIEU: Malheur aux bergers d’Israël qui se paissent eux-mêmes! N’est-ce pas le troupeau que les bergers doivent paître? Vous mangez la graisse, vous vous revêtez de la toison, sacrifiant les bêtes grasses; mais le troupeau, vous ne le paissez pas. Vous n’avez pas fortifié les bêtes débiles, vous n’avez pas guéri la malade, vous n’avez pas fait de bandage à celle qui avait une patte cassée, vous n’avez pas ramené celle qui s’écartait, vous n’avez pas recherché celle qui était perdue, mais vous avez exercé votre autorité par la violence et l’oppression. Les bêtes se sont dispersées, faute de berger, et elles ont servi de proie à toutes les bêtes sauvages; elles se sont dispersées. Mon troupeau s’est éparpillé par toutes les montagnes, sur toutes les hauteurs; mon troupeau s’est dispersé sur toute la surface du pays sans personne pour le chercher, personne qui aille à sa recherche. C’est pourquoi, bergers, écoutez la parole du SEIGNEUR: Par ma vie – oracle du Seigneur DIEU – parce que mon troupeau a été razzié, parce qu’il a servi de proie à toutes les bêtes sauvages, faute de berger, parce que mes bergers ne sont pas allés à la recherche de mon troupeau, mais que ces bergers se paissaient eux-mêmes sans faire paître mon troupeau, bergers, écoutez donc la parole du SEIGNEUR: Ainsi parle le Seigneur DIEU: Je viens contre ces bergers, je chercherai mon troupeau pour l’enlever de leurs mains, je mettrai fin à leur rôle de bergers, ils ne pourront plus se paître eux-mêmes; j’arracherai mon troupeau de leur bouche et il ne leur servira plus de nourriture. Car ainsi parle le Seigneur DIEU: Je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin. De même qu’un berger prend soin de ses bêtes le jour où il se trouve au milieu d’un troupeau débandé, ainsi je prendrai soin de mon troupeau; je l’arracherai de tous les endroits où il a été dispersé un jour de brouillard et d’obscurité. Je le ferai sortir d’entre les peuples, je le rassemblerai des différents pays et je l’amènerai sur sa terre; je le ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans le creux des vallées et dans tous les lieux habitables du pays. Je le ferai paître dans un bon pâturage, son herbage sera sur les montagnes du haut pays d’Israël. C’est là qu’il pourra se coucher dans un bon herbage et paître un gras pâturage, sur les montagnes d’Israël. Moi-même je ferai paître mon troupeau, moi-même le ferai coucher – oracle du Seigneur DIEU. La bête perdue, je la chercherai; celle qui se sera écartée, je la ferai revenir; celle qui aura une patte cassée, je lui ferai un bandage; la malade, je la fortifierai. Mais la bête grasse, la bête forte, je la supprimerai; je ferai paître mon troupeau selon le droit. Quant à vous, mon troupeau, ainsi parle le Seigneur DIEU: Je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. Ne vous suffit-il pas de paître un bon pâturage? Faut-il encore que vous fouliez aux pieds le reste de la pâture? Ne vous suffit-il pas de boire une eau claire? Faut-il que vous troubliez le reste avec vos pieds? Ainsi mon troupeau doit pâturer ce que vos pieds ont foulé et boire l’eau que vous avez troublée. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur DIEU: Je viens juger moi-même entre la brebis grasse et la brebis maigre. Parce que vous avez bousculé du flanc et de l’épaule, et parce que vous avez donné des coups de cornes à toutes celles qui étaient malades jusqu’à ce que vous les ayez dispersées hors du pâturage, je viendrai au secours de mes bêtes et elles ne seront plus au pillage; je jugerai entre brebis et brebis. Je susciterai à la tête de mon troupeau un berger unique; lui le fera paître: ce sera mon serviteur David. Lui le fera paître, lui sera leur berger. Moi, le SEIGNEUR, je serai leur Dieu et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux. Moi, le SEIGNEUR, j’ai parlé. Je conclurai avec mon troupeau une alliance de paix, je supprimerai du pays les bêtes féroces, il habitera en sécurité dans le désert et sommeillera dans les fourrés. De ce pays et des alentours de ma colline je ferai une bénédiction. Je ferai tomber en son temps la pluie qui sera une pluie de bénédiction. L’arbre des champs donnera son fruit et la terre ses récoltes; mon peuple sera en sécurité sur son territoire; alors ils connaîtront que je suis le SEIGNEUR quand j’aurai brisé les barres de leur joug et que je les aurai délivrés de la main de ceux qui les asservissaient. Les nations ne feront plus contre eux de razzias et les bêtes sauvages ne les dévoreront plus. Ils habiteront en sécurité sans personne pour les faire trembler. Je ferai croître pour eux une plantation renommée. Il n’y aura plus dans le pays des gens emportés par la faim; les nations ne leur feront plus porter de déshonneur. Alors ils connaîtront que je suis le SEIGNEUR, leur Dieu, qui suis avec eux, et qu’ils sont mon peuple, la maison d’Israël – oracle du Seigneur DIEU. Vous êtes mon troupeau, le troupeau de mon pâturage, vous les hommes. Moi, je suis votre Dieu – oracle du Seigneur DIEU. « 

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Jésus berger

Texte du Nouveau Testament où Jésus est le berger

Jean 10,1-18
 » En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis mais qui escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Celui qui garde la porte lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix; les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom, et ils les emmène dehors. Lorsqu’il les a toutes fait sortir, il marche à leur tête, et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger; bien plus, elles le fuiront parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.  » Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas la portée de ce qu’il disait. Jésus reprit:  » En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte: si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre; moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. Je suis le bon berger: le bon berger se dessaisit de sa vie pour ses brebis. Le mercenaire, qui n’est pas vraiment un berger et à qui les brebis n’appartiennent pas, voit-il venir le loup, il abandonne les brebis et prend la fuite; et le loup s’en empare et les disperse. C’est qu’il est mercenaire et que peu lui importent les brebis. Je suis le bon berger, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connaît et que je connais mon Père; et je me dessaisis de ma vie pour les brebis. J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul berger. Le Père m’aime parce que je me dessaisis de ma vie pour la reprendre ensuite. Personne ne me l’enlève mais je m’en dessaisis de moi-même; j’ai le pouvoir de m’en dessaisir et j’ai le pouvoir de la reprendre: tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. « 

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La joie

L’évangile de Luc accorde une grande importance à la joie C’est avec elle que s’ouvre et se referme cet évangile; elle ponctue également le récit:

Luc 1,13-17
Mais l’ange lui dit:  » Sois sans crainte, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth t’enfantera un fils et tu lui donneras le nom de Jean. Tu en auras joie et allégresse et beaucoup se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur; il ne boira ni vin ni boisson fermentée et il sera rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère. Il ramènera beaucoup de fils d’Israël au Seigneur leur Dieu; et il marchera par devant sous le regard de Dieu, avec l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener le coeur des pères vers leurs enfants et conduire les rebelles à penser comme les justes, afin de former pour le Seigneur un peuple préparé.  »

Luc 2,8-14
Il y avait dans le même pays des bergers qui vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur troupeau. Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d’une grande crainte. L’ange leur dit:  » Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple: Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur; et voici le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.  » Tout à coup il y eut avec l’ange l’armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait:  » Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés. « 

Luc 10,17-20
Les soixante-douze disciples revinrent dans la joie, disant:  » Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom.  » Jésus leur dit:  » Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds serpents et scorpions, et toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Pourtant ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux. « 

Luc 15,7-10
 » Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. Ou encore, quelle femme, si elle a dix pièces d’argent et qu’elle en perde une, n’allume pas une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle l’ait retrouvée? Et quand elle l’a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, la pièce que j’avais perdue! C’est ainsi, je vous le déclare, qu’il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit.  »

Luc 19,35-40
Ils amenèrent alors la bête à Jésus, puis jetant sur elle leurs vêtements, ils firent monter Jésus; et à mesure qu’il avançait, ils étendaient leurs vêtements sur la route. Déjà il approchait de la descente du mont des Oliviers, quand tous les disciples en masse, remplis de joie, se mirent à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus. Ils disaient:  » Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur! Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux!  » Quelques Pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus:  » Maître, reprends tes disciples!  » Il répondit:  » Je vous le dis: si eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront.  »

Luc 24,36-53
Comme ils parlaient ainsi, Jésus fut présent au milieu d’eux et il leur dit:  » La paix soit avec vous.  » Effrayés et remplis de crainte, ils pensaient voir un esprit. Et il leur dit:  » Quel est ce trouble et pourquoi ces objections s’élèvent-elles dans vos coeurs? Regardez mes mains et mes pieds: c’est bien moi. Touchez-moi, regardez; un esprit n’a ni chair, ni os, comme vous voyez que j’en ai.  » A ces mots, il leur montra ses mains et ses pieds. Comme, sous l’effet de la joie, ils restaient encore incrédules et comme ils s’étonnaient, il leur dit:  » Avez-vous ici de quoi manger?  » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et mangea sous leurs yeux. Puis il leur dit:  » Voici les paroles que je vous ai adressées quand j’étais encore avec vous: il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.  » Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Ecritures, et il leur dit:  » C’est comme il a été écrit: le Christ souffrira et ressuscitera des morts le troisième jour, et on prêchera en son nom la conversion et le pardon des péchés à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Pour vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez, d’en haut, revêtus de puissance.  » Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Or, comme il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. Eux, après s’être prosternés devant lui, retournèrent à Jérusalem pleins de joie, et ils étaient sans cesse dans le temple à bénir Dieu.

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L'évangile de Luc fait référence au ciel

La référence au ciel évoque les interventions de Dieu dans la vie des humains, dans leur histoire, et notamment la naissance, le ministère et l’ascension de Jésus :

Luc 2,10-15
L’ange leur dit:  » Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple: Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur; et voici le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.  » Tout à coup il y eut avec l’ange l’armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait:  » Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés.  » Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux:  » Allons donc jusqu’à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. »

Luc 3,21-22
Or comme tout le peuple était baptisé, Jésus, baptisé lui aussi, priait; alors le ciel s’ouvrit; l’Esprit Saint descendit sur Jésus sous une apparence corporelle, comme une colombe, et une voix vint du ciel:  » Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.  »

Luc 24,51
Or, comme il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel.

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Opposition pécheurs-justes

D’autres récits dans l’évangile de Luc jouent sur l’opposition perdu-retrouvé. Ils insistent sur le fait que Jésus est venu non pour les justes mais pour les pécheurs.

Luc 5,29-32
Lévi fit à Jésus un grand festin dans sa maison; et il y avait toute une foule de collecteurs d’impôts et d’autres gens qui étaient à table avec eux. Les Pharisiens et leurs scribes murmuraient, disant à ses disciples:  » Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs?  » Jésus prenant la parole leur dit:  » Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs pour qu’ils se convertissent.  »

Luc 7,36-50
Un Pharisien l’invita à manger avec lui; il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table. Survint une femme de la ville qui était pécheresse; elle avait appris qu’il était à table dans la maison du Pharisien. Apportant un flacon de parfum en albâtre et se plaçant par-derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, elle se mit à baigner ses pieds de larmes; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum. Voyant cela, le Pharisien qui l’avait invité se dit en lui-même:  » Si cet homme était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est: une pécheresse.  » Jésus prit la parole et lui dit:  » Simon, j’ai quelque chose à te dire.  » –  » Parle, Maître, dit-il.  » –  » Un créancier avait deux débiteurs; l’un lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce de leur dette à tous les deux. Lequel des deux l’aimera le plus?  » Simon répondit:  » Je pense que c’est celui auquel il a fait grâce de la plus grande dette.  » Jésus lui dit:  » Tu as bien jugé.  » Et se tournant vers la femme, il dit à Simon:  » Tu vois cette femme? Je suis entré dans ta maison: tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds, mais elle, elle a baigné mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser, mais elle, depuis qu’elle est entrée, elle n’a pas cessé de me couvrir les pieds de baisers. Tu n’as pas répandu d’huile odorante sur ma tête, mais elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Si je te déclare que ses péchés si nombreux ont été pardonnés, c’est parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour.  » Il dit à la femme:  » Tes péchés ont été pardonnés.  » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes:  » Qui est cet homme qui va jusqu’à pardonner les péchés?  » Jésus dit à la femme:  » Ta foi t’a sauvée. Va en paix.  »

Luc 19,1-10
Entré dans Jéricho, Jésus traversait la ville. Survint un homme appelé Zachée; c’était un chef des collecteurs d’impôts et il était riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, et il ne pouvait y parvenir à cause de la foule, parce qu’il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore afin de voir Jésus qui allait passer par là. Quand Jésus arriva à cet endroit, levant les yeux, il lui dit:  » Zachée, descends vite: il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison.  » Vite Zachée descendit et l’accueillit tout joyeux. Voyant cela, tous murmuraient; ils disaient:  » C’est chez un pécheur qu’il est allé loger.  » Mais Zachée, s’avançant, dit au Seigneur:  » Eh bien! Seigneur, je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens et, si j’ai fait tort à quelqu’un, je lui rends le quadruple.  » Alors Jésus dit à son propos:  » Aujourd’hui, le salut est venu pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. « 

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