Vivre - Clés de lecture

Ma vie

Dans ce texte, l’auteur ressent du plaisir à communier avec la nature (le soleil, la mer, les cigales). Tous ses sens sont en éveil et lui procurent une sensation de « bien être ». L’auteur ne parle pas de la vie sur un plan intellectuel : il ne raisonne pas. Au contraire, il témoigne, raconte : c’est l’expérience de la vie qui est mise en avant. Ici, « vivre », c’est d’abord ressentir dans son corps la joie d’être en harmonie avec la nature. L’auteur célèbre la vie terrestre et la place au-dessus de tout discours, de toute théorie.
Cette dimension de l’existence se retrouve en christianisme. En effet, l’homme n’est pas un pur esprit, son corps est une dimension essentielle de sa vie. Les plaisirs terrestres font partie des dons de Dieu pour rendre la vie joyeuse. La foi ouvre à des horizons joyeux : par exemple, en donnant l’envie de vivre cette joie avec d’autres ou que d’autres puissent aussi la ressentir. Pour les chrétiens, la joie n’est toutefois pas la raison ni le but de la vie, elle est « un bonus », un véritable cadeau de Dieu que l’homme peut offrir et partager

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Avec abandon

Ici, l’auteur parle d' »abandon » parce qu’il laisse aller son corps aux plaisirs de ses sens : il s’en remet à cette nature qui lui procure de la joie. C’est à cette joie, à cet amour qu’il s’abandonne.
Dans l’histoire du christianisme, on retrouve cette même idée « d’abandon » mais envisagée plutôt comme un « abandon de soi » à Dieu. Dans cette perspective, le croyant cherche à « s’oublier » pour faire place à Dieu. Il peut aller jusqu’à nier totalement sa personne : sa vie est alors faite de renoncements et de sacrifices.
Aujourd’hui, les chrétiens parlent essentiellement d' »abandon » dans le sens de « confiance ». La relation entre l’homme et Dieu (ce qu’on appelle la foi) s’établit aussi dans la confiance. La foi ne dispense pas le croyant des drames de la vie, elle ne le préserve de rien, mais lui assure que Dieu reste présent à ses côtés. Cette confiance permet au croyant de s’appuyer sur Dieu, de recevoir de lui des paroles qui le réconfortent ou le redressent, qui le stimulent ou l’apaisent. Dans ce cas, on parle de « vie en Dieu ». C’est-à-dire une vie où le croyant et Dieu sont en relation de vérité l’un avec l’autre. Et c’est à une joie, à un amour que le chrétien s’abandonne.

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Ma condition d'homme

Pour l’auteur, la condition humaine est absurde : elle n’a pas de sens parce que la mort aura tôt ou tard le dernier mot sur la vie. Cela n’empêche pas l’homme d’être libre d’agir, de se révolter et de ressentir malgré tout de la joie.
La condition humaine n’est pas toujours perçue de cette manière. Par exemple, en christianisme, elle n’est pas absurde parce que Dieu est solidaire de l’homme. Les chrétiens croient que Dieu est même devenu un homme (Jésus) pour vivre cette solidarité jusque dans la mort : Dieu sauve de l’absurdité apparente de la vie. Spontanément, l’homme perçoit les limites de sa vie (la mort, la maladie, le handicap) comme scandaleuses et intolérables. En se faisant homme, Dieu lui-même assume ces limites et montre que, malgré elles, la vie humaine a du prix à ses yeux. La condition humaine a du sens parce que Dieu lui en donne : Dieu renouvelle au croyant sa solidarité quelle que soit sa situation.

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Conquérir

L’auteur exprime un désir de conquête : il lui faut acquérir par ses propres forces un « bien-être » existentiel. Selon cette logique, la vie devient un objet que l’homme doit s’approprier par ses propres capacités. Pour vivre, il faut faire ceci ou cela, déployer des moyens pour « réussir » sa vie.
Cette idée éclaire par contrase la manière qu’a le christianisme de percevoir la vie. En effet, pour les chrétiens, la vie est essentiellement perçue comme un don de Dieu. De plus le message chrétien affirme que la vie de l’homme ne se résume pas à ce qu’il en fait

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La vie don de Dieu

Pour les chrétiens, la vie est essentiellement perçue comme un don de Dieu : l’homme n’a donc pas à « faire » sa vie puisqu’il la reçoit d’un autre. Ce n’est pas l’homme qui en est l’auteur mais Dieu. Selon cette logique, la vie n’est pas une conquête, mais plutôt un chemin que l’homme est invité à prendre en compagnie de Dieu.

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La vie ne se résume pas aux actes

Généralement, les hommes mesurent leur vie selon des critères de performance (réussites sociales, familiales, intellectuelles, sportives, etc.), ils pensent qu’ils sont ce qu’ils font. Le message chrétien affirme au contraire que la vie de l’homme ne se résume pas à ce qu’il en fait : la vie d’un homme n’est pas la somme de ses actes. Les chrétiens croient que Dieu pose un regard bienveillant sur eux, indifféremment de leurs actes. Il les aime tels qu’ils sont et non pas en fonction de ce qu’ils font. Cela ne veut pas dire que ce qu’on fait n’a pas d’importance, mais que l’essentiel (ce qu’un individu est véritablement) ne se situe pas là. L’amour que Dieu porte à l’homme n’est pas à conquérir, le croyant peut le recevoir chaque jour gratuitement dans la foi.

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La difficile science de vivre

L’auteur parle de la vie comme d’un apprentissage difficile qui, telle une science, demande efforts et applications. En cela, il parle de « difficultés ». Ces difficultés peuvent survenir dans bien des domaines : la santé, le travail, les relations avec les autres, mais aussi les difficultés économiques ou politiques. Ce sont des obstacles à l’épanouissement de la vie.
Dans les évangiles, Jésus est toujours montré comme celui qui résiste à ce qui détruit la vie. Par exemple, au travers des récits de miracles, Jésus livre un véritable combat contre la maladie et tout ce qui empêche l’homme de vivre. La guérison montre également quel type de vie Jésus vient apporter. Il ne s’agit pas d’une vie où toute difficulté serait ôtée mais d’une vie où l’individu est remis au centre des préoccupations. En effet, la guérison libère l’individu et renouvelle ses relations (avec lui-même, sa famille, la société, Dieu). Dans cette perspective, on comprend que l’homme est perçu comme un être de relations : il y a difficulté, souffrance, lorsque ses capacités à créer des relations sont escamotées, voire impossibles.

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